COMPETENCE II : Thème : Leçon 1 : Objectif Spécifique Terminal (OST) : Montrer
COMPETENCE II : Thème : Leçon 1 : Objectif Spécifique Terminal (OST) : Montrer la complexité de la nature humaine Contenu : conscience, inconscient, violence, mémoire, liberté INTRODUCTION Socrate au 5ième siècle avant J-C (471-399) affirmait : « connais toi, toi- même et sois sage ». Cette injonction évoque la possibilité d’une connaissance de soi donc l’homme. En effet étant le seul à posséder une conscience, l’homme détient la capacité de se connaître et de connaître le monde extérieur. Cette lucidité sur les choses et sur lui-même semble faire de lui un être supérieur. Cependant malgré l’existence de cette lumière en lui, l’être humain n’est pourtant pas à l’abri de l’erreur et certain de ses actes quotidiens paraissent dériver d’une part obscure en lui. Surgit alors le doute sur l’influence totale de la conscience sur l’homme. Ainsi, on pourrait se demander : La connaissance de l’homme est-elle possible ? Plus encore la conscience fait-elle tout l’homme ? (La conscience détermine t’elle l’homme ?) Au vue des dérapages de l’homme n’existe- il pas des forces dites inconscientes qui le gouvernent ? I- L’HOMME, UN ÊTRE DE CONSCIENCE Étymologiquement le mot conscience vient du latin « Cum Scientia » qui signifie littéralement « avec science » ou encore « accompagné de connaissance ». La conscience est donc l’intuition plus ou moins claire que le sujet a de son monde intérieur et du monde extérieur. Dire de l’Homme qu’il est un être de conscience, c’est montrer qu’il ne peut être homme que par cette faculté qui lui donne la capacité de réfléchir, de comprendre son environnement, de comprendre ses sentiments, et de distinguer le bien du mal. Selon ces manifestations on distingue deux types de conscience : la conscience psychologique et la conscience morale. 1 TRAITER UNE SITUATION RELATIVE DES CONDITIONS DE L’HOMME DANS LA SOCIETE La connaissance de l’homme LES CONDITIONS DE LA LIBERTÉ A- La conscience comme essence de l’homme. Il est indéniable que l’on ne saurait évoquer la conscience comme essence de l’homme sans se référer à René Descartes (1596-1650). Ce philosophe Français révolutionne la philosophie à l’époque moderne, lorsqu’il rejette et remet en cause l’ensemble du savoir et exige une certitude absolue dans toutes les sciences. Mais contrairement au doute des sceptiques cette remise en cause est hyperbolique, C’est-à-dire qu’elle parvient à un résultat. Aussi, cela permet à René Descartes d’atteindre la première certitude ‘’cogito ergo sum’’ ‘’je pense donc je suis’’ discours de la méthode. Loin d’être une simple déduction le cogito est une certitude immédiate. Une vérité qui s’impose à nous. En effet, même si je doute de tout une chose est néanmoins sûre, c’est que moi qui doute j’existe. Et même si je me trompe sur tout j’existe parce que pour se tromper il faudrait que je sois. À ce propos il écrit : «je pris garde, pendant que je voulais ainsi penser que tout étais faux il fallait nécessairement que moi qui le pensais fut ce quelque chose » Pour dire que s’adonnant à l’exercice du doute, l’être humain constate par la même occasion son existence comme sujet conscient de soi. Cette idée est si évidente que la remise en cause de celle-ci entraine la négation de son être car : «je connus de là que j’étais une substance dont toute l’essence n’est que de penser » Pour Descartes, l’Homme est un être essentiellement conscient le ‘’je’’ qui pense est conçu indépendamment de toute chose et se réduit à la pensée car c’est la seule chose qui lui est essentielle. Le cogito est donc une double affirmation celle de son essence et de son existence. Réduire l’Homme à la pensée implique de le considéré comme un être morale et responsable. B- La conscience comme fondement de la morale et de la liberté humaine Comme nous l’avons préalablement, évoqué la présence de la conscience en l’homme lui permet de saisir le monde. Cette capacité de connaissance est la marque de sa dignité. Elle fait de lui un être supérieur qui possède en lui la faculté d’adaptation. Il est impossible voire inimaginable de concevoir un être humain sans conscience. Cette idée nous vient de Blaise Pascal (1623-1662) : « on peut concevoir un homme sans mains, pied, tête, mais jamais on ne peut concevoir un homme sans pensée ce serait une pierre ou une brute ». Pensées. Il montre par là, que l’Homme remplit sa condition d’humain que parce qu’il possède une conscience. Cette particularité lui confère des capacités qui l’élèvent au dessus des autres êtres de la nature. « L’Homme n’est qu’un roseau le plus faible de la nature, mais un roseau pensant » Pensées Pascal évoque l’idée selon laquelle la conscience compense les déficiences naturelles 2 de l’Homme. C’est ainsi qu’il voit en cette faculté un don divin qui fait la dignité de l’homme. Par ailleurs, la conscience permet un savoir sur soi et sur ce que l’on fait. C’est parce qu’il possède cette capacité de prendre conscience des choses, de se les représenter que l’homme arrive à porter un jugement de valeur sur ses actes. Cela lui permet une certaine indépendance vis-à-vis de ses instincts. Elle est une voix qui l’incite au bien. C’est cela que Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) compare la conscience à une part divine en nous : « Conscience ! Conscience ! Instinct divin, juge infaillible du bien et du mal. C’est toi qui fait l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions : sans toi je ne ressens rien en moi qui n’élève au dessus des bêtes ». Cette idée fait de la conscience la part divine en l’Homme, l’Homme est morale parce qu’il est conscient. Mais cette connaissance du bien et du mal n’est pas une simple connaissance mais plutôt la capacité de choisir le bien, ainsi elle permet de rompre avec l’ignorance et nos instincts tout en nous guidant vers le bien. La conscience est donc subséquente à la morale et à la responsabilité. En s’interrogeant sur la valeur de ses actes et en en portant la pleine responsabilité, l’homme manifeste sa liberté. C- La mémoire, l’autre de la conscience La mémoire s’entend comme la représentation du passé. Selon ses manifestations, l’on distingue deux types de mémoire. La mémoire habitude qui est la faculté de conservation des traces du passé et de s’y référer. La mémoire souvenir c’est la faculté de se représenter le passé et de restituer sous forme de souvenir précis et situé. La mémoire est donc le choix de nos souvenirs, elle conserve le passé. Mais elle a une tension vers le futur car elle permet d’anticiper sur les choses. C’est pourquoi Henri Bergson (1859-1941) affirme : ‘’toute conscience signifie choix’’. Pour dire que la mémoire étant la capacité de se rappeler est également une fonction de la conscience. C’est pourquoi une bonne conscience n’est pas un ensemble de souvenirs désorganisés ou inutile, mais plutôt celle qui sélectionne avec minutie les évènements à un moment donné. Au total, retenons que la conscience est celle qui détermine l’Homme. C’est en cela qu’il est un être réfléchi, moral et responsable donc libre. Elle est une lumière qui éclaire l’ensemble de ses actes. Cependant, le quotidien de cet être le met en présence d’erreurs. Dès lors, les insuffisances de cette conscience ne sont-elles pas la preuve d’une autre entité dans le psychisme humain. 3 II- Les limites de la conscience et les preuves de l’existence d’une structure inconsciente en l’Homme. A- Les limites de la conscience Dire de la conscience qu’elle éclaire les actes de l’Homme se révèle illusoire car cette faculté présente de limites, en effet elle n’est pas toujours vigilante et ne cerne que le superflu. C’est ce que affirme Baruch Spinoza (1632-1677) ‘’ l’Homme est conscient de ses désirs mais ignore les causes qui les déterminent » éthique. Il montre par là que la conscience même si elle permet de savoir que nous posons des actes n’est pas en mesure de nous éclairer sur les raisons qui sont à leurs origines. Pour l’hollandais, nous subissons l’action de choses extérieures ce qui provoque en nous des désirs. Aussi, l’Homme est dans l’illusion à chaque fois qu’il croit être libre. Par ailleurs, la conscience n’est pas toute puissance lorsqu’il s’agit de prendre connaissance de la totalité de notre psychisme. C’est ce qui ressort chez GOTTFRIED LIEBNIZ (1646 ; 1716) au moyen de la théorie des petites perceptions. LIEBNIZ philosophe allemand du XVIIème siècle conçoit que l’être humain est assailli à tout moment par une infinité de perceptions si petite que la conscience est incapable de le cerner tant qu’elle n’ont pas encore atteint ou dépassé un certain seuil d’intensité. La conscience est donc pour lui une conscience superficielle. Dire qu’il est possible de connaître l’Homme, se trouve être illusoire selon FRIEDRICH NIETZSCHE. En effet, pour lui ; la possibilité de se connaître n’est qu’une féroce plaisanterie car « nul n’est plus que soi- même étranger à soi- même » c'est-à-dire, que l’Homme est condamné à vivre hors de lui tout en étant lui-même. Il s’avère donc uploads/Science et Technologie/ philosophie-de-l-x27-histoire.pdf
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- Publié le Jan 25, 2022
- Catégorie Science & technolo...
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