SOUS TOUTES RÉSERVES Montréal, le 17 juillet 2020 PAR PUROLATOR PAR COURRIEL Dr
SOUS TOUTES RÉSERVES Montréal, le 17 juillet 2020 PAR PUROLATOR PAR COURRIEL Dr Horacio Arruda M. François Legault Directeur national de santé publique Premier ministre et sous-ministre adjoint 770, rue Sherbrooke Ouest 1075, chemin Sainte-Foy 4e étage, Montréal (Québec) Québec (Québec) G1S 2M1 H3A 1G1 Mme Isabelle Charest M. Christian Dubé Ministre déléguée à l’éducation et Ministre de la santé et des Ministre responsable de la condition féminine services sociaux 1035, rue De la Chevrotière, 16e étage 1075, chemin Sainte-Foy Québec (Québec) G1R 5A5 Édifice Catherine-de-Longpré 15e étage, Québec (Québec) G1S 2M1 Mme France Lessard, Présidente Tous les députés de l’assemblée Régie des alcools, des courses et des jeux nationale du Québec 560, boulevard Charest Est Québec (Québec), G1K 3J3 OBJET : Demande des intervenants issus de la boxe et des arts martiaux mixtes de participer aux discussions reliées au plan de déconfinement des sports de combat Mesdames, Messieurs, Les soussignés font partie d’une grande communauté et d’une grande famille soit celle des sports de combat. Cette communauté des sports de combat inclus notamment la boxe amateure et professionelle, le judo, le jujitsu, le karaté et les arts martiaux mixtes. Ceux-ci représentent par la présente lettre, à la fois leurs intérêts personnels mais également l’intérêt supérieur de leur sport respectif. Depuis le début de la pandémie reliée à la COVID-19, l’ensemble des soussignés ont respecté les différentes consignes de la Direction nationale de la santé publique, que ce soit au niveau des mesures de confinement et des mesures d’hygiène qui ont été mises en place par notre gouvernement. C’est ainsi que depuis le mois de mars 2020, tous les P a g e | 2 signataires de la présente lettre qui pratiquent un sport de combat ont dû cesser leur entraînement régulier et pour certains, cesser leurs activités professionnelles reliées aux sports de combat. Suite à la COVID-19, plusieurs des personnes soussignées ont vu leurs combats annulés et leur carrière professionnelle mise en suspens. En plus de perdre leurs revenus provenant de leurs bourses, la plupart des athlètes ont vu leurs commanditaires se retirer, considérant qu’ils n’étaient plus en mesure de leur offrir la visibilité promise dans leur plan de commandite. Au surplus, n’ayant pour la plupart aucun équipement d’entraînement à leur disposition, les athlètes ont été contraints de s’entraîner de manière artisanale à leur résidence. Plusieurs de nos combattants ayant des carrières internationales sont désormais condamnés à s’entraîner à l’extérieur de notre province en plus de devoir aller combattre aux États-Unis ou outremer. Cette situation nous inquiète puisque le Québec est depuis plusieurs années, un pôle incontournable au niveau des sports de combat pour le développement d’athlètes de haut niveau ayant un rayonnement international. Plusieurs champions du monde en boxe et en arts martiaux mixtes ont été formés et entrainés dans des gymnases québébois. Nos athlètes québécois craignent un exode des entraineurs et préparateurs physiques québécois, particulièrement au sud de nos frontières. De plus, nos combattants poursuivant leur carrière au niveau local ou national sont condamnés à s’entraîner individuellement, sans partenaire d’entrainement. En plus de ne pas être en mesure de combattre au Québec, ceux-ci sont pour la plupart, dans l’impossibilité d’accepter des combats à l’extérieur du Québec ou du Canada, puisqu’ils ne peuvent se préparer adéquatement dans le cadre d’un camp d’entraînement structuré. Les conséquences de la COVID n’ont pas fait qu’affecter les athlètes amateurs ou professionnels. En effet, les nombreux gymnases et lieux d’entraînement qui accueuillent des milliers d’athlètes ont été fermés et les entraîneurs ont été forcés de cesser leurs activités. Plusieurs de ces gymnases sont actuellement en situation financière très précaire. Les directives actuelles de la santé publique privent les gymnases et leurs entraîneurs d’importants revenus provenant des cours privés, puisqu’il leur est encore interdit d’utiliser les mitaines de frappe lors des entraînements. La communauté des sports de combat a malheureusement appris la fermeture définitive dans les derniers mois de plusieurs gymnases de boxe et d’arts martiaux mixtes. DÉCONFINEMENT DE L’ENSEMBLE DES SPORTS PRATIQUÉS À L’INTÉRIEUR, À L’EXCEPTION DES SPORTS DE COMBAT Nous avons suivi de près le déconfinement progressif des sports et activités sportives, qu’ils soient pratiqués à l’extérieur comme à l’intérieur. Or, nous avons constaté que depuis au moins le 17 juin 2020, tous les sports pratiqués à l’extérieur et à l’intérieur sont désormais permis, incluant les sports qui impliquent des rapprochements et des contacts, sauf les sports de combat. C’est ainsi que les athlètes amateurs et professionnels sont désormais autorisés à exercer en équipe des sports tels le hockey, le soccer et le football. P a g e | 3 La lecture des plans de déconfinement des fédérations sportives reliées aux sports ci- haut mentionnés nous permet de constater que les enfants et les adultes sont désormais autorisés, sans test de dépistage préalable, à participer à des matchs et ce, en suivant les règles habituelles régissant leur sport respectif. Par exemple, deux équipes de hockey balle (DEK hockey) composées de 12-15 joueurs chacune, de deux entraîneurs et de deux arbitres, peuvent désormais pratiquer leur sport de contact, sans visière et sans test de dépistage préalable. Dans pareille situation, de 30 à 35 personnes sont régulièrement en contact avec des gouttelettes de salive provenant des joueurs impliqués dans l’action ou provenant de joueurs revenus à leur banc. Depuis le 17 juin 2020, plusieurs médias ont rapporté que les promoteurs de boxe québécois travaillaient sur un plan de déconfinement et de reprise des activités reliées aux combats professionnels. Ce plan, n’ayant toujours pas été rendu public, semble être calqué sensiblement selon les règles appliquées par des organisations de renommée internationale telles la UFC et TOP RANK. Selon notre compréhension, il a été proposé que des combats soient à nouveau permis au Québec et ce, sous la supervision de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ). Le protocole établirait que les combats soient tenus à huis clos, sans accès au public et précédés de tests de dépistage pour les différents intervenants impliqués dans les combats, incluant les combattants, les arbitres, les juges et les entraîneurs. Or, la communauté des sports de combat a appris avec beaucoup de stupéfaction, le 8 juillet 2020, que le Directeur de la santé publique prévoyait interdire les sports de combat jusqu’à ce qu’un vaccin contre la COVID-19 soit disponible. Cette décision est surprenante, dans le contexte où plusieurs pays, notamment la France, ont permis la reprise sécuritaire des sports de combat et que le Québec permet à ses enfants de reprendre des sports de contact tels le soccer et le hockey et ce, sans aucun test de dépistage. Dans les jours qui ont suivi, les représentants des promoteurs et les fédérations de boxe ont décrié avec véhémence l’absence de dialogue entre la Direction de la santé publique et les principaux intervenants issus des sports de combat. LA CRÉATION D’UN GROUPE DE DISCUSSION ET DE RÉFLEXION COMPOSÉ D’INTERVENANTS ISSUS DES SPORTS DE COMBAT Le 9 juillet 2020, en réaction à la décision de la Direction de la santé publique de ne pas donner suite à la proposition de plan de reprise des activités proposé par le promoteur de boxe Eye of the Tiger Management, la grande communauté des sports de combat s’est organisée. P a g e | 4 Ayant identifié une situation qui n’avait jamais soulevé de problématique jusqu’à maintenant, Marie-Pier Houle, Thérapeute en réadaptation physique et boxeuse professionnelle, a constaté qu’il n’existait aucune fédération ou d’association destinée à promouvoir les droits et les revendications des combattants professionnels. Leurs revendications étant plutôt mises de l’avant par leur promoteur ou agent respectif. Considérant que les intérêts supérieurs de son sport étaient en jeu, sans égard à l’identité du promoteur ou du réseau de télévision avec lequel le combattant a un lien contractuel, celle-ci a décidé de sonder sa communauté. C’est ainsi que le 9 juillet 2020, un groupe de réflexion a été mis sur pied sur Facebook. La réponse de la communauté a été immédiate. En moins de quatre jours, ce groupe composé de membres invités, est déjà composé de plus de 500 personnes issues de la communauté des sports de combat. Des centaines de messages d’appui à la communauté affluent quotidiennement. L’administrateur du groupe a reçu de nombreux témoignages touchant de la part d’athlètes professionnels et amateurs, d’entraîneurs, de propriétaires de gymnases, de propriétaires de bar sportif et de commanditaires, qui se retrouvent dans une situation financière précaire depuis l’arrêt des activités. Plusieurs athlètes professionnels craignent que la période d’inactivité prolongée affecte très négativement leur carrière, notamment en leur faisant perdre leur position dans les différents classement nationaux et internationaux. LA CRÉATION D’UN FORUM DE DISCUSSION IMPLIQUANT TOUS LES INTERVENANTS DE L’INDUSTRIE DES SPORTS DE COMBATS, INCLUANT DES REPRÉSENTANTS DES BOXEURS PROFESSIONNELS Nous vous soumettons respectueusement que l’industrie de la boxe professionnelle au Québec était florissante au Québec avant la pandémie. Cette industrie contribuait au maintien de centaines d’emplois et ce, dans plusieurs régions du Québec. Par contre, la situation est critique et doit être adressée dès maintenant. Le dialogue entre la Direction de la santé publique, uploads/Sports/ lettre-la-communaute-de-sports-de-combat-pdf.pdf
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- Publié le Jul 29, 2022
- Catégorie Sports
- Langue French
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