Thème 3 : L’environnement Introduction : Le 12 décembre 2015, la COP21 s’est co

Thème 3 : L’environnement Introduction : Le 12 décembre 2015, la COP21 s’est conclue sur un accord qui prévoit de limiter l’augmentation de la température à 2° voire d’aller vers l’objectif de 1,5° par rapport à l’ère pré-industrielle. La médiatisation et la célébration des accords de Paris, signés par 175 états, a montré la place prise par la question environnementale dans les relations internationales. De la même manière, le retrait des États-Unis de Donald Trump de ces accords en 2017 a replacé la question environnementale dans le domaine politique, et même géopolitique lorsqu’on pense aux conséquences de cette décision. Aujourd’hui, l’environnement est devenu un objet géopolitique majeur et un enjeu planétaire qui fait intervenir de nombreux acteurs. Problématique : Comment la notion de l’environnements’est-elle construite et imposée dans les débats sociaux et politiques ? I. L’environnement, une construction historique, sociale et politique Définir l’environnement : la géographe Yvette Veyret définit l’environnement comme « les relations d’interdépendance complexes existant entre l’homme, les sociétés et les composantes physiques, chimiques, biotiques d’une nature anthropisée. » L’environnement s’intéresse aux relations et aux interactions existants entre les sociétés humaines et leurs milieux, comme la manière d’exploiter les ressources pour leur développement par exemple. En exploitant les ressources, l’être humain modifie les équilibres environnementaux. La question environnementale se développe dans les sciences humaines dans les années 60. En 1972, le club de Rome qui réunit des intellectuels, des industriels et des économistes, commande un rapport sur l’évolution de l’environnement et ses conséquences sur les sociétés. C’est le rapport Meadows, dont le titre « Les limites de la croissance » pose la question de la durabilité du modèle de développement. L’environnement, enjeu social majeur : La question environnementale prend une dimension sociale dans les années 60. Le mouvement de mai 68 met en évidence les limites du modèle de consommation et invite à repenser les relations avec la Nature. Les mouvements sociaux écologistes se multiplient : • La lutte contre l’agrandissement d’un camp militaire et l’expropriation d’agriculteurs dans le Larzac (1971- 1981) • L’opposition au développement de l’énergie nucléaire décidée par le gouvernement en 1973. En 1977, une manifestation devant le projet de centrale Superphénix de Creys-Malville réunit 60 000 personnes. Les associations de protection de l’environnement se développent comme Greenpeace, fondée en 1971. La question environnementale est centrale dans la société contemporaine. La lutte de Greta Thunberg, relayée dans de nombreux pays, témoigne de la mobilisation de la jeunesse. En 2018, un collectif « L’affaire du siècle » a porté plainte contre l’État pour inaction en matière de lutte contre le changement climatique. En 2021, le tribunal administratif reconnaît la carence de l’État et rend une décision dans laquelle il ordonne au gouvernement de prendre « toutes les mesures utiles » pour « réparer le préjudice écologique » au plus tard le 31 décembre 2022. L’environnement, objet politique : En parallèle du club de Rome et pour répondre à la pression sociale croissante, de nombreux acteurs politiques s’emparent des enjeux environnementaux. En France, le premier ministère de l’environnement est mise en place par Georges Pompidou en 1973. Il est alors essentiellement centré sur les questions de pollution d’origine industrielles et sur la préservation « d’espaces naturels ». L’environnement devient un enjeu politique dans les années 70 avec la naissance des partis écologiques. Ces partis centrent leur débat sur les questions environnementales et adoptent le vert comme symbole. En France, le premier candidat écologiste à l’élection présidentielle, René Dumont, réunit 1,3 % des voix en 1974. La croissance de l’électorat écologiste montre que l’environnement devient un enjeu majeur et les autres partis développent tous un volet environnemental. L’intégration de la charte de l’Environnement dans la Constitution française en 2005 témoigne de cette prise de conscience. Mais de nombreux acteurs politiques dénoncent l’instrumentalisation de la question environnementale par de nombreux acteurs politiques. 1) Le Rhône peut être une source de danger lors des différentes inondations, crues => forts courants qui peuvent provoquer des noyades. Danger liés à la pollution 2) Objet de sécurité, socio-économique et environnemental => dégradation de sa biodiversité. La nature peut se craindre, peut se subir mais on la domestique, on la domine => humain responsable de ce bouleversement climatique -inéluctabilité du réchauffement Décarboner les économies et développer une croissance verte => sorti énergie fossile Règle environnementale contraignante Exploiter et protéger une « ressource naturelle » : la forêt française depuis Colbert. A. Une ressource à exploiter et à administrer. Une forêt menacée (XVIIe s) : La forêt a toujours été perçue comme un espace de ressources pour les sociétés humaines. Le bois est en effet l’une des principales matières premières dans la construction, le chauffage, la construction navale… Dans le même temps, les terres occupées par les forêts constituent une réserve agricole majeure, Au Moyen Age, les défrichements qui s’accélèrent au XIIe et XIIIe siècles entraînent une diminution des forêts alors que leur exploitation engendre de nombreux conflits. Philippe le Bel met en place la première administration forestière et en 1346, le premier code forestier fait son apparition. Avec la fin du Moyen Age et du modèle de la seigneurie, le rapport à la forêt comme bien commun se modifie alors que l’exploitation devient intensive. Si le XIVe siècle marqué par la Guerre de Cent Ans et la Grande Peste Noire entraîne une déprise agricole et un reboisement, les défrichements s’accélèrent à nouveau dès le XVe siècle. Louis XIV, Colbert et la forêt : Le bois et la forêt deviennent des ressources stratégiques pour le développement de la marine Royale et du commerce avec les colonies. C’est dans ce contexte que Colbert met en place l’Ordonnance des eaux et des forêts en 1669 qui doit permettre de mieux protéger les ressources en bois nécessaires aux guerres de Louis XIV et de mieux contrôler ces espaces. Les gardes forestiers sont chargés d’entretenir les forêts royales, d’inventorier les arbres et de les marquer en vue de leur exploitation. Cette ordonnance reflète la volonté centralisatrice de la monarchie ainsi que ses faiblesses relatives. En effet, l’ordonnance de 1669 reste peu appliquée et n’empêche pas un recul de la forêt en France jusqu’au XIXe s avec l’utilisation massive du charbon de bois. Le lent reboisement au XIXe : Le siècle des Lumières et la Révolution française voient l’affirmation de l’idée de progrès et d’exploitation de la nature nécessaire au développement. Mais, face à la surexploitation des forêts, l’État doit assurer leur protection. En 1827, un nouveau code forestier est mis en place. Il prévoit une restriction des droits d’usage et cherche à protéger durablement les forêts du Royaume de France. Le XIXe s est marqué par un reboisement et la mise en place d’une administration des espaces forestiers. Alors que le charbon de bois est délaissé dans les activités industrielles et domestiques (chauffage, cuisson), les forêts trouvent un nouveau débouché dans l’industrialisation naissante. En 1857, Napoléon III fait voter une loi pour assainir, assécher les landes de Gascogne et les transformer en forêt de pin afin de développer une région pauvre. Le pin est choisi car il est très utilisé pour les traverses de chemin de fer. En Champagne, en Sologne, dans les Alpes, le Massif Central, les espaces en friche sont reboisés. Depuis le XIXe s, la forêt française a doublé de superficie, profitant aussi du recul de l’agriculture dans certains espaces ruraux montagneux. B. Les enjeux de la forêt française aujourd’hui. Un enjeu environnemental majeur : Les forêts couvrent aujourd’hui 31 % du territoire français. Ce sont des espaces de préservation des espèces animales et végétales majeures avec parfois des espèces endémiques Elles ont une fonction environnementale importante car les forêts absorbent une partie importante du CO2. Chaque année, près de 15 % des émissions de CO2 de la France sont ainsi captées par les forêts françaises. Les forêts permettent aussi de réduire l’érosion des sols. Certains territoires sont recouverts majoritairement de forêts. C’est le cas de la Guyane dont la forêt amazonienne couvre 98 % du territoire. Les forêts ont aussi une fonction économique : Avec 440 000 emplois directs issus des filières bois, les forêts permettent à certaines régions comme le Morvan de développer une filière économique dans un espace marqué par l’exode rural et le vieillissement de la population. Le bois est principalement utilisé pour le chauffage, pour la construction (bois d’œuvre, charpentes) et pour l’industrie (papier, carton). Mais les espaces forestiers ne sont pas systématiquement exploités. Les trois quarts des propriétaires sont privés et un grand nombre de petits propriétaires forestiers ne mettent pas en place de valorisation ou d’exploitation de leur forêt. L’Office National des Forêts (ONF) administre un quart des espaces forestiers. Créée en 1964, l’ONF a pour objectifsla production de bois, la préservation des forêts ainsi que l’accueil du public. Un usage récréatif et de loisirs : les forêts sont les lieux privilégiés des activités de plein air, notamment pour les populations urbaines. Ainsi, la forêt périurbaine de Fontainebleau, est considérée comme un « poumon vert » et aménagée pour les pratiques sportives et de randonnée. Mais certains usages uploads/Politique/ theme-3.pdf

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