Sous la direction de Frédéric Worms et Jean-Jacques Wunenburger Présentation La

Sous la direction de Frédéric Worms et Jean-Jacques Wunenburger Présentation La rencontre entre Bachelard et Bergson va bien au delà d'objections adressées par un philosophe à un autre sur un problème ou un autre (le temps, le néant, l'image). elle va au delà aussi de l'opposition entre deux courants trop souvent figés de philosophie française (la conscience et le concept, la métaphysique et la science). Elle conduit en réalité au centre respectif de deux œuvres décisives, au carrefour de toute la philosophie du XXe siècle en France, et cela dans tous les domaines, scientifiques et métaphysiques, mais aussi esthétiques et éthiques. Table des matières Remerciements (Frédéric Worms et Jean-Jacques Wunenburger) Les auteurs Introduction Continuité ou discontinuité. Un faux problème ? (Marie Cariou) Première partie Deuxième partie Troisième partie Conclusion Métaphysique Force et résistance, le rythme de la vie (Jean-Jacques Wunenburger) 1. De l'art des bifurcations symétriques 2. Le philosophème commun de la tension antagoniste 3. La controverse ambiguë 4. Enjeux d'un philosophème dynamique La rupture de Bachelard avec Bergson comme point d'unité de la philosophie du XXe siècle en France (Frédéric Worms) Les degrés d'une rupture : l'instant, le néant, l'image Une rupture dans le siècle ? image, néant, instant dans le moment philosophique de la Seconde Guerre mondiale Entre Bachelard et Bergson : une relation singulière Rythme et durée : la philosophie du temps chez Bergson et Bachelard (Gaspare Polizzi) Bergson et Bachelard (Jean-Michel Le Lannou) Le dépassement vital Le dépassement intellectuel Philosophie des sciences Bachelard, Le Roy et l'épistémologie bergsonienne (Anastasios Brenner) Introduction 1. Le témoignage de Bachelard 2. la comparaison de leurs œuvres 3. La théorie de l'instrument Conclusion Le bergsonisme, point aveugle de la critique bachelardienne du continuisme d'Émile Meyerson (Frédéric Fruteau de Laclos) Introduction : Meyerson/Bachelard, une discontinuité au cœur du XXe siècle ? I. Bachelard est moins anti-meyersonien qu'anti-Bergsonien II. Meyerson est moins pré-bachelardien qu'anti-bergsonien Conclusion : continuité de la tradition épistémologique française. de Meyerson à Bachelard via les personnalistes Temps bachelardien, temps einsteinien : la critique de la durée bergsonienne (Daniel Parrochia) 1. L'intuition de l'instant et la relativité einsteinienne 2. Les éléments philosophiques spécifiques de la théorie bachelardienne du temps. Une construction différenciée Conclusion L'espace-temps entre algèbre et géométrie : la théorie de la relativité chez Bergson et Bachelard (Élie During) I. L'espace cisaillé II. Algèbre et géométrie III. Arithmétique et topologie : une intuition de l'espace-temps Bergson et Bachelard face à la nouvelle physique (Gérard Chazal) Introduction I. La rupture d'avec l'expérience immédiate II. La place de la conscience dans l'épistémologie Conclusion Théorie de la connaissance Bergson et Bachelard : les sciences, la métaphysique et le langage (Claudia Stancati) 1. l'esprit géométrique du langage 2. langage et esprit de finesse 3. les obstacles au miroir du langage 4. le langage jeune de l'imagination 5. le langage des philosophes Sur le sujet : Bachelard contre Bergson (Carlo Vinti) 1. avant-propos 2. sujet et durée 3. sujet et instant Le dynamisme de la pensée scientifique chez Bachelard au regard du schématisme kantien et de l'intuition bergsonienne (Julien Lamy) La nouménologie et le schématisme Intuition travaillée, pensée vivante et instant fécond L'épistémologie bachelardienne comme un non-bergsonisme : l'exemple du « rationalisme électrique » (Gervais Kissezounon) D'une rencontre fertile de Bergson et Bachelard : l'ontologie génétique de Simondon (Jean-Hugues Barthelemy) Introduction : ontologie philosophique et/ou épistémologie historique Vers une « ontologie de la connaissance » : de Bergson à Simondon De Bachelard à Simondon : les « schèmes physiques » de l'ontologie nouvelle et la théorie « phénoménotechnique » de la connaissance « Intuition », « dialectique », « transduction » Esthétique La présence de Bergson dans l'esthétique bachelardienne (Valeria Chiore) Introduction L'air et les songes : mouvement, imagination, volonté L'intuition de l'instant : temporalité, ontologie, intentionnalité Conclusion La question de l'image chez Bachelard et Bergson : problèmes et enjeux (François Ide) Mémoire bergsonienne, image bachelardienne, réminiscence proustienne (Jean Libis) Bergson, Bachelard et la dialectique de la continuité et de la discontinuité en musique (Éric Emery) Remerciements Frédéric Worms Frédéric Worms est professeur d’histoire de la philosophie contemporaine à l’Université de Lille III et directeur du Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine à l’ENS (Paris). Jean-Jacques Wunenburger Jean-Jacques Wunenburger est professeur de philosophie à l’Université Jean Moulin Lyon III et directeur de l’Institut de recherches philosophiques de Lyon et ancien directeur du Centre Gaston Bachelard de recherches sur l’imaginaire et la rationalité de l’université de Bourgogne. Le présent volume est issu du Colloque international conjointement organisé à l'Université de Lyon 3 par l'Institut de recherches philosophiques de Lyon et le Centre international d'étude de la philosophie française contemporaine (ENS, Paris) avec la collaboration du Centre Gaston-Bachelard de recherches sur l'imaginaire et la rationalité de l'Université de Bourgogne et avec le soutien de l'UMR Savoirs, textes et langues de l'Université Charles-de-Gaulle - Lille 3. Il n'aurait pas été possible sans le soutien de chacune de ces institutions, que nous remercions ici à nouveau, mais aussi sans leur collaboration mutuelle qui témoigne du renouveau multiple des études sur la philosophie française du XXe siècle, ainsi que des associations qui peuvent en renouveler les approches, en tenant compte de leur développement impressionnant sur le plan international. Les éditeurs tiennent tout particulièrement à remercier les contributeurs qui ont tous fait ressortir, à travers la relation capitale entre Bergson et Bachelard, un aspect central et original de la philosophie contemporaine, ainsi que Julien Lamy, dont le travail exemplaire de coordination a permis la réalisation de cette manifestation et de cet ouvrage. Les auteurs Jean-Hugues BARTHÉLEMY, professeur de philosophie, directeur de séminaire à la Maison des sciences de l'homme de Paris-Nord. Institution de rattachement : laboratoire LLCP de l'Université de Paris VIII. Anastasios BRENNER, professeur à l'Université Paul-Valéry (Département de philosophie, route de Mende, 34199 Montpellier Cedex 5, anastasios.brenner@wanadoo.fr). Marie CARIOU, professeur émérite, doyen honoraire de la Faculté de philosophie, Université Jean-Moulin - Lyon 3. Gérard CHAZAL, professeur émérite de l'Université de Bourgogne. Valeria CHIORE, Université des Études de Naples - L'Oriental, Naples (Italie), fondatrice des Cahiers « bachelardiana », membre de l'Équipe de recherche sur les formes symboliques et sur l'imaginaire de l'Université des Études de Naples - L'Oriental. Élie DURING, maître de conférences, Université de Paris X - Nanterre. Éric ÉMERY, professeur invité de méthodologie et de philosophie à l'École polytechnique fédérale de Lausanne. Frédéric FRUTEAU DE LACLOS, maître de conférences, Université de Paris I - Panthéon-Sorbonne, IPHST. François IDE, doctorant à l'Université de Lille III. Gervais KISSEZOUNON, docteur, maître-assistant des universités, CAMES. Julien LAMY, professeur de philosophie, doctorant à l'Institut de Recherches philosophiques de Lyon (IRPhiL), président de l'Association des doctorants et chercheurs en philosophie (Lyon 3), membre de l'Association des Amis de Gaston Bachelard. Jean-Michel LE LANNOU, professeur de philosophie en Première supérieure. Jean LIBIS, professeur en classes préparatoires (à la retraite), président de l'Association des Amis de Gaston Bachelard. Daniel PARROCHIA, professeur de logique à l'Université de Lyon, IRPhiL-Lyon 3. Gaspare POLIZZI, professeur d'histoire de la philosophie, International University Line, Florence. Claudia STANCATI, professeur associé de philosophie du langage au Département de philosophie de l'Université de Calabre. Prof. Carlos VINTI, professore ordinario, Docente di Storia della filosofia contemporanea nella Facoltà di Lettere e Filosofia dell'Università di Perugia (Italia). Frédéric WORMS, professeur d'histoire de la philosophie contemporaine à l'Université de Lille III - UMR 8163 Savoirs, textes et langage ; directeur du Centre international d'étude de la philosophie française contemporaine à l'ENS (Paris). Jean-Jacques WUNENBURGER, professeur de philosophie à l'Université Jean-Moulin - Lyon 3, directeur de l'Institut de Recherches philosophiques de Lyon, ancien directeur du Centre Gaston-Bachelard de recherches sur l'imaginaire et la rationalité de l'Université de Bourgogne… Introduction Continuité ou discontinuité. Un faux problème ? Marie Cariou Notre propos portera simplement sur une interrogation : une interrogation sur la nature de la question : continuité ou discontinuité ? Quel peut être le sens de ce « ou » ? S'agit-il d'un rapport d'exclusion invitant à choisir entre la continuité, essentiellement illustrée par Bergson et la discontinuité essentiellement illustrée par Bachelard ? Et donc d'une sorte d'option philosophique fondamentale qui nous amènerait à cultiver l'opposition, voire une impossible conciliation, non seulement entre le continu et le discontinu mais aussi, bien sûr, entre Bergson et Bachelard. « Faux problème », dirait le premier. « Pauvre dialectique des oui et des non », dirait le deuxième. On verra pourquoi (1re partie) S'agit-il plutôt d'une alternative pratiquée méthodologiquement à la manière des Stoïciens, « ou bien, ou bien » pour mieux découvrir la source qui contient les deux termes en proposant une approche nouvelle de l'un et de l'autre ? De quelle continuité, de quelle discontinuité, au singulier comme au pluriel est-il ici question ? (2e partie). Ce qui nous amènera à repenser le sens du terme « dialectique » chez nos deux interlocuteurs et à trouver au terme de notre enquête non une volonté de polémique stérile, mais l'intuition d'une harmonie féconde (3e partie). Première partie On ne saurait retenir la première hypothèse. D'abord parce qu'on ne peut pas prendre à la lettre les critiques formulées par uploads/Philosophie/ bachelard-et-bergson-jean-jacques-wunenburger-frederic-worms.pdf

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