QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7041 DI

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7041 DIMANCHE 4 OCTOBRE 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER La section locale du RCD fustige l’exécutif de l’APC P .14 MAATKAS (TIZI OUZOU) PLUSIEURS MILLIERS DE PERSONNES ONT PRIS PART À SA MARCHE HIER À TIZI OUZOU Publicité L’opinion publique largement favorable à Issad Rebrab P .4 APRÈS UNE SEMAINE DE POLÉMIQUE ENTRE LE PATRON DE CEVITAL ET LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE “Le général Hassan sera prochainement interrogé par le juge d’instruction”P .2 SELON SON AVOCAT Me MOKRANE AÏT LARBI Avoir 60 ans et… vieillir en Algérie CHIBANI, CHIBANYA, CHEIKH, LAÂDJOUZA… Saâdani, confiant, se projette dans l’avenir P .2 RÉUNION DES MOUHAFEDHS DU FLN À LA VEILLE DU COMITÉ CENTRAL Hanoune met en garde contre la déstructuration de l’arméeP .3 TOUT EN S’INTERROGEANT SI LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA EST DERRIÈRE CERTAINES MESURES POLITIQUES PRISES P .10/11 F.1823 C0166 Pari réussi pour le RCD P .3 Leslous/Liberté f de Dimanche 4 octobre 2015 2 LIBERTE L’actualité en question L e secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a présidé hier, à Alger, la réunion des mouhafedhs du par- ti. Intervenant à la veille de la ré- union de la première session du comité central, le conclave a ser- vi d’échauffement avant les résolutions enga- geantes du CC, notamment la forme et la re- configuration que le parti définira à l’occasion à la nouvelle alliance présidentielle. Dans son discours devant les mouhafedhs du FLN, Amar Saâdani a distillé beaucoup de messages politiques. La portée du propos dépassait lar- gement la simple perspective de préparer dans les bonnes conditions, la première ré- union du nouveau comité central, qui se tient aujourd’hui, à Alger. La réunion du tout nou- veau CC du FLN, est certes, décisive, compte tenu des points inscrits à l’ordre du jour. À sa- voir, adoption du bureau politique du parti, préparation pour le renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation et surtout le lancement de l’alliance présidentielle “bis”, qu’Amar Saâdani préfère rebaptiser “Front na- tional”. Mais le SG du FLN, a laissé entendre que la réunion du nouveau comité central n’est qu’un point de départ. Une étape à laquelle sui- vront des échéances et des batailles à mener. Et c’est dans ce sens qu’il a signifié que le “Front de libération nationale n’est pas prêt à renon- cer à son leadership”. Pour ce faire, il a intimé à ses mouhafedhs, et à travers eux, aux cadres et militants du parti, qu’à l’avenir il faut mettre le sigle FLN au-delà des considérations personnelles. “La conjoncture actuelle ne nous permet pas le moindre relâchement. Les échéances à venir sont importantes et nous de- vons les remporter. Nos efforts doivent être consentis dans le même sens et pour le même objectif…”, a-t-il averti. “Le frère ennemi… RND” Toujours sur les échéances à venir, Amar Saâ- dani a parlé de perspectives “cruciales et déci- sives”. Et c’est dans ce sens que le SG du FLN, a instruit les mouhafedhs d’ouvrir les repré- sentations locales du parti aux citoyens et re- cruter parmi l’élite, les universitaires, les cadres et toutes les autres franges de la socié- té civile. “Le FLN ne peut plus se contenter d’être présent sur tout le territoire national. Le par- ti doit peser partout et à tous les niveaux. Il faut donc s’ouvrir sur la jeunesse et les compétences”, a-t-il martelé. Amar Saâdani parlait ainsi d’enjeux dans les- quels il n’imagine pas un second rôle pour son parti. Ce pourquoi, d’ailleurs, il a fait rappe- ler aux mouhafedhs que “la chance n’existe pas en politique”. Dans son laïus, l’homme imposé par Abdela- ziz Bouteflika à la tête du vieux parti, semblait préparer ses troupes pour une rude concurren- ce. Certains mouhafedhs interrogés, n’ont pas hésité à livrer leur lecture : “Il s’agit du frè- re ennemi, le RND. Ahmed Ouyahia a tenu la même rencontre avec ses cadres. La bataille sera rude.” Mais Amar Saâdani s’est plutôt mon- tré confiant, rassurant. Il n’a pas manqué, comme à chaque sortie mé- diatique, de rappeler que le 10e congrès du FLN s’est tenu avec “le soutien et l’appui du prési- dent Abdelaziz Bouteflika”. MEHDI MEHENNI RÉUNION DES MOUHAFEDHS DU FLN À LA VEILLE DU COMITÉ CENTRAL Saâdani, confiant, se projette dans l’avenir Le secrétaire général du FLN a exhorté les mouhafedhs et au-delà les militants du parti à se tenir prêts pour les échéances et batailles politiques à venir. PLUS DE DEUX DÉCENNIES APRÈS LES ÉVÉNEMENTS D’OCTOBRE 1988 “Le vrai débat n’a pas encore été mené” O ctobre 1988 restera un moment fort dans l'Algérie post-indépendance. Est- il le produit d’une “manipulation po- litique” du pouvoir ou “un processus démocra- tique” interrompu ? La question s’est posée, hier à Alger, lors de la conférence-débat orga- nisée par l’association Rassemblement Actions Jeunesse (Raj), qui a été animée par Idir Achour, Aïssa Rahmoune et Hocine Bellalou- fi, respectivement secrétaire général du syn- dicat CLA, vice-président de la Ligue algérien- ne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh, aile Bouchachi) et journaliste-écrivain. Une question qui, forcément, renvoie à la si- tuation actuelle du pays, sur fond de “boule- versements, de révoltes, de déni et d’ingé- rences des puissances occidentales” à l’échelle régionale et internationale. Pour le syndica- liste, la période allant de 1988 à 1991 à permis aux “langues de se délier”, mais “nous n’avons pas été à la hauteur de ceux qui sont morts en Octobre 88”. M. Achour estimera d’ailleurs que la société, du moins ses segments les plus avancés, asso- ciations comprises, ont “échoué” car ils ont “laissé faire”. “La guerre des intérêts entre ceux qui ont pris le pouvoir a pris le dessus”, dira- t-il, en précisant que la période 1992-1999 est celle de “la dilapidation des richesses de l’Al- gérie”. Pour l’intervenant, l’étape suivante (de 1999 à ce jour) “a permis à toute une maffia de pa- raître comme le sauveur du pays”. “L’alterna- tive, c’est nous”, a soutenu le leader du CLA, en plaidant pour l’union autour des “intérêts communs”. De son côté, le représentant de la Laddh a axé sur la “violence” du système politique algérien, convaincu qu’il existe “plusieurs dieux”, pas seulement “Rab Dzaïr”, allusion faite à l’an- cien DRS. Dans ce cadre, il a informé qu’avant-hier, Has- san Bouras, journaliste à El-Bayadh et militant des droits de l’Homme, a été interpellé chez lui “de façon brutale, selon Mme Bouras”. D’après M. Rahmoune, depuis Octobre 88 à ce jour, “le vrai débat n’a pas encore été mené”, alors que le pays fait face à une “crise multidimensionnelle” et parce que “la légitima- tion du pouvoir se fait encore par la violence”. Pour le conférencier, nous sommes en présen- ce de “l’échec d’une nation”. Un constat qui n’est pas du goût de notre confrère Bellaloufi qui, sans nier l’existence d’“erreurs” et tout en prévenant contre “le ré- visionnisme”, a soutenu que “nous n’avons pas échoué, mais nous avons été défaits” par ce “pouvoir autoritaire et libéral”. “Le problème n’est pas de nous aimer les uns les autres, mais de trouver des terrains d’enten- te pour nous rassembler et trouver des solu- tions”, a-t-il assuré. D’après lui, il est plus aisé d’imposer un cer- tain “rapport de force” et des “visions morali- satrices” ou de créer des clivages à une “socié- té divisée” via l’exploitation pernicieuse des questions religieuses, ethniques, etc. “Nous sommes dans un processus de dépossession du peuple algérien, y compris au profit de groupes étrangers”, a révélé l’intervenant, citant, entre autres, le cas du complexe sidérurgique d’El- Hadjar (Annaba). Au cours du débat, bien que la menace d’une “explosion” ait émergé, l’idée d’un second “Oc- tobre 88” a été exclue, en raison des “souf- frances” endurées et de ce qui se passe dans les pays voisins et les pays arabes. Cela a fait dire au président du Raj, Abdelouahab Fersaoui, que “la priorité aujourd’hui est de multiplier les espaces de débats” et de “s’entendre sur un dénominateur commun nous permettant d’exis- ter avec nos différences”. Et ce, d’autant que “le danger immédiat est l’of- fensive des classes dominantes, qui se sont en- richies ces 20 dernières années, contre les couches populaires”, comme le signalera notre confrère Bellaloufi. Notons enfin que le 5 octobre prochain, le Raj et la Laddh organiseront un rassemblement à 12h30, à Alger, au square Port-Saïd, en face du TNA. HAFIDA AMEYAR Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, hier, à Alger, lors de la réunion des mouhafedhs du parti. Yahia/Liberté SELON SON AVOCAT Me MOKRANE AÏT LARBI “Le général Hassan sera prochainement interrogé par le juge d’instruction” L e général Hassan sera “très prochainement” interrogé par le juge d’instruction sur “le fond” de l’affaire, selon son avocat, Me Mokrane Aït Larbi. L’avocat, qui n’a pas souhaité donner plus de détails, certainement par respect au secret de l’instruction, nous a égale- ment indiqué que l’ex-patron du contre-espionnage algérien est bien à uploads/Politique/ 6-7041-d4778dc0-pdf 1 .pdf

  • 31
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager