N. Pinsault R. Monvoisin TOUT CE QUE VOUS N’AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR SUR LES TH

N. Pinsault R. Monvoisin TOUT CE QUE VOUS N’AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR SUR LES THÉRAPIES MANUELLES Préface de Normand Baillargeon T rès peu de gens connaissent la différence entre kinésithérapeute, ostéopathe, kinésiologue, chiropracteur et rebouteux. Et vous ? À qui allez-vous confier votre corps ? L ’offre est immense : d’un côté, le monde du bien-être, où se mêlent massages et coaching thérapeutique ; de l’autre, des techniques manuelles douteuses, parfois dangereuses, toujours séduisantes. Au milieu, si le patient est perplexe, le kinésithérapeute l’est aussi. Secoué par les modes, submergé par le marketing et tiraillé par des enjeux commerciaux, il assiste au boom des thérapies alternatives et subit le refus croissant des parcours classiques de soin. Parviendra-t-il à faire de son domaine une vraie discipline, aux outils fiables, à l’éthique solide ? Ce livre posera des questions à tous les professionnels de santé, mais il s’adresse d’abord aux patients confiant leurs ossements à des mains pétrisseuses, et surtout aux étudiants kinésithérapeutes qui rêvent de forger une réelle épistémologie de leur profession. Il fournit une panoplie d’outils méthodologiques pour identifier les pièges rhétoriques, de raison- nements et d’interprétation, afin de distinguer science et pseudoscience, soin et pseudo-soin, loin du prêt-à-penser . Presses universitaires de Grenoble - BP 1549 38025 Grenoble cedex 1 ISBN 978-2-7061-2111-1 Code Sofédis-Sodis S53 376 7 La collection Points de vue et débats scientifiques, créée et dirigée par Pascal Pansu et Alain Somat, traite de thèmes qui, au sein de la communauté scientifique, font débat et sont sources de polémique. Sans recourir à des jugements de valeur, les ouvrages de la collection s’ancrent dans une position critique et alimentent la controverse. Nicolas Pinsault est kinésithérapeute et docteur en ingénierie de la cognition, de l’interaction, de l’apprentissage et de la création. Il consacre l’essentiel de ses enseignements à l’université Joseph-Fourier et à l’École de kinésithérapie du CHU de Grenoble au développement de l’esprit critique des étudiants. Richard Monvoisin est spécialiste de l’étude des théories controversées. Il enseigne la pensée critique, la zététique (étude scientifique des phénomènes étranges) et la lecture critique des médias à l’université de Grenoble. Il est cofondateur du CorteX (Collectif de recherche transdisciplinaire Esprit critique & Sciences). Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5, 2° et 3° a, d’une part, que les « copies ou reproductions stricte- ment réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle. © Presses universitaires de Grenoble, février 2014 5, place Robert-Schuman BP 1549 – 38025 Grenoble cedex 1 pug@pug.fr / www.pug.fr ISBN 978-2-7061-2111-1 L’ouvrage papier est paru sous la référence ISBN 978-2-7061-1858-6 Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles Nicolas Pinsault & Richard Monvoisin Presses universitaires de Grenoble La collection Points de vue et débats scientifiques, créée et dirigée par Pascal Pansu et Alain Somat, traite de thèmes qui, au sein de la communauté scientifique, font débat et sont sources de polémique. Sans recourir à des jugements de valeur, les ouvrages de la collection s’ancrent dans une position critique et alimen- tent la controverse. – Déjà parus dans la collection Guillaume F., Tiberghien G., Baudouin J.-Y., Le cerveau n’est pas ce que vous pensez. Images et mirages du cerveau, 2013 Pansu P., Dubois N., Beauvois J.-L., Dis-moi qui te cite et je saurai ce que tu vaux. Que mesure vraiment la bibliométrie ?, 2013 À Manon et sa maman. À Mimi, et à Guy Monvoisin, qui aurait tant aimé être kiné. À cette vieille branche de Guillaume Després. À Automne et Thomas, nés pendant l’écriture, qui parmi des millions d’autres sont deux raisons en plus de contribuer à un monde un peu plus juste. – 5 – Remerciements ● L a confection de ce livre aurait pris un an de plus sans le soutien de l’équipe du CORTECS, et sans la mise à disposition de temps de travail par le directeur de l’IFMK de Grenoble, Jacques Vaillant. Elle aurait assurément pris cinq ans de plus sans les accommodations de nos compagnes de route, Anaïs Goffre et Émilie Barrucand. Son contenu, quant à lui, aurait été atroce sans les relectures impi- toyables de Denis Caroti, Nelly Darbois, Anaïs Goffre, Albin Guillaud, Gaël et Patrice Piette, et sans celles des deux snipers, Guillemette Reviron et Julien Peccoud. Sous l’enveloppe charnelle de Stanislas Antczak se cache sans conteste le plus exigeant relecteur biomécanique que la terre ait jamais porté. Pascal Pansu et Alain Somat, directeurs de la collection, ont mené d’homériques batailles pour nous convaincre de certaines retouches. Un clin d’œil aussi à Ségolène Marbach, responsable éditoriale, dont la pertinence des remarques n’a d’égale que son attachement aux logiciels de traitement de texte payants. Nous rendons gloire aux ressources iconographiques de John Christie, Louis Dubé et Céline Delerce. Impossible de passer sous silence les contributions des étudiants, en particulier Nelly Darbois, Alexia Madelon, Julien Tournier, Philippe- Antoine David, Vivian Poulin, Victor Cambon de Lavalette, Anaël Wünsche, Killian Martineau, Hugo Gilardy, Amélie Mourier et Alizée Pelloux. Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles – 6 – Enfin, le fait d’écrire à deux a d’indéniables avantages. Le premier d’entre eux est d’avoir un prétexte pour boire des gnôles à six heures du matin. Le second, de pouvoir se gratifier soi-même si le livre est bien reçu, et de pouvoir accuser l’autre en cas de réception maré- cageuse. C’est pratique. – 7 – Choix des auteurs ● A ucune loi n’oblige les chercheurs à préciser leurs liens d’intérêts. C’est à notre sens regrettable, aussi faisons-nous le choix d’indi- quer les nôtres. Ni N. Pinsault, ni R. Monvoisin n’ont de lien avec une quelconque industrie ou instance privée que ce soit. Nous avons choisi de garder l’appellation kinésithérapie, bien qu’elle soit en pleine contradiction avec l’appellation internationale de physiothérapie. Nous invoquons plusieurs raisons à cela : - le corps de l’ouvrage se réfère à l’exercice kinésithérapique français ; or la France a choisi de maintenir son originalité (toute relative) en gardant le premier terme, à la manière des États-Unis qui quant à eux conservent physical therapy. C’est un argument somme toute assez faible, car créant une tripartite France-États-Unis-reste du monde ; mais il facilitera l’audience du public francophone, ce qui est notre objectif central. - l’étymologie parle en ce sens : la « thérapie par le mouvement » (de kínêsis : mouvement) est plus proche de l’exercice du professionnel que la physiothérapie (phusis : nature). Nous avons opté pour l’orthographe microkinésithérapie, et non micro-kinésithérapie, parce que la première appellation est issue des fondateurs ainsi que du site officiel de la technique, tandis que la seconde ne se retrouve que dans des articles de seconde main. Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles – 8 – Nous avons décidé de parler de « thérapies dites alternatives ». Nous avons renoncé à : - « médecines », car toutes ne sont pas des médecines ; - « parallèles », car n’est pas précisé à quel axe elles seraient parallèles ; - « douces », toutes n’étant pas douces ; - « complémentaires », car elles se substituent parfois à toute autre forme de soin, et de ce fait, ne sont plus complémentaires. - « de support », parce que les thérapies de support contribuent à la tolérance d’un traitement lourd, mais n’ont pas de réelle prétention thérapeutique. En indiquant « thérapies dites alternatives », nous signifions trois choses : d’une part que l’efficacité thérapeutique est seulement pré- tendue, d’autre part que le moteur principal de la naissance de ces thérapies est une recherche d’alternative à la médecine scientifique et pharmaceutique, ou dit plus directement, une forme de contesta- tion de type politique. Par contre, en choisissant « thérapie », nous prenons le risque d’évincer ce qui fait la prévention, c’est-à-dire ce qui n’est pas thérapeutique (en vue de guérir) mais qui prévient les maladies. C’est un risque que nous assumons. En lieu et place de masseur-kinésithérapeute, nous parlerons géné- ralement de kinésithérapeute, premièrement parce que l’activité de massage dit « de bien-être » n’a selon nous pas grand-chose à faire dans l’arsenal thérapeutique, et deuxièmement parce que nous ne voyons pas pourquoi, bien qu’utilisée comme technique théra- peutique, elle aurait un statut particulier par rapport aux autres techniques thérapeutiques efficaces. Nous avons préféré le terme chiropraxie au terme chiropractique, car il fallait bien choisir ; nous nous sommes conformés aux textes réglementaires français sur la profession. Choix des auteurs – 9 – Il n’y a, à notre connaissance, aucune uploads/Litterature/ tout-ce-que-vous-n-avez-jamais-voulu-savoir-sur-le-therapies-manuelles.pdf

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