L’excision et la circoncision Les rituels liés à la tradition se pratiquent dep
L’excision et la circoncision Les rituels liés à la tradition se pratiquent depuis bien des siècles dans chaque coin du monde et s’individualisent, ayant des caractéristiques spécifiques en fonction de la région dans laquelle ces rituels ont étés crées et développés par les habitants. Les rituels traditionnels envisagent dans la plupart des cas surtout la nature, la communion de l’homme avec l’espace environnant et bien sûr le corps humain. Mais, comme on le sait déjà, il y a des peuples qui respectent leurs rituels plus que d’autres, et on parle ici des pays africains et musulmans qui se distinguent beaucoup par rapport à l’Occident où la tradition commence à être oubliée ou assez peu suivie. Cependant, tous les rituels ne sont pas très bien vus aujourd’hui à cause de la douleur physique mais aussi bien psychique qu’il peuvent provoquer au gens. On prend l’exemple de l’excision des femmes en Afrique, un phénomène social qui montre le statut inférieur de la femme dans les pays arabes. Quand même, l’excision n’est pas une pratique dans toute l’Afrique , elle est la plus courante en Afrique subsaharienne, mais aussi dans quelques régions du Proche-Orient et de l’Asie du Sud-Est (Indonésie et Malaisie). La prépondérance de l’excision dans ces pays est une conséquence de la mentalité moins évoluée des gens en ce qui concerne des aspects comme la sexualité, la nutrition, l’éducation scolaire et familiale, la médicine. Ce procédé se fait avant que les filles commencent à avoir des relations sexuelles et on considère que cette étape fait le passage à la vie adulte. Le vrai problème est que cette pratique traditionnelle que les filles doivent subir est très douloureuse et à la fois, on peut la percevoir comme une mutilation atroce de leurs organes génitales. À la suite de quoi, on leur demande de danser pour exprimer leur joie alors que leur orifice vaginal n’est que douleur. Le but de l’excision est de préserver la virginité de la femme, d’interdire l’accès de l’orgasme aux femmes, donner un plus grand plaisir sexuel à l’homme par le rétrécissement du vagin ou de l’orifice vaginal et conserver le patrimoine culturel ou traditionnel( l’initiation à l’état de femme, peur que le clitoris n'empoisonne l'homme ou l'enfant à la naissance). Pour de divers ethnies, le clitoris est considéré comme un dard qui peut blesser ou tuer l’homme ( les Bena Lulua, les Bambaras). Dans la majorité des ethnies, on croit que le clitoris est un organe masculin que l’on doit enlever afin que la fillette devienne une femme à part entière. C’est pour cela que la plupart des hommes refusent très souvent d’épouser une femme non-excisée. En fonction du pays et des croyances des habitants, on retrouve trois types d’excision : la clitoridectomie qui consiste au sectionnement du prépuce clitoridien ou du clitoris en entier, l’excision qui consiste à l’opération complète avec ablation du clitoris qui comprend aussi la plupart de temps l’ablation d’une partie ou de la totalité des petites lèvres et finalement, l’infibulation qui a pour but de rétrécir l’orifice vaginal par la création d’une fermeture partielle avec ou sens l’ablation du clitoris. Les répercussions de l’excision sur la femme et sa vie ultérieure sont très nombreuses : après l’opération elles souffrent de douleurs violentes et des chocs, les septicémies et les infections sont très fréquentes surtout à cause du fait qu’on fait l’opération avec des lames de rasoir non-stérilisées, les hémorragies et la contamination par le virus du sida, la difficulté à uriner sont autant de conséquences immédiates, l’acte sexuel devient un cauchemar pour la femme parce qu’elle éprouve parfois de la douleur ou bien elle ne sent absolument rien, les accouchements sont affreux parce qu’elles peuvent avoir besoin d’une autre intervention chirurgicale pour pouvoir donner naissance à l’enfant. La plupart des africains invoquent la religion lorsqu’il s’agit d’expliquer le pourquoi de cette pratique, mais cela n’est pas de très plausible parce que le rituel est suivi même avant de l’apparition des religions monothéistes, au temps des religions animistes et des pharaons. Et si on se penche plus sur le sujet, on voit que le Coran n’indique pas du tout l’excision des femmes dans aucun verset de même que les hadiths authentiques. Dans l’Islam le corps est considéré parfait et le plaisir entre le mari et sa femme est vu comme un facteur important pour la consolidation du mariage et pour l’harmonie dans le couple. Donc, parfois ce n’est pas une question de religion, mais de culture. Même si les peuples qui pratiquent sont conscients du fait que l’excision constitue une torture pour les femmes, ils suivent ce rituel pour raisons d’honneur. Les femmes ne peuvent pas être infidèles parce qu’elles n’ont plus de pulsations sexuelles et dans ce cas-là, l’honneur de la famille n’est pas tachée. Aujourd’hui il y une lutte constante contre cette pratique et on essaie de l’abolir faisant appel aux grandes organisations qui gardent sur les droits de l’enfant et les droits de la femme. Surtout dans les derniers années, on a réussi à bannir l’excision dans certains régions de l’Afrique, mais dans autres pays, le problème reste ouvert à cause de fortes croyances des gens. Par exemple, en Sudan, Egypte, Éthiopie, même s’il y a des lois qui interdisent l’excision, cela se fait encore en secret. Quand même, la lutte est commencée et les premiers résultats sont visibles. Il y a de plus en plus des femmes qui ont pris la décision de ne plus exciser leurs filles et parfois ce sont les hommes aussi qui font la lutte contre ce rituel. Les séquelles psychiques sont beaucoup plus grandes que les séquelles physiques. Certaines femmes sont très mécontentes parce qu’elles doivent mimer l’orgasme lorsqu’elles couchent avec leurs maris pour ne pas le perdre, un état d’introversion s’installe et il y a des cas où les femmes veulent se suicider. Les femmes excisées ne font pas de l’amour, mais elles subissent l’acte sexuel. Elles peuvent parler à propos de l’orgasme, mais elles n’ont aucune idée de ce que c’est. Cependant, presque toutes les pays africains ont promulgué des lois interdisant l’excision, et on espère que dans les années suivants cela devienne un mauvais souvenir. Un autre type de mutilation c’est la circoncision ou le « couper autour », mais cette fois-ci elle concerne seulement les hommes. La circoncision n’est pas comparable à l’excision, en considérant que c’est beaucoup plus facile à faire et il n’y a pas de risque pour l’enfant, mais au contraire, on pense que cela est encore mieux pour lui. En fait, la circoncision désigne l’ablation totale ou partielle du prépuce, laissant ainsi le gland du pénis à découvert. De même que l’excision, elle n’est pas imposée par la religion, mais on la pratique par tradition (sunna), parce que c’est un procédé qu’on fait depuis l’Antiquité, dans tous les pays islamiques. Même si le Coran ne fait aucune référence à la circoncision, elle est encouragée dans les hadiths parce qu’on dit qu’elle constitue l’élément qui marque la descendance d’Abraham et l’entrée dans la communauté des croyants (oumma) à laquelle on ajoute aujourd’hui des raisons médicales et hygiéniques. La circoncision est apparue comme un signe de l’alliance entre Dieu et Abraham, et par ce signe physique l’homme accepte Dieu comme Unique Maître. Ce moment se célébrait le huitième jour de la vie du nouveau-né et on lui donnait une importance primordiale. Ceux qui respectent le Coran à la lettre ne sont pas d’accord avec la circoncision parce que, comme dans le cas de l’excision, Dieu a donné à l’homme un corps parfait, et donc ces pratiques n’ont aucun sens. La circoncision peut avoir un rôle thérapeutique grâce à l’utilisation dans les traitements des cas de phimosis et paraphimosis. Après des recherches médicales approfondies, on a découvert aussi l’importance de la circoncision contre la transmission du virus HIV de l’homme par la femme, dans le contexte des actes sexuels non-protégés par le préservatif. En tout cas, cela ne signifie pas du tout que le virus devient intransmissible, mais qu’il y a la possibilité d’être réduit de 51% à 60%. Dans l’Antiquité on croyait que la circoncision accroissait le plaisir de l’homme pendant l’acte sexuel, mais le plus souvent elle est vue comme le passage de l’enfant à la vie adulte. On voit donc une ressemblance avec la pratique de l’excision, il s’agit de ce rite initiatique que les peuples suivent. Bien sûr il y a beaucoup d’autres interprétations de ce rituel, cela peut différer d’un peuple à l’autre. En Afrique et dans les pays arabes de l’Orient la circoncision est très répandue et on la fait par tradition. La circoncision est une opération assez facile, mais elle est très douloureuse si on la fait sans anesthésie, comme on le faisait d’ailleurs auparavant. Si elle se fait avec les instruments adéquats et dans des conditions d’hygiène la circoncision est une réussite, mais si on la fait dans un cadre impropre cela peut mener à la perte du pénis et même à la mort, en fonction de la gravité de l’infection qui uploads/Religion/ l-x27-excision-et-la-circoncision.pdf
Documents similaires










-
63
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 17, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
- Taille du fichier 0.2309MB