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L’ÉVALUATION EN FLE = LES TYPES D’ÉVALUATION = Autor : Prof. Bica Laura –Nicole

L’ÉVALUATION EN FLE = LES TYPES D’ÉVALUATION = Autor : Prof. Bica Laura –Nicoleta PITEŞTI 2012 1 TABLE DES MATIÈRES AVANT - PROPOS …………………………………………………………………… 3 Ier chapitre: L’HISTORIQUE DE L’ÉVALUATION ……………………………… 5 IIe chapitre: LES FONCTIONS DE L’ÉVALUATION ……………………………. 9 IIIe chapitre: TYPES ET TECHNIQUES D’ÉVALUATION …………………….. 14 IVe chapitre: STRATÉGIES D’ÉVALUATION …………………………………... 26 CONCLUSIONS ………………………………………………………………………43 BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………46 2 AVANT - PROPOS . L'évaluation joue un rôle essentiel dans le processus d'enseignement et d'apprentissage. Son but principal est d'informer l'enseignant, l'élève, ses parents et l'administration, de la direction que doit prendre l'enseignement. Partie intégrante de l’enseignement, fonctionnant à tous les niveaux, l’évaluation est devenue de nos jours l’une des préoccupations majeures dans la didactique des langues étrangères. Elle est une activité destinée à mesurer, avec précision et avec objectivité, les résultats obtenus: a) par un individu / une collectivité d’individus en situation d’apprentissage; b) par la mise en œuvre d’une méthode, d’un matériel d’enseignement, dont on veut déterminer la qualité intrinsèque ou relative. Autrement dit, l’évaluation est un processus qui consiste à vérifier, à estimer, à mesurer et à apprécier la valeur des résultats du système d’enseignement en général où d’une partie de celui-ci. Elle constitue aussi un véritable appui de l’appréciation du progrès scolaire des élèves. Toute évaluation comprend trois étapes : 1) mesurer les acquisitions des enseignés par des procédés spécifiques, en utilisant des instruments adéquats pour atteindre le but proposé (des épreuves écrites / orales / pratiques, des projets, de portefeuilles etc.); 2) apprécier les résultats scolaires à partir des critères unitaires (des barèmes de correction et de notation, des descripteurs de performance etc.); 3) conclure – cette étape a lieu après l’interprétation des résultats obtenus pour prendre la décision éducationnelle qui s’impose. On utilisent encore les moyens de l’évaluation traditionnelle: la traduction (avec des épreuves distinctes de thème et de version), la rédaction (d’un résumé, d’un 3 commentaire de texte, d’un dialogue, d’un essai, d’une dissertation), la dictée, la réponse à des questions orales ou écrites (à partir d’un support visuel / auditif ou sans support), la conversation, la lecture à haute voix, l’élaboration d’un discours oral (le récit, le débat, la conversation, l’exposé). L’importance de l’évaluation nous oblige à établir des principes d’orientation constituant un cadre qui doit aider les enseignants à planifier l’évaluation des élèves :  L’évaluation doit constituer une activité planifiée et continue qui sera étroitement liée à la fois au contenu du programme d’études et aux méthodes d’enseignement.  L’évaluation doit être guidée par les objectifs prévus par le programme. Les instruments de mesure doivent être variés : fiches anecdotiques, grilles d’observation, grilles d’appréciation, portfolio etc.  L’évaluation doit être juste et équitable. Elle doit reposer sur les objectifs qui doivent tenir compte de la situation dans la famille, la classe, l’école.  L’évaluation doit aider les élèves. Elle doit leur apporter une rétroaction positive et les encourager à participer activement à leur propre apprentissage. 4 I-er CHAPITRE L’HISTORIQUE DE L’ÉVALUATION En 1929, le mathématicien Henri Piéron a créé le terme docimologie à partir du mot grec dokimé qui signifie épreuve. Cette nouvelle discipline qui s’occupait avec l’étude critique des examens et des concours, est devenue plus tard la science de l’évaluation en pédagogie. Dans un premier temps, la docimologie a souligné la variabilité et l’imprécision du système de notation. En effet, dès 1805, un essai sur L’Enseignement des mathématiques1 dénonçait explicitement l’erreur de ciblage des examens : «Puisque ce n’est pas un effort de mémoire qui caractérise le vrai savoir en mathématiques, c’est donc à tort qu’on emploie un examen oral et par cœur pour s’assurer de la capacité des jeunes gens qui se livrent à l’étude des sciences». Mais en Angleterre dès 1888 (Edgeworth), en Suisse dès 1914 (Bovet), aux États- Unis (Starch, 1917-24), de nombreuses contributions démontraient l’existence de divergences dans les notations d’examinateurs différents. En France, ce sont les études de Laugier et Piéron entreprises sur les notes du Certificat d’Études en 1922, puis sur le Baccalauréat en 1932, qui mirent à leur tour en lumière les écarts de jugement considérables qui affectaient la notation des copies. Les différences de notation pouvaient être éliminées en multipliant le nombre des correcteurs et en appliquant aux diverses notes obtenues une procédure statistique de mesure permettant de déterminer la ”vraie note“. Outre les questions de sévérité et d'usage de l'échelle de notes, la docimologie avait réussi à isoler de multiples déterminants de disparités de jugements entre correcteurs (infidélité dans le temps, effets d'ordre, effets de contraste, effets d'informations sur les ________________________________________________________________________ 5 1 LACROIX, F. dans le contexte de la création des principaux examens et concours de recrutement par Napoléon en 1808, cité par PIÉRON, H. (1963), Examens et docimologie, Paris, PUF, p. 3). élèves connus a priori) et a montré que la "vérité" de la note ne pouvait être qu'un mythe (127 correcteurs pour stabiliser une note de philosophie, avait-on calculé en 1936)2. La reprise de ces recherches dans les années soixante-dix3 a totalement confirmé les observations du début du siècle. Pourtant, la note n’a perdu ni son crédit ni son utilité, d'autant moins qu'elle est vivement attendue par l'institution afin de permettre additions et moyennes. De nos jours, la docimologie étudie les conditions et les structures, les moyens de contrôle des connaissances (examens, concours), les systèmes de noter et d’apprécier. Elle a une valeur diagnostique, différencielle et constitue un véritable appui de l’appréciation du progrès scolaire des élèves. En ce qui concerene l’évaluation, si le mot est ancien (1361), la littérature concernant les problèmes de mesure des résultats scolaires nous apprend que ce n’est qu’après les années 1930-1940 aux États-Unis que l’on est passé progressivement de la Testing period (Tyler, 1934) ou Measurement period vers une nouvelle voie nommée Evaluation period. Le terme s’appuie sur l’élargissement des visées mises en lumière par les travaux sur les objectifs et qui restaurent l’élève comme totalité4. Ce qui différencie l’évaluation (qualitatif) de la mesure (quantitatif), c’est le jugement de valeur. Pour P. Perrenoud (in Allal, 1979), «il y a évaluation dès que se forme dans l’esprit du maître un jugement de valeur sur la compétence d’un élève, son intelligence, sa personnalité, sa conduite». (C. Rogers était plus radical : « enseigner, c’est 2 LAUGIER et WEINBERG, en PIÉRON, H. (1963), op. cit., p..23. 3 NOIZET, G. et CAVERNI, J.P. (1978), Psychologie de l'évaluation scolaire, Paris, P.U.F., p.p. 77-117, ainsi que BONNIOL, J.J. (1981) Déterminants et mécanismes des comportements d'évaluation d'épreuves scolaires, Thèse de Doctorat, Université de Bordeaux, p.p. 75-110. 6 4 GREENE, H. et JORGENSTEIN, G. (1962), Measurement and Evaluation in the Modern School, NewYork, McMillan. évaluer; évaluer, c’est enseigner»5. Dès lors, il ne s’agit plus de comparer une performance à une norme mais d’apprécier un processus de construction de la personne. Ce qui nous intéresse, ce sont les compétences acquises pour le long terme. L'évaluation joue un rôle essentiel dans le processus d'enseignement et d'apprentissage. Son but principal est d'informer l'enseignant, l'élève, ses parents et l'administration, de la direction que doit prendre l'enseignement. L'évaluation, pour guider de façon efficace l'enseignement, doit refléter les pratiques pédagogiques. Ainsi, pour mesurer les progrès des élèves en ce qui concerne des aspects tels que l'utilisation de stratégies de réflexion ou le développement du raisonnement critique, il faut se servir de méthodes d'évaluation autres que les méthodes utilisées traditionnellement. Partie intégrante de l’enseignement, fonctionnant à tous les niveaux, l’évaluation est devenue de nos jours l’une des préoccupations majeures dans la didactique des langues étrangères. Elle est une activité destinée à mesurer, avec précision et avec objectivité, les résultats obtenus: c) par un individu / une collectivité d’individus en situation d’apprentissage; d) par la mise en œuvre d’une méthode, d’un matériel d’enseignement, dont on veut déterminer la qualité intrinsèque ou relative. Autrement dit, l’evaluation est un processus qui consiste à vérifier, à estimer, à mesurer et à apprécier la valeur des résultats du système d’enseignement en général où d’une partie de celui-ci. Elle constitue aussi un véritable appui de l’appréciation du progrès scolaire des élèves. Toute évaluation comprend trois étapes : 1) mesurer les acquisitions des enseignés par des procédés spécifiques, en utilisant des instruments adéquats pour atteindre le but proposé (des épreuves écrites / orales / pratiques, des projets, de portefeuilles etc.); 2) apprécier les résultats scolaires à partir des critères unitaires (des barèmes de 7 5 ROGERS, C. (1972), Liberté pour apprendre ?, Paris, Dunod, p. 172. correction et de notation, des descripteurs de performance etc.); 3) conclure – cette étape a lieu après l’interprétation des résultats obtenus pour prendre la décision éducationnelle qui s’impose. La mesure – à la fois notation et appréciation qualitative – des résultats obtenus par une population plus ou moins nombreuse d’apprenants peut être effectuée à des fins sélectives ou, le plus souvent, pour vérifier l’acquis des élèves à un moment quelconque de l’apprentissage et, implicitement, pour trouver de nouvelles techniques et même de nouvelles méthodes d’enseignement, plus adaptées aux difficultés de ceux-ci. L’évaluation qui sert à des fins de sélection est plutôt une évaluation sociale: en faisant passer uploads/Litterature/ x27-evaluation-en-fle-doc.pdf