Mesdames, Messieurs, Dès l'abord, nous tenons à le préciser, les spirites que n
Mesdames, Messieurs, Dès l'abord, nous tenons à le préciser, les spirites que nous sommes tenons à ce que nous nous dénommions spirites christiques, car si ce rajout a un sens très particulier, il indique aussi que nous vénérons et prions notre grand frère Jésus, le plus grand des fils de Dieu, comme le prient et le vénèrent nos fières catholiques, musulmans ainsi que beaucoup de sages de l'Inde, à l'exemple de Ramakrishna qui dans un de ses états hypostatiques, sentit le Christ se fondre en lui à telle enseigne qu'il arrivera que des chrétiens de l'Inde croiront reconnaître en lui le rayonnement direct du Christ et qu'ils entreront en extase devant lui. (La vie de Ramakrishna de R. Rolland) La question centrale qui a posé problème et ce depuis les premiers temps du Christianisme, c'est la divinité d'Ieschoua de Nazareth, c'est en réalité son vrai nom... Mais en l’occurrence si vous le permettez, ouvrons ici une parenthèse. En araméen comme en hébreu le nom du rabbi palestinien, comme d'ailleurs tous les noms propres en ce temps-là avaient un sens. Nous disons en français Jésus qui est la transcription du grec Iêsous, qui est lui-même la transcription de l'hébreu Iechosshua, plus tard Ieschoua. Les traducteurs en langue grecque de l'Ancien Testament, ceux qu'on appelle les septante ont adopté la forme hébraïque Ieschoua et ont transcrit Iêsous. Quant au mot Christ c'est la transcription du mot christos qui signifie oint, celui qui a reçu l'onction. Ieschoua signifie Yhwh - c'est le nom propre du Dieu d'Israël qui veut dire "sauve". Pour une oreille juive palestinienne du ler siècle de notre ère, Jésus le Christ a un autre sens que celui que nous lui donnons aujourd'hui. De même que le terme Nouveau Testament provient de l'hébreu "Berit hadaschab" qui signifie "Alliance nouvelle". Un testament en français signifie autre chose qu'une alliance. Il y a aussi d'autres termes traduits en hébreu qui sont erronés comme le mot "tequal" qui veut dire tomber, trébucher et "tequalab" le piège qui fait tomber et que l'on a traduit par scandale et scandaliser qui n'ont rien à voir avec le sens du mot hébreu. La grande majorité des spirites d'Occident se sont éveillés à la spiritualité dans le creuset des religions catholique ou protestante, d'autres en Orient viennent des religions juives ou musulmanes. En Asie beaucoup de bouddhistes ont admis la doctrine. Le Spiritisme n'ayant pas vocation de prosélytisme, en viennent à admettre cette doctrine que ceux qui y trouvent une réponse satisfaisante à leur propre et intime questionnement sur la vie, la mort, la survivance de l'âme, la vie dans l'au-delà, les épreuves, les peines et la justice de Dieu : tous ces sujets de recherches bien entendu éclairés par le témoignage de la révélation faite à l'humanité durant la mission terrestre du maître de Galilée. Le Spiritisme ne s'adresse pas à ceux qui ont une foi et à qui cette foi suffit mais à ceux qui n'ont pas encore trouvé une foi ou qui sont dans la désespérance par méconnaissance de leur éternel devenir. La tolérance et le respect absolu des croyances affirmées est un des principes fondamentaux du caractère de l'enseignement spirite. Nous ne prétendons pas que nous sommes la Vérité et rien que la Vérité, nous la recherchons tout au long de notre vie car la doctrine enseignée par les Esprits de lumière sous les directives du Christ nous dit que sur cette planète peu évoluée la Vérité absolue n'est pas à - 1 - notre portée. Ces Esprits instructeurs qui correspondent, sauf erreur de ma part, aux anges annonciateurs de la terminologie catholique, nous précisent que la Vérité est manifestée aux hommes en accord avec leurs facultés de comprendre et de l'accueillir. Ainsi selon l'évolution individuelle ou collective, la Vérité aura plusieurs facettes. L'un n'en voit qu'une seule face, un autre une autre face, et l'un voit davantage que l'autre selon qu'il lui a été donné. A l'âme qui peut recevoir une lumière plus élevée, davantage de lumière lui sera apportée, rappelant au passage ces paroles du nazaréen : "Ne jugez donc pas les autres afin de n'être point jugés. Plus d'un me dira : - Seigneur nous avons propagé ta vérité avec zèle, mais je leur dirai : - Non, vous avez été zélé pour faire partager aux autres votre compréhension et n'accepter aucune autre vérité"... ********** L'Ancien Testament, on devrait plutôt dire l'ancienne Alliance, comme nouvelle Alliance pour le Nouveau Testament est le livre sacré de l'humanité. Les vérités essentielles qu'il contient se relient aux traditions de tous les peuples et de tous les âges. Mais à ces vérités bien des éléments inférieurs sont venus s'ajouter. A ce point de vue l'Evangile est comparable à un vase précieux où, parmi la poussière et les cendres, se trouvent des perles et des diamants. La réunion de ces joyaux constituent la pure doctrine chrétienne. Quant aux Evangiles apocryphes, Fabricus, théologien allemand qui vécut de 1668 à 1738 en comptait 35. Les originaux des Evangiles ont disparu sans laisser aucune trace certaine dans l'histoire. Ils ont probablement été détruits lors de la proscription générale des livres chrétiens ordonnée par l'empereur Dioclétien dans son édit impérial de 303. Les écrits sacrés qui échappèrent aux destructeurs ne sont donc que des copies. Primitivement ces documents étaient dépourvus de ponctuation, mais de bonne heure, ils furent divisés en péricopes (1) pour la commodité de la lecture en public. La division actuelle parut pour la première fois en 1551. Origène se plaignait déjà amèrement de l'état des manuscrits de son temps. Irénée rapporte que des peuples entiers crurent en Jésus sans l'intermédiaire du papier et de l'encre. On n'écrivit pas de suite, peut-être parce qu'on attendait le retour du Christ. Celse qui vivait à Rome au 2ème siècle après Jésus-Christ reprochait aux chrétiens de remanier sans cesse les Evangiles et d'effacer le lendemain ce qui avait été inséré la veille. Il y a néanmoins dans les Evangiles comme un sens caché. C'est Origène (185-254) qui le pressent quand il dit : "Les écritures sont de peu d'utilité pour ceux qui les prennent comme elles ont été écrites. La source de beaucoup de maux est dans le fait que l'on s'attache à leur partie chamelle et extérieure. Cherchons donc l'esprit et les fruits substantiels de la parole qui sont cachés et mystérieux." Et il ajoute : "Il y a des choses qui sont rapportées comme étant historiques, qui ne se sont jamais passées et qui étaient impossibles en tant que faits matériels, et d'autres qui étaient possibles, mais ne se sont pas passées." - 2 - St Hilaire (mort en 367) déclare à plusieurs reprises "qu'il est nécessaire, pour l'intelligence des Evangiles de leur supposer un sens caché, une interprétation spirituelle." St Augustin (354-430) abonde dans le même sens : "Dans les œuvres et les miracles de notre Sauveur, il y a des mystères cachés qui ne peuvent s'interpréter imprudemment et selon la lettre, sans que nous tombions dans l'erreur et commettions de lourdes fautes." St Jérôme (331-420) dans son Epître à Paulin (Evêque, 353-431) déclara avec insistance : "Prends garde mon frère, au chemin que tu suivras dans la Sainte Ecriture. Tout ce que nous lisons dans la parole sainte est lumineux et rayonne aussi extérieurement, mais la partie intérieure est encore plus douce. Celui qui veut manger le noyau doit briser la coquille." Toutes ces significations cachées, les premiers chrétiens en possédaient le sens, mais peut-être l'ont-ils dissimulé avec soin ; il s'est perdu peu à peu. Certains faits paraissent bizarres, par exemple la naissance à Bethléem n'est pas reconnue comme un fait historique ; le massacre des innocents, l'histoire n'en fait aucune mention, Flavius Josèphe n'en parle pas ; la fuite en Egypte, la double généalogie, en apparence contradictoire, entre Mathieu et Luc laissent perplexe. Jésus le Christ n'a laissé aucun écrit. Les manuscrits des Evangiles dits canoniques les plus anciens ne sont jamais antérieurs au 4ème siècle. Le texte du Nouveau Testament n'a pas été fixé avant le 6ème siècle. Ce qui est désolant pour cerner la pure vérité c'est que les documents sur lesquels ont travaillé les moines copistes ont également disparu. Quant à l'école biblique de Jérusalem dirigée par les dominicains et qui fait autorité, elle a démontré que ce que l'on appelle les Evangiles canoniques ne sont en fait que l'aboutissement des rédactions successives. Il semble donc établi que l'ultime rédaction des Evangiles est une version de 3ème ou 4ème main. Quant à ceux dits apocryphes, reflets du christianisme populaire des origines, ils ne remontent pas au-delà du 3ème et 4ème siècle, à l'exception de l'Evangile de la paix de Jésus-Christ, traduit directement de l'Araméen à partir d'un texte datant du Ier siècle et de l'Evangile de Thomas, celui des 12 apôtres qui selon Jean (Chap. XX, v. 24.29) hésitait à reconnaître Jésus après sa matérialisation devant ses disciples. L'Evangile de la paix de Jésus-Christ rappelle entre autre les devoirs de l'homme à l'égard de son corps, temple de la divine présence. uploads/Religion/ jesus-le-christ.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 12, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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