1 Professeure METAHRI Nassima Service de pédopsychiatrie Blida INTRODUCTION A L

1 Professeure METAHRI Nassima Service de pédopsychiatrie Blida INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE MEDICALE PLAN : I/. Introduction II/. Quelques définitions III/.Définition de la psychologie médicale IV/.Quelle place pour la psychologie médicale dans le cadre d’une médecine scientifique ? V/.La relation médecin (soignant)-malade V/.Conclusion BIBLIOGRAPHIE 2 INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE MEDICALE I/.Introduction : L’enseignement de la psychologie médicale vise à doter l’étudiant, futur médecin, des connaissances qui l’aideront à rencontrer ses patients en adoptant des attitudes psychothérapeutiques. Le médecin qui crée une atmosphère favorable à la confiance, à la bienveillance, à l’attention et à l’écoute,accède à sa fonction de soignant auprès de son malade,installe les conditions d’une l’alliance thérapeutique qui l’oriente dans ses prises de décision. En Algérie, les médias rendent de plus en plus compte des tensions, des pressions qui circulent dans les lieux de soinet le sujet « santé » s’est mué en point de crispation sociétale. Si des défaillances matérielles sont relevées et incriminées, il est indéniable qu’une part importante doit être consacrée à l’approfondissement des savoirs qui prennent en considération les aspects liés à la communication dans : 3 - La situation singulièreentre un médecin et son malade pour engager un processus thérapeutique, - Les échanges avec les familles des malades pour les soutenir et leur permettre de collaborer. - Les échanges entre les soignants pour favoriser la concertation et la démarche complémentaire. II/.Quelques définitions : La psychologie : Est une science dont le but est de décrire et d’expliquer sur un mode vérifiable les conduites des êtres vivants. Elle vise l’être vivant en tant qu’unité élémentaire, alors que la sociologie a les mêmes buts mais visant les groupes sociaux. Mais comme de nombreuses caractéristiques des individus (conduites, comportements, traits etc.) sont déterminées par les groupes sociaux et culturels, le cloisonnement entre les deux est loin d’être étanche. Certains individualisent même la Psychosociologie. Les conduites, objet d’étude de la Psychologie, sont définies par la combinaison de pensées, émotions et actes et la finalité de leur organisation. Elles concernent en particulier deux domaines : les comportements psychomoteurs et les fonctions psychologiques (perception, apprentissage, mémoire, pensée, langage, motivations, émotions). La description et l’explication scientifiques des conduites s’étayent sur un ensemble de techniques d’étude et de théories. La diversité des domaines de recherche, allant de l'enregistrement de l'activité des cellules nerveuses à l'étude des effets des psychothérapies, rend difficile une définition simple de "la psychologie ‘’. Au fur à mesure de ses progrès, sa définition a évolué au cours du temps. Elle est passée de la "science de la vie mentale", il y a plus d'un siècle, à la "science du comportement observable", dans les années 1920 jusqu'aux 4 années 1960, pour devenir la science du comportement et des processus mentaux qui concernent les individus ou les groupes en situation, en prenant compte des différents déterminants : biologiques, contextuels, sociaux, culturels, etc... Cette définition rend compte des travaux des différentes branches de la psychologie, s'intéressant à l'étude du comportement observable, des pensées et des émotions. Pour atteindre ses objectifs, la psychologie fait appel à différentes méthodes scientifiques : observations, études de cas et expérimentations. La psychologie pathologique et la psychologie clinique : La psychologie clinique, née après la seconde guerre mondiale, est un des domaines de la psychologie, elle s’applique à des conditions concrètes, qui ont pour l’être humain des fonctions. La psychologie clinique va dégager le sens de ces fonctions. Elle va analyser une conduite, c’est-à-dire la décrire en détail par un jeu subtil de recoupements, de regroupements, afin d’en faire apparaître le sens. La psychologie clinique est une sous discipline de la psychologie qui a pour objet l’étude, l’évaluation, le diagnostic, l’aide et le traitement de la souffrance psychique, quelle qu’en soit son origine (maladie mentale, dysfonctionnement, traumatisme, évènements de la vie, malaise intérieur, …). Elle inclut la psychopathologie (pathologie mentale) mais pas forcément. Elle a pour objet premier les conduites humaines, hors psychiatrie, qui correspondent à des dysfonctionnements, aux effets des conflits, puis à tous les secteurs de la conduite humaine, qu’elle soit adaptée ou inadaptée. Elle se fonde sur des méthodes particulières, des techniques d’observation et d’entretien qui peuvent inclure : l’anamnèse d’un sujet (c’est l’ensemble des informations sur le passé du patient nécessaires au praticien pour établir son 5 évaluation), l’observation des comportements, l’analyse du discours, les échelles d’évaluation, les tests intellectuels, les tests de personnalité, les questionnaires, l’étude de cas. Ses domaines d’application sont diversifiés : compréhension de l’enfant, de l’adolescent ou de l’adulte, psychologie clinique dans le milieu judiciaire, hospitalier, etc. « Clinique » vient du grec « cliné » qui veut dire « lit », au départ, lié à la médecine, il renvoi à l’enseignement de l’art médical donné du lit du malade et aux connaissances acquises de cette manière. La psychologie clinique retient de son étymologie le contact avec le patient, le rôle de l’observation, mais elle veut aussi appréhender le subjectif, la singularité du sujet, replacer les éléments observés dans l’histoire du patient et dans sa subjectivité. Toutefois, la psychologie clinique n’est pas la psychanalyse qui est une des théories qu’on peut adopter quand on est psychologue clinicien, mais ce n’est pas la seule. La psychanalyse est définie par Freud comme un procédé pour l’investigation des processus mentaux, inaccessibles autrement. C’est une méthode fondée sur cette investigation pour le traitement des troubles particuliers (par exemple les troubles névrotiques) et c’est aussi une série de concepts dégagés de cette pratique d’investigation et de soins, qui s’accroissent petit à petit pour constituer une discipline scientifique. Basée sur l’interprétation du transfert, elle met à jour l’inconscient, qui est le sens latent des phénomènes psychiques, c’est-à-dire que derrière le vécu observable, quelque chose échappe au sujet lui-même : c’est l’exemple du lapsus, de l’acte manqué (Freud S., Psychopathologie de la vie quotidienne, Payot, 1967). La psychanalyse est une méthode capable d’investiguer 6 l’inconscient, d’établir le sens latent des phénomènes psychiques qui est à trouver derrière ce qu’on croit être le hasard. La psychanalyse traite de la problématique des désirs, les déplacements de ces désirs, leur force, leurs conflits etc... La psychopathologie est un des autres domaines de la psychologie, c’est l’étude de la maladie mentale, du trouble mental. Elle appartient ainsi en même temps à la psychiatrie, la psychiatrie étant une spécialité de la médecine dont l’objet est l’étude et le traitement de la maladie mentale. La psychopathologie a pour objet les déviances de la personnalité, les désordres pathologiques de la personnalité et du comportement. Elle a pour objet l’étude des troubles mentaux, alors que la psychiatrie s’intéresse surtout au sujet malade ou troublé. La psychologie pathologique utilise ses connaissances du sujet normal pour comprendre le fonctionnement du sujet malade. La psychopathologie, « science de la souffrance psychique » est l’étude des troubles psychiques ; elle cherche à comprendre l’origine (étiologie) et les mécanismes de ces troubles. Ainsi définie, la psychopathologie entretient un lien certain avec la psychologie clinique, la médecine et la psychiatrie, puisque ces différentes disciplines étudient également l’esprit humain. Toutefois, ces approches divergent sur plusieurs points. La psychologie du développement Classiquement, les synonymes proposés à la psychologie du développement sont psychologie de l’enfant ou psychologie génétique. Ces différentes terminologies ne sont cependant pas véritablement substituables les unes aux 7 autres mais renvoient à des objectifs distincts. La psychologie de l’enfant s’intéresse au développement de l’enfant de la naissance à l’adolescence. La psychologie génétique, terminologie proposée par Jean Piaget, est centrée, quant à elle, sur l’aspect évolutif des comportements et sur leur genèse. Du fait des confusions possibles avec la génétique, l’étude de l’hérédité, cette terminologie est de moins en moins utilisée. Si la psychologie génétique s’intéresse également aux phénomènes relatifs à la transmission des caractères héréditaires, elle dépasse ce cadre en s’intéressant également aux influences du milieu et de l’exercice sur le développement. Actuellement, la terminologie psychologie du développement est la plus communément utilisée. À l’instar de la psychologie génétique, l’objet de la psychologie du développement concerne l’analyse des changements développementaux et l’étude de multiples facteurs et de leur interaction intervenant sur l’évolution. Elle ne se restreint pas aux changements qui se produisent pendant l’enfance mais s’intéresse à l’ensemble des changements qui se produisent dès la conception jusqu’à la fin de la vie. Enfin, elle intègre de plus en plus le développement des enfants porteurs de handicaps. La psychologie médicale Science et pratique, elle a comme objet l’approche des aspects psychologiques personnels et interpersonnels, en relation avec la maladie. Discipline fondamentale de la médecine, qui a pour objet la personne malade dans sa globalité somatique, psychique, sociale et sa relation avec les soignants, particulièrement le médecin. À la suite, notamment, des travaux du psychiatre anglais d'origine hongroise M. Balint, elle se rapporte principalement à la compréhension de la signification consciente et inconsciente de la relation médecin-malade. III/.DEFINITION DE LA PSYCHOLOGIE MEDICALE : 8 Discipline fondamentale de la médecine, qui a pour objet la personne malade dans sa globalité somatique, psychique, sociale et sa relation avec les soignants, particulièrement le médecin. À la suite, notamment, des travaux du psychiatre anglais d'origine hongroise uploads/Sante/ 00-introduction-a-la-psychologie-meden-pdfi.pdf

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  • Publié le Apv 13, 2021
  • Catégorie Health / Santé
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