LA SEMAINE AFRICAINE N°3449 du Mardi 2 Décembre 2014 - PAGE 1 BI-HEBDOMADAIRE D

LA SEMAINE AFRICAINE N°3449 du Mardi 2 Décembre 2014 - PAGE 1 BI-HEBDOMADAIRE D'INFORMATION ET D'ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE N° 3449 du Mardi 2 Décembre 2014 - 63ème Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P.: 2080 - CONGO: 400 F. CFA - FRANCE: 1,75 Euro -Tél.: (242) 06.678.76.94 / 05.528.03.94 / 06.889.98.99 - E-mail: lasemaineafricaine@yahoo.fr 61ème année 56ème anniversaire de la proclamation de la République du Congo Aimé Emmanuel Yoka est monté au front du débat constitutionnel (P .3) Campagne de soutien au Président Denis Sassou-Nguesso pour la sauvegarde de la paix et de la démocratie au Congo Consensus 2016: Denis Sassou- Nguesso, un mal nécessaire La discrimination des femmes séropositives au Congo, un phénomène à combattre (P .7) Maison d’arrêt de Brazzaville L’O.c.d.h et l’Adhuc appellent les pouvoirs publics à condamner le meurtre, par balle, d’un détenu ayant tenté de s’évader (P .6) Comité monétaire et financier national Malgré la baisse du prix du baril de pétrole, le Congo va connaître une forte croissance économique (P .7) Lutte contre le V.i.h-sida (P .19) Commission épiscopale de l’apostolat des laïcs Une rencontre a réuni les aumôniers autour de Mgr Yves Monot (P .11) Canal+ Congo Focus sur le Congo à travers l’émission sportive «Talents d’Afrique» (P .18) LA SEMAINE AFRICAINE N°3449 du Mardi 2 Décembre 2014 - PAGE 2 PUB LA SEMAINE AFRICAINE N°3449 du Mardi 2 Décembre 2014 - PAGE 3 EVENEMENT U ne seule allocution a marqué la célébration des 56 ans de la Répu- blique du Congo. Celle du mi- nistre d’Etat Aimé Emmanuel Yoka, garde des sceaux, minis- tre de la justice et des droits humains, qui, publiquement, a relancé le débat sur le change- ment de la Constitution du 20 janvier 2002. En effet, le patron du départe- ment de la justice n’a pas fait une plaidoirie sur la création, sinon la proclamation de la Ré- publique du Congo. Pour le 56ème anniversaire, Aimé Emma- nuel Yoka a plutôt théorisé sur la démocratie et l’Etat de droit. Définissant la première notion comme un système dans lequel le citoyen, qui a un conseil a donner à l’Etat, se lève, avance et parle, l’orateur a, par la suite, indiqué que la démocratie est une organisation de pouvoir politique, dont la légitimité re- quiert qu’il reconnaisse, pleine- ment, la souveraineté popu- laire. En revanche, «l’Etat de droit est, avant tout, un principe de gouvernance dont les trois principaux piliers sont: la hié- rarchie des normes juridiques, la séparation des pouvoirs et l’égalité de tous devant la loi, y compris l’Etat en tant que per- sonne morale…Son plus grand danger, c’est de n’être dirigé par rien de ce qui est établi ou connu», a-t-il expliqué. Pour lui, la vie de la République dans la cité réside dans la justice et le choix d’avoir eu au moins les trois formes de gouvernement, à savoir: la monarchie, l’aristo- cratie et la démocratie. Comme pour introduire le su- jet sur le changement de Cons- titution, Aimé Emmanuel Yoka n’est pas allé par quatre che- mins, ni tenir la langue de bois. Selon lui, on reconnaît la valeur d’un bien que lorsqu’on l’a perdu. «Le Congo en a fait l’amère expérience, pendant 3.340 heures pendant lesquel- les il a, momentanément, perdu la paix et la sécurité», a-t-il évo- qué, en faisant allusion aux événements tragiques de 1997. Réconforté par le retour et la consolidation de la paix, Aimé Emmanuel Yoka pense que le Congo a besoin de vivre. Pour cela, «il a besoin de la paix», a- t-il poursuivi, avant d’ajouter: «Depuis sa naissance, à nos jours, la République a connu plusieurs mouvements de cri- ses qui, pour la plupart, ont trouvé leur justification dans le déficit profond de culture répu- blicaine caractérisée par le tri- balisme». Fort de ses arguments, le mi- nistre d’Etat a estimé que dans les jours, semaines et mois qui viennent et cela pour garantir, selon lui, la paix, la stabilité et le progrès économique et so- cial, les Congolais auront à faire les choix. Car, «tout choix est, essentiellement, motivé par un désir, une idée ou un autre objet que l’on considère comme un bien ou un but à at- teindre. La notion de souverai- neté nationale devrait s’impli- quer pleinement, pour que nos choix ne soient pas dictés uni- quement par la conjoncture in- ternationale ou tout autre impé- ratif extérieur à notre pays. Nous aurons à faire ce qui est bien, ce qui est mieux, ce qui est vital pour nous et non ce que l’on nous demande de choisir. Nous sommes ma- jeurs», a-t-il dit. Comme un pavé dans la mare, le ministre d’Etat Yoka a relancé le débat sur le changement de la Constitution resté en berne, depuis la chute du président Blaise Compaoré, au Burkina Faso, sans pour autant appe- ler «chat par chat». «Les suc- cès les plus politiques ou toute action collective ou individuelle repose, principalement, sur le choix des hommes. Lequel de tel homme, de telle femme aura besoin notre pays, pour mieux s’engager dans le chemin qui est devant nous, parce que nous avons décidé de tourner, définitivement, le dos au passé, en tenant compte du contexte national et international, mar- qué par des crises aussi pro- fondes que diverses qui ne sont pas, malheureusement, hélas toujours de nature politi- que et sécuritaire», a-t-il ren- chéri. Afin de parvenir à ce choix qui n’est autre que le changement de la Constitution, Aimé Emmanuel Yoka a fait sa- voir que les moyens juridiques existent. «Il suffit d’y recourir, de manière responsable, paisi- ble et en toute souveraineté». Par conséquent, l’orateur s’est dit étonné du tumulte inaudible pour le peuple qu’est devenu le débat actuel sur les institutions «sans qu’on sache qui a passé la commande», s’est-il inter- rogé, tout en précisant qu’on ne rentre pas dans la vie politique par procuration, ni par infrac- tion, ni moins par délégation. «Il s’agit là d’un acte de foi per- sonnel». Toutefois, il a laissé entendre qu’il y a un grand en démocra- tie, «c’est la volonté populaire. Et si c’est le cas dans d’autres institutions que leur Constitu- tion n’a pas prévu le référen- dum populaire. Eh bien! Le peuple prend son droit le plus inaliénable, perceptible et légi- time de dire ce mot. Alors là, on le suivra», a signifié Aimé Em- manuel Yoka qui, par ces mots, suggère l’idée d’un référendum constitutionnel. Pour l’heure, le ministre de la justice pense que rien n’est encore, officiellement, décrété. «Un projet de constitution ne se chuchote pas, il ne se murmure pas. Il se discute, publique- ment, et débattu selon les mé- canismes prévus par les règles actuelles et communes du droit constitutionnel et aussi dans un cadre identifié. C’est une affaire d’intelligence. Une Constitution ne peut pas se cacher, elle doit être visible, transparente et surtout de ne pas avoir un visage». Parlant du scrutin présidentiel de 2016, Aimé Emmanuel Yoka a précisé que nul ne peut, aujourd’hui, avec les moyens normaux, dire qui sera candi- dat ou qui ne le sera pas. «Ce dont nous sommes tous, en revanche, certain, c’est que tous les candidats seront des Congolais. Et, cela est plus fort comme le rappel notre hymne. Notre devise est d’une édifiante dialectique. Elle prescrit qu’il suffit de nous unir, de travailler, pour qu’au bout, qu’il y ait de progrès», a-t-il affirmé. Attaché à ces valeurs d’unité, de travail et de progrès, l’ora- teur a prôné l’apaisement et la retenue. Il a recommandé que chacun s’abstienne de tout comportement, de toute atti- tude, faits et gestes qui peuvent remettre en cause la paix et la stabilité acquises. «De sorte que notre pays renvoie, irréversiblement, à l’image de nos grandes forêts équatoria- les ou pendant que les bran- ches se querellent, les racines s’embrassent. C’est ça la na- tion et la patrie», a souligné le ministre d’Etat qui, maintes fois, revenait sur le mot con- sensus. Le ministre d’Etat Yoka estime qu’il n’a fait qu’émettre des hy- pothèses. «J’ai théorisé. Cela constitue plus qu’un crime, c’est une faute. Je plaide cou- pable», a-t-il indiqué. Et pour sa défense, il a emprunté les mots ultimes de Boniface Ruth, dans son conflit religieux: «Voici ma tête, voici mon cou, pourvu que je meurs pape», a-t-il conclu. Du pain sur la planche du chef de l’Etat et de la famille politi- que de la majorité. Le clou de la cérémonie a été la levée du drapeau national, suivie de l’exécution de l’hymne natio- nal. La République est entrée dans sa 57ème année au Congo. Cyr Armel YABBAT-NGO 56ème anniversaire de la proclamation de la République du Congo Aimé Emmanuel Yoka est monté au front du débat constitutionnel La République du Congo a célébré ses 56 ans d’âge. Les festivi- tés marquant cette commémoration ont eu lieu, vendredi 28 no- vembre 2014, au Palais du peuple, à Brazzaville, sous le patro- nage du chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso, accompagné de son épouse, en présence des présidents du sénat et uploads/Politique/ la-semaine-africaine-n03449.pdf

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