Revue des Études de la Langue Française Volume 10, Issue 1, 2018 (N° de Série 1

Revue des Études de la Langue Française Volume 10, Issue 1, 2018 (N° de Série 18), pp. 69-78 http://relf.ui.ac.ir DOI: http://dx.doi.org/10.22108/relf.2018.102361.1011 ________________________________________ * Auteur Correspondant. Addresse e-mail: moussakhaniz@yahoo.com © 2018 University of Isfahan. All rights reserved L’apport de l’écrivain à la poétique du roman dans «C’est moi qui éteins les lumières» de Zoya Pirzâd Moussakhani, Zahra 1*, Ahmadi, Mohammad-Rahim 2 1 Master en traductologie, Université de Téhéran, Iran 2 Professor agrégé, Université Alzahra, Tehran, Iran Reçu: 2017/02/09, Accepté: 2018/03/03 Résumé: Le terme «poétique» est entendu dans cet article sous son acception la plus générale d’«étude des procédés internes de l’œuvre littéraire» (Jouve, 2001: 5). Il est en effet difficile aujourd’hui de donner le compte rendu d’un texte sans s’interroger sur les techniques qu’il met en œuvre et les éléments qui le constituent. La pragmatique a montré comment le sens et la portée d’un discours n’étaient pas séparables de son énonciation, c’est-à-dire des circonstances dans lesquelles il est prononcé. Tout énoncé porte en lui la marque de son auteur (le locuteur), de celui auquel il s’adresse (l’allocutaire) et du contexte dans lequel il est dit (la situation). Cet article vise à étudier la poétique de la créativité d’un roman de Zoyâ Pirzâd, écrivaine iranienne contemporaine, dans son célèbre roman Tcherâgh hâ râ man khâmouch mikonam [C’est moi qui éteins les lumières] (2012), traduit en français par Christophe Balaÿ, la ligne directrice de notre étude s’appuie sur les procédés internes de l’œuvre d’art explicités par Vincent Jouve dans La Poétique du roman (Jouve, 2001: 5). Nous avons l’hypothèse que les facteurs internes de la personnalité de l’écrivain interviennent dans le processus de l’écriture et de sa créativité. Mots-clés: Poétique, Procédés internes, Énonciation, Créativité, Facteurs internes The writer’s contribution to the poetics of the novel in «I will turn off the lights» by Zoya Pirzâd Zahra Moussakhani 1*, Mohammad-Rahim Ahmadi 2 1 Master of Translation Sttudies, Universityof Tehran, Tehran, Iran 2 Associate professor, Universityof Alzahra, Tehran, Iran Received: 2017/02/09, Accepted: 2018/03/03 Abstract: The term "poetic" is understood here in its most general sense of "study of internal processes of the literary work" (Jouve, 2001: 5). It is difficult today to give a report of a text without questioning the techniques that implements the elements which constitute it. The pragmatic showed how the meaning and scope of a speech were not separable from its enunciation, it means, from the circumstances in which it is pronounced. Any statement carries the mark of its author (the speaker) of the person to whom it is addressed (the addressee) and the context in which it is said (the situation). In this paper, we study the poetic creativity of Zoyâ Pirzâd, the writer. To do this, we use the internal processes of the literary work. Thus, we use the work of Vincent Jouve in The Poetics of the novel (2001). For the analysis, we chose the work of Zoyâ Pirzâd, contemporary Iranian writer Tcherâgh ha ra man Khamouch mikonam [It is me who turn off the lights] (2012), translated by Christophe Balaÿ, which is full of words of creative features. We represent that the internal factors of author personality intervene in the process of writing and his creativity. Keywords: Poetic, Internal processes, Enunciation, Creativity, Internal factors. __________________________________________________________________________________________________ سهم ی نو سنده بوط در ی قا ی رمان « اثر در چراغ من را ها خاموش می کنم یپ ای زو از » رزاد موس ی ،ی خان زهرا 1 * ،احمد ی، محمد می رح 2 1 ،کارشناس ارشد دانشگاه تهران، تهران، ایران 2 ،دانشیار دانشگاه الزهرا، تهران، ایران افت ی در خی تار : 21 / 11 / 1395 ، خی تار رش ی پذ : 12 / 12 / 1396 چکیده : واژه بوطیقا در این متن به مفهوم عام آن یعنی«مطالعه روندهای درونی اثر ادبی »اشا.ره دارد امروزه ارایه گزارشی از یک متن بدون اشاره به فنون و عناصر پدیدآورنده آن اثر کار بسیار سختی است. پراگماتیس م به عنوان شاخه ای منشعب از زبانشناسی نشان داده است که چطور مفهوم و ارزش کالم از گفتمان، یعنی شرایطی که در آن نقل شده .اند، غیر قابل مجزا هستند هر گفته ای در خود، اثری از گوینده، مخاطب و متنی که به آن تعلق دارد را داراست. در این مقاله بوطیقای خالقیت نویسنده را به مدد روند های درونی اثر ادبی مطالعه می کنیم. بدین منظور از کتاب بوطیقای رمان .اثر ونسان ژوو استفاده خواهیم کرد برای تحلیل، اثر زویا پیرز ،اد نویسنده معاصر ایرانی، با نام«چراغ ها را من خاموش می کنم»، به ترجمه کریستف باالیی، را برگزیده ایم که سبک و نوشتار و واژگان و عبارات آن دارای ویژگی های بارز خالقیت است. بدین ترتیب نشان می دهیم که ویژگی های درونی شخصیت نویسنده در روند نوش تار و خالقیت او.تأثیر گذار است واژ گان کلیدی: بوط قا، ی روندها ی درون ی، گفتمان، خالق ی ژگ یو ت، ی ی ها درون ی. 70/ Revue des Études de la Langue Française, Volume 10, Issue 1(N° de Série 18), 2018 Introduction Dès sa fondation par Aristote, auteur de la première Poétique en titre, la poétique est bien la théorie de la création non comme un irréductible mystère mais comme une somme de choix parmi des possibles, une combinaison des procédés analysables, une composition de formes qui font sens. L’approche interne est devenue le complément indispensable à toute étude externe qui: d’inspiration biographique ou historique, vise à restituer l’œuvre dans son environnement. «Approche interne» n’est pas synonyme d’«approche strictement descriptive». En 1919 dans un des textes fondateurs de formalisme («la nouvelle poésie russe» (1971: 17)), Roman Jakobson affirmait que «les études littéraires veulent devenir science [elles] doivent reconnaître le procédé comme leur personnage unique», affirmation à laquelle on peut ajouter: «la question fondamentale est celle de l’application, de la justification de procédé». (Jouve, 2001) Dans cet article, nous nous concentrerons sur les traces de l’énonciation dans l’énoncé (le discours) et les marques que laissent dans le texte, d’une part le sujet (le moi de l’auteur), d’autre part l’Histoire (le contexte culturel). L’approche proposée suit la plupart du temps les travaux de Vincent Jouve dans La Poétique du roman. Ainsi, examinerons-nous une œuvre de Zoyâ Pirzâd, Tcherâgh hâ râ man khâmouch mikonam [C’est moi qui éteins les lumières], sous ces angles. Le sens de la poétique Paul Valéry (1871−1945) précise dans son projet d’enseignement que le nom de Poétique nous paraît lui convenir, en entendant ce mot selon son étymologie, c’est-à-dire comme nom de tout ce qui a trait à la création ou à la composition d’ouvrages dont le langage est à la fois la substance et le moyen, − et point au sens restreint de recueil de règles ou de préceptes esthétiques concernant la poésie. (Valéry, 1957: 1362) Le mot Poétique désigne toute théorie interne de la littérature. Par théorie de la littérature, il faut plutôt entendre, avec Valéry, la recherche de toutes les définitions, toutes les conventions, toute la logique et la combinatoire que la composition [des œuvres] suppose. Dans la redéfinition qu’il opère, Valéry rejette, on vient de le voir, le «sens restreint» qui prévalut pendant des siècles, et revient à l’étymologie du mot (poïein), qui l’inciterait à «prononcer Poïétique» de façon à éviter toute équivoque. Car non seulement le substantif «poétique» évoque irrésistiblement la poésie par l’intermédiaire de l’adjectif «poétique» − alors qu’il vise la littérature en général− mais encore il est employé quasiment depuis son origine dans ce «sens restreint» et concurrent. Il désigne alors les recueils de préceptes et de recommandations, touchant la versification, le cadre d’un mouvement littéraire. (Fontaine, 1993) Ce n’est pas tout: à partir de ces deux premiers sens (théorique et normatif), le substantif «poétique» en est venu, au cours des siècles, à désigner l’ensemble caractéristique des «choix», conscients ou non, que fait un écrivain (et pas seulement un poète) dans l’ordre de la composition, des genres, du style ou des thèmes. (Todorov, 1979) La poétique de la créativité, telle qu’elle est entendue dans cet article, empruntera donc aux modèles théoriques qui désignent la poétique comme les recueils de préceptes et les choix que fait un écrivain. L’apport de l’écrivain à la poétique du roman dans «C’est moi qui éteins les lumières» de Zoya Pirzâd /71 Un coup d’œil sur l’œuvre de Zoyâ Pirzâd, C’est moi qui éteins les lumières Avant de nous pencher de façon détaillée sur la poétique du roman C’est moi qui éteins les lumières, l’objet de notre étude, nous pouvons dire, pour l’introduire, que Zoyâ Pirzâd a un langage simple et clair, une narration féminine de la vie des femmes. Le centre d’intérêt de tous ses livres est la femme. Dans ces histoires, le point de vue est féminin ou les personnages sont des femmes. Ainsi, le nombre et la variété des personnages féminins font partie des caractéristiques fondamentales de l’écriture de cet auteur. Zoyâ Pirzâda consacre le plus d’attention à la vie familiale et au travail quotidien des femmes au sein du foyer comme le ménage et la cuisine. Dans cet ouvrage, on voit l’auteure manifester une passion minutieuse pour les détails. Elle uploads/Litterature/ l-x27-apport-de-l-x27-ecrivain-a-la-poetique-du-roman-dans-c-x27-est-moi-qui-eteins-les-lumieres-de-zoya-pirzad.pdf

  • 38
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager