Monsieur CHAPAS 12 février 1863 – 2 septembre 1932 En février 1903, il (Maître

Monsieur CHAPAS 12 février 1863 – 2 septembre 1932 En février 1903, il (Maître PHILIPPE) dit adieu à ses fidèles: « Vous ne me verrez plus, je m’en vais où j’ai à faire. On ne me verra pas partir. Je m’en vais, mais je vous laisse le Caporal – c’est ainsi qu’il désignait son disciple le plus cher, Jean Chapas. Vous lui demanderez et il prendra sur lui de vous accorder ces choses que moi-même je vous refuserais, comme à l’école les enfants s’adressent au pion qui leur donne ce que le maître d’école refuserait peut-être. Vous savez bien que moi aussi je ne vous abandonnerai jamais. » Alfred HAEHL – Vie et Paroles du Maître PHILIPPE ais qui est donc cet homme exception- nel, qui marche dans les pas de Maître PHILIPPE, à qui le Maître accorde toute sa confiance, puis- qu’il sait déjà qu’il va lui transmettre le Flambeau ? Un humble, un simple, un modeste, un Saint même, diront certains de ses contemporains. Alors, comment parler de cet homme qui du reste n’a pas fait parler de lui de son vivant, homme de l’ombre, qui a passé sa vie dans l’action, plus que dans le verbiage, et qui s’est toujours distingué par l’exemple ? Il est bien difficile de discourir sur lui; en effet, mais pour ce faire, nous allons nous rapprocher du témoignage de ceux qui l’ont côtoyé, qui l’ont connu, qui l’ont aimé… Monsieur CHAPAS, Jean, disciple bien-aimé du Maître, comme d’ailleurs, en d’autres temps et en d’autres lieux, Jean a été lui aussi le disciple préféré du Christ ! N’est-ce pas à Jean que le Christ en croix a confié sa Mère ? N’est-ce pas encore à Jean qu’Il a demandé de veiller sur Ses Frères et Sœurs ? N’est-ce pas à Jean, enfin, que le Christ a donné mission de perpétuer le message christi- que ? Témoin du Maître, en compag- nie de Jacques et de Pierre, il est là lors de Sa Transfigura- tion et de Son agonie à Gethsémani. Il doit être présent jusqu’à la fin, transcender sa propre douleur, mais être là quand le Grand Œuvre s’accomplit, pour témoigner et péren- niser la parole du Verbe. Jean, un prénom qui a traversé le Temps, que les vibrations divines ont enveloppé et nourri, et dont la mémoire reste vivante. Ainsi, au moment opportun, quand le Ciel juge que c’est l’heure, quand tous les acteurs sont à nouveau réunis, l’Histoire continue, se répète, encore et toujours… Mais, revenons vers cet Ami qui attise tant notre curiosité et que nous souhaitons connaître et rencontrer le temps de ces quelques lignes. M 1870: le jeune Jean a sept ans. « Deux médecins sortent de la maison familiale. Déjà, dans la cour, on prépare un petit cercueil: une méningite foudroyante a emporté l’enfant. Deux jeunes gens pressés arrivent: - Il est mort il y a déjà quelques heures. J’ai mis du temps à te trouver ! Il y a eu un coma avant, a dit le docteur ... Tu sais ce que c’est, toi, un coma ? - Ce n’est rien, ce n’est rien. Pressons- nous. Ils s’arrêtent devant la porte et frappent. On ouvre. Un homme, d’une quarantaine d’année, les fait entrer. Manifestement, ils se connaissent. - Monsieur Claude (poignées de mains) m’a appris la nouvelle. Nous sommes venus vous présenter nos condoléances, à vous et à Madame Chapas. - Oh, comme tu es bien gentil, Nizier ! Nizier Philippe salua Madame Chapas, qui ne dit rien. - Viens, mon garçon, il est allongé sur son lit. Ils montent l’escalier. La mère qui les suit, les dépasse dans le long couloir et leur ouvre la porte. Nizier PHILIPPE entre dans la pièce, se signe, fait asseoir tout le monde, cherche autour de lui Madame Chapas et lui demande: « Me donnes-tu ton fils maintenant? ». Elle lui répond: « Oui » sans bien comprendre ce qui arrive; alors Monsieur PHILIPPE s’approche du lit, se concentre, debout, puis lance: « Jean, je te rends ton âme ! ». Et l’invraisemblable se produit ! Le défunt, blanc, reprend à mesure sa couleur de vivant, voit Monsieur PHILIPPE et lui sourit. » 1 Emotion et joie dans l’assistance, et si Jean CHAPAS vient de renaître une deuxième fois, ce sera aussi sa première rencontre avec Maître PHILIPPE, tout au moins dans cette incarnation, et on peut d’ores et déjà augurer du chemin qu’empruntera son Destin. Mais ne dit-on pas que, lorsque l’élève est prêt, le Maître apparaît ? Déjà, à sept ans, Maître PHILIPPE avait lui aussi vécu des expériences particulières. Ses petites camarades, et surtout le Curé du village avaient déjà pressenti que le jeune garçon n’était pas un enfant comme les autres. Et il fallait que ces deux âmes se retrouvent pour œuvrer vers un idéal commun: aider les autres et soulager leurs douleurs physiques, morales et spirituelles. Ses premières années Né le 12 février 1863 à Lyon, Monsieur CHAPAS est issu d’un milieu modeste. Son père est marinier, sa mère, blanchisseuse. Il fréquente l’école primaire avant d’entrer au Collège en vue d’obtenir son Brevet de Capitaine de Navigation sur le Rhône; diplôme qui ne lui est d’aucune utilité dans la vie professionnelle, puisqu’à l’issue de son service militaire, alors âgé de 20 ans, Maître PHILIPPE le prend à son service. Il sait ses capacités et ses dispositions spirituelles exceptionnelles. Dès lors, le jeune homme vivra dans l’entourage direct du Maître. Il est discret, obéissant, accomplit sans rechigner tout ce qu’il lui est demandé. Le Ciel, en la personne de Maître PHILIPPE, l’éprouve, le teste, le préparant ainsi à sa mission future: les Soldats du Ciel doivent être prêts à lutter, à combattre contre l’adversité. Il faut donc qu’ils soient solides et disciplinés. Et même si le Maître a une affection toute particulière pour lui, il n’en demeure pas moins vrai que l’apprentissage est dur, et qu’il se montre sévère et intransigeant envers son jeune disciple. Il faut que l’élève soit à la hauteur de la tâche qui lui est impartie, qu’il se soumette aux volontés du Ciel pour en être l’instrument docile et efficace. Alors, il accompagne toujours le Maître dans ses séances de guérison, et c’est au cours de ses nombreuses interventions qu’Il l’installera officiellement dans ce qui doit être sa mission. Sa mission Le 21 février 1894, le Maître le présente à ses malades, leur révélant les nouvelles responsabilités de sa jeune recrue: « Vous dites: comment se fait-il que je parle toujours de Dieu lorsque, autrefois, je n’en parlais pas ? En effet, maintenant, Monsieur Chapas est chargé de faire ce que je faisais autrefois, il prend le nom des malades et il assume sur lui une grande responsabilité. » Monsieur CHAPAS a 31 ans. Il porte déjà sur ses frêles épaules toute la misère du monde, cette misère des canuts lyonnais, qui sur les pentes de la Croix Rousse travaillent durement pour quelques sous. Et c’est en pleine détresse physique, morale et spirituelle qu’ils viennent jusqu’au 35 rue Terre d’Or, dernier espoir de voir leur situation s’améliorer, en obtenant quelque soutien de celui qu’ils nomment le Père des Pauvres, assisté de ce jeune homme discret et appliqué. Et même si les récalcitrants viennent à reculons, poussés par quelque curiosité, ou par l’énergie du désespoir, le Maître sait ce qui anime le cœur de ces âmes en détresse: « C’est à votre insu que Chapas et moi cherchons à guérir votre âme, car il nous faudrait obtenir de vous des promesses que souvent vous ne tiendriez pas. » Plus tard, le 27 novembre 1894: « Chapas et moi, nous vous tenons dans nos filets. Nous sommes les pêcheurs venus pour pêcher ceux qui voudraient s’échapper. » Ces propos sont éloquents. Ils rapportent fidèlement l’importance que Monsieur CHAPAS a auprès de son Maître. Non seulement il en est l’assistant attentif et consciencieux, mais il est aussi, auprès du Ciel au même titre que Maître PHILIPPE, un intervenant opératif. Il n’est pas le spectateur passif des interventions de son Maître, il l’assiste et participe à son œuvre de secours et de bienveillance auprès des plus démunis: « Quand vous avez besoin de secours, demandez à Dieu que PHILIPPE ou CHAPAS vienne à votre aide, il vous sera sûrement accordé. » Cependant, à travers les différents écrits qui sont parvenus jusqu’à nous, il nous est donné de penser, qu’après plusieurs années à œuvrer sous la responsabilité de son Maître, le Ciel lui a ouvert d’autres portes. D’autres facultés lui furent accordées et le 18 mars 1895 Monsieur PHILIPPE annonce lui-même à l’assistance: « de grands pouvoirs sont dès aujourd’hui donnés à Chapas. » Nous sommes loin du jeune homme timide que le Maître prend à son service quelques années auparavant. Sa mission d’aide et de secours prend une toute autre dimension, et c’est aussi, dans son quotidien, que cet homme hors du commun est l’instrument obéissant du Ciel. Sa vie – son œuvre Elle est celle de tout jeune homme arrivé à maturité. Le uploads/Religion/29.pdf

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  • Publié le Fev 07, 2022
  • Catégorie Religion
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