185 Assist. Dr. Simona Furdui Faculté des Lettres Université Babeş-Bolyai, Cluj
185 Assist. Dr. Simona Furdui Faculté des Lettres Université Babeş-Bolyai, Cluj-Napoca Abstract : This article studies the didactic of teaching French as a foreign language at university level. Its objective is to expose the particularities of the practical course called “Text explanation”, where literary texts are analyzed for the purpose of the writing of a “literary comment”. The theoretical aspects enlighten the level of lyrics’ analysis that intercedes (mastered by a certain meta-language). Predominant are the practical advices addressed especially to the students extracted from the practical experience of the teacher. There are shown the difficulties, the mistakes to be avoided and there are suggested solutions, every situation being exemplified. Mots-clés : didactique, explication de texte, plan du commentaire, figures de style, interprétation. Dans le programme de chaque semestre universitaire les étudiants retrouvent la possibilité de suivre, parmi d’autres cours pratiques (travaux dirigés), une discipline nommée « Interprétations de textes » ou « Explications de textes» à qui sont allouées deux heures par semaine. Comme très peu de cours magistraux de Littérature française ont « le droit » d’être accompagnés par un séminaire, pour bien approfondir les notions et pour analyser en détail une œuvre littéraire, le rôle revient à ce cours, qui, en raison de deux heures par Synergies Roumanie n° 2 - 2007 pp. 185-192 Résumé : L’article vise la didactique de l’enseignement du FLE au niveau universitaire. Il se propose de montrer les particularités du cours pratique intitulé « Explication de textes », où des textes littéraires sont analysés en vue de la rédaction d’un « commentaire littéraire ». Les aspects théoriques mettent en lumière le côté d’analyse poétique qui y intervient (maîtrise d’un certain métalangage). Prédominent les conseils pratiques adressés surtout aux étudiants, puisés dans l’expérience pratique du professeur. Sont relevées les difficultés, les erreurs à ne pas commettre et on propose des solutions, toujours justifiées et exemplifiées. La didactique de l’exploitation du texte littéraire 186 semaine, doit préparer les étudiants pour l’examen – difficile à leur avis – de Littérature française. L’équivalent français pour cet exercice d’écriture serait le commentaire composé, épreuve dure du bac français. Quant à la note de cours pratique (nous allons utiliser dans notre article ce syntagme, plus proche de la variante roumaine et avec laquelle nos étudiants sont familiarisés), il faut dire que le principe varie d’un semestre à l’autre : soit il fait une moyenne de Cours pratiques avec un autre cours du même niveau, genre Thème ou Expression orale, soit il se combine avec la note du cours magistral de Littérature française. Son évaluation porte la mention « évaluation permanente », ce qui veut dire que la note finale est le résultat de plusieurs notes obtenues tout au long du semestre : pour les interventions orales, les devoirs écrits à la maison, les épreuves orales ou écrites annoncées et fixées dès le début du semestre – la liberté appartient au professeur qui obtient l’accord des étudiants. Dans le cadre de notre faculté, le siècle d’où le titulaire de cours puise les textes à analyser est, le plus souvent celui qui est donné par lui-même ou par un autre professeur. De cette façon, la matière du cours est enrichie par les discussions plus focalisées sur les textes les plus représentatifs de l’époque respective. Chaque professeur a sa manière d’« attaquer » un texte littéraire, et nous croyons que cela offre aux étudiants une large gamme d’exemples à la suite desquels ils peuvent se former leur propre manière d’interpréter un texte. L’expérience dans l’enseignement universitaire nous a conduit à l’article présent, car nous avons ressenti le besoin de donner une grille d’interprétation, bien sûr, modifiable et améliorable en fonction des particularités de chaque texte analysé, et en fonction de la sensibilité littéraire et le bagage de techniques et de lectures de chaque étudiant. Notre entreprise est motivée aussi par le fait que le cours d’Explications de textes est souvent au choix, les étudiants ne fréquentent pas en permanence les classes et « sautent » les explications et les applications pratiques. Il est vrai que chaque grand genre littéraire – et nous pensons aux trois genres traditionnels : poésie, prose, théâtre – exige d’être abordé à sa façon, mais leurs points communs nous permettent de les envisager ensemble dans cet article ; nous allons faire les distinctions quand il sera nécessaire. Il appartient au professeur de faire le choix du livre en discussion ; même s’il s’agit d’analyser une œuvre entière, une « explication » de texte ne peut se réaliser que sur un fragment de ce livre. Et alors le choix véritable vise le morceau que le professeur considère comme essentiel pour être « disséqué » par l’analyse, révélateur pour la compréhension de l’œuvre entière. Il s’agit pratiquement de photocopier ou taper sur l’ordinateur une ou deux pages, et les mettre à la disposition des étudiants. À la fin du semestre les étudiants seront en possession d’un petit dossier – un support de cours qui facilitera certainement la révision pour l’examen. Synergies Roumanie n° 2 - 2007 pp. 185-192 Dr. Simona Furdui 187 L’analyse faite en classe est orale, toujours faute de temps, mais il s’agit de courtes activités de rédactions. Nous allons utiliser dans notre article le terme de « commentaire » pour désigner et la variante orale et la variante écrite de cette interprétation. I. La lecture initiale La gestion du temps nous a fait donner comme devoir préalable aux étudiants de lire à la maison le texte. Cela fonctionne comme un premier contact avec le texte, afin de commencer son « décryptage » : la lecture en classe sera plus facile du point de vue de la prononciation et de l’intonation, et le sens des mots inconnus sera cherché individuellement dans le dictionnaire. II. La lecture en classe La lecture peut être faite en classe intégralement ou par morceaux, le professeur choisit en fonction du texte en cause et du type d’analyse qu’il veut réaliser avec les étudiants. Pour éviter l’ennui et les automatismes unidirectionnels et réduisants, il est bien de varier la modalité d’aborder le texte en insistant, tout de même, sur quelques types pour fixer les techniques. La lecture intégrale ne doit être jamais « gratuite » : il est évident que le professeur fera, sur place ou à la fin de la lecture, les corrections, mais cette lecture sera accompagnée d’une tâche : - expliquer certains mots (pour voir si le devoir préparatif a été fait à la maison) - préciser le thème général (et voir, par la suite s’il a été bien identifié), etc. - préciser le genre littéraire - dire s’ils ont aimé ou non le texte, et pourquoi – impressions générales (un Mallarmé hermétique risque de choquer leur horizon d’attente…), etc. III. L’analyse orale/le brouillon La pratique nous a conduit à préférer l’analyse linéaire, sorte de redécouverte du texte en même temps que les étudiants. En grandes lignes il s’agit d’une interprétation, vers par vers, phrase par phrase, mais les textes ne sont pas toujours « démontables » de cette manière, il faut s’adapter pour que l’unité de sens n’ait pas à en souffrir. Les flash-back sont souvent nécessaires pour compléter un sens, pour nuancer ou même pour renoncer à une certaine hypothèse qui n’a plus assez de force. L’analyse de divers textes a toujours amené les étudiants à se constituer une sorte de « Fiche de mots-clé » qui soit comme une grille pour vérifier s’ils ont exploité le texte suffisamment et n’ont pas oublié certaines choses. Nous avons insisté pour que les étudiants analysent le texte cette fiche à la main, afin qu’au moment de l’examen final, la mémoire visuelle et l’exercice contribuent à l’obtention d’une bonne note. La didactique de l’exploitation du texte littéraire 188 L’interprétation orale suit les règles d’une composition écrite, dans le sens que le professeur suggère aux étudiants de respecter les trois grandes parties d’un commentaire écrit : introduction, développement (contenu) et conclusion. Nous allons ensuite rédiger cette « Fiche de mots-clé » en fonctions de ces parties, en précisant ce qui peut être dit dans chacune. Il faut mentionner que les idées peuvent migrer d’une partie à l’autre en fonction des nécessités de l’interprétation ; nous conseillons aux étudiants de ne pas considérer une catastrophe s’ils ont oublié une idée, ils pourront certainement la rattraper quelque part dans leur commentaire ultérieur. Ce qui importe est de ne pas laisser de côté des informations essentielles. Un autre conseil est de faire d’abord le plan de leur commentaire sur un brouillon, pour ne pas travailler directement sur du propre. De cette manière si une idée a été oubliée, elle peut être complétée. Le grand avantage du plan est qu’il ordonne les idées ; très souvent les commentaires faits par les étudiants ressemblent à un fourre-tout, sans ordre ni logique, les idées qui leur passent par la tête sont immédiatement consignées. Leurs commentaires manquent de cohérence, leur démarche interprétative n’est pas visible, certaines idées se répètent sans rien apporter de neuf. Pour la « sensibilité » uploads/Litterature/ simona 1 .pdf
Documents similaires










-
36
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 26, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.2132MB