QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6912 LU

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6912 LUNDI 4 MAI 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 Paroles de femmes… P .13 RÉCITAL POÉTIQUE À KHENCHELA LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Liberté Publicité Supplément Sport LE MOB A REMPORTÉ LE PREMIER TITRE DE SON HISTOIRE Automobile : plus de 40 000 clients en p attente d’être livrés P .7 ALORS QUE 15 000 VÉHICULES ONT ÉTÉ REFOULÉS DES PORTS D’ALGÉRIE L’Accord de paix sera-t-il signé le 15 mai ? P .21 LES MOUVEMENTS DE L’AZAWAD ET BAMAKO DANS UN PÉRILLEUX FACE-À-FACE DANS LE NORD-MALI AF AF Les véritables acteurs de ce scandale n’ont pas été poursuivis p P .6 SELON LA DÉFENSE DE CHANI ET DE KHELLADI Un Prix du président de la République pour le journaliste professionnel P .3 BOUTEFLIKA A ANNONCÉ SON INSTITUTION HIER DANS UN MESSAGE À L’OCCASION DU 3 MAI Le FFS empêché de déposer une gerbe de fleurs P .4 CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA PRESSE À ALGER D O S S I E R A li Benflis a profité de sa sortie médiatique, hier, coïncidant avec la Jour- née mondiale de la li- berté de la presse, pour discourir sur les condi- tions d’exercice de la profession de journaliste en Algérie. La majeure partie de la décla- ration liminaire de cette conféren- ce de presse a été consacrée à la situa- tion de la liberté de la presse en Algé- rie qui, à ses yeux, s’exerce dans des conditions “particulièrement difficiles” et “défavorables au droit à l’informa- tion”. Ali Benflis a ainsi énuméré des faits pour illustrer son propos, rappe- lant la censure d’une émission de té- lévision, le “retrait arbitraire” d’accré- ditation à un journaliste algérien cor- respondant d’un quotidien étranger et que “des journalistes sont toujours emprisonnés sans jugement”. Dans ce sillage, Ali Benflis a contesté la légiti- mité de l’Autorité de régulation de l’au- diovisuel, la qualifiant de “non consti- tuée et douteuse” tout en lui attri- buant la censure de ladite émission de télévision. Il a également rappelé la per- quisition à la veille de l’élection prési- dentielle de 2014 de la chaîne Atlas TV, contrainte, selon lui, à “cesser d’émettre juste pour faire taire les voix dissonantes en faveur de la candidature du régime”. Ali Benflis n’a pas manqué de dénon- cer l’usage par le régime politique de la publicité comme instrument de musellement des médias ainsi que la logique clientéliste qui prévaut au sein du régime, lequel, a encore assé- né l’ancien chef de gouvernement, ferme les médias publics à l’opposition. Et de regretter le retard qu’accuse la li- bération de l’espace médiatique, qua- lifiant l’ouverture concédée jusque-là de “privatisation qui a permis à l’argent douteux de faire irruption dans l’espa- ce médiatique”. Avant de suggérer : “La vision des médias comme clientèle et comme relais rentiers doit changer.” Par ailleurs, l’ancien chef de gouverne- ment et chef du parti Talaiou El-Houriyet, Ali Benflis, a remis en cause l’indépendance de la justice en abordant les procès des affaires de cor- ruption dont les révélations défraient la chronique algérienne depuis quelques semaines. “Les procès se sui- vent et se ressemblent. Ils ont trois points communs, à savoir une instruc- tion bâclée, un jugement de seconds couteaux et une impunité des décideurs. Il faut s’attendre à tout en l’absence d’une justice indépendante”, a-t-il dé- claré. Quant au projet de la nouvelle Consti- tution, il a estimé que l’amendement de la Constitution ne peut constituer une solution à la crise du régime pour la simple raison, a-t-il dit, que c’est une crise de “légitimité” qu’il faut résoudre par des élections transparentes à tous les niveaux. “Une Constitution ne peut être la solution que si elle émane de la volonté populaire représentée par de vrais élus”, a-t-il conclu. L. H. Lundi 4 mai 2015 2 LIBERTE Dossier ALI BENFLIS PARLE DE L’ÉTAT DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE “Des conditions défavorables au droit à l’information” L’ancien chef de gouvernement et chef du parti Talaiou El-Houriyet, Ali Benflis, a dénoncé la censure qui frappe les médias et l’emprisonnement ainsi que le harcèlement des journalistes. L a célébration de la Journée in- ternationale de la liberté de la presse, en ce 3 mai 2015, ne ressemble pas aux précédentes. Elle intervient dans un contexte aty- pique, marqué par des défis politico-sé- curitaires dans le monde arabe, subséquemment aux révoltes que l’on a convenu d’appe- ler le Printemps arabe. L’évènement survient, aussi, dans une Algérie à la croisée des chemins, entre la liberté et la censure, où la presse fait face à de nouveaux défis qui menacent même de remettre en cause ses acquis engrangés depuis l’ouverture du champ médiatique dans le pays. Au delà des vœux adressés à la cor- poration à l’occasion de sa fête, c’est le message que distillent, globale- ment, nombres d’acteurs politiques en tant que partenaires et usagers de la presse, dans un état de lieux sans complaisance de la situation du sec- teur de la presse en Algérie. MDS : la presse, pénalisation et autocensure Le MDS, qui inscrit la question de la liberté de la presse dans le contexte des libertés en général, du pluralis- me, de l’État de droit et de la démo- cratie, fait remarquer que “les médias semblent particulièrement visés par des velléités de mise au pas qui anti- cipent sur les prochaines évolutions du pouvoir”. Et tandis que le monde cé- lèbre la Journée mondiale de la liber- té de la presse, le MDS relève de nombreux signes inquiétants, concernant ce secteur : l’appel au meurtre d’un chroniqueur proféré par un islamiste et alors qu’un jour- naliste est toujours en prison, et la mort d’une émission de télévision. Pour ce mouvement de gauche, “ces faits s’ajoutent à d’autres mesures qui visent à endormir l’opinion publique en s’assurant du contrôle des médias”. Jil Jadid : des pratiques abusives Le parti de Soufiane Djilali tire la sonnette d'alarme sur le déclin de la liberté d'expression et de la presse en Algérie, et se montre préoccupé par “les pratiques abusives” qui dénotent, d’“un abus de pouvoir”. Et à l'occa- sion, le parti Jil Jadid a tenu à témoi- gner sa solidarité à la famille de la presse dans l'exercice de ses fonc- tions, et confirme son soutien à la promotion de l’exercice de la liber- té d'expression afin d'atteindre les gains escomptés dans le domaine des libertés individuelles et collectives. RND : la corporation de la presse, pilier du pluralisme À l'occasion de la Journée internatio- nale de la liberté de la presse, le se- crétariat national du RND, qui a ré- itéré son soutien à “la famille de la presse”, a salué ses acquis au plan professionnel tout en souhaitant que “la corporation de la presse de- meure le pilier du pluralisme, de la dé- mocratie et de la liberté d'expression”. D’autre part, le groupe parlementai- re du parti de Bensalah a salué les re- marquables contributions de la fa- mille de la presse à la vie nationale et, enfin, rendu hommage aux vic- times de la corporation durant la dé- cennie noire. L’initiative pour la dignité du jour- naliste : effondrement de l’éthique L’occasion coïncide, également, avec la publication du rapport pour l’année 2015, de l’initiative nationa- le pour la dignité du journaliste, qui fait état de l’effondrement de “l’éthique de l’exercice journalistique en Algérie”. Le communiqué signé au nom de cette initiative relève les dysfonction- nements de la presse, à l’image de l’absence d’une loi régissant le mar- ché publicitaire, des lois pour la protection des journalistes et la dé- gradation des conditions sociales d’une partie de la corporation. A. R. LA PRESSE VUE PAR LES ACTEURS POLITIQUES État des lieux sans complaisance Par : AMAR R. P our marquer la Journée internationale de la presse, l’Association des journalistes et correspondants de la wilaya de Tizi Ouzou (AJCTO) a tenu une rencontre-débat. Organisée sous le thème “La relation correspon- dant local-insti- tutions”, cette rencontre à la- quelle la quasi-majorité des institutions pu- bliques, à leur tête le wali de Tizi Ouzou, le P/APW et le P/APC ont pris part, a été une oc- casion pour débattre des insuffisances rencon- trées par les journalistes dans l’exercice de leur métier et des mécanismes pouvant être mis en œuvre à l’effet de faciliter l’accès à l’informa- tion, ce droit consacré par la Constitution. Le président de l’AJCTO, Leslous Samir, a, d’em- blée, expliqué qu’“il s’agit de lutter contre les ré- ticences que continuent d’afficher certaines institutions en matière de communication. C’est à ce titre que nous avons retenu de débattre autour de deux principaux axes qui fondent la relation entre les journalistes et les institutions, à savoir l’accès à l’information et la communi- cation institutionnelle”. “Ne manquons pas d’ho- norer aujourd’hui, avant tout, la mémoire de nos confrères morts ou assas- sinés par l’hydre terroriste qui ne jurait que par l’extermination de cette race d’en- gagés uploads/Philosophie/ 6-6912-d6f73279-pdf.pdf

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