REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But – Une Foi Ministère de l’Enseignement

REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But – Une Foi Ministère de l’Enseignement Supérieur, et de la Recherche Scientifique UNIVERSITE CHEICK ANTA DIOP DE DAKAR (U.C.A.D) Institut National Supérieur de L’Education Populaire et du Sport (I.N.S.E.P.S) MONOGRAPHIE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE AUX FONCTIONS D’INSPECTEUR DE L’EDUCATION POPULAIRE, DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS. Présentée et Soutenue par : Antoine IBOUANGA – NZAMBA ANNEE ACADEMIQUE 2012- 2013 THEME LA DELINQUANCE JUVENILE : « Cas des enfants de la gare Routière de Libreville au Gabon » Page 2 SOMMAIRE ************ INTRODUCTION PREMIERE PARTIE I- LES CAUSES DE LA DELINQUANCE JUVENILE 1.1 . LES CAUSES SOCIOLOGIQUES 1 -2. LA PERTE DES VALEURS 1-3 LA PRESENCE DE L’ARGENT 1-4. L’IMPACT DES MASS MEDIAS 1-5 LA RECHERCHE DE L’IDENTITE PERSONNELLE 1-6 LES CARENCES AFFECTIVES 1-7. L’AMBIANCE FAMILIALE 1-8. L’ABSENCE DE L’INSTRUCTION CIVIQUE 1-10. LA MALTRAITANCE DES PARENTS 1-12. LE BESOIN DE VENGEANCE DEUXIEME PARTIE II- LES MANIFESTATIONS DE LA DELINQUANCE JUVENILE 2-1. SUR LE PLAN ECONOMIQUE 2-2. LA MENDICITE 2-3. LE VAGABONDANGE JUVENILE 2-4. LES VOLS ET CRIMES 2-5. LA TOXICOMANIE, LA DROGUE ET L’ALCOOLISME Page 3 2-6. LA PROSTITUTION JUVENILE TROISIEME PARTIE III- LE ROLE DES POUVOIRS PUBLICS 3-1. LE ROLE DE L’ECOLE. 3-2. LE ROLE DE LA POLICE 3-3. LE MONDE DU TRAVAIL 3-4. OBTENIR LA COOPERATION DU DELINQUANT QUATRIEME PARTIE IV- LES MESURES POUR ERADIQUER LA DELINQUANCE JUVENILE 4-1.LES MESURES PREVENTIVES 4-2.LES MESURES CURATIVES 4-3. LES PROPPOSITIONS CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXES Page 4 DEDICACE ********** Je dédie ce document à tous les jeunes gens qui, tout comme moi, ignorent leurs mœurs et traditions, abordent avec inconscience ce qui est communément appelé la vie moderne. Je voudrais que cette étude soit pour eux, une interpellation à une prise de conscience sur le phénomène des enfants de la rue. Page 5 REMERCIEMENTS ****************** J’exprime ma profonde reconnaissance à toutes les personnes de près ou de loin qui ont bien voulues accepter de diriger ce travail. Qu’elles veuillent trouver à travers ces mots, le témoignage de toute ma gratitude. Mes remerciements vont aussi à l’endroit du corps professoral et de l’administration de l’INSEPS pour leur encadrement pédagogique dont j’ai bénéficié tout au long de ma formation, favorisant ainsi mon développement intellectuel et social. Je ne saurais terminer mes propos sans remercier mes amis et connaissances qui m’ont apporté leurs contributions et soutiens matériels, intellectuels et psychologiques tout au long de cette formation jusqu’ à la réalisation de cette Monographie. Page 6 INTRODUCTION De nos jours, le problème de la délinquance juvénile se pose avec beaucoup d’acuité dans le monde. Les jeunes, emportés par l’agitation, le plaisir d’être vite satisfaits, fournissent de moins en moins d’effort. Pour atteindre leurs objectifs, ils se laissent dans la facilité, par conséquent, ils se livrent à des pratiques peu honorables qui finissent à la délinquance. Il conviendrait de rappeler que le bien être de l’enfant est un devoir de tous, en raison de son manque de maturité physique, morale et intellectuelle. En tant que bâtisseur des nations et porteur des espérances du futur, l’enfant a besoin d’une protection et des soins spéciaux de la part de sa famille en particulier et de l’Etat en général. Tout enfant a droit inhérent à la vie, et tout Etat a l’obligation d’assurer sa survie et son développement. Malgré les engagements pris par les Etats Africains auprès des organismes internationaux pour prendre en compte des questions de droits et du bien-être de l’enfant, le continent Africain continu d’évoluer en marge des principes auxquels il a librement souscrit. Le Gabon n’est pas exempt des réalités d’autres pays dans cet épineux problème qu’est la délinquance juvénile. Il ne se passe aucun jour sans que de nombreux jeunes ne soient présentés dans les journaux télévisés, à la une des quotidiens d’information comme étant des responsables des actes malsains et répréhensibles. Une situation qui a interpellé ma conscience à tel point que je suis descendu dans les foyers réputés ou taxés de ‘’foyers de bandits’’, dans les administrations publiques, et les familles afin de mieux appréhender les causes de ce phénomène. Pourtant, avant les années 90, la délinquance ne présentait pas les proportions aussi élevées telles que nous le constatons de nos jours : ‘’les jeunes d’aujourd’hui sont de plus en plus agressifs sinon féroces’’. Cet état de choses nous amène à nous poser la question de savoir ce qui est à l’origine d’une telle situation ? Est-ce le manque d’encadrement familial ? L’impuissance des pouvoirs publics ? Ou encore la conséquence de l’évolution de nos sociétés, où les jeunes ont des grands besoins qu’ils veulent à tous les coups les satisfaire malgré parfois la modicité de leurs moyens ? Ou l’influence des mass médias qui distillent les comportements juvéniles d’une contrée vers une autre du monde ? Autant de questionnements que nous allons éplucher dans notre monographie constituée de quatre parties. Nous nous sommes appesantis sur le cas des enfants de la gare routière de Libreville, un des foyers de grand banditisme au Gabon. Page 7 PROBLEMATIQUE La montée préoccupante de la délinquance juvénile observée aujourd’hui dans la plupart des pays industrialisés ou en voie de développement pose de manière particulièrement manifeste le problème des conséquences de l’expansion urbaine en Afrique. Problème du monde moderne, comme l’indique W. Kvaraceus (1964) dans une étude pour l’Unesco, la délinquance apparait en effet comme étant essentiellement un phénomène urbain, interprété en général comme la rançon du progrès économique et du changement social dans les sociétés traditionnelles. La délinquance juvénile n’est pas en elle-même un phénomène nouveau, et nombreux sont les auteurs qui, dès la fin du 19è Siècle ont élaboré des théories explicatives et de mise en évidence des facteurs d’environnement dans l’apparition des conduites délictueuses ou criminelles. L’apport d’E. Ferri (1905) à ce point de vue a constitué une étape essentielle : le premier à prendre conscience de l’interaction des facteurs criminogènes, il souligne que le crime ou le délit n’est jamais le produit d’un facteur exclusif et que le milieu social joue d’un facteur révélateur et actualisant de la disposition criminelle. L’interprétation scientifique exhaustive de la délinquance doit donc se fonder sur une approche synthétique du comportement déviant à partir d’une analyse pluridisciplinaire, pour saisir dans toute sa complexité le conditionnement biopsychologique de chaque délinquant, les circonstances particulières qui entourent le passage à l’acte et le contexte global dans lequel il se produit. La jeunesse constitue un espoir, un point de mire pour les politiques et les économistes en termes de prévisions de développement d’un pays. Et lorsqu’une proportion importante franche de la population se livre à des actes répréhensibles, peu humoreux, il y a lieu de se poser des questions sur les origines, les conséquences et les solutions ou les mesures à prendre afin de mettre un terme à telles déviances. Déviances qui ont souvent des conséquences assez dramatiques, aussi bien sur le plan social que politique. Souvenons-nous des émeutes des banlieues en France en 2005. Le Gabon ne peut certainement pas échapper à la longue, à de telles situations, vue la rapidité avec laquelle les informations, les comportements sont diffusés à travers le monde, par le biais de nouvelles technologies de l’information et de la communication. Page 8 INTERET DU SUJET Face à ce fléau qui affecte nos enfants dans certaines familles, nous voudrions une fois de plus en tant qu’éducateur de carrière apporter notre modeste contribution, en essayant d’en parler, d’éclaircir, d’expliquer, enfin d’attirer l’attention à quiconque pourrait être amené à lire ce document. C’est ainsi que pour l’intérêt de sensibiliser d’avantage les populations cibles de la dangerosité de la délinquance juvénile, les activités suivantes ont été retenues : -Déployer les forces de police et de gendarmerie dans différentes rues de la capitale. -Proposer des affiches et spots publicitaires dans tous les grands carrefours et autres lieux publics de Libreville. -Organiser des émissions de sensibilisation à travers la télévision et la radiodiffusion nationale. DEFINITION DES CONCEPTS : Enfant : Sociologiquement l’enfant est un être humain dont l’âge varie entre zéro à douze ans. Rue : c’est une voie publique pour relier deux points géographiques distincts. La Délinquance Juvénile : Selon « La Dissertation de culture générale par exemple » de Maurice JOSEPH- GABRIEL, 1969, Edition Classique Roudil, Paris V, la délinquance juvénile est un phénomène qui désigne une multitude de violation des normes juridiques et sociales allant des infractions à des crimes graves commis par les mineurs. C’est l’ensemble des fautes et délits de toutes natures commis par les jeunes parvenus à l’âge de l’adolescence. On la considère comme un phénomène social résultant de la civilisation actuelle. Beaucoup de ces jeunes délinquants sont primaires alors que d’autres sont récidivistes. La délinquance juvénile a pris une telle extension qu’il existe maintenant, dans presque toutes les langues du monde, une expression pour désigner les jeunes dont les comportements ou les goûts sont suffisamment différents de la norme pour inspirer la suspicion, la crainte. On parle de « blousons noirs » en France, de « Teddy boys » en Angleterre, de « raggare » en uploads/Science et Technologie/ mo13-12.pdf

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