EXPOSE : L’AVENEMENT DE LA MONNAIE L’évolution de la monnaie à travers l’histoi
EXPOSE : L’AVENEMENT DE LA MONNAIE L’évolution de la monnaie à travers l’histoire : 3- Temps modernes : - C'est sous le règne de Louis XIII, en 1640, que naît le louis d'or. Cette pièce émise initialement pour une valeur de 10 livres tournois, va devenir pour longtemps la monnaie française de référence. Si la qualité artistique des pièces ne se dément pas, la valeur de la monnaie ne connaît pas la même stabilité et le règne de Louis XIV (1643 – 1715) sera marqué par diverses mutations monétaires appelées réformations. Les pièces retirées de la circulation sont refrappées pour être réémises à un cours majoré. C'est à l'occasion de telles manipulations monétaires qu'apparaissent en France les premières formes de monnaie papier : les billets de monnaie. - La première monnaie internationale des temps modernes nous vient de Vienne. En 1750, pour renouer avec le succès du Reichsthaler de l'empereur Ferdinand 1er (1559), l'impératrice Marie Thérèse de Habsbourg fait frapper un thaler en or à son effigie. Le Maria Theresien Thaler va très vite devenir une monnaie internationale très prisée dans les colonies espagnoles et anglaises d'Amérique, et jusqu'en Afrique orientale. Après la mort de la souveraine, en 1780, elle continuera d'être frappée avec la date de 1780. - Les XVII et XVIII siècles seront marqués par l’instauration de systèmes monétaires métalliques, reposant sur le bimétallisme, or et argent. Ces systèmes cherchent à organiser le moyen de garantir la stabilité des monnaies métalliques face à l’arbitraire politique en imposant une règle concernant la définition et l’usage de la monnaie nationale, notamment par une relation fixe entre l’unité monétaire et une quantité de métal précieux ainsi que la mise en oeuvre de la frappe par un organisme spécialisé. Cette règle est la loi de 7 germinal an XI qui repose essentiellement sur : Le rapport légal fixe entre les deux métaux, l’or ayant une valeur 15,5 fois supérieure à celle de l’argent. L’attribution à chacun des deux métaux du pouvoir libératoire illimité. La frappe par l’Etat à la demande des particuliers. 4- L’époque contemporaine : Vers la seconde moitié du XIXème siècle, le système du bimétallisme évoluera vers le monométallisme du fait des rapports entre le métal monnaie et le métal marchandise. En effet, les pièces du métal le plus apprécié sur le marché furent l’objet de spéculation (le cours des métaux précieux fût largement influencé par la découverte des mines d’or et d’argent) et de thésaurisation grâce aux possibilités de transformation. Ainsi si l’argent se déprécie par rapport à l’or sur le marché, ce dernier sera thésaurisé. On assiste alors à une rivalité entre les deux métaux marqué par le triomphe du monométallisme-or. Il est instauré en Grande Bretagne dès le début du 19ème siècle, puis en Allemagne et aux Etats Unis, et en France en 1876. Ce phénomène est plus connu sous le nom de Loi de Gresham : «Lorsque deux monnaies circulent dans un pays, la mauvaise a tendance à chasser la bonne ». Comment expliquer ce phénomène ? Considérons un agent qui reçoit deux pièces d’or sensées avoir la même valeur monétaire. La première est composée d’or pur alors que la seconde est composée de 50% d’or pur et de 50% d’argent. Chaque pièce possède officiellement le même pouvoir d’achat. Cependant, la seconde a moins de valeur que la première et cela est parfaitement connu. Si ces deux monnaies circulent en même temps, les agents économiques vont garder la monnaie composée entièrement d’or pur et utiliser l’autre pour le règlement de leurs transactions. - A la veille de la première guerre mondiale, règne le système monétaire international dit de l’étalon-or sous l’égide de l’Angleterre, c’est à dire réglementé par la politique monétaire et les interventions de la Banque d’Angleterre. Toutes les monnaies sont alors définies en un poids d’or et les taux de change entre elles sont donc des rapports de quantités physiques d’or. Malgré quelques expériences, la première guerre mondiale est marquée par l’abandon des mécanismes de l’étalon-or. Cette suspension s’explique principalement par le développement d’autres formes de monnaie et de crédit lié aux nécessités des dépenses de guerre et de l’impossibilité de satisfaire aux exigences de convertibilité en métal de ces instruments. Certains pays comme la Grande-Bretagne (1925), la France, ont tenté de rétablir l’ancien système. On instaure en France, dès 1928, l’étalon lingot d’or. Le franc est convertible à nouveau en or, mais seulement en lingots d’un poids minimum de douze kilogrammes et non plus en pièces, afin d’économiser l’or. La crise de 1929 et ses suites contraindront l’ensemble des pays à abandonner toute convertibilité en or même en lingots. L’or ne jouera plus aucun rôle dans les paiements et toute référence à lui aura définitivement disparu au niveau international lorsque le dollar, seule monnaie encore définie en or, en sera détaché en 1971 avec la fin des Accords de Bretton Hoods. 4- Au temps présent : Avec l'achèvement du marché unique et la libéralisation des mouvements de capitaux, il apparaît nécessaire d'aller plus loin. Renouant avec les premiers projets, les Européens optent pour un programme conduisant, par étapes, à la création d'une union monétaire dotée d'une monnaie unique. Le traité de Maastricht (1992) précise les conditions requises pour participer à cette union, les modalités de sa mise en oeuvre (la BCE hérite des statuts et des objectifs de la Bundesbank allemande ) et le cadre institutionnel d'un Système européen de banques centrales garant de l'indépendance politique des autorités monétaires. En décembre 1995, les 15 Etats membres de l'Union européenne ont adopté le nom de la monnaie unique : l'euro. Ils ont par ailleurs fixé les conditions, le calendrier et les modalités de passage à cette monnaie unique. Le passage à la monnaie unique s’est effectué en plusieurs étapes : - Le 1er janvier 1999, l'euro devient la monnaie unique de onze pays européens et les taux de change des monnaies participantes sont fixés de manière irrévocable (1 euro = 6,55957 francs français) ; - Le 1er juillet 2001, les banques et les établissements financiers ont fourni des chéquiers en euros à leurs clients. - En décembre 2001, les commerçants ont reçu des fonds de caisse en euros pour être en mesure dès le 1er janvier 2002, de rendre la monnaie en euros. - Fin décembre 2001, les banques et la Poste adaptèrent leurs distributeurs de billets à l’euro pour que les euros puissent être retirés le 1er janvier 2002. - Le 31 décembre 2001 à minuit marque l'introduction officielle des pièces et des billets en euros dans les 12 pays de la zone euro : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays- Bas et Portugal. - Le 1er janvier 2002, les billets et pièces en euros sont mis en circulation - Le 17 février 2002, à minuit, les paiements en pièces et billets en francs ne sont plus autorisés. Alors que les billets, identiques pour tous les pays, présentent une thématique commune dont la symbolique dépasse les frontières nationales, les pièces conservent sur l'une de leurs faces un thème propre à chaque pays. uploads/Finance/ expose-tec.pdf
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- Publié le Jui 28, 2022
- Catégorie Business / Finance
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