Bruno Conceição Terminale B Dissertation Brésil Seconde Guerre Mondiale Les ann

Bruno Conceição Terminale B Dissertation Brésil Seconde Guerre Mondiale Les années 1930 sont marquées par la montée de la démagogie ; celle- ci est à l’origine de l’ascension des régimes autoritaires – des régimes politiques qui, par divers moyens (propagande, censure...), cherchent la soumission et l’obéissance de la population. La montée des régimes autoritaires est importante, non seulement en Europe, mais aussi dans le continent latino- américain. Le Brésil, par exemple, en connaît un dans cette époque-là. Dirigé par Getúlio Vargas, on appelle ce régime d’État Nouveau. L’État brésilien possédait des relations étroites avec l’Allemagne et l’Italie, qui seront toutefois menacées par le début de la Seconde Guerre Mondiale et par l’intervention diplomatique des États-Unis dans le Brésil. On peut alors se demander, pourquoi peut-on dire que le Brésil de la Seconde Guerre mondiale est marqué par une ambivalence politique? Pour répondre à cette question, on verra premièrement le Brésil de l’État Nouveau puis l’approximation du Brésil avec les États-Unis. Le Brésil connaît une dictature en 1937, année turbulente qui définit le contexte politique et économique du pays pendant les huit années qui la suivent. Il est important de rappeler que le Brésil était déjà soumis à des procès de radicalisation pendant le deuxième mandat de présidence de Getúlio Vargas, époque nommée de Gouvernement Constitutionnel (1934-1937). Des exemples de cette radicalisation sont le groupe d’extrême-droite, l’Action Intégraliste Brésilienne (Ação Integralista Brasileira), ainsi que l’Alliance Nationale Libératrice (Aliança Libertadora Nacional), alliance communiste responsable du Soulèvement Communiste en 1935. Cette révolte échoue mais d’autres « menaces » communistes (des fois forgées comme le Plan Cohen) s’ajoutent à cette dernière et deviennent objet d’une préoccupation du gouvernement. Pour contrôler ces « menaces », Vargas déclare que le Brésil est en état de guerre et met en place des mesures autoritaires pour amplifier le pouvoir exécutif (son propre pouvoir) et celle-ci donne désormais origine à la dictature de l’État nouveau. Un des côtés positifs de ce régime est sa politique du travail qui, malgré l’interdiction du droit de grève, a offert plusieurs bénéfices aux travailleurs ; Vargas crée la Justice du Travail, instaure le salaire minimum, le repos hebdomadaire rémunéré, la journée de travail de 8 heures, etc. De plus, d’autres mesures sont également favorables au secteur économique brésilien: émergence du Conseil National du Pétrole (le prédécesseur de Petrobras), ainsi que l’achèvement de la société hydroélectrique de São Francisco et de l'Usine Nationale de Moteurs. Même s’il s’agit d’un gouvernement qui développe les champs sociaux et économiques du Brésil, cette dictature partage des idées similaires au fascisme italien et au régime nazi allemand. La dictature de Vargas révèle une certaine proximité par rapport aux régimes nazis et fascistes, tant dans le champ commercial que dans une dimension idéologique. Il faut rappeler que le Brésil semblait être destiné uniquement à devenir une économie agricole ; Vargas cherchait toutefois à développer l’économie du pays. L’Allemagne d’Hitler, en sachant du potentiel Bruno Conceição Terminale B brésilien, envoyait des matériels de guerre pour moderniser les armées du Brésil et promettait le développement de la première aciérie nationale du pays. En échange, le Brésil envoyait des matières premières comme du coton, du bois, qui serveraient au projet de reconstruction de l’Allemagne. De façon idéologique, le régime autoritaire brésilien se rapproche beaucoup du régime nazi et fasciste: lutte et persécutions contre les communistes et opposants politiques, comme le gouverneur Flores da Cunha dans le Sud du Brésil, pouvoir judiciaire quasiment extinct dans tous les niveaux, un parti unique, etc. La création du Département de Presse et de la Propagande a pour objectif de contrôler les radios et les journaux, il s’agit donc d’une censure et du contrôle de l’information, une autre caractéristique commune que le Brésil possède avec les régimes nazifascistes. L’objectif est d’embrigader la population et dresser un culte de personnalité du chef pour promouvoir l’amour à ce dernier et à la patrie. Getúlio Vargas était appelé de “Pai dos Pobres” (Père des Pauvres) à cause de sa politique du travail qui aidait les plus pauvres, mais il était aussi connu comme “Mãe dos Ricos” (Mère des Riches) parce qu’il voulait développer le Brésil économiquement. Sa figure passait donc par un procès de mythification, comme dans l’Italie fasciste, où Mussolini était appelé de “Il duce” (le chef). Toutefois, l’approximation entre le Brésil et les régimes nazi et fasciste préoccupe les États-Unis ; ceux-ci vont alors mettre en place une politique de bon voisinage pour séduire le Brésil. Le Brésil, ainsi que l’Amérique Latine en général, devient une cible de la politique du bon voisinage des États-Unis, qui souhaitent augmenter leur influence dans ce continent-là. La politique de bon voisinage des États-Unis s’agit d’une politique mise en place par Franklin Roosevelt, qui consistait à changer l’image interventionniste des États-Unis pour une image du “bon voisin”. Leur désir était aussi de réduire la présence allemande et italienne dans le continent latino-américain. Celle-ci était dorénavant importante, vu le grand nombre d’échanges que ces pays avaient avec le Brésil ainsi que la grande quantité d’immigrants issus de ces pays (peuples italiens et allemands au sud du Brésil, par exemple). Les États-Unis prennent alors une attitude plutôt diplomatique pour conquérir ces pays et vont désormais mettre en place de nombreuses conférences: celle de Buenos Aires en 1936 et la Conférence de La Havane en 1940 (les pays signent une résolution qui dit que les attaques contre une nation serait une agression contre toutes). Les États-Unis insistent aussi dans leur soft power pour que leur influence dans le continent latino- américain s’étende pendant une plus grande période: dans l’exemple du Brésil, on remarque la création du personnage Zé Carioca, un perroquet brésilien qui participe d’un film de Walt Disney. Carmen Miranda est aussi devenue une des principales stars brésiliennes à participer dans des films de Hollywood. On remarque donc une certaine solidarité dans ces échanges interculturels entre le Brésil et les États-Unis, vu que ce dernier était prêt à diffuser la culture brésilienne et latino-américaine au sein de son propre pays. Cependant, cette politique du bon voisinage n’a du succès pratiquement qu’au Brésil et c’est autour de cet étroit partenariat que règne la participation du Brésil dans la Seconde Guerre mondiale. Bruno Conceição Terminale B Les échanges d’intérêts entre le Brésil et les États-Unis sont à l’origine du développement économique et industriel du Brésil ainsi que de son entrée dans la Seconde Guerre mondiale. La solidarité et les méthodes coopératives dans les relations entre ces deux pays ont facilité la formation de marchés dans le Brésil pour les produits et les investissements nord-américains, au-delà de garantir de l'approvisionnement en matières premières pour leurs industries. Les États-Unis étaient aussi intéressés depuis un certain temps dans le littoral nord-est brésilien, où ils voulaient construire des bases militaires, et étaient préoccupés que l’Allemagne pourrait l’occuper. Cet espace était vu comme un lieu stratégique pour la guerre et Roosevelt souhaitait transformer cela en un pont aérien entre les États-Unis et l’Europe. En effet, à ce moment-là, la France était déjà sous l’occupation allemande et l'Angleterre avait du mal à se maintenir. Le soutien nord-américain était donc essentiel. En sachant l’importance géostratégique du nord-est du Brésil dans le conflit, Vargas en retire plusieurs avantages de cela, principalement des investissements dans le secteur militaire et économique. Suite à la construction de ces bases militaires, le Brésil crée la FEB (Force Expéditionnaire Brésilienne) et la FAB (Force Aérienne Brésilienne) avec l’appui technologique et de préparation des États- Unis. Le Brésil entre en guerre à partir de 1943 à côté des troupes américaines. Les grandes victoires des troupes brésiliennes se passent en septembre 1944 dans les villes de Monte Prano, Castelnuovo et Montese. Cette proximité avec les États-Unis ainsi que l’entrée du Brésil dans la Seconde Guerre mondiale vont cependant fragiliser l’État nouveau ; Vargas attaque l’Allemagne et l’Italie, des États qui partageaient la même idéologie autoritaire que le Brésil dictatorial. Ce régime va donc perdre sa force populaire avec la défaite des grands régimes autoritaires d’extrême-droite en Europe. Le Brésil de la Seconde Guerre mondiale est soumis à une dictature, dirigée par Getúlio Vargas. Ce régime, qui développe l’industrie brésilienne et instaure des droits aux travailleurs, est toutefois proche de l’Allemagne tant dans le champ des activités commerciales que dans un champ idéologique. Les États-Unis vont alors intervenir au Brésil de façon diplomatique pour gagner un allié dans un continent si proche. Le Brésil se montre donc ambivalent dans le scénario politique: il est à la fois un régime autoritaire aux aspirations nazifascistes mais il est aussi un État qui s’allie à la plus grande démocratie de l’époque, les États-Unis, dans l’objectif qu’ils développent la force militaire et économique brésilienne. Ce partenariat crée des bases navales et aériennes américaines dans le nord-est du Brésil et provoque l’entrée du Brésil dans la guerre avec les FEB et FAB. Leur proximité a aussi des conséquences culturelles pour le Brésil, vu que les États-Unis deviennent la plus grande référence culturelle au sein du pays (hamburgers, milk-shake, etc.). Pour approfondir l’impact de la période de l’État uploads/Politique/ dissertation-bresil-2gm-bruno.pdf

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