1 Comment un pape vrai successeur de Pierre, assuré de l'assistance de l'Esprit
1 Comment un pape vrai successeur de Pierre, assuré de l'assistance de l'Esprit saint, peut-il présider à la destruc- tion de l'Église, la plus profonde et la plus étendue de son histoire en l'espace de si peu de temps, ce qu'aucun hé- résiarque n'a jamais réussi à faire ? A cette question il faudra bien répondre un jour, Mgr Lefebvre, LE FIGARO, mercredi 4 Août 1976. Ecrit en 1986, édité en juin 1987, sera beaucoup plus ferme le 4 octobre : …Rome a perdu la Foi, …Rome est dans l’apostasie. Rien sur La Salette et donc pas compris l’Eclipse, pas compris que l’église conciliaire ne peut être l’Eglise catholique, obligé de considérer Paul VI comme libéral, alors que c’est un ENNEMI. Problème du ″concile dogmatique″, insuffisamment réfuté ; voir Johannes Dörmann, L'étrange théologie de Jean- Paul II et l'esprit d'Assise - Du deuxième Concile du Vatican à l'élection papale. Méconnaissance des grands antilibéraux, de la nocivité de Maurras, ILS L’ONT DÉCOURONNÉ MGR LEFEBVRE Editions Fideliter, 1987 L'idée de cet ouvrage a débuté avec quelques conférences sur le libéralisme, faites aux séminaristes d'Ecône. Le but des conférences était d'éclairer l'intelligence de ces futurs prêtres sur l'erreur la plus grave et la plus nocive des temps modernes, et de leur permettre de porter un jugement conforme à la vérité et à la foi sur toutes les conséquences et manifestations du libéralisme athée et du catholicisme libéral. Les catholiques libéraux véhiculent les erreurs libérales à l'intérieur de l'Eglise et dans les sociétés encore quelque peu catholiques. Il est très instructif de relire les enseignements des papes à leur sujet et de constater la vigueur de leurs condamnations. Il est précieux de se rappeler les approbations données par Pie IX à Louis Veuillot, auteur de ce livre admirable, L'illu- sion libérale, et par le Saint Office au livre de Dom Félix Sarda y Salvany, Le Libéralisme est un péché. Et qu'auraient pensé ces auteurs, s'ils avaient constaté, comme nous aujourd'hui, que le libéralisme règne en maître au Vatican et dans les épiscopats. D'où l'urgente nécessité, pour de futurs prêtres, de connaître cette erreur. Car le catholique libéral a une fausse conception de l'acte de foi, comme le montre bien Dom Sarda (ch. VII). La foi n'est plus une dépendance objective de l'autorité de Dieu, mais un sentiment subjectif, qui par conséquent respecte toutes les erreurs et spécialement les erreurs religieuses. Louis Veuillot dans son chapitre XXIII, montre bien que le principe fondamental de 89 est l'indépendance reli- gieuse, la sécularisation de la Société, en définitive la liberté religieuse. M. l'abbé Tissier de Mallerais, Secrétaire Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, encouragé par le Supérieur Général, a eu la pensée de compléter et d'organiser cet ensemble de conférences et de les publier, afin que cet ensei- gnement très actuel puisse profiter à d'autres qu'aux séminaristes. Et tandis que ce travail s'achevait, la plus abominable manifestation du catholicisme libéral s'accomplissait à Assise, preuve tangible que le Pape et ceux qui l'approuvent ont une fausse notion de la foi, notion moderniste, qui va ébranler tout l'édifice de l'Église. Le Pape lui-même l'annonce dans son allocution du 22 décembre 1986 aux membres de la Curie. Afin de garder et protéger la foi catholique de cette peste du libéralisme, ce livre me semble venir bien à son heure, se faisant écho des paroles de Notre Seigneur : «Celui qui croira sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné», c'est cette foi que le Verbe de Dieu incarné a exigée de tous s'ils veulent être sauvés. C'est elle qui Lui a valu la mort et à sa suite celle de tous les martyrs et témoins qui l'ont professée. Avec le libéralisme religieux, il n y a plus ni martyrs, ni missionnaires, mais des bradeurs de religion, autour du calumet d'une paix purement verbale ! Loin de nous ce libéralisme, fossoyeur de l'Église catholique. A la suite de Notre Seigneur portons l'étendard de la Croix seul signe et seule source du Salut. Que Notre Dame de Fatima en le soixante-dixième anniversaire de son apparition, daigne bénir la diffusion de ce livre qui fait écho à ses prédictions. Ecône, le 13 janvier 1987, en la fête du Baptême de Notre Seigneur † Marcel LEFEBVRE INTRODUCTION Où allons-nous ? Quel sera le terme de tous les bouleversements actuels ? Il ne s'agit pas tant des guerres, des ca- tastrophes atomiques ou écologiques, mais surtout de la révolution à l'extérieur et à l'intérieur de I'Eglise, de l'apos- tasie enfin qui gagne des peuples entiers autrefois catholiques et même la hiérarchie de l'Église jusqu'à son sommet. Rome semble plongée dans un aveuglement complet, la Rome de toujours est réduite au silence, paralysée 2 par l'autre Rome, la Rome libérale qui l'occupe. Les sources de la grâce et de la foi divines se tarissent et les veines de l'Église drainent partout en elle le poison mortel du naturalisme. Il est impossible de comprendre cette crise profonde sans tenir compte de l'événement central de ce siècle : le deu- xième concile du Vatican. Mes sentiments à son égard sont assez connus, je crois, pour que je puisse dire d'emblée le fond de ma pensée : sans rejeter en bloc ce concile, je pense qu'il est le plus grand désastre de ce siècle et de tous les siècles passés, depuis la fondation de I'Eglise. En ceci, je ne fais que le juger à ses fruits, utilisant le critère que nous a donné Notre Seigneur (Mt. VII,16). Or quand on demande au cardinal Ratzinger de montrer quelques bons fruits du Concile, il ne sait que répondre1. Et tandis que je demandais un jour au cardinal Garrone comment un «bon» concile avait pu produire de si mauvais fruits, ils me répondit : «ce n'est pas le Concile, ce sont les moyens de communication sociale !»2 C'est là qu'un peu de réflexion peut aider le bon sens : si l'époque postconciliaire est dominée par la révolution dans l'Eglise, n'est-ce pas tout simplement parce que le Concile lui-même l'y a introduite ? «Le Concile, c'est 1789 dans l'Église», déclara le cardinal Suenens. «Le problème du Concile, ce fut d'assimiler les valeurs de deux siècles de culture libérale», dit le cardinal Ratzinger. Et il s'explique : Pie IX, par le Syllabus, avait rejeté sans appel le monde issu de la Ré- volution, en condamnant cette proposition : «Le Pontife romain peut et doit se réconcilier et composer avec le progrès, avec le libéralisme et avec la civilisation moderne» (n. 80). Le Concile, dit ouvertement Joseph Ratzinger, a été un «Contre-Syllabus» en opérant cette réconciliation de l'Église et du libéralisme notamment par Gaudium et spes, le plus long document conciliaire. Les papes du XIXè siècle, en effet, n'avaient paraît-il pas su discerner ce qu'il y avait de vérité chrétienne et donc d'assimilable par l'Église, dans la Révolution de 1789. Une telle affirmation est absolument dramatique, surtout dans la bouche de représentants du magistère de l'Église ! Que fut, en effet, essentiellement, la Révolution de 89 ? - Ce fut le naturalisme et le subjectivisme du protestantisme, réduits en normes juridiques et imposés à une société encore catholique. De là la proclamation des droits de l'homme sans Dieu, de là l'exaltation de la subjectivité de chacun aux dépens de la vérité objective, de là la mise sur le même ni- veau de toutes les «fois» religieuses devant le Droit, de là enfin l'organisation de la société sans Dieu, en dehors de Notre Seigneur Jésus-Christ. Un seul mot désigne cette théorie monstrueuse : le LIBERALISME. Hélas, c'est là que nous touchons vraiment au «mystère d'iniquité» (II The. II, 7), dès le lendemain de la Révolution, le démon suscita à l'intérieur de l'Eglise des hommes remplis de l'esprit d'orgueil et de nouveauté, se posant en réforma- teurs inspirés, qui, rêvant de réconcilier l'Église avec le libéralisme, tentèrent de réaliser une union adultère entre l'Église et les principes de la Révolution ! Comment, en effet, concilier Notre Seigneur Jésus-Christ avec un amas d'erreurs qui s'opposent si diamétralement à Sa Grâce, à Sa Vérité, à Sa divinité, à Sa royauté universelle ? Non, les papes ne se trompèrent pas quand, appuyés sur la tradition et munis à ce titre de l'assistance du Saint-Esprit, ils condamnèrent de leur autorité suprême et avec une continuité remarquable la grande trahison catholique libérale. - Alors, comment la secte libérale a-t-elle réussi à imposer ses vues dans un concile œcuménique ? Comment l'union contre nature entre l'Eglise3 et la Révolution a-t-elle enfanté le monstre dont les divagations remplissent maintenant d'effroi même ses plus chauds partisans ? C'est à ces questions que je m'efforce de répondre dans ces entretiens sur le libéralisme, en montrant qu'une fois pénétré dans l'Eglise, le poison du libéralisme la conduit à l'apostasie par une conséquence naturelle. «Du libéralisme à l'apostasie», tel est donc le thème de ces chapitres. Certes, vivre en un temps d'apostasie n'a en soi rien d'exaltant ! Songeons toutefois que tous les temps et tous les siècles appartiennent à Notre-Seigneur Jésus- Christ : Ipsius sunt uploads/Religion/ c262-mgr-lefebvre-ils-l-ont-decouronne-72p.pdf
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- Publié le Jui 02, 2022
- Catégorie Religion
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