1 2 Table of Contents Présentation Titre Épigraphe Introduction 1. Édouard Phil
1 2 Table of Contents Présentation Titre Épigraphe Introduction 1. Édouard Philippe 2. Xavier Niel 3. Benjamin Griveaux et Gabriel Attal 4. Arnaud Lagardère 5. Bruno Roger-Petit 6. Anne Lauvergeon 7. Thierry Breton 8. Martin Hirsch 9. Fabrice Fries 10. Marie Fontanel, Agnès Buzyn et Anne-Marie. Armanteras de Saxcé 11. Jean-Marie Messier, Patrick Klugman, Gérard Mestrallet et Matthias Fekl 12. De Marc Guillaume à Evan Spiegel, en passant par Emmanuel Macron 13. Arnaud Montebourg, Hervé Vinciguerra et Blast Postface Du même auteur Copyright Achevé de numériser 3 « Ces êtres ne sont pas corrompus : ils sont la corruption », écrivait Juan Branco dans son best- seller Crépuscule. Dans Treize pillards, il donne la synthèse la plus accessible possible des corruptions politiques de nos dirigeants, Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Xavier Niel, Benjamin Griveaux, Gabriel Attal, Arnaud Lagardère, Bruno Roger-Petit, Anne Lauvergeon, Thierry Breton, Martin Hirsch, Fabrice Fries… En treize chapitres explosifs, il expose les manipulations et l’avidité de ceux qui nous gouvernent. Une plongée sidérante dans le revers de notre démocratie. Un livre indispensable dans le débat politique qui agite la France. Philosophe, avocat et docteur en droit, Juan Branco est l’auteur au Diable vauvert du best-seller Crépuscule. 4 Juan Branco Treize pillards Petit précis de la Macronie 5 « La théorie se change [...] en force matérielle, dès qu’elle saisit les masses. La théorie est capable de saisir les masses, dès qu’elle argumente ad hominem, et elle argumente ad hominem dès qu’elle devient radicale. Être radical, c’est saisir les choses à la racine, mais la racine, pour l’homme, c’est l’homme lui-même. » Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel 6 Introduction L’ambition se paye en corps d’hommes et de femmes. Les jeunes premiers à la mine tantôt séduisante, tantôt inquiétante, qui se présentent régulièrement à vous sur les plateaux de télévision, dans les organes de presse, font mine de ne pas en avoir conscience. Pourtant, c’est sur les cadavres de Français que se construiront leurs carrières. Oh, l’on vous parlera bien souvent de ces droits politiques censés vous préserver des rivières de sang que tout pouvoir charrie. L’on fait alors mine d’oublier que ces droits politiques ne servent que par ricochet les populations. Ils protègent avant tout les concurrents au pouvoir, et leurs féaux. Ils sont le fruit d’un pacte tacite : si vous participez, d’une façon ou d’une autre, à la course pour le pouvoir, nous vous assurons que vous ne perdrez en retour ni liberté, ni prospérité. Au contraire, en participant à ces joutes qui donneront l’impression aux populations qu’il y a bien liberté de choix, et donc, quelque part, une forme d’espoir en ce que les élections et leur droit de vote aient une utilité, vous serez rémunéré. Car c’est une donnée qui ne change pas : le pouvoir, quel que soit le régime par lequel il s’exerce, a toujours la même nature. Il est toujours composé du même mélange de stupre et de sang, de violences et de laideurs que des couches de maquillage, draperies, tissus et beaux discours viendront ornementer. Pourquoi pensez-vous que les cours aiment tant s’appareiller aux plus grands artistes et philosophes, peintres et littérateurs ? Pourquoi pensez-vous qu’à ces êtres sont accordées de telles importances, et que de telles sommes se voient dépensées, d’apparence, en vain, afin de les alimenter ? C’est bien car il nous faut masquer les flatulences et gabegies, lendemains d’orgies et avaries que produisent les pyramides en leurs sommets, et que des millions de sujets seront chargés de payer. La politique est une affaire de corps. De ces corps que l’on expose au quotidien, exploités pour alimenter ce système qui, en bout de course, abattra quiconque tentera de le changer, plutôt que de simplement, après mille promesses, s’y insérer pour le perpétuer. Jeter une lumière crue sur ce système, en montrer le réel et non pas une légende, s’interdire de concourir à la course de petits chevaux à laquelle on ne cesse de vous inviter, afin que vous fassiez allégeance, et que vos maîtres eux-mêmes fassent allégeance, est un crime de lèse- majesté. Résister et dévoiler, non pour produire du scandale, c’est-à-dire pour alimenter la machine et obtenir que telle personne soit remplacée par telle autre, au nom d’une supposée moralité, mais par amour du réel et des populations, afin de leur enjoindre de s’émanciper, cela, cela ne peut être pardonné. Libérer de la croyance en ces fictions et personnages fabriqués afin de nous faire adhérer à un système pensé pour nous exploiter, et non simplement pour s’y introduire, est un péché capital qui amènera quiconque se voue à cette furieuse entreprise non seulement à la haine, mais à se voir entièrement dévasté. 7 À se voir attaqué sur ce qui de plus précieux doit demeurer : la possibilité d’aimer. Cet ouvrage est un pourquoi. Lisez-le attentivement. Comprenez comment se fabriquent les légendes, en comparant les mots qu’ici vous lirez, à la façon dont l’on vous avait jusqu’alors tout cela conté. Et comprenez. Comprenez que le pouvoir est purulence pestilentielle, avidité qui ne changera jamais. Et que la seule façon de vous en protéger sera de le prendre pour vous y imposer, ou de le fuir, et de, superbement, l’ignorer, jusqu’à le soumettre à vos pieds. Pensez à tous ceux qui, pris dans les légendes, croient encore à ce que l’on cherche à leur raconter, parfois à leur propre sujet. Pensez à nos prisonniers. Ne les prenez pas en pitié, voyez- vous en eux, et comprenez que, comme eux, vous aussi avez été un jour enchanté. Luttez contre cette malédiction. Armez-vous. Et, au moment où vous le pourrez, entrez en cette histoire qui vous a été depuis tant volée. Vous êtes la France. Vous êtes notre beauté. C’est à vous et à personne d’autre de maintenant se lever. 8 1. Édouard Philippe Avant de devenir Premier ministre, Édouard Philippe, haut fonctionnaire et élu de son état, avait profité des réseaux accumulés lors de son glorieux parcours pour devenir directeur du lobbying chez Areva, géant du nucléaire d’État où il occuperait un poste extrêmement rémunérateur pendant trois ans. Rembobinons. M. Philippe se voit octroyer une charge électorale – c’est ainsi que les partis, sous la Ve République, considèrent leurs investitures. Cette charge électorale, par nature temporaire, lui est naturellement dévolue en tant que conseiller d’État, charge aristocratique attribuée elle, non par les partis, mais par l’État, suite à un « concours » réservé aux classes dominantes de notre nation, charge qui lui garantissait, contre quelques heures de travail par semaine, une confortable rémunération à vie depuis que ses 22 ans avaient été acquis. Cela lui permettait de faire face aux aléas de l’élection et aux variations de l’humeur populaire – pourtant fortement corsetée par un système médiatique et électoral ne laissant que peu de place à la surprise –, et de s’engager sans rien risquer dans les courses de petits chevaux que la bourgeoisie aime tant organiser. Ainsi vaquait-il, touchant des milliers d’euros sans s’efforcer, depuis que l’adolescence l’avait quitté. Mais Philippe ne s’en satisfaisait pas. Après quelques années de progression, voyant sa carrière freinée suite à la malheureuse affaire de corruption qui allait toucher son parrain, Alain Juppé, il se proposait à son tour et en attendant de faire de l’argent. Enfin, mesurons. Nous disons « faire », mais nous devrions plutôt dire prélever, tant la construction semble en de telles mains impossible. Sans talent, dénué d’une quelconque expertise ou expérience professionnelle1, il profitera de ses quelques semaines passées à conseiller le très cher Alain Juppé, nommé au ministère de l’Environnement après avoir été reconnu coupable de quelques menues affaires que la pudeur nous exige de ne pas détailler, pour s’auto-nommer dans l’une de ces anciennes entreprises d’État où les limites concernant la rémunération manquent de s’appliquer. C’est ainsi que notre cher Édouard, 37 ans, se trouva propulsé directeur des relations institutionnelles auprès d’Areva au moment où l’entreprise faisait disparaître 4 milliards d’euros de fonds publics dans le cadre d’une affaire de corruption qui l’amènerait, quelque temps plus tard, à faire faillite, licencier plusieurs milliers d’employés et faire monter la facture d’électricité de l’ensemble des Français. Quelle y fut sa fonction ? Comme tout directeur du lobbying : couvrir la pourriture que d’autres semblables engrangeaient, jouer le rôle d’engrenage qu’un jour un autre pour lui jouerait. Engraisser pour s’engraisser, sans ne jamais travailler. A-t-on depuis sérieusement enquêté sur la disparition de ces sommes folles, dont il est acquis à ce stade qu’elles servirent à financer des hommes politiques français – Patrick Balkany en bénéficia à la modeste hauteur de 4 à 8 millions d’euros – et étrangers ? Non. Édouard Philippe aura-t-il jamais été interrogé à ce sujet ? Non. Comme il n’aura jamais été interrogé au sujet de l’attribution de millions d’euros de subventions à Sciences Po Paris, menée au titre de ses fonctions de maire adjoint du Havre, suite au recrutement de sa femme par l’institution. Comme il n’aura jamais été interrogé sur 9 l’utilisation des moyens de la mairie pour financer les uploads/Philosophie/ treize-pillards-juan-branco-z.pdf
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- Publié le Dec 07, 2021
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