Mail: brunomilet1204@gmail.com Page 1 Facebook: https://www.facebook.com/Course
Mail: brunomilet1204@gmail.com Page 1 Facebook: https://www.facebook.com/Coursetformationsfrancais/ Académie Bleu Merle – Bruno MILET 28, rue Verlaine 22600 SAINT BARNABÉ - FRANCE Tel : +33 614 45 21 94 DALF C1 EXPRESSION ÉCRITE DALF C1 – LA VACCINATION I. Texte 1 : La France est-elle le seul pays à avoir des vaccins obligatoires ? De nombreux pays en Europe, comme l’Allemagne, l’Angleterre, la Suède ou l’Espagne, n’ont plus d’obligation vaccinale. Mais certains vaccins restent obligatoires notamment en Europe de l’Est. En novembre, l’Italie a validé une mesure proche de celle de la France « La France agit seule contre le reste du monde. En dehors de l’Italie, aucun pays n’a plus de vaccin obligatoire », répètent volontiers ceux qui s’insurgent contre l’extension de l’obligation vaccinale. Dans les faits, la situation est plus contrastée, comme l’indique la « mise au point » récemment publiée par l’Institut national de la santé et la recherche médicale (Inserm). Ce document montre qu’effectivement, de nombreux pays sont dénués d’obligation vaccinale. C’est le cas de l’Allemagne, l’Autriche, Chypre, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, l’Islande, la Lituanie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni et la Suède. D’autres pays, en revanche, ont toujours certains vaccins obligatoires : la Belgique (1 vaccin obligatoire), la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, la Hongrie, la Lettonie, Malte, la Slovaquie, la République tchèque (4 vaccins obligatoires pour tous ces pays) et la Slovénie (9 vaccins obligatoires). Le cas de l’Italie est assez proche de celui de la France. En novembre, la Cour constitutionnelle a validé une loi votée cet été et rendant 10 vaccins obligatoires pour l’entrée à l’école. De 6 à 16 ans, les parents des enfants non vaccinés risquent des amendes de 100 à 500 €. La région de la Vénétie (Nord), dénonçant une atteinte au droit individuel à la santé, a déposé un recours contre cette mesure qui a été rejeté. Mail: brunomilet1204@gmail.com Page 2 Facebook: https://www.facebook.com/Coursetformationsfrancais/ Académie Bleu Merle – Bruno MILET 28, rue Verlaine 22600 SAINT BARNABÉ - FRANCE Tel : +33 614 45 21 94 DALF C1 EXPRESSION ÉCRITE Les juges constitutionnels ont estimé que l’obligation était « légitime », les mesures préconisées par le gouvernement relevant « du législateur national ». « Ce choix n’est pas déraisonnable puisqu’il vise à protéger la santé individuelle et collective », ont-ils précisé dans leur décision. Un autre pays traversé par ce débat est la Roumanie. Confronté à une grave épidémie de rougeole qui a provoqué la mort de 32 personnes depuis septembre 2016, le gouvernement a présenté l’été dernier un projet de loi visant à rendre obligatoire la vaccination contre cette maladie. « Il ne fallait pas attendre que des gens meurent pour découvrir qu’il y a un problème, quelqu’un aurait dû comprendre ça beaucoup plus tôt », a alors lancé le premier ministre Mihai Tudose. Visé directement par ces critiques, le ministre de la santé Florian Bodog a annoncé avoir démis de leurs fonctions les responsables chargés de la santé publique dans cinq départements où le taux de vaccination des enfants contre cette maladie se situe autour des 50 %. En Australie, depuis le 1er janvier 2016, les allocations familiales ne sont pas versées aux parents d’enfants non vaccinés. Cette politique est soutenue par la majorité des parents. Aux États-Unis, tous les États exigent que la vaccination des enfants soit à jour pour qu’ils puissent fréquenter l’école mais certains acceptent des exemptions médicales, religieuses ou philosophiques, indique l’Inserm. L’obligation vaccinale est-elle efficace ? « Il ne semble pas y avoir de corrélation stricte entre obligation et augmentation de la couverture vaccinale », souligne l’Inserm en évoquant le rapport du projet européen Asset publié en 2016. Ce rapport conclut à l’impossibilité de confirmer une relation entre l’obligation et les taux de couverture vaccinale (polio, rougeole et coqueluche) des enfants en Europe. Ceci pourrait suggérer que d’autres facteurs que les politiques vaccinales et l’hésitation de parents pourraient entrer en jeu, tels que la capacité des systèmes de santé à atteindre tous les enfants : par exemple, « la gratuité et la facilité d’accéder à l’acte vaccinal », indique l’Inserm. II. Texte 2 Vaccination obligatoire : les raisons d’un choix Au 1er janvier, le nombre de vaccins obligatoires pour les jeunes enfants passera de 3 à 11. Une décision de santé publique qui fait face à un mouvement antivaccins de plus en plus fort. . Le gouvernement ne pouvait plus tergiverser. Il n’a pas tremblé. Et la santé publique l’a emporté sur la démagogie, l’anti-science et le relativisme de l’époque. Le 4 juillet, le premier ministre, Édouard Philippe, l’annonçait dans sa déclaration de politique générale: «Des maladies que l’on croyait éradiquées se développent à nouveau sur notre territoire. Des enfants meurent de la rougeole aujourd’hui en France. Dans la patrie de Pasteur, ce n’est pas admissible. L’an prochain, les vaccins pour la petite enfance, qui sont unanimement recommandés par les autorités de santé, deviendront obligatoires.» Par ce choix, la ministre de la Santé Agnès Buzyn - car c’est d’elle qu’il s’agit -, inscrit son nom dans l’histoire de France de la santé publique, à côté de celui de Simone Veil (avortement, 1974), de Claude Mail: brunomilet1204@gmail.com Page 3 Facebook: https://www.facebook.com/Coursetformationsfrancais/ Académie Bleu Merle – Bruno MILET 28, rue Verlaine 22600 SAINT BARNABÉ - FRANCE Tel : +33 614 45 21 94 DALF C1 EXPRESSION ÉCRITE Évin (alcool, 1991), et de Xavier Bertrand (tabac, 2006). Rompant avec un courant qui, depuis la loi Kouchner de 2002 «relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé», donnait davantage de pouvoir aux patients, la ministre rappelle à l’opinion qu’en matière de science, toutes les opinions ne se valent pas. «Je n’aime pas imposer des obligations - ce n’est pas mon tempérament - mais cela se justifie en matière de vaccination», déclare-t-elle dès le lendemain du discours du premier ministre. De fait, avait-elle vraiment le choix? Le 8 février, le Conseil d’État l’avait mise en demeure de trancher le nœud gordien que ses prédécesseurs avaient tenté, en vain, de dénouer, l’enjoignant «dans un délai de six mois, et sauf à ce que la loi évolue en élargissant le champ des vaccinations obligatoires, de prendre des mesures ou de saisir les autorités compétentes pour permettre de rendre disponibles des vaccins correspondant aux seules obligations de vaccination». En d’autres termes, la ministre se trouvait face à une alternative: renforcer l’obligation en augmentant le nombre de vaccins obligatoires ou en finir avec celle-ci. D’un côté, la méfiance face aux «vaccino- sceptiques» en verve ces dernières années, de l’autre la confiance dans le bon sens des citoyens puisque, après tout, huit enfants sur dix font déjà les vaccinations recommandées sans y être obligés. La prudence ou l’audace. Agnès Buzyn a choisi la prudence. On ne joue pas à l’apprentie sorcière avec la santé publique. D’autant que pour les deux piliers, non négociables, que sont l’efficacité et de la sécurité des vaccins, les scientifiques et les politiques sérieux, sont d’accord. «La science est claire: la Terre est ronde, le ciel est bleu, et les vaccins sont efficaces. Protégeons tous nos enfants», selon la formule d’Hillary Clinton dans un tweet de 2015. Les pénuries répétées de certains vaccins, en soulignant l’impuissance des autorités de santé, alimentent aussi la suspicion d’une «affaire de gros sous» entre l’État et les laboratoires Ce qui n’empêche pas les autorités de santé de collectionner les décisions malheureuses ou opaques, de nature à attiser la méfiance d’une partie de l’opinion, voire de médecins. Ainsi de l’abandon du vaccin DTPolio (contenant les seuls trois vaccins obligatoires, diphtérie, tétanos et poliomyélite) en juin 2008, au profit d’un vaccin plus complet. Une décision prise, selon l’Agence du médicament (ANSM), par Sanofi Pasteur suite à la survenue, au cours du premier semestre 2008, de deux à trois fois plus de notifications au laboratoire de «réactions allergiques systémiques survenues dans les 24 heures après injection». Les pénuries répétées de certains vaccins, en soulignant l’impuissance des autorités de santé, alimentent aussi la suspicion «d’une affaire de gros sous» entre l’État et les laboratoires. De même que la commande massive de vaccins par Roselyne Bachelot, lors de la pandémie de grippe H1N1 annoncée par l’OMS en 2009. Une décision pourtant jugée prudente à l’époque, avant que les événements ne donnent tort au gouvernement et à l’OMS. Les fantasmes de collusion restent bien présents dans l’esprit de certains, comme l’a montré la concertation citoyenne lancée en janvier 2016 par Marisol Touraine, alors ministre de la Santé. Et puis vint 2011. L’année où la France fut frappée de plein fouet par une maladie que l’on croyait sur le point d’être éradiquée, la rougeole. «Entre 2008 et 2016, plus de 24.000 cas de rougeole ont été déclarés. Mail: brunomilet1204@gmail.com Page 4 Facebook: https://www.facebook.com/Coursetformationsfrancais/ Académie Bleu Merle – Bruno MILET 28, rue Verlaine 22600 SAINT BARNABÉ - FRANCE Tel : +33 614 45 21 94 DALF C1 EXPRESSION ÉCRITE Près de 1500 cas ont présenté une pneumopathie (atteinte des poumons) grave, 34 une complication neurologique et 10 sont décédés», rappelait uploads/Sante/ 2020-dalf-c1-expression-ecrite-la-vaccination-sujet-eleves.pdf
Documents similaires










-
45
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 16, 2021
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
- Taille du fichier 0.7280MB