John LOCKE (1693) Quelques pensées sur l’éducation Traduit de l’anglais par G.
John LOCKE (1693) Quelques pensées sur l’éducation Traduit de l’anglais par G. Compayré en 1889 Un document produit en version numérique par Gemma Paquet, bénévole, professeure à la retraite du Cégep de Chicoutimi Courriel: mgpaquet@videotron.ca Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm John LOCKE (1693), Quelques pensées sur l’éducation 2 John LOCKE (1693), Quelques pensées sur l’éducation 3 Cette édition électronique a été réalisée Mme Gemma Paquet, bénévole, professeure de soins infirmiers à la retraite du Cégep de Chicoutimi à partir de : John Locke (1693) QUELQUES PENSÉES SUR L’ÉDUCATION Titre anglais original : Some thoughts concerning education. Une édition électronique réalisée à partir du livre de John Locke (1693), Quelques pensées sur l’éducation. Traduit de l’anglais par G. Compayré en 1889. Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times, 12 points. Pour les citations : Times 10 points. Pour les notes de bas de page : Times, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2001 pour Macintosh. Mise en page sur papier format LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition complétée le 15 mai 2002 à Chicoutimi, Québec. Vérification et correction orthographiques : Gemma Paquet Mise en page : Jean-Marie Tremblay John LOCKE (1693), Quelques pensées sur l’éducation 4 Table des matières Épître à Clarke Préambule Section I : (3-30) L'éducation physique 3. De la santé 5. Le chaud et le froid 9. L’air 11. Les vêtements 13. La nourriture 15. Les repas 16. Les boissons 20. Les fruits 21. Le sommeil 23. La constipation 29. De la médecine Section II : (31-42) 31. L’esprit 38. Les fantaisies de l’enfant Section III : (43-51) 43. Des châtiments Section IV : (52-63) 52. Des récompenses 56. Le sentiment de l’honneur Section V : (64-66) 64. Des règles 66. Des habitudes Section VI : (67-69) 67. Des manières 68. La société des domestiques Section VII : (70-71) 70. Les avantages de l’éducation domestique 71. L’exemple Section VIII : (72-87) 72. Les récompenses et les châtiments 76. De la contrainte 77. Des réprimandes 78. L’obstination 81. Il faut raisonner avec les enfants 82. Les exemples 83. L’usage du fouet Section IX : (88-94) 88. Qualités nécessaires d’un gouverneur Section X : (95-99) 95. De la familiarité des parents avec leurs enfants 99. Du respect Section XI : (100-102) 100. Les différents tempéraments Section XII : (103-110) 103. De la volonté chez les enfants 108. Les récréations Section XIII : (111-114) 111. Des cris et des pleurs chez les enfants Section XIV : (115) 115. De la peur et du courage chez les enfants Section XV : (116-117) 116. L’instinct de la cruauté chez l’enfant Section XVI : (118-122) John LOCKE (1693), Quelques pensées sur l’éducation 5 118. La curiosité Section XVII : (123-127) 123. De la nonchalance et de la flânerie Section XVIII : (128-129) 128. Faut-il contraindre les enfants ? Section XIX : (130) 130. Des jouets Section XX : (131-133) 131. Du mensonge chez les enfants Section XXI : (134-137) 134. La croyance en Dieu et le principe de la morale 137. Des esprits et des fantômes Section XXII : (140) 140. De la prudence ou sagesse Section XXIII : (141-146) 141. Sur les bonnes manières Section XXIV : (147-195) 147. De l’instruction 148. La lecture 160. L’écriture 161. Du dessin 161b. La sténographie 162. Les langues étrangères 163. Le latin 171. Les dissertations 174. Les vers 175. Faut-il apprendre par cœur ? 178. La géographie 179. L’arithmétique et l’astronomie 181. La géométrie 182. La chronologie 184. L’histoire 185. La morale 186. La loi civile 187. La loi 188. La rhétorique et la logique 190. La philosophie naturelle 195. Le grec Section XXV : (196-209) 196. Arts d’agrément – La danse 197. La musique 198. L’escrime – l’équitation 201. Il faut apprendre un métier 203. La peinture 204. Les récréations Section XXVI : (210-211) 210. La tenue des livres Section XXVII : (212-215) 212. Des voyages Conclusion John LOCKE (1693), Quelques pensées sur l’éducation 6 Avertissement Retour à la table des matières Les notes de bas de page sont celle de Comparyé et celles que Compayré a reprises des éditions anglaises de Quick et de Daniel, en les augmentant, au besoin, de sa science. Plusieurs notes qui auraient alourdi le texte ont été supprimées. John LOCKE (1693), Quelques pensées sur l’éducation 7 À Édouard Clarke, de Chipley Écuyer 7 mars 1693. Monsieur, Retour à la table des matières Ces Pensées sur l'éducation qui vont maintenant paraître dans le monde vous appartiennent de droit, puisqu'elles ont été écrites depuis plusieurs années à votre intention 1 : elles ne contiennent pas autre chose que ce que vous avez déjà reçu de moi dans mes lettres. Je n'y ai pas apporté de changement, excepté dans l'ordre des réflexions qui vous ont été adressées à différentes époques et dans diverses circons- tances : de sorte que le lecteur reconnaîtra aisément, à la simplicité familière et à la forme du style, que ces pensées sont plutôt l'entretien privé de deux amis qu'un discours destiné au public 2. 1 Ed. Clarke, membre du parlement, habitait Chipley, à quelques miles de Taunton. Locke le connaissait depuis longtemps quand il publia ses Pensées sur l'éducation , il avait une affection particulière pour une de ses filles, Élisabeth Clarke, lui écrivait souvent, et l'appelait en plaisantant « ma femme », ou « madame Locke ». 2 C'est pendant son séjour en Hollande, de 1684 à 1689, que Locke avait adressé à Ed. Clarke ses lettres sur l'éducation. John LOCKE (1693), Quelques pensées sur l’éducation 8 Ce sont les importunités de leurs amis que les auteurs allèguent généralement pour s'excuser de publier des livres qu'ils n'osent d'eux-mêmes produire au grand jour. Mais quant à moi, vous le savez, je puis le dire avec vérité : si quelques person- nes, ayant entendu parler de mes écrits sur ce sujet, n'avaient pas insisté pour les lire et ensuite pour les voir imprimer, ils dormiraient encore dans le secret de l'intimité pour laquelle ils étaient faits 1. Mais ces personnes, dont le jugement m'inspire une extrême déférence, m'ayant dit qu'elles étaient persuadées que cette simple esquisse pouvait rendre quelques services si elle était publiée, j'ai cédé à des raisons qui exerceront toujours un grand empire sur mes décisions : car je pense que le devoir absolu de tout homme est de faire pour le service de son pays tout ce qu'il peut, et je ne vois pas quelle différence pourrait établir entre lui-même et les animaux qui l'entourent celui qui vivrait sans cette pensée. Ce sujet est d'une si grande importance, une bonne méthode d'éducation est d'une utilité si générale, que, si mon talent avait répondu à mes désirs, je n'aurais pas attendu les exhortations et les importunités de mes amis. Néanmoins, la médiocrité de cet écrit et la juste défiance qu'il m'inspire ne doivent pas m'empêcher, par la honte de faire trop peu, de faire quelque chose et d'apporter ma petite pierre à l'édifice 2 surtout quand on ne me demande pas autre chose que de livrer mes idées au public. Et s'il se rencontrait encore quelques autres personnes du même rang et du même mérite qui y prissent goût au point de les juger, elles aussi, dignes de l'impression, je pourrais me flatter de l'espoir que tous ceux qui les liront ne perdront pas leur peine 3. J'ai été si souvent consulté, dans ces derniers temps, par des personnes qui décla- raient ne pas savoir comment élever leurs enfants, et, d'autre part, la corruption de la jeunesse est devenue un sujet si universel de lamentations, qu'il me semble qu'on ne saurait taxer d'impertinente l'entreprise de celui qui appelle sur ce sujet l'attention du public et qui propose quelques réflexions personnelles sur la matière, dans l'intention d'exciter les efforts des autres et de provoquer les critiques. Car c'est en fait d'éducation que les erreurs méritent le moins d'être excusées. Comme les défauts qui proviennent de la première cuisson d'une faïence et qui ne sauraient être corrigés dans la seconde ou dans la troisième, ces erreurs laissent après elles une empreinte 1 Parmi ces personnes il faut citer un des meilleurs amis de Locke, William Molyneux. Dans une lettre datée du 2 mars 1692, Molyneux écrivait à Locke : « Mon frère m'a dit quelquefois que, du temps où il avait le bonheur d'être en relation avec vous à Leyde, vous étiez en train de travailler à un ouvrage sur les méthodes d'enseignement, et cela à la requête d'un tendre père... Laissez-moi donc vous supplier instamment de ne pas laisser de côté cette oeuvre infiniment utile, jusqu'à ce que vous l'ayez terminée... » William Molyneux, savant physicien et mathématicien irlandais (1656-1698), était entré en relations avec Locke à la suite des éloges publics qu'il avait adressés à l'Essai sur l'Entendement. Son frère, Thomas uploads/Philosophie/ locke-pensees-education.pdf
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- Publié le Fev 16, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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