La définition et l’organisation de base de la phrase La position des éléments p
La définition et l’organisation de base de la phrase La position des éléments phrastiques dans l’ordre linéaire Les propositions subordonnées : les subordinateurs Les propositions subordonnées : l’emploi des modes et des temps verbaux - La syntaxe représente une étude spécifique de l'organisation fonctionnelle des constituants de l'unité langagière supérieure, complexe, ce qui veut dire qu'entre ces constituants existent des rapports spécifiques, qui sont déterminés par certaines règles et qui se manifestent d'une certaine manière. Phrase (la définition et l’organisation de sa base) - Bien que tout le monde reconnaisse la phrase facilement, elle nous échappe à une définition vraiment satisfaisante et généralement acceptée et il y a plus de trois cent définitions différentes selon Stati en 1976. - Le nombre et la diversité des définitions sont dus soit à l’orientation théorique soit aux critères et au niveau d’analyse choisis. - Pour Grevisse la phrase (plutôt la proposition) est « tout mot ou tout système de mots au moyen desquels nous manifestons un acte de notre vie psychique. » - Charles Bally la définit comme « la forme la plus simple de a communication de la pensée. » - Guberina la considère comme « la communication d’un jugement. » - Wartburg et Zumthor disent : « De la manière la plus générale, la phrase peut être définie comme un acte de communication réalisé par des moyens linguistiques. » - Pour Pierre le Goffic, la phrase est « une séquence autonome dans laquelle un locuteur met en relation un sujet et un prédicat. » - Béchade base sa définition sur des critères formels (graphiques) ou prosodiques : « La phrase est une unité de sens délimitée en général sur le plan formel à l’écrit par des signes de ponctuation, majuscule au début, ponctuation forte au terme de son énonciation, qui encadrent une mélodie variable selon les modalités. » - Pour représentation de la phrase comme un phénomène syntaxique, on doit trouver une définition syntaxique qui tiendra compte de la combinaison et du rapport des constituants entre eux. - Il faut distinguer les niveaux d’analyse de l’entité phrastique qui sont logico-grammatical, fonctionnel, celui de constituants, thématique ou énonciative, et sémantique : - Sur le plan logico-grammatical, dont l'analyse est fondée sur l'enseignement des philosophes grecs, nous distinguons le sujet (ce dont on prédique) et le prédicat (ce qu'on prédique, ce qu'on dit du sujet); la linguistique récente, particulièrement les théories fonctionnalistes de Martinet et Hjelmslev y ont donné une contribution qualitative. STRUCTURE LOGICO-GRAMMATICALE Marie SUJET a prêté à Jean un roman policier. PRÉDICAT STRUCTURE FONCTIONNELLE Marie SUJET a prêté VERBE à Jean COI un roman policier. COD STRUCTURE DE CONSTITUANTS Marie GN a prêté GV à Jean GN prépositionnel un roman policier. GN STRUCTURE THÉMATIQUE/ÉNONCIATIVE Marie THÈME a prêté à Jean un roman policier. RHÈME STRUCTURE SÉMANTIQUE Marie AGENT a prêté ACTION à Jean DESTINATAIRE un roman policier. PATIENT - Si nous choisissons donc le plan fonctionnel qui concerne les rapports, relations syntaxiques entre les constituants de l'entité phrastique un fait nous frappe tout de suite : la position centrale, la plus importante, appartient au verbe, actualisé par le sujet. - Les autres éléments de la structure fonctionnelle sont soit obligatoires selon le modèle canonique choisi, soit facultatifs. Chacune des fonctions peut être remplie par une ou plusieurs catégories grammaticales. - C’est ainsi si nous considérons exclusivement la phrase verbale française (nous pourrions l’appeler le prototype de la phrase française). - Mais même la phrase nominale n’est pas libre du verbe qui en ce cas est en ellipse, comme par exemple dans ces phrases : « Silence ! » (J’exige le silence !) ; « Bonne chance ! » (Je vous souhaite de la chance ! <= Je souhaite que tu aies de la chance !). - Pour notre but, l’analyse fonctionnelle de la phrase, on pout la définir ainsi : La phrase est une entité formée d’un verbe, actualisé d’un sujet, et des éléments fonctionnels subordonnés à ce verbe directement ou indirectement. - Le verbe n’est pas seulement son point central, mais également son élément régissant auquel les autres éléments sont plus (subordonnés directement) ou moins (subordonnés indirectement) proche. - Donc, la phrase se constitue autour du noyau central qui est le verbe. - La limite d’une phrase est là où commence l’influence d’un autre verbe, centre d’une autre phrase. Il y a autant des propositions dans une phrase que des verbes à modes personnelles (indicatif, conditionnel, subjonctif et impératif) mais il faut y ajouter les propositions infinitives et participiales. - Ensuite, pour vérifier les parties indispensables de chaque phrase française, on peut éliminer systématiquement tous les éléments d’un énoncé pour voir si ce qui reste représente toujours une entité grammaticale et si cela n’est pas le cas, l’élément qui vient d’être effacé est indispensable. - Par exemple, éliminons les éléments de la phrase suivante : Ils chantent passionnément une chanson. Ils chantent passionnément. - grammaticale Ils chantent une chanson. - grammaticale Ils passionnément une chanson. - agrammaticale Chantent passionnément une chanson. - agrammaticale - Donc, ce teste nous éprouve que les éléments indispensables de la phrase française sont le verbe et le sujet (exprimés ou omis) et par conséquent ils forment la base d’une phrase. Ordre linéaire (position des éléments phrastiques dedans) {- Les éléments obligatoires appartiennent à un des modèles canoniques, tandis que tous les autres peuvent être considérés comme des expansions. - Le verbe est caractérisé par sa capacité sémantique qui détermine les structures phrastiques possibles minimales, définies pour chacun des canons, et ce sont : 1) sujet + verbe attributif + attribut du sujet 2) sujet + verbe intransitif 3) sujet + verbe transitif + complément(s) d’objet 4) sujet + verbe transitif + complément d’objet direct + attribut du complément d’objet direct} - Les entités phrastiques se réalisent, dans la parole, de telle manière que leurs éléments se succèdent, s’alignent en un ordre linéaire. - L’ordre donné aux mots d’une phrase joue un grand rôle en français moderne du fait de l’absence de flexion. - Il peut lui seul donner ou divers parties de discours leur pleine signification grammaticale. - Le français est caractérisé par la séquence progressive ; le sujet (groupe de nom sujet) précède le prédicat (groupe de verbe), le déterminé précède le déterminant : sac à main. - Ces entités sont ceux du premier niveau d’éloignement du verbe (éléments de fonctions primaires, complément circonstanciel, complément d’agent), des niveaux suivants d’éloignement du verbe (épithète, compléments déterminatifs) et l’apposition. - Les éléments fonctionnels du premier niveau d’éloignement du verbe : - Le sujet précède le verbe : Paul chante une chanson. - L’attribut du sujet suit le verbe attributif (le plus souvent être) : Cette chanson est belle. - Exprimé par un pronom personnel, attribut du suj. précède le verbe : Cette chanson l’est. - L’attribut du complément d’objet direct d’habitude suit immédiatement le complément : Je trouve cette chanson belle. - L’attribut du COD peut aussi le précéder, toujours immédiatement, surtout s’il est moins long : Je trouve insupportable sa musique un peu trop agressive. - Mais si le COD est un pronom personnel, l’attribut du COD précède le verbe et est séparé ainsi de son attribut, qui suit le verbe : Je la trouve insupportable. - Le complément d’objet, direct ou indirect, nom c’est-à-dire syntagme nominal, suit le verbe : Paul chante une chanson. / Paul chante à sa petite sœur. - Dans le cas des verbes de transitivité double, le COD précède le COI : Paul chante une chanson à sa petite sœur . - Cependant, le COD peut se trouver dans l’ordre linéaire après le COI s’il est aussi long ou plus long que le COI en question, comme dans l’exemple suivant : Paul chante à Eve une chanson belge très émouvante. - Lorsque le complément d’objet est représenté par un pronom personnel, il se place (ph. déclarative) immédiatement devant le verbe : Paul écoute une belle chanson. > Paul l’écoute. - Dans le cas où la phrase comporte deux pronoms personnels compléments, les deux précèdent le verbe : a) si les deux sont à la troisième personne, le COD précède le COI : Paul le lui raconte. b) si le COD est à la troisième personne et le COI à la première ou à la deuxième personne ou s’il s’agit du pronom réfléchi se : Paul me le raconte. - Il faut ajouter que les pronoms adverbiaux en et y se placent toujours après le pronom avec lequel ils sont combinés ; y précède en. - Ces règles peuvent se présenter par le schéma suivant : Pierre le lui raconte . Objet direct Objet indirect me le lui y en te la leur se les nous vous se Objet indirect Objet direct Pierre me le raconte . - Cependant, si le pronom personnel COD est à la première ou à la deuxième personne et le COI à une des trois personnes, le COD précède le verbe, tandis que le pronom COI, introduit par une préposition, le suit : Je me confie uploads/Litterature/ syntaxe.pdf
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- Publié le Oct 05, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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