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Antoine Guillaumont Herbert Thurston. Les phénomènes physiques du mysticisme In

Antoine Guillaumont Herbert Thurston. Les phénomènes physiques du mysticisme In: Revue de l'histoire des religions, tome 167 n°2, 1965. pp. 241-242. Citer ce document / Cite this document : Guillaumont Antoine. Herbert Thurston. Les phénomènes physiques du mysticisme. In: Revue de l'histoire des religions, tome 167 n°2, 1965. pp. 241-242. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1965_num_167_2_8200 NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 241 verse trois autres documents inédits ;ni dossier : des extraits de lettres adressées pur Hyacinthe Loyson à Huvelin, une lettre adressée, en lî)l(i, par Loisy à Houtin. enfin une lettre de Huvelin à von IIu<xel, cette dernier? étant un précieux complément à la relation elle-même. Nous avons remarqué dans le texte de la relation deux mots omis (ici en italique) : « Je le lui dis » p. 13*, {)), « et je me mis » .p. 144, 17), et un mot fautif : « ce qu'il avait reçu de texte : le) bien » p. 141), 3). Sont-ce des fautes d'impression ou des fautes du manuscrit ? En ce cas, elles devraient être signalées en note. De même, p. 1Г»Г>, dans une lettre de Hyacinthe Loyson, une formule célèbre de Malebranche est citée de façon grossièrement inexacte ■« Dieu est le lieu des esprits - et non pas le lien des âmes -, comme l'espace est le lieu et non le lien - des corps »j : on aimerait être sûr que la faute est imputable à l'auteur de la lettre. A. (ilîILLAUMONT. Jean Mkykmjoiíi i . L'Église orthodoxe hier et aujourd'hui, Paris, Éditions du Seuil, ПНИ», 204 p. Cette bonne monographie porte la marque de notre temps et est dominée par le souci u'eumé- nique. L'auteur, théologien orthodoxe, spécialiste de Grégoire Palamas (cf. RHli, CLIX, 1!)(11, p. ihJ-Ofi, et CLXIV, 10(13, p. 113-11(1), est préoccupé par le problème de l'unité de l'Église. Son but est de pré senter l'orthodoxie aux fidèles des autres églises qui la connaissent mal, mais il entend aussi s'adresser aux orthodoxes, de façon à les inviter à un " examen de conscience ». De fait, l'exposé historique qui, contrairement à ce qu'il en est dans la plupart des livres de vulga risation consacrés à l'orthodoxie, occupe ici la plus grande place, est d'une grande objectivité et d'une remarquable sérénité. M. M. reconnaît qu'il y a dans le passé de l'Eglise à distinguer entre ce qui est « la Sainte Tradition, immuable et obligatoire, et ce qui n'est qu'un reliquat souvent respectable, mais parfois nuisible d'un passé révolu ■■ p. 1C>3). Deux chapitres sont consacrés à la doctrine et ne sauraient [(retendre être un exposé systématique ; Fauteur insiste surtout sur l'ecclésiologie, en raison de ses préoccupations o'cuméniques et ici encore se manifeste sa position « ouverte ». A. (ilULLATMONT. Herbert Tin hston. Les phénomènes physiques du mysticisme, traduit de l'anglais par Marcelle VVeili., Gallimard, Paris, 19(11, о OX [). — « О- livre ne se propose pus de résoudre des problèmes, mais de faire l'exposé des faits et de les classer », déclare l'auteur, un jésuite anglais qui s'est beaucoup intéressé à l'observation clinique des phénomènes physiques accompagnant le mysticisme. De fait, son livre, traduit en français dix ans après >a publication originale, 16 242 REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS est un volumineux dossier. Sont étudiés successivement : la lévitation (on est étonné de ne pas trouver mention du livre d'O. Leroy, dont deux autres livres sont cités plus loin) ; les stigmates (stigmates proprement dits et symboles physiques des épousailles mystiques) ; la télékinésie, ou action opérée à distance sur un objet sans interméd iaire physique, ; les phénomènes lumineux du mysticisme (chapitre pour lequel l'auteur aurait pu puiser davantage dans l'hagiographie orientale) ; l'élongation corporelle ; les manifestations physiques de Г « incendie d'amour » ; l'incorruption après la mort (absence de rigidité cadavérique et liquéfaction du santr) ; la vision extra-oculaire (trans fert du sens de la vision sur d'autres parties du corps que les yeux : étudie longuement le cas de l'Américaine Mollie Fancher) ; le jeûne absolu concilié avec le maintien de la vie, etc. L'exposé procède surtout par analyses successives de cas empruntés soit à l'hagiographie, soit à l'observation clinique contemporaine. L'auteur fait preuve d'un sain esprit critique aussi bien dans l'utilisation des documents historiques qu'à l'égard des faits actuellement observables, où super cherie et authenticité ne sont pas toujours faciles à démêler. Il fait preuve aussi d'une grande réserve touchant l'explication, soit psycho physiologique, soit par le « surnaturel », des faits en définitive retenus. L'ouvrage doit intéresser l'historien qui s'occupe d'hagiographie ; il montre, en effet, que les études récentes de psychologie patholo gique et les observations cliniques, faites systématiquement, invitent à réviser certains jugements sommaires apportés sur la littérature hagiographique et à ne pas mettre trop rapidement sur le compte de l'affabulation (qui gardera cependant toujours une large part !) certains faits extraordinaires consignés dans les sources ; il montre aussi que ces faits, trop vite interprétés comme « diaboliques » ou « surnaturels », peuvent avoir une cause naturelle, bien que demeurant souvent encore pour nous mystérieuse. A. GniLLAUMONT. Maurice Nédoncellr. Prière humaine, prière divine, Paris et Bruges, Desclée de Hrouwer, 1062, 2H-1 p. - Le titre petit paraître un peu énigmatique. Il s'agit toujours, naturellement, de la prière de l'homme, mais adressée soit à un autre homme, soit à Dieu. C'est, en effet, l'originalité de ce petit livre, qui vient après bien d'autres consacrés à la phénoménologie de la prière ■ Ileiler, Segond, etc.), que d'introduire à l'étude de la prière proprement dite par une étude de la prière interhumaine. Ainsi se dégage une donnée fondamentale : la prière suppose la liberté chez la personne à laquelle elle s'adresse. Les analyses sont souvent personnelles et ont la finesse que le sujet exige. Le chapitre le plus personnel est sans doute le dernier, « Les cimes de la prière chrétienne », où M. Nédoncelle juire sévèrement l'apophatisme hérité du Pseudo-Uenys et la mystique du pur amour des écoles espagnole et française ; peut-être n'insiste-t-il pas assez uploads/Religion/ thurston-les-phenomenes-physiques-du-mysticisme.pdf