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eduscol.education.fr/ressources-2016 - Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche - Mars 2016 1 Retrouvez Éduscol sur Exemples de modules ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE Pour démarrer : concevoir et mettre en œuvre un enseignement de l’EPS au cycle 2 Informer et accompagner les professionnels de l’éducation CYCLES 2 3 4 Concevoir un module d’apprentissage en EPS Exemple 1 : les grandes lignes d’un module de course longue Objectif : courir sans s’arrêter durant 6 ou 10 minutes ; arriver à couvrir la plus grande distance possible sur cette durée Ce module de 6 séances contribue au champ d’apprentissage 1 : Produire une performance optimale, mesurable à une échéance donnée. L ’objectif poursuivi s’inscrit dans les attendus de fin de cycle de ce champ : • courir, sauter, lancer à des intensités et des durées variables dans des contextes adaptés ; • savoir différencier : courir vite et courir longtemps / lancer loin et lancer précis / sauter haut et sauter loin ; • accepter de viser une performance mesurée et de se confronter aux autres ; • remplir quelques rôles spécifiques1. Ce que les élèves vont apprendre au cours des 6 séances d’un point de vue moteur 1. Construire et identifier des allures de course pour courir longtemps, les différencier du courir vite. 2. Prendre des repères extérieurs à son corps pour percevoir la notion d’espace (distance parcourue) et la durée (temps de course). 3. Construire progressivement des repères internes simples : essoufflement, respiration rapide. 1. Cet objectif peut être poursuivi si la tenue de fiches de course, par exemple, est envisagée. eduscol.education.fr/ressources-2016 - Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche - Mars 2016 2 2 CYCLE I ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE I Pour démarrer : concevoir et mettre en œuvre un enseignement de l’EPS au cycle 2 2 Concevoir un module d’apprentissage en EPS Ce module doit aussi être l’occasion de renforcer des compétences transversales : •  des apprentissages sociaux, particulièrement si on choisit de valoriser le travail de groupe ou de prévoir que les élèves soient tour à tour amenés à jouer des rôles spécifiques, par exemple tenir une feuille de route pour ses camarades ; • la capacité à se mettre en projet, en l’occurrence le projet de tenir un effort sur une durée ou une distance déterminée à l’avance par le professeur. Les conditions matérielles Les situations se déroulent sur des circuits, des parcours d’une distance comprise entre 100 m et 200 m que les élèves retrouveront tout au long du module. Ces parcours sont équipés de repères visuels, « imagés » comme des bases, « des maisons », ou plus classiques comme les plots, les fanions, qui aident les élèves à se situer et à mesurer facilement leur performance. Ils peuvent par exemple être placés tous les 25 m. L ’objectif du module étant avant tout la réalisation d’une durée de course, des indications sonores (coups de sifflet…) sont aussi prévues : un coup de sifflet toutes les 1’30 permet de fournir un repère clair aux élèves, le nombre de plots passés en 1’30 devenant facilement un indicateur de vitesse car les élèves comprennent de façon naturelle que « plus on franchit de plots entre deux coups de sifflet, plus on court vite »2. Chaque élève peut alors apprendre à repérer le nombre de plots à passer sur 1’30 qui lui permettra de courir longtemps sans s’arrêter ; de son côté le professeur peut aussi indiquer le nombre de plots à passer en 1’30 s’il souhaite réguler la course des élèves. L ’organisation des 6 séances Les 6 séances s’organisent en trois phases : découverte - entraînement - évaluation, qui permettent aux élèves de se poser et de répondre à trois questions essentielles : • Qu’est-ce que c’est que courir longtemps ? •  À quelle allure dois-je aller pour courir longtemps sans marcher, sans m’arrêter ou en m’arrêtant de moins en moins ? Comment faire pour courir de plus en plus longtemps ? Phase de découverte : qu’est-ce que c’est que courir longtemps ? Cette phase peut nécessiter une ou deux séances. Il s’agit de mettre les élèves en mouvement et de leur permettre de donner du sens aux apprentissages visés en se confrontant au problème. À travers plusieurs essais et plusieurs situations, les élèves éprouvent les contraintes d’une course longue (ici, 6 à 10 minutes), et perçoivent leurs limites (Pourquoi est-ce que je dois m’arrêter parfois ?(essoufflements, respiration accélérée…)). Situations collectives de course longue proposées : • jeux divers (par exemple : les déménageurs) ; • situation classique : un circuit (de 100 mètres au CP, jusqu’à 200 mètres au CE2). 2.  Avec un plot tous les 25 m, franchir un plot en 1’30 c’est se déplacer à une vitesse moyenne de 1 km/h (25 m en 1’30 correspondant à 100 m en 6’, soit 1000 m en 60’). Donc le nombre de plots franchis en 1’30 indique directement la vitesse en km/h : par exemple un élève qui franchit 6 plots en 1’30 court à 6 km/h. Mais ces calculs, qui ne sont pas à la portée des élèves au moins au début du cycle 2, sont surtout destinés au cycle 3. eduscol.education.fr/ressources-2016 - Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche - Mars 2016 3 2 CYCLE I ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE I Pour démarrer : concevoir et mettre en œuvre un enseignement de l’EPS au cycle 2 2 Concevoir un module d’apprentissage en EPS Remarque : Quelles que soient les formes ou modalités des situations, elles doivent permettre à l’élève de connaître la performance réalisée en termes de durée d’effort courue sans s’arrêter : temps de course sans s’arrêter, nombre d’arrêts sur la durée d’effort, etc. Ces repères quantifient la performance (essence du champ d’apprentissage 1), donnent du sens à l’engagement de l’élève et jalonnent ses apprentissages par les progrès constatés sur sa capacité à courir de plus en plus longtemps sans s’arrêter. Phase d’apprentissage-entrainement Cette phase, de trois ou quatre séances, doit permettre d’accéder progressivement au maintien de l’allure. Les élèves s’y posent et résolvent, deux questions : • Quelle doit être mon allure pour parvenir à courir longtemps, sans marcher, sans m’arrêter, en m’arrêtant de moins en moins ? • Comment faire pour courir de plus en plus longtemps ? Les élèves doivent apprendre à gérer leur effort sur un temps long pour passer d’alternance marche / course à une course en continu : les situations proposées qui peuvent aller, comme dans la phase de découverte, de petits jeux (au CP) aux circuits plus classiques (au CE2), vont donc confronter prioritairement les élèves à des durées d’effort plutôt qu’à des distances. Elles doivent les amener à intérioriser leur allure de course pour augmenter progressivement leur temps de course sans s’arrêter3. Différentes configurations sont possibles, la course en binôme ou en équipe de 3 à 5 élèves étant à privilégier, le caractère attrayant, voire ludique, de l’activité étant essentiel. La connaissance de la performance réalisée par les élèves (temps de course sans s’arrêter, nombre d’arrêts, nombre de plots ou de balises franchis…) doit être systématique afin de donner du sens à leur engagement. Par exemple, ils peuvent apprendre à repérer les distances parcourues en 1’30, 3 minutes ou 4’30 sans s’arrêter. Ces distances peuvent être mesurées en nombre de plots puis traduites en mètres (16 plots font 25 m X 16 = 200 m), ou bien en nombre de tours et en nombre de plots (3 tours de 100 m et 3 plots distants de 25 m font 375 m…), ou bien directement en mètre pour les plus grands ou les plus agiles en calcul mental. Si l’élève s’est arrêté trop souvent, à l’essai suivant on peut par exemple lui demander de franchir 1 plot en moins entre deux coups de sifflet. On peut aussi mettre en évidence les repères internes : je suis moins essoufflé, moins rouge, je respire mieux etc. Durant le module, les élèves doivent être régulièrement remis dans la situation initiale pour constater qu’ils courent plus longtemps, grâce à une allure plus régulière. Cette évaluation par chacun des élèves des progrès qu’il a réalisés, en termes de performance quantifiable, représente un levier important d’apprentissage et de motivation. La phase d’évaluation des acquis Il y a différentes façons d’évaluer la course longue au cycle 2. Les trois propositions qui suivent permettent toutes d’évaluer l’aspect moteur (la capacité à courir sur un temps long sans s’arrêter) ; la seconde évalue aussi une capacité à se projeter ; la troisième la capacité d’un collectif à s’organiser. Proposition 1 : courir sur le temps demandé. La performance se mesure ici d’abord sur la durée de course réalisée par l’élève sans s’arrêter ; l’évaluation portera sur la durée effective de course, avec un optimum fixé à l’avance, par exemple, 8 minutes en CE1. Proposition 2 : annoncer le temps durant lequel on va courir sans s’arrêter à partir de trois propositions au choix (par exemple 8 minutes, 9 uploads/Management/ ra16-c2-eps-doc-5-ex-mod-n-d-583911.pdf

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  • Publié le Jan 01, 2023
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