GALIPEAU Camille 1ère4 Travail de lecture sur Juste la fin du monde 1. Jean-Luc
GALIPEAU Camille 1ère4 Travail de lecture sur Juste la fin du monde 1. Jean-Luc Lagarce est à ce jour l’un des auteurs dramatiques modernes les plus joués en France. Auteur de nombreuses œuvres et fondateur du Théâtre de la Roulotte, il rencontre beaucoup de succès avant d’apprendre en 1988 qu’il est séropositif au sida. Cette nouvelle n’affecte en rien sa créativité et quatre œuvres sont écrites en 1989, comme par exemple Derniers remords avant l’oubli, et Juste la fin du monde est rédigée en 1990. La maladie emporte l’auteur en 1995 et la pièce n’a malheureusement pas l’occasion d’être jouée du vivant de l’auteur. La première représentation est celle de Joel Jouanneau en 1999. 2. La pièce de Jean-Luc Lagarce est composée de : - Un prologue ; - Une première partie ; - Un intermède ; - Une deuxième partie ; - Un épilogue. Voyons plus en détails ces différentes parties. Dans le prologue, le personnage principal, Louis, monte sur scène et débute la pièce par un monologue lugubre. En effet, il annonce sa mort prochaine et la volonté d’en avertir sa famille à laquelle il n’a pas rendu visite depuis de longues années, des vers 1 à 31 : LOUIS. — Plus tard, l’année d’après — J’allais mourir à mon tour — [...] je décidai de retourner les voir, [...] pour annoncer [...] ma mort prochaine et irrémédiable. La première partie de la pièce est composée de onze scènes. Dans la scène 1, Louis arrive dans la maison de ses parents et retrouve sa famille au complet : sa petite sœur de 23 ans Suzanne, son petit frère de 32 ans Antoine, et sa mère de 61 ans. Il ne connaît pas encore Catherine, la femme d’Antoine, et c’est Suzanne qui fait les présentations, des vers 1 à 31 : SUZANNE. — C’est Catherine. […] Voilà Louis. […] Tu lui serres la main ? [...] On dirait des étrangers. [...] Ne lui serre pas la main, embrasse-la. [...] ANTOINE. — Suzanne, ils se voient pour la première fois ! Dans la scène 2, le lecteur apprend que Catherine et Antoine ont deux enfants, une fille de 8 ans, et un garçon de 6 ans, qui ne sont pas présents pour la venue de Louis, des vers 1 à 68 : CATHERINE. — Ils sont chez leur autre grand-mère, […] La plus grande a huit ans. […] Le petit garçon a, […] maintenant six ans. Cependant, Antoine est lassé de la discussion et lorsqu’il prend la parole, cela crée un incident, des vers 49 à 104 : ANTOINE. — Laisse ça, tu l’ennuies. CATHERINE. — Je vous ennuie, j’ennuie tout le monde avec ça, […] On croit être intéressante. LOUIS. — pourquoi est-ce que tu as dit ça ? c'est méchant, pas méchant, non, c’est déplaisant. ANTOINE. — ne me regarde pas comme ça ! […] Qu’est-ce que j’ai dit ? […] Elle te connaît à peine et elle est troublée, Catherine est comme ça. LOUIS. — C’est pénible, ce n’est pas bien. Je suis mal à l’aise. ANTOINE. — Cela va être de ma faute. Après cette dispute, on apprend que le garçon de six ans s’appelle Louis, des vers 124 à 126 : CATHERINE. — Il porte avant tout le prénom de votre père et fatalement, par déduction... ANTOINE. — Les rois de France. Dans la scène 3, on assiste au premier tête-à-tête de la pièce, entre Louis et Suzanne. C’est en réalité un monologue de cette dernière qui fait de nombreux reproches à son frère. Elle lui parle par exemple des cartes postales qu’il envoie régulièrement, des vers 37 à 42 : SUZANNE. — Parfois, tu nous envoies des lettres, [...] de petits mots, juste des petits mots [...] comment est-ce qu’on dit ? elliptiques. Pour elle, ce ne sont que des excuses qui évitent à Louis d’avoir à prendre réellement des nouvelles de sa famille, lui permettant de ne pas lui rendre visite. C’est d’après Suzanne une sorte d’arrangement expliquant la longue absence de son frère. Mais Suzanne admire Louis : il est indépendant, peut prendre l’avion. Mais par-dessus tout il écrit. Mais aux autres, et jamais lorsqu’il s’agit de sa famille, des vers 64 à 70 : SUZANNE. — Mais jamais, nous concernant, jamais tu ne te sers de cette possibilité, de ce don […] avec nous, pour nous. Pour elle, le métier d’écrivain de Louis l’éloigne de sa famille. De plus, Suzanne se sent résignée à ne pouvoir quitter la maison familiale tout comme ses frères, puisqu’elle doit s’occuper de leur mère, des vers 152 à 193 : SUZANNE. — J’habite toujours ici avec elle. Je voudrais partir mais ce n’est guère possible, […] Je vis au second étage, j’ai ma chambre […] Mais ce n’est pas ma maison. Dans la scène 4, tous les personnages sont à nouveau réunis. La matriarche y raconte une histoire qu’elle adresse à Catherine, une histoire du passé, alors que son mari était encore en vie, des vers 35 à 86 : LA MÈRE. — le dimanche nous allions nous promener. Pas un dimanche où on ne sortait pas, comme un rite, […] une habitude. […] on prenait la voiture, […] « qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente », tous les dimanches, on allait se promener. Mais ce vieux souvenir rend la mère et ses enfants nostalgiques, des vers 126 à 133 : LA MÈRE. — après ces deux-là sont devenus trop grands, […] ils ne voulurent plus venir avec nous, […] chacun pour soi, […] cela ne valait plus la peine. ANTOINE. — C’est notre faute. SUZANNE. — Ou la mienne. Dans la scène 5, Louis fait un monologue dans lequel il révèle sa réflexion : il est convaincu qu’on va cesser de l’aimer, des vers 6 à 56 : LOUIS. — Je me suis levé […] avec cette pensée étrange et claire […] que tout le monde après s’être fait une certaine idée de moi, un jour ou l’autre ne m’aime plus, […] comme par découragement, par lassitude de moi […] car je demande l’abandon […] parce que je les en décourage. Ce monologue assez mystérieux laisse sous-entendre que c’est peut-être Louis qui découragerait les autres à l’aimer, mais que finalement, c’est sa famille qui en souffre le plus, des vers 60 à 64 : LOUIS. — Je compris que cette absence d’amour dont je me plains […] fit toujours plus souffrir les autres que moi. Dans la scène 6, on assiste à un second tête-à-tête entre Louis et Catherine. Cette dernière lui parle d’Antoine et fait une sorte de procès à Louis, alors que chaque personnage lui révèle tour à tour le fond de sa pensée, des vers 33 à 65 : CATHERINE. — Sa situation, vous ne la connaissez pas [...] Ce n’est pas un reproche, […] Mais lui, il peut en déduire, […] que sa vie ne vous intéresse pas […] — je ne voudrais pas avoir l’air de vous faire un mauvais procès — […] il croit probablement que ce qu’il fait n’est pas intéressant […] et ce n’est pas être méchant, [...] que de penser qu’il n’a pas totalement tort. Alors que Louis venait lui parler de l’incident dans la scène 2 (« Je suis désolé pour l’incident de tout à l’heure »), Catherine lui parle d’Antoine s’il ignorait tout de lui. Dans la scène 7, Suzanne donne l’avis qu’elle a de Catherine à Louis, des vers 1 à 9 : SUZANNE. — Cette fille-là, […] on la suppose fragile […] mais on se trompe, […] elle sait choisir et décider, elle est simple, claire, précise. Elle énonce bien. Dans la scène 8, on assiste à un troisième tête-à-tête, entre Louis et sa mère. Celle-ci le prévient : d’après elle, son frère et sa sœur vont profiter de sa présence pour lui parler, tenter de se réconcilier, mais vont le faire maladroitement, des vers 17 à 52 : LA MÈRE. — Ils voudront t’expliquer mais ils t’expliqueront mal, car ils ne te connaissent pas, ou mal. […] ils le feront et maladroitement, […] cela sera mal dit ou dit trop vite, […] et tu ne comprendras pas, […] Elle essaie de lui expliquer comment renouer des liens avec sa fratrie et, bien que le cœur y soit, cela n’est pas toujours simple, des vers 128 à 176 : LA MÈRE. — ce qu’ils voudraient, c’est que tu les encourages peut-être […] que tu dises à Suzanne — Même si ce n’est pas vrai, un mensonge, qu’est-ce que ça fait ? […] qu’elle pourrait te rendre visite, si l’envie lui vient, […] Que tu lui donnes à lui, Antoine, le sentiment qu’il n’est plus responsable de nous, […] Ils voudraient tous les deux que tu sois plus là. Dans la scène 9, toute la famille se retrouve autour d’un café. Mais comme Catherine vouvoie Louis, Suzanne s’étonne, Antoine se moque, elle répond, une nouvelle crise explose, des vers 5 à 40 : SUZANNE. — ils vont se vouvoyer toujours ? ANTOINE. uploads/Litterature/ travail-lecture-juste-la-fin-du-monde.pdf
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- Publié le Fev 15, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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