Cheikh Ahmed al-Alawî L’ascension des cheminants et l'aboutissement des parvenu
Cheikh Ahmed al-Alawî L’ascension des cheminants et l'aboutissement des parvenus C’est le commentaire entrepris par le Cheikh al-Alawî d’un poème de son Maître spirituel Sidi Muhammad Al Bûzîdî. C’est l’une des premières Ouvres du Cheikh, achevée le 23 Juin 1901, dans laquelle il entreprend un commentaire spirituel selon la méthode dite « du goût » (Dhawq). Il serait peut-être utile de rappeler qu’à travers la lecture de ce commentaire, nous pouvons percevoir en partie, le degré de réalisation auquel le Cheikh al-Alawî était parvenu et cela, dès le vivant de son Maître. Au Nom de Dieu le Clément le Miséricordieux Puisse Allah allouer davantage Sa proximité à notre Prophète Muhammad, à sa famille, ses compagnons, et leur accorde la paix. Louange à Celui qui préféra l’œil intérieur des connaissants, et les établit sur les traces des Prophètes et des Messagers, et parmi ces avérés ; Il mit en face de chaque Saint un ennemi parmi les injustes comme Il le fit pour les Prophètes. Il les préféra, et aima ceux qui leur témoignent de l’amour et les défendit face à ceux qui leur témoignent de l’animosité, Il dit à ce propos, par jalousie pour Ses gens de proximité favorisés par Ses soins : « Quiconque porte de l'animosité à l'égard de l'un de mes saints-amis, je m'admets alors à lui déclarer la guerre ». Que la proximité et la paix de Dieu soient davantage allouées à l’Elu, le seigneur des mondes et le guide des fronts resplendissants, qui dit : « je suis le seigneur des enfants d'Adam sans que je ne m’en tiens à la fierté ! », qui transmit la souveraineté à sa descendance couronnée par la pureté comme il fut rapporté dans le Qorân, et comme il a été rapporté dans le noble Hadith : « diffamer ma descendance est une mécréance », (que la proximité et la paix de Dieu soient davantage allouées) à sa noble descendance en dépit de celui qui est loin de l'équité, embourbé dans les objets inanimés de l’égarement et de l’éloignement, une prière de proximité et de paix qui nous soit un rempart face à la mauvaise croyance. Le serviteur de Dieu, en qui il est soumis et demande Son assistance, Ahmed Ben Mustafa Ben Alîwa, que Dieu lui assure le succès et l’introduit dans l’heureuse communauté dans les deux demeures, dit ce qui suit : Lorsque j’ai exploré le poème attribué au Maître, le guide accompli, le connaissant bien éclairé, le saint-ami de Dieu et le pôle sujet de l’Eternel, notre Maître et notre issue vers le Seigneur, Sidi Muhammad Ben Moulay Sidi al-Habîb al-Bûzîdî, petit-fils de sidi Bûzîd, natif de la ville de Mostaganem, issu de la noble descendance du Prophète, qu’Allah soit satisfait de lui et de nous par son biais, qu’Il nous fait profiter de sa compagnie et de ses bénédictions et qu’Il déborde sur nous son amitié et son affection…, et lorsque j'ai vu par la suite les gens à l’infime orientation et aux esprits perdants qui parlent (de ce poème) avec dénégation sans se donner la peine d'explorer ses allusions ni chercher ses expressions dans les sources (Qorân et Hadiths), en raison de leur ignorance des stations spirituelles des seigneurs justes ; alors la jalousie divine m’agita afin de lui donner un commentaire explicite en développant ses objectifs, bien que je ne me vois pas digne pour cette mission, et après avoir reçu l'autorisation du Maître, que je ne peux violer ses commandements, parce qu'il est celui qui vise à mes intérêts auprès de Dieu, et aussi parce que le soutien de Dieu aide à surmonter les obstacles, et il n’y a de force ni de puissance sauf par Dieu le Tout-Puissant. Le Maître, qu’Allah soit satisfait de lui, dit : Lorsque j’ai réalisé l’extinction Il n’y avait que moi qui n’en restais Dans le monde sensible et en allusion Je suis le quêteur, comme je suis le Quêté Le commentaire : Lorsque j’ai réalisé l’extinction. Ceci est un terme conventionnel bien connu chez les Maîtres soufis, il signifie l’apparition de la Grandeur et la Majesté, et ils le désignent par l’effacement, et ici, les langues se lassent par leur impuissance de s’exprimer, les allusions s’égarent et les voix se soumettent « Nul ne saura parler, sauf celui à qui le Tout Miséricordieux aura accordé la permission, et qui dira la vérité » Al-Nabaë 38, parce que si le serviteur s'anéantit de la création, de sa passion et ses désirs, de sa propre volonté et de ses aspirations, de cette demeure et de l’au-delà, il ne reste seulement que Dieu Tout- Puissant, Il Est tel qu’Il Était. Le Prophète, que la proximité et la paix de Dieu lui soient davantage allouées, a dit : « Dieu Était, et rien n’était avec Lui », et le grand connaissant a dit : « et Il Est Tel qu’Il a toujours Été ». Il n’y avait que moi qui n’en restais. Parce que sa parole n'est désormais que par Dieu, car le serviteur est anéantit et ne reste que le Seigneur. Si ce serviteur reste dans cet état, il n’a plus cependant d’existence face à son Seigneur, et ainsi toutes ses actions et ses paroles reviennent à Dieu, c'est-à-dire qu’elles n’émanent que de Lui, qu’il s’agisse d'un devoir (qui doit être accompli) ou d’autre chose. Le Prophète, que la proximité et la paix de Dieu lui soient davantage allouées, a dit par la voix de son Seigneur : « Lorsque Mon serviteur s'approche de Moi avec n'importe quel moyen, cela M'est plus aimable de ce que J'ai décrété d'obligatoire pour lui. Et il continue de s'approcher de Moi par des œuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime, et si Je l'aime, Je serai alors son ouïe par lequel il entend, sa vue par laquelle il voit, sa main avec laquelle il frappe et son pied avec lequel il marche. Et s'il M'adresse une requête, Je réponds positivement, et s'il demande Ma protection, Je la lui accorde ! », Il a ajouté dans une autre narration : « et je Serai lui ». Si Lui devient lui, où est donc la place du serviteur ? En résumé, il n'est pas d’existence avec Dieu, ni d'ailleurs une prononciation qui n’émane d’autre que Lui « C'est Allah qui est le seul Maître et c'est Lui qui redonne la vie aux morts » al-Shûrâ, 9. Dans le monde sensible et en allusion C’est parce que dans le monde sensible il perçoit par ses yeux, et en allusion par l’œil de son cœur, ou si tu veux, il est dans le monde sensible par son corps et en allusion par son esprit, ou encore il est dans le monde sensible par son rameau et en allusion par son origine, et l'expression n’a pas de fin… Je suis le quêteur, comme je suis le Quêté C’est qu’il sollicite l’aboutissement à la Liberté (absolue) et contempler ainsi ses lumières sacrées, comme il est tenu de se fixer à (la station de) la servitude et accomplir les devoirs de la Divinité comme le signale le verset suivant : « Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre se rendront auprès du Tout Miséricordieux, [sans exception], en serviteurs. » Maryam, 93, et dans ce passage se trouve des allusions si délicates qu’elles ne peuvent être comprises que par les gens au goût élevé et à la connaissance divine. Puis il poursuit, qu’Allah soit satisfait de lui : Je suis la source du nectar qui m’est dédié Mon secret se trouve dans les contenants Il est très loin qu’il y est un « second » Je suis l'absorbeur, comme je suis l’absorbé Le commentaire : Je suis la source du nectar qui m’est dédié En joignant le nectar à lui-même, qu’Allah soit satisfait de lui, il nous dévoile son aboutissement et son rang élevé auprès de Dieu, comme disait certain d'entre eux : Le nectar découle de mon réceptacle Depuis que je savoure les roses Parce que Dieu s’Est manifesté à son cœur comme il est rapporté dans le Hadith : « Dieu dit : ni cieux, ni terre(s) ne peuvent me contenir comme me contient le coeur de mon serviteur croyant ». Si le cœur devient la demeure de l'Eternel, comment pourrait-il avoir besoin de boire (ce nectar) ? Puisque le nectar est de lui- même à lui-même, et toutes choses sont issues de lui. Mon secret se trouve dans les contenants La signification des contenants est toutes les existences, car le soutien du Saint circule dans les univers comme l'eau qui circule dans les branches de l'arbre, et cette station est désignée par « la station du secours ». Il est très loin qu’il y est un « second » C’est à dire dans le cœur, comme nous l'avons mentionné, et la signification du « second » ou la vision dualiste du monde, est le partenaire qui ne (devrait) pas séjourner dans le cœur, parce qu'il uploads/Religion/ l-ascension-des-cheminants-et-l-aboutissement-des-parvenus.pdf
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- Publié le Fev 07, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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