Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

Lycée technique Taza 1 BTS Gestion des PME INTRODUCTION AU MANAGEMENT Partie I

Lycée technique Taza 1 BTS Gestion des PME INTRODUCTION AU MANAGEMENT Partie I : Introduction au Management Chapitre : l’entreprise et son environnement I. Définition de l’entreprise Selon l’approche traditionnelle, l’entreprise peut être définie comme « une unité économique et juridique produisant des biens et services pour les vendre sur un marché afin de réaliser un bénéfice, c’est-à-dire, dégager une valeur ajoutée » 1. L’entreprise unité de production Pour fabriquer des biens et des services, l’entreprise (qu’elle soit industrielle ou commerciale) doit combiner différents facteurs de production. Ces facteurs étant :  Facteur Travail (capital humain) : Le capital humain désigne les capacités intellectuelles et professionnelles d’un individu, capacité propre à lui assuré des revenus monétaires futurs.  Facteur Capital (capital technique) : elle peut être définie comme l’ensemble des biens d’équipement ou moyens de production durables dont dispose l’entreprise (machines, locaux, matériel de transport…). Le capital technique a besoin d’être renouvelé régulièrement : cette acquisition de capital par l’entreprise correspond à l’investissement.  Facteur Naturel (capital circulant) : ayant l’appellation de matières premières, le facteur naturel est l’ensemble des moyens que l’environnement procure à l’entreprise. Il peut être aussi défini comme les moyens que l’entreprise vise à transformer et à fusionner pour obtenir un produit fini. Donc, elle supporte des coûts correspondant à la rémunération des facteurs utilisés, qui doivent être compensés par les recettes résultant de sa production. Une entreprise doit nécessairement produire une valeur excédant ses coûts. Donc, il ne suffit pas qu’une unité produise des biens ou services pour constituer une entreprise. Il faut que la valeur marchande de sa production lui permette de couvrir ses coûts et, au-delà, de réaliser un profit : une valeur ajoutée. Lycée technique Taza 2 BTS Gestion des PME INTRODUCTION AU MANAGEMENT 2. L’entreprise en tant qu’unité de répartition L’entreprise est un système économique de production avec pour finalité la création de richesse. Cette richesse créée n’est pas le produit vendu, mais la transformation qui aboutit au produit vendu. Exemple : la richesse créée par un boulanger n’est donc pas le pain mais la transformation de la farine en pain, et c’est la différence entre le prix du pain et celui de la farine, c’est-à-dire la valeur ajoutée qui mesure la richesse créée. C’est elle qui rémunère l’ensemble des ressources mises en œuvre pour la générer : capital, travail, savoir-faire… Valeur Ajoutée (VA) = Production – Consommations Intermédiaires (CI) Cette VA permettra à l’entreprise de rémunérer ses facteurs de production et de recommencer son cycle de production. La contrepartie monétaire de la production de l’entreprise ne reste pas dans l’entreprise, elle est répartie entre diverses parties, appelées « parties prenantes ». La richesse créée par l’entreprise (La valeur ajoutée) Le personnel L’Etat Les prêteurs Les apporteurs de capitaux L’entreprise Salaires Impôts et cotisations Revenus non distribués (autofinancement) Dividendes Intérêts Lycée technique Taza 3 BTS Gestion des PME INTRODUCTION AU MANAGEMENT 3. L’entreprise en tant que cellule sociale Il est nécessaire de dépasser le seul point de vue économique pour saisir l’entreprise dans son ensemble comme étant une cellule sociale. « L’entreprise constitue un groupe humain, formé de sous-groupes au sein desquels et entre lesquelles de l’information circule et des relations s’établissent. » Aujourd’hui, à côté de la fonction économique, est reconnue la fonction sociale de l’entreprise : tandis que la fonction économique est orientée vers l’extérieur de l’entreprise et consiste à satisfaire les besoins de la clientèle par ses produits, la fonction sociale est centrée sur l’intérieur de l’entreprise et tends plus à la satisfaction des besoins de ses salariés, garante de la motivation et de la productivité de sa ressource fondamentale. 4. L’entreprise en tant que centre de décision L’entreprise peut être définie comme un centre de décision, car gérer une entreprise c’est effectuer des choix, la prise de décision fait partie des compétences des dirigeants des entreprises et de ceux qui exercent un pouvoir dans l’entreprise. En permanence de nombreuses décisions sont prises dans les entreprises, toutes n’ont pas la même incidence mais toutes les décisions conditionne le bon fonctionnement de l’entreprise. Décider c’est choisir, résoudre un problème et trancher. II. Les objectifs de l’entreprise La finalité de l’entreprise est sa raison d’être. La finalité principale de l’entreprise est de faire du bénéfice. Mais chaque entreprise a ses propres finalités influencées par les valeurs personnelles de ses dirigeants et des associés, l’histoire de l’entreprise et les contraintes de l’environnement. Ainsi, l’entreprise peut avoir deux grands objectifs :  Un objectif économique et financier : l’entreprise est un centre de production et de répartition de richesses. Elle crée des emplois et distribue des revenus. Elle vise à maximiser ses ventes et à dégager des profits.  Un objectif social et sociétal : Certaines entreprises ajoutent à leurs finalités économiques le souci de l’épanouissement personnel de leurs employés en les motivant par différents moyens. Par ailleurs, d’autres entreprises luttent pour ne pas produire de biens inutiles, nocifs ou dangereux pour l’homme et l’environnement. Lycée technique Taza 4 BTS Gestion des PME INTRODUCTION AU MANAGEMENT III. Les approches théoriques de l’entreprise A. L’école classique des organisations  Auteurs : Frederick.TAYLOR (1856-1915) ; Henry FORD (1863-1947) ; Henri FAYOL (1841-1925) ; Max WEBER (1864-1920). Ce courant regroupe des acteurs aux préoccupations différentes mais avec une approche similaire : the one best way (la meilleure façon)  Approche de l’entreprise : La théorie classique des organisations privilégie l’approche productive des entreprises (l’approche classique) :  L’entreprise n’est qu’un lieu de production et la recherche du profit est l’objectif essentiel ;  Le propriétaire est un décideur rationnel ;  Les acteurs de l’organisation sont des exécutants sans pouvoir et sans logique d’action propre. L’entreprise est donc assimilée à une unité de production et de distribution de revenus. Par son système de production, l’entreprise transforme ses ressources (matières premières, facteur capital et facteur travail) en biens et services prêts à être utilisés pour la satisfaction des besoins d’autres agents économiques. La richesse créée (Valeur Ajoutée V.A) permet la rémunération des facteurs de production (capital et travail) ayant participé à la production.  Apports théoriques  Taylor et l’Organisation Scientifique du Travail (OST) Avec les progrès enregistrés dans l’industrie, les entreprises évoluent progressivement au cours du 19ème siècle d’un mode de production artisanal à un mode de production industriel dans lequel il apparaît de plus en plus difficile à un ouvrier de maîtriser l’ensemble des opérations liées à la production d’un bien ou d’un service. Taylor, ingénieur américain, est le fondateur de l’organisation scientifique du travail (OST). Il s’intéresse de près à cette nouvelle organisation du travail qui est en train d’émerger à la fin du 19ème siècle et constate que les ouvriers dans les usines ne travaillent pas d’une manière efficace et productive. Il engage donc une démarche fondée sur l’observation d’ouvrier dans une usine afin de définir une « démarche scientifique » permettant d’améliorer la productivité du facteur travail. Ainsi, le One Best Way implique une analyse scientifique du temps, des gestes et des pauses dans le but de rationaliser le travail et d’éviter le gaspillage. Lycée technique Taza 5 BTS Gestion des PME INTRODUCTION AU MANAGEMENT  Les grands principes de l’OST : Principes Désignation Conséquences Division horizontale du travail Spécialisation des salariés à travers la parcellisation des tâches et l’étude des temps d’exécution (temps imposé) Diminution des pertes de temps en évitant aux ouvriers de se déplacer pour réaliser plusieurs tâches et en contrôlant les temps d’exécution Division verticale du travail Distinction entre exécutants et concepteurs (the right man on the right place) Optimisation du temps de travail pour chacun Système de salaire au rendement Introduction de primes de productivité Motivation des ouvriers Système de contrôle du travail Mise en place de contremaîtres chargés de contrôler le travail (séparation de l'exécution et du contrôle). Diminution des temps morts et des défauts de qualité  Le fordisme Le fordisme est un modèle d'organisation et de développement d'entreprise, inventé en 1908 par Henry Ford, fondateur de l’entreprise qui porte son nom, à l'occasion de la production d'un nouveau modèle, la Ford T. Ce modèle accorde une large place à la mise en œuvre des nouveaux principes d'organisation du travail (OST) instaurés par le taylorisme en y ajoutant d'autres principes :  Une ligne de montage (le travail à la chaîne): les ouvriers n’ont plus besoin de se déplacer pour exécuter le travail ;  La standardisation permettant de produire en grandes séries à l'aide de pièces interchangeables. Ford disait : « mes clients peuvent choisir la couleur de leur voiture pourvu qu’elle soit noire » ;  L'augmentation du pouvoir d’achat des ouvriers (five dollars a day contre 2 à 3 $ auparavant). Cette augmentation avait pour but principal de lutter contre le turn- over (démission des ouvriers) devenu de plus en plus élevé avec l'apparition du travail à la chaine, qui rendait les conditions de vie encore plus difficiles. Le but était aussi de stimuler la demande de biens de consommation (notamment l’achat des voitures Ford). Lycée technique Taza 6 BTS Gestion uploads/Management/cours-management-1-ere-annee.pdf