MINISTERE DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE ENSEIGNEMENT DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE Ad

MINISTERE DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE ENSEIGNEMENT DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE Administration Générale de l’Enseignement et de la Recherche Scientifique Service général des Affaires pédagogiques, de la Recherche en Pédagogie et du Pilotage de l’Enseignement organisé par la Communauté française ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ORDINAIRE DE PLEIN EXERCICE HUMANITES GENERALES ET TECHNOLOGIQUES ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENERAL ET TECHNIQUE DE TRANSITION Deuxième et troisième degrés PROGRAMME D’ETUDES DU COURS DE : FRANCAIS 60/2000/240 AVERTISSEMENT Le présent programme entre en application aux 2e et 3e degrés de l’enseignement secondaire général et technique de transition : • à partir de 2001-2002, pour les 3e et 5e années d’études; • à partir de 2002-2003, pour les 4e et 6e années d’études. Il abroge et remplace, année par année, les programmes 7/5425 du 25 juillet 1991 et 7/5519 du 15 juin 1993. Préambule 1. Le contexte de rédaction de ces nouveaux programmes Depuis 1991 (2e degré) et 1993 (3e degré), les programmes de français privilégient l’apprentissage de la communication par le développement des savoir-faire en matière d’écoute, de parole, de lecture et d’écriture. Plus récemment, des prescrits légaux ont précisé les champs d’action des enseignants. Dans le prolongement du « Décret Missions », deux référentiels1 de français- langue maternelle ont vu le jour : « Socles de compétences » (à l’issue du 1er degré secondaire) et « Compétences terminales et savoirs requis »2. Ces textes aussi sont coulés en décrets qu’il convient donc de respecter. Dans notre système d’enseignement, de tels référentiels sont devenus nécessaires. La multiplicité des pouvoirs organisateurs, la diversité des programmes, l’application variable de ceux-ci, l’évaluation continue interne, certaines discordances au sein des écoles elles-mêmes ont entraîné le fait que la certification finale a, progressivement, cessé d’avoir partout la même valeur. Nous trouvons un écho de cette diversité et des conséquences de celle-ci dans les propos, périodiquement réaffirmés, des responsables des candidatures universitaires et des Hautes Écoles, qui, sans vouloir faire le procès de qui que ce soit, observent l’insuffisante maîtrise de la langue française, dont ils font la première cause d’échec en début d’études supérieures. Ces responsables constatent que les étudiants éprouvent moins de difficultés devant les contenus des cours qu’en matière de communication. Ils remarquent leurs trop faibles capacités de compréhension à la lecture (d’un cours ou d’une simple question), les carences de leur vocabulaire, leur maladresse à utiliser le registre de langue requis, leur manque de finesse face aux nuances de l’expression, leurs aptitudes insuffisantes à distinguer l’essentiel de l’accessoire, à organiser des notes prises « au vol » lors d’un exposé, à présenter de manière correcte, oralement ou par écrit, un résumé ou une synthèse, à formuler des réponses précises, complètes et pertinentes aux questions, etc. Bref, ils regrettent que les compétences de communication des candidats ne soient pas à la hauteur de leurs attentes. Les enseignants de français du secondaire ne peuvent rester insensibles à de tels propos. Qu’ils ne se culpabilisent pas pour autant. Tout professeur n’est-il pas un professeur de langue maternelle et la communication n’est-elle pas aussi l’affaire des enseignants des différentes disciplines ? Il faut aussi ajouter que les professeurs du supérieur, dans les Facultés et les sections à orientation culturelle, se plaignent également d’un manque de connaissances des étudiants, ou, plus précisément, d’un défaut de bases culturelles sur lesquelles ils puissent bâtir. A cela non plus, nous ne pouvons faire la sourde oreille, mais sans pour autant perdre de vue que le cours de français, au troisième degré de l’enseignement de transition, ne doit pas engager les élèves sur la voie d’une spécialisation précoce. 1 24 juillet 1997 - Décret définissant les missions prioritaires de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire et organisant les structures propres à les atteindre. 2 Ces textes sont disponibles sous la forme de petits fascicules qu’on peut obtenir à l’A.G.E.R.S du Ministère de la Communauté française, Direction de la Recherche en Éducation et du Pilotage interréseaux, 15-17, place Surlet de Chokier, 1000 BRUXELLES. Programme de français des 2e et 3e degrés 3 Le référentiel « Compétences terminales et savoirs requis », qui a guidé la Commission chargée d’élaborer ces nouveaux programmes, est, pour l’essentiel, un catalogue des compétences de communication et savoirs dont l’appropriation se poursuit durant tout le cursus scolaire et, dans ce catalogue, sont signalés les compétences et les savoirs qui, soumis à la certification, permettent de délivrer l’attestation finale des humanités. En précisant ce qui doit être certifié, ce texte légal prévient aussi la contestation abusive en cas de refus du C.E.S.S. Dans ces conditions, adapter les programmes en vigueur jusqu’ici, sans toutefois renier ces derniers, est devenu indispensable. Par ailleurs, tout utilisateur des présents programmes comprendra qu’il a intérêt à s’aviser du rapport étroit qu’il entretient avec le référentiel des compétences et savoirs et à vérifier si son interprétation du programme respecte la lettre du référentiel. Le « Décret Missions », duquel dérive le référentiel, nous fournit une définition de la « compétence » en son article 5, 1°. Nous y lisons : « aptitude à mettre en oeuvre un ensemble organisé de savoirs, de savoir-faire et d’attitudes permettant d’accomplir un certain nombre de tâches ». On trouve un écho de cette définition dans le référentiel lui- même, à la page 7, 1. 2e paragraphe : « (Les) compétences ne se développent ni ne s’évaluent dans l’absolu, mais toujours en fonction des situations de communication 3 réelles ou vraisemblables où elles entrent en (inter)action. On veillera donc à organiser l’exercice de ces compétences dans le cadre de séquences didactiques de complexité croissante au fur et à mesure de l’apprentissage ». L’article 5, 8° du « Décret Missions » précise, quant à lui, qu’un programme d’études est un « référentiel de situations d’apprentissage, de contenus d’apprentissage, obligatoires ou facultatifs, et d’orientations méthodologiques qu’un pouvoir organisateur définit afin d’atteindre les compétences fixées par le Gouvernement pour une année, un degré ou un cycle ». Soucieux de respecter l’esprit et la lettre des décrets précités, les rédacteurs des présents programmes se sont efforcés de fournir « des situations d’apprentissage, (des) contenus d’apprentissage et... (des) orientations méthodologiques ». On peut même affirmer qu’en présentant aux professeurs des exemples d’applications concrètes et pratiques, ils ont dépassé le stade des « orientations méthodologiques ». Ils ont ainsi poursuivi trois objectifs : ♦ rencontrer les exigences de la problématique de la certification fixée par décret; ♦ faire bénéficier les élèves inscrits dans le réseau organisé par la Communauté française des avancées, aux yeux de la majorité, les plus convaincantes de la recherche en pédagogie générale et en didactique du français; ♦ préserver la liberté des professeurs, car il est indispensable qu’un enseignant conserve beaucoup d’autonomie : sans cela, c’en est fait de l’enthousiasme, de la créativité et, en définitive, de l’efficacité. o 3 En gras dans le référentiel. Programme de français des 2e et 3e degrés 4 2. La communication. On l’a dit plus haut : comme ceux qui les ont immédiatement précédés, ces programmes manifestent le souci prioritaire du savoir-communiquer et ils s’en inspirent largement. Certes les performances de communication des élèves impliquent des apprentissages fondamentaux d’ordre non strictement communicatif : construction d’une attitude positive par rapport au savoir, construction de connaissances4, élaboration de concepts et de méthodes, développement de l’esprit d’analyse et de synthèse, formation du sens critique, etc. Toutefois, seules les performances de communication, ou, plus précisément encore, les productions de texte oral ou écrit se prêtent à l’évaluation des compétences. On constate ici, pour la première fois, que l’enseignement-apprentissage du français, dans ses composantes linguistique et littéraire, déborde largement l’enseignement- apprentissage de la communication en français, mais qu’on ne peut évaluer les résultats du premier que sur la base de performances de communication. Ces programmes s’efforcent donc de préciser ♦ ce que les élèves doivent obligatoirement apprendre, ♦ comment il convient de procéder pour qu’ils acquièrent non pas seulement des connaissances sur la langue et la littérature, mais des compétences de communication, autrement dit des capacités à faire usage des savoirs linguistiques et littéraires. o 3. La compétence. La définition de la « compétence », donnée dans le « Décret Missions » (cfr. ci-dessus), l’affirme : la compétence ne se confond donc pas avec le ou les savoir(s), mais elle ne peut s’en passer. Elle n’est pas seulement un savoir-faire, mais il en faut à son service pour qu’elle se développe. Elle ne correspond pas à une ou à des attitudes, mais elle en suppose. La compétence est la capacité à mobiliser savoirs, savoir-faire et attitudes tous à la fois. Les concepteurs du programme ont donc dû trouver un moyen d’éviter un apprentissage cloisonné des savoirs, un moyen qui permette à l’élève de mobiliser ensemble des connaissances linguistiques et littéraires, un moyen de faire acquérir des compétences pour venir à bout de la (ou des) difficulté(s) qui se présente(nt) à lui dans une situation de communication donnée. De plus, toute compétence doit être transférable. Cette notion de transfert est importante. Les connaissances et les attitudes qu’implique la compétence doivent pouvoir être détachées du contexte particulier où elles trouvent leur emploi uploads/Management/ programme-francais-2e-et-3e-degres-g-tt-belgique.pdf

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  • Publié le Nov 05, 2021
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