1,80 € mercredi 19 août 2020 75e année N° 24 128 France métropolitaine Les Pari

1,80 € mercredi 19 août 2020 75e année N° 24 128 France métropolitaine Les Parisiens, puissants et créatifs, n’ont laissé aucune chance à Leipzig. Ils disputeront dimanche leur première finale de la Ligue des champions contre Lyon ou le Bayern. PAGES 2 à 10 À L’ASSAUT DU GÉANT 8 PAGES SPÉCIALES Lyon 21 h Bayern Munich footba ll Ligue des champions (demi-finales) RB Leipzig 0-3 Paris-SG La force est en eux Sébastien Boué /L ’Équipe La joie de Neymar et d’Angel Di Maria après le deuxième but parisien. ANT 2,20 € - BEL/LUX 2,20 € - CH 2,90 FS -ESP/AND 2,50 € - G B 2,30 £ - GR 2,90 € - ITA 2,60 € - MAR 19 MAD - NL 2,60 € - PORT CONT 2,80 € - REU 2,20 € - TUN 4,50 DIN footba ll LIGUE DES CHAMPIONS demi-finales RB Leipzig 0-3 Paris-SG DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL DAMIEN DEGORRE LISBONNE – Cette fois, ça y est : le Pa- ris-Saint-Germain n’a pas été rattrapé par la pression comme si souvent, ces dernières années, lorsqu’il abordait un rendez-vous européen dont il était le favori, et il a le droit de s’imaginer le destin le plus incroyable, le plus vertigi- neux, dimanche, dans un stade où il a désormais l’habitude de monopoliser la lumière. S’il n’a pas exulté au coup de sifflet final de la même manière qu’il l’avait fait après sa victoire sur l’Atalanta Bergame (2-1, mercredi), c’est parce qu’il sait qu’une qualifica- tion en finale de C1, au regard de son parcours, ne pouvait pas être considérée comme un accom- plissement. Mais c’est aussi parce que Paris n’a jamais trem- blé, hier, face à une formation de Leipzig dominée dans les gran- des largeurs, étouffée d’entrée, groggy par l’ouverture du score rapide de Marquinhos (13e) puis complètement étourdie, déso- rientée, incapable de se rappeler où elle habitait. En fait, seuls Thiago Silva et Neymar se sont effondrés sur la pelouse, une fois le billet pour la finale composté. Le premier parce qu’il sait qu’il a encore un match à vivre sous les couleurs parisiennes et qu’il n’entend pas mettre un terme à une aventure de huit ans dans la capitale sans soulever cette Ligue des cham- pions promise au public du Parc des Princes, un soir de mai 2013, au moment de célébrer le pre- mier titre de champion de France de l’ère qatarienne. Hier, Silva était redevenu « O Monstro », im- périal dans les airs, généreux dans les duels, précis dans les re- lances. Sa façon de sortir du mur (23e), de se jeter pour détourner un coup franc de Sabitzer et de se relever, le poing tendu, la mâ- choire serrée, comme s’il avait marqué, témoigne de la rage qui l’habitait. Il n’était pas question de perdre, ni même de concéder un but. S’il n’a pas marqué, Neymar bouillonne comme une marmite Il n’était pas question de perdre non plus pour Neymar. Encore une fois, il a été immense même s’il a encore une fois raté le cadre. Mais le Brésilien s’en rapproche : il a touché deux fois les montants (6e, 35e). La prochaine sera la bonne, le Tout-Paris en est con- vaincu. Depuis qu’il a posé le pied au Portugal, Neymar bouillonne comme une marmite. Il prend des coups, pas mal de coups, mais cela ressemble à l’unique moyen de l’arrêter pour les dé- fenseurs adverses. Passeur dé- cisif sur le but de Di Maria (42e), le deuxième du PSG, il aurait adoré, c’est certain, prolonger dans le but de Leipzig la tête de Bernat mais le ballon avait déjà franchi la ligne lorsqu’il l’a touché en ta- clant (56e). Pour l’heure, Neymar n’a pas encore marqué dans ce « Final 8 » et il partage l’affiche avec Mar- quinhos, l’autre héros, celui qui a égalisé contre Bergame et placé une tête magnifique dont il a le secret hier soir. Après avoir vécu une reprise contrastée, où les succès le disputaient à pas mal de manques dans le jeu, le PSG s’avance confiant en son avenir, déterminé dans sa conquête. Si les blessures ont perturbé sa préparation, tout semble rentrer dans l’ordre au meilleur mo- ment. Marco Verratti a rejoué, Keylor Navas ne devrait pas tar- der et Kylian Mbappé n’a peut- être pas signé sa prestation la u u êêêêêê RB Leipzig 0 0 Paris-SG 2 3 Sébastien Boué/L ’Équipe ÉTOILES ALIGNÉES Faut-il avoir été mort de trouille pour être fou de joie ? Le stade de la Luz et les rues de Paris n’ont pas tout à fait offert la même réponse, hier soir, après que le PSG a joyeusement assommé Leipzig (3-0), sans un gramme de pitié, sans une miette de remords, pour se qualifier pour la première finale de Ligue des champions de son histoire. La soirée de Lisbonne a été épargnée par tous les sentiments dont le quart de finale face à l’Atalanta (2-1) avait été envahi : il y avait eu du souffle parce que Paris était en difficulté, un basculement parce qu’il avait été longtemps à l’envers, et du suspense parce qu’il n’avait pas de maîtrise. Cette fois, le PSG a balayé Leipzig comme on époussette le revers de sa veste. À la hauteur de ses rêves, de sa mission et de ses investissements, le club parisien s’approche enfin de son obsession absolue, cette coupe aux grandes oreilles dont le directeur de L ’Équipe, Jacques Goddet, avait dit à Santiago Bernabeu, en lui remettant le trophée créé par ce journal après la première finale Real Madrid-Reims (4-3), en 1956 : « Prenez-en soin, elle est l’enfant de l’amour. » L ’enfant de l’amour a été bien caché par les grandes familles depuis plus de soixante ans, et elles l’ont souvent confisqué en s’y accrochant un peu trop fort, l’avantage des grandes oreilles, sans doute. La qualification du PSG, ce matin, représente la possibilité d’une alternance, voire d’un bras d’honneur, considérant les aventures réactionnaires du fair-play financier. Elle représente, surtout, une joie historique pour un club déshabillé de la rumeur de sa malédiction, ainsi qu’une fierté pour le football français, en attendant la deuxième demi-finale, ce soir, entre l’OL et le Bayern. Il est probable que le PSG préférera le Bayern, parce que le plus grand jour d’une vie ne peut pas ressembler à une journée au bureau, et parce qu’il faudra à Paris un grand nom pour finir et pour établir sa gloire. Jadis, une finale même perdue suffisait pour cela. Le grand Reims, l’équipe d’un pays, et les Verts de Saint-Étienne, qui portaient la couleur d’une époque, avaient perdu leurs finales et gagné les cœurs. Mais les cœurs modernes, qui ont figé leurs affections, ne savent plus supporter deux clubs à la fois : l’OM de 1993 avait été le dernier à agrandir aussi largement son territoire affectif, alors que le Monaco de 2004, comme d’habitude, avait suscité une idylle sans lendemain, un amour de plage. En choisissant d’être une marque internationale, assez indifférente au clivage national, le PSG sait qu’une victoire, dimanche, lui permettrait de rayonner autrement. Il est ce matin, sans faire offense à ce Lyon magnifique, le club français qui a le plus de chances d’être à jamais le deuxième, mais aussi le troisième et le quatrième. Il suffisait, sans doute, que les étoiles soient enfin alignées. Ensemble. Vincent Duluc Le PSG s’est qualifié sans jamais trembler pour sa première finale de Ligue des champions. Il peut vraiment rêver plus grand. 2 Mercredi 19 août 2020 | L ’ÉQUIPE RB Leipzig - Paris-SG : 0-3 demi-finales LIGUE DES CHAMPIONS Ligue des champions tableau Le « Final 8 » se déroule à Lisbonne, à huis clos. demi-finales finale Hier, stade de la Luz Ce soir à 21 h sur et stade José-Alvalade dimanche à 21 h sur et stade de la Luz RB Leipzig (ALL) Bayern Munich (ALL) Paris-SG Paris-SG 0 3 Lyon alors que l’histoire était pliée (66e). Cette qualification est aussi la sienne. L ’entraîneur allemand a dispensé une leçon tactique à son ancien élève en demandant à son équipe d’aller presser haut et fort, d’entrée. Jamais le RB Leipzig n’a été en mesure de s’en sortir. Les joueurs du troisième de Bundes- liga ont fait leur jeune âge, dans de trop nombreuses circonstan- ces, incapables d’aligner trois passes ou de perforer une ligne. À peine se sont-ils créé une occa- sion. « L ’adversaire était surpuis- sant », déclarera Nagelsmann pour justifier que son équipe n’avait pas été à la hauteur d’une demi-finale de Ligue des cham- pions. Le PSG l’a été, lui. Et ce matin, son projet, le fameux pro- jet vanté par Leonardo à ses dé- buts parisiens, n’a jamais été aussi proche de son aboutisse- ment. É 13e minute : Marquinhos ouvre le score en trompant Peter Gulacsi d’une tête décroisée, devançant notamment Yussuf Poulsen. u u plus remarquable avec Paris, hier, mais il est en jambes et c’est dimanche, contre le vainqueur de Lyon-Bayern, qu’il sera attendu. Thomas Tuchel, de son côté, se savait guetté uploads/Management/ ench-pdf-nogrp.pdf

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  • Publié le Oct 16, 2022
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