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Initiation pratique théologie kkkxx Pratique cerf Digitized by the Internet Archive in 2021 with funding from Kahle/Austin Foundation https://archive.org/details/initiationtapratO000Ounse_c5i3 INITIATION A LA PRATIQUE DE LA THÉOLOGIE Initiation +012 pratique de la théologie publié sous la direction de Bernard LAURET et François REFOULÉ TOME V : PRATIQUE Les Éditions du Cerf 29, bd Latour-Maubourg, Paris 1983 w ” P ne. + SAN D AUS. 2 PRÉFACE 5 Ce dernier volume mène à son achèvement l’/nitianion à la pratique de la théologie. Il en constitue aussi un nouveau départ. En effet, dès qu’il s’agit non seulement de réfléchir à la théologie sur tel ou tel point mais aussi de la mettre en œuvre dans son ensemble à partir d’une question inopinée et concrète, tout est à réinterpré- ter. Que ce soit dans l’expérience personnelle, la relation d’écoute et de conseil avec autrui, la catéchèse, la prédication, la liturgie, l'animation des groupes, les différents services de la société ou la réappropriation d’une théologie forgée trop unilatéralement par les hommes, tout est à réinventer. Il y aura toujours des interlocu- teurs qui posent des questions neuves et irremplaçables comme la vie qui se fait et se cherche au jour le jour. L’introduction qui suit et les divers chapitres de ce tome V le diront. On aurait pu concevoir, d’ailleurs, une /niriation qui aurait été initiation à une «théologie pratique» de bout en bout, à partir de tel ou tel lieu, mais c’eût été un tout autre projet dont nous avons dit dans la préface qu’il nous paraissait encore prématuré. Cepen- dant, tous les volumes précédents préparent à cette réappropria- tion, et à l’invention d’une théologie toujours vivante, en mon- trant la façon dont sont nées et ont évolué les questions. Oui, «c’est déjà réconcilier la théologie avec la liberté chrétienne que de ne pas la confondre avec le dogmatisme abstrait et de saisir son inscription dans une histoire. Pour faire de la théologie, il faut connaître le passé, vivre activement le présent dans la foi et préparer l’avenir ». Les quelque soixante auteurs qui ont collaboré à cette entre- prise l’ont fait généreusement, se pliant avec bonne volonté aux contraintes d’une œuvre collective. Encore une fois, qu’ils en soient vivement remerciés. Les éditeurs expriment également leur grati- tude à celles et ceux qui ont collaboré à cette œuvre, particulière- ment à À. Dumas, C. Geffré, P. Gisel et H. Legrand qui ont participé au comité de rédaction, à Alix Moreaux, qui a préparé 8 INITIATION À LA PRATIQUE DE LA THÉOLOGIE avec soin et diligence tous les manuscrits en vue de l’impression, à Bernard Quelquejeu (pour sa participation au comité de rédaction et pour l’Ethique) et Jean-Pierre Jossua (pour les autres volumes) qui ont relu les différentes contributions et ont grandement aidé à la qualité et à l’unité de l’ensemble. B:ILS ER INTRODUCTION Quelles « pratiques » pour la théologie ? par JACQUES AUDINET* SOMMAIRE. — 1. L'écart entre discours théologique et réalité. 2. Les investissements nouveaux. 3. Quelques questions. 1. Remarques préliminaires s Ce tome V de «Initiation à la pratique de la théologie» s'intitule donc «pratique». D’entrée de jeu, nous voici face à un redoublement sur lequel il vaut la peine de s’interroger. À quoi peut correspondre en effet cette partie pratique d’une œuvre qui se veut tout entière «initiation à la pratique»? Est-ce la magie d’un mot ? Est-ce l’abondance de la matière et la difficulté de l’organi- ser ? Ou serait-ce autre chose : un aveu final que le résultat est encore loin des intentions ? Du coup : dernière caution au projet, un ultime volume qui rassure sur son aboutissement puisqu'il traite bien des choses communément reconnues comme pratiques ! Voici donc un mot commode, qui à défaut de précisions apporte avec lui une certaine «aura». Le fait est que ces dernières décen- nies, le mot «pratique» a envahi le domaine de la théologie, en particulier de la théologie catholique. Venue des milieux réformés d'Allemagne et d’Amérique, la préoccupation d’une «théologie pratique» atteint la France dans les années soixante. Nouveau label, qui apporte avec lui, semble-t-il, le point de vue et les méthodes pour traiter des questions qui surgissent alors. L’usage d’une telle catégorie dans cette introduction est révélateur du chemin parcouru en quelques décennies. Nous disposons en effet d’un point de comparaison : l’Initiation théologique publiée voici trente ans, et dont le présent ouvrage s’avoue explicitement le * Maître-assistant au (Centre autonome de pédagogie religieuse, Faculté des lettres de l’Université de Metz. Professeur à l’Institut catho- lique de Paris. 10 INITIATION À LA PRATIQUE DE LA THÉOLOGIE continuateur. On y chercherait en vain le mot «pratique». Il ne figure ni dans les titres, ni dans aucun des index des quatre volumes, pas même dans le texte des chapitres qui pourraient le plus s’en approcher, par exemple ceux qui parlent de la politique ou de la prédication. Manifestement il ne fait pas partie du vocabulaire du théologien des années cinquante. La théologie peut alors être dite «spéculative», «historique», «mystique » voire «angélique» ou «commune», mais à aucun moment «prati- que » ! Dans la présente introduction, tel n’est pas le cas. Les auteurs s’en sont expliqués au départ. La préface du premier Tome nous avertit du double sens donné au mot «pratique». Il s’agit d’abord de ce qui touche à l’exercice, à l’apprentissage du métier de théologien. En ce sens nous sommes en présence d’un manuel de «technologie» théologique. Savoir-faire, et non seulement savoir, métier plus qu’illumination, le déplacement est indiqué, avec tout ce qu’il porte de volonté de prise sur le réel, mais aussi d’interrogations. Les résultats sont là cependant. Pratique, au deuxième sens du mot, nous dit-on, désigne en théologie le «discernement de la vérité dans une histoire». En ce sens, la pratique ne saurait être un chapitre à part. Il s’agit d’une intention qui sous-tend la totalité de l’entreprise. Il est néces- saire de reconnaître du reste que les collaborateurs ont été fidèles au projet initial. A la différence de l’Imnation théologique d’il y a trente ans, rares sont cette fois-ci les chapitres où d’une manière ou d’une autre référence ne soit faite à l’action et aux modes de pensée de la culture présente. Il ne s’agit plus de «réflexions et perspectives» mises en appendice, mais de la construction même de lentreprise. Voici la «pratique» matériau et instrument du renouvellement de l’entreprise théologique ! Mais s’il en est ainsi, pourquoi donc cette cinquième partie ? Si toute la théologie porte l'intention de pratique, inutile de faire de celle-ci un volume à part. Si en revanche il est nécessaire d’en traiter à part, alors peut-on utiliser le mot dans le titre général sans créer l’ambiguïté ? Sans doute, faut-il constater que le mot «pratique» n’a pas un sens univoque. Dans une œuvre comme celle-ci — œuvre datée, et à laquelle collaborent plusieurs auteurs, les divers sens du mot «pratique» et la manière dont celui-ci est utilisé, ne font que refléter l’état actuel des choses. Etat souvent qui témoigne d’incontestables promesses, sans qu’il soit toujours possible de dire quels en seront les accomplissements. Tenter de saisir un tel mouvement et rendre compte de certaines de ses implications nous a paru la meilleure manière d’introduire ce volume. INTRODUCTION 11 Retenons trois moments, étapes plus logiques que chronologi- ques. Ils indiquent en premier la prise de conscience d’un écart entre le discours théologique et la réalité, suivie d’un considérable travail d’investissement des domaines qui se veulent «nouveaux » par la réflexion théologique, conduisant à des interrogations qui n’ont pas fini de retentir. 2. L'écart entre discours théologique et réalité Le théologien a toujours su qu’entre son discours et «l’objet» de celui-ci existait une distance incommensurable. La «réalité ultime» du mystère révélé surpassera toujours le discours qui tentera de l’exprimer. La conscience d’une telle inadéquation est au fondement même de la réflexion théologique. L’originalité de la «méthode» théologique tient précisément en ce qu’elle vise à définir les conditions rendant possible un discours humain concer- nant une réalité posée comme échappant au monde des hommes. La parole révélée aux hommes en langage humain, et les analogies qui des merveilles du monde visible permettent de remonter au monde invisible, rendent possible le discours sur Dieu et les choses de Dieu qu’est la théologie. Dans une telle perspective, s’il existe un écart entre le discours constitué de la théologie et le mystère de Dieu, ce qui concerne l’homme semble aller de soi. Sans doute la théologie fera-t-elle appel à la philosophie ou aux «sciences » connexes, les priant de lui offrir matériaux et concepts, mais sans mettre en doute que l’opération soit possible. Davantage, ce qui est dit de l’homme se trouve déployé et accompli par la révélation du mystère de Dieu. Echange fécond, où le Dieu qui parle aux hommes se fait connaître en révélant l’homme à lui-même. Dès lors, il n’existe pas d’écart entre le dire du théologien et ce qui constitue l'identité de l’être humain ou les normes de son comportement. La théologie n’a pas alors à se préoccuper de rejoindre uploads/Religion/ initiation-a-la-pratique-de-la-theologie-5.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 25, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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