GROUPE ISCAE Casablanca Licence Fondamentale en Gestion COMPTABILITE DE GESTION
GROUPE ISCAE Casablanca Licence Fondamentale en Gestion COMPTABILITE DE GESTION 2 Semestre 4 1 DECISIONS POSSIBLES : - Créer une activité ou lancer un produit nouveau. - Abandonner une activité ou un produit. - Sélectionner les clients ou les commandes. - Faire ou faire faire (sous-traitance / externalisation). - Remplacer un matériel ou le conserver. 2 Comptabilité de gestion et prise de décisions • Lourdeur de la méthode qui nécessite de longs calculs. • Elle repose sur une répartition arbitraire des charges indirectes entre les sections (clés de répartition contestables). • Elle ne neutralise pas l’influence de la variation du niveau d’activité de l’entreprise (variation du coût de revient unitaire). • Conséquence : Nécessité du calcul d’autres types de coûts pour la prise de décision. CRITIQUE DE LA METHODE DU COUT COMPLET 3 Aménagements de la méthode des coûts complets • La méthode ABC (Activity based costing) • La méthode de l’imputation rationnelle La méthode des coûts partiels • Le direct costing (Coût variable) • Le direct costing évolué • Le compte de résultat différentiel • Le seuil de rentabilité et le levier opérationnel • Le coût marginal LA METHODE ABC : COUTS A BASE D’ACTIVITES Remise en cause de la méthode traditionnelle des sections homogènes (centres d’analyse) qui a perdu de sa pertinence dans un contexte d’évolution du marché, des techniques de production et de développement des activités de support. • Le cycle de vie des produits se raccourcit face à une demande de plus en plus exigeante qui impose une offre diversifiée et personnalisée. • La technologie bouleverse les conditions de production (informatisation, automatisation, robotisation…) et de circulation de l’information. • L’organisation interne évolue et les activités de support (recherche & développement, logistique, contrôle qualité, maintenance…) se développent au détriment des activités traditionnelles de production. • La part des coûts directs (matières premières, main-d’œuvre de production…) dans le coût de revient diminue par rapport à celle des charges indirectes. NOUVEAU CONTEXTE • Les charges indirectes représentant une part importante des charges totales, leur répartition arbitraire risque de mener au calcul de coûts qui ne sont pas fiables pour la prise de décision. • L’homogénéité des centres d’analyse (sections homogènes) n’est pas respectée. Faible corrélation entre le montant des charges et l’unité d’œuvre (importance des charges indirectes, répartition secondaire). • Lorsque la production est différenciée (plusieurs lots de tailles différentes pour une clientèle segmentée) les unités d’œuvre volumiques (quantités produites, heure de travail, chiffre d’affaires…) adaptées pour une production standardisée sont moins appropriées que les unités d’œuvre de déclenchement (nombre de lots, nombre de fournisseurs, nombre de référence…) • Subventionnement croisé : « Les produits standards, fabriqués en grandes séries subventionnent les produits différenciés fabriqués en petites séries » RISQUES LIES AU CALCUL D’UN COUT COMPLET • Une activité peut se définir comme un ensemble de tâches coordonnées au sein d’un processus consommateur de ressources en vue de délivrer une production. • La méthode ABC décrit les organisations comme un ensemble d’activités et part du principe que les activités consomment des ressources et que les produits consomment des activités. • L’ensemble des activités chaînées entre elles débouche sur la valeur des produits de l’entreprise (on parle de « la chaîne de valeur »). PRINCIPES GENERAUX • Identifier les activités (cartographie des activités). • Évaluer les ressources consommées par les activités donc déterminer les liens de causalité entre la consommation de ressources et les activités. • Choix des inducteurs d’activité (cost driver) : Un inducteur d’activité mesure comment les objets de coût consomment les activités (rôle similaire à celui des U.O). • Regroupement des activités ayant le même inducteur dans des centres de regroupement. MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE ABC Activité 1 Activité 2 Activité 3 Activité 4 Activité 5 Activité 6 Regroupement inducteur 1 Regroupement inducteur 2 CENTRE 1 CENTRE 2 CHARGES INDIRECTES Coût de l’inducteur 1 Coût de l’inducteur 2 Coût produit A Coût produit B Identification des coûts par activités Découpage en centres Centres de regroupement des coûts par activité Calcul des coûts complets 12 Application 1: Méthode ABC Sections Activités Montant des charges indirectes Nature des inducteurs Volume des inducteurs Approvisionnement Gestion des fournisseurs Passation des commandes 47 000 80 400 Nbre de fournisseurs Nbre de références 10 12 Production Fabrication Contrôle qualité 300 000 37 500 Nbre de produits fabriqués Nbre de produits fabriqués 1 500 1 500 Distribution Conditionnement Livraison Facturation 53 000 80 000 56 000 Nbre de commandes clients Nbre de commandes clients Nbre de commandes clients 300 300 300 Administration Administration 261 560 Coût ajouté (*) Une entreprise fabrique 2 produits P1 et P2 (*) Total charges indirectes avant charges indirectes d’administration LES COUTS PARTIELS 13 LES CHARGES VARIABLES ET LES CHARGES FIXES 14 Il s’agit d’étudier la relation entre charges et niveau d’activité de l’entreprise. •Certaines charges dépendent du niveau d’activité de l’entreprise (charges variables). • D’autres charges sont indépendantes (charges fixes). LES CHARGES VARIABLES ET LES CHARGES FIXES 15 LES CHARGES VARIABLES Ce sont des charges dont le montant est influencé par le niveau d’activité de l’entreprise et on admet l’hypothèse qu’il varie, proportionnellement, à ce niveau d’activité. • Les matières. • La main d’œuvre directe. • L’énergie. On trouve leur origine dans les opérations d’exploitation. C’est pourquoi on les appelle, également, charges opérationnelles. 16 REPRESENTATION GRAPHIQUE C.V ACTIVITE FORME GENERALE : Y = aX 17 LES CHARGES FIXES Ce sont des charges dont le montant reste stable quelque soit le niveau d’activité de l’entreprise. • Les amortissements. • Charges de personnel d’encadrement. • Primes d’assurance. • Impôts et taxes. • Loyers. Ce sont des charges liées à la structure de l’entreprise. C’est pourquoi on les appelle, également, charges de structure. 18 REPRESENTATION GRAPHIQUE C.F ACTIVITE FORME GENERALE : Y = b 19 REPRESENTATION GRAPHIQUE C.F ACTIVITE En cas de changement de structure (changement de capacité) les charges fixes varient par paliers. S1 S2 S3 20 LES CHARGES TOTALES Charges totales = Charges variables + Charges fixes REPRESENTATION GRAPHIQUE C.T ACTIVITE FORME GENERALE : Y = aX + b 21 REPRESENTATION GRAPHIQUE C.F U C.F ACTIVITE ACTIVITE ACTIVITE ACTIVITE ACTIVITE ACTIVITE C.V C.T C.V U C.T U Y = b Y = aX Y = aX+b Y = a Y = b/X b a Y = a+b/X 22 L’IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES FIXES 23 • Pour une structure donnée, le coût de revient diminue lorsque l’activité augmente et s’accroît lorsque l’activité baisse. • L’analyse des coûts complets s’avère délicate pour des niveaux d’activité différents. • La méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes permet de calculer des coûts de revient complets indépendants des variations du niveau d’activité. • Ainsi, on élimine l’influence de la sous-activité ou de la sur-activité lors de l’imputation des charges fixes. L’IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES FIXES 24 L’IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES FIXES EXEMPLE Soit un produit P fabriqué dans un atelier. Pour cet atelier : • Les charges fixes s’élèvent à 60.000 dh. • Les charges variables représentent 90 dh pour une unité produite. T.A.F : Calculer pour 3 niveaux d’activité différents (800; 1000 et 1.500) • Les charges variables • Les charges fixes • Les charges totales • Le coût de revient complet unitaire • Le coût de revient variable unitaire • Le coût de revient fixe unitaire 25 • Pour éliminer l’incidence de la variation du niveau d’activité et voir si d’autres causes ne sont pas à l’origine des variations du coût de revient unitaire, on procède à une imputation rationnelle des charges fixes. • Il suffit de considérer que la totalité des charges fixes ne doit être imputée qu’à un niveau d’activité considéré comme normal. • L’activité normale : - soit théorique (capacité maximale de production) - soit réelle (moyenne des activités les plus fréquentes). • Les charges fixes sont imputées selon le rapport entre l’activité réelle, constatée de la période, et l’activité définie comme normale. L’IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES FIXES 26 27 CGNC page 181 Le coût d'imputation rationnelle est une variante du coût complet ne retenant dans ce dernier les charges fixes qu'au prorata du rapport : Niveau réel d'activité / Niveau normal d'activité • Ce rapport est, généralement, inférieur à 1 (sous activité) • Il peut être temporairement supérieur à 1 (suractivité) ; L’IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES FIXES L’IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES FIXES Coefficient d’imputation rationnelle (CIR) = Activité réelle Activité normale Charges fixes imputées = Charges fixes réelles x Coefficient d’I.R Coût d’imputation rationnelle = Charges variables réelles + Charges fixes imputées Coefficient d’I.R < 1 = Coût de sous-activité Coefficient d’I.R > 1 = Boni de suractivité Différence d’incorporation = Charges fixes réelles – Charges fixes imputées (>0 si CIR < 1) (< 0 si CIR > 1) 28 EXEMPLE Reprendre l’exemple précédent avec une production de 1 000 comme activité normale et procéder à l’imputation rationnelle des charges fixes. 29 REPRESENTATION GRAPHIQUE Equations : • Equation du coût complet Y = cvu X + CF • Equation du coût d’imputation rationnelle Y = ccu X Données : • cvu = Coût variable unitaire • Xr uploads/Management/ comptabilite-de-gestion-2-lfg-document.pdf
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- Publié le Nov 17, 2022
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