Niveau : 3AS 02à 03Séances Projet 01 : dans le cadre de la commémoration d’une

Niveau : 3AS 02à 03Séances Projet 01 : dans le cadre de la commémoration d’une date historique, réaliser une recherche documentaire puis en faire une synthèse de l’information à mettre à la disposition des élèves Objet d’étude : Texte et documents d’Histoire. Séquence02 : produire un texte pour présenter un fait d’histoire en y introduisant des commentaires et/ou des témoignages Compétence: Compréhension de l’écrit Support :LE TÉMOIGNAGE DE LOUISETTE, TORTURÉE PENDANT LA GUERRE D’ALGÉRIE. Objectifs : 1. 2. 3. 4. Déroulement de la séance : LE TÉMOIGNAGE DE LOUISETTE, TORTURÉE PENDANT LA GUERRE D’ALGÉRIE « ... Ils pouvaient venir une, deux ou trois fois par jour. Dès que j'entendais le bruit de leurs bottes dans le couloir, je me mettais à trembler. Ensuite, le temps devenait interminable. Les minutes me paraissaient des heures, et les heures des jours. Le plus dure, c'est de tenir les premiers jours, de s'habituer à la douleur. Après, on se détache mentalement, un peu comme si le corps se mettait à flotter. » Quarante ans plus tard, elle en parle avec la voix blanche. Elle n'a jamais eu la force d'évoquer avec sa famille ces trois mois qui l'ont marquée à vie, physiquement et psychologiquement. Elle avait vingt ans. C'était en 1957, à Alger. Capturée par l'armée française le 28 septembre, après être tombée dans une embuscade avec son commando, elle avait été transférée, grièvement blessée, à l'état-major de la 10e division parachutiste de Massu, au Paradou Hydra. « Massu était brutal, infect. Bigeard n'était pas mieux, mais, le pire, c'était Graziani. Lui était innommable, c'était un pervers qui prenait plaisir à torturer. Ce n'était pas des êtres humains. J'ai souvent hurlé à Bigeard : « Vous n'êtes pas un homme si vous ne m'achevez pas ! » Et lui me répondait en ricanant : « Pas encore, pas encore ! » Pendant ces trois mois, je n'ai eu qu'un but : me suicider, mais, la pire des souffrances, c'est de vouloir à tout prix se supprimer et de ne pas en trouver les moyens. » Elle a tenu bon, de septembre à décembre 1957. Sa famille payait cher le prix de ses actes de « terrorisme ». « Ils ont arrêté mes parents et presque tous mes frères et sœurs. Maman a subi le supplice de la baignoire pendant trois semaines de suite. Un jour, ils ont amené devant elle le plus jeune de ses neuf enfants, mon petit frère de trois ans, et ils l'ont pendu... » L'enfant, ranimé in extremis, s'en est sorti. La mère, aujourd'hui une vieille dame charmante et douce, n'avait pas parlé. Sa fille aurait fini par mourir, dans un flot d'urine, de sang et d'excréments, si un événement imprévu n'était intervenu. « Un soir où je me balançais la tête de droite à gauche, comme d'habitude, pour tenter de calmer mes souffrances, quelqu'un s'est approché de mon lit. Il était grand et devait avoir environ quarante-cinq ans. Il a soulevé ma couverture, et s'est écrié d'une voix horrifiée : « Mais, mon petit, on vous a torturée ! Qui a fait cela ? Qui ? » Je n'ai rien répondu. D'habitude, on ne me vouvoyait pas. J'étais sûre que cette phrase cachait un piège. Ce n'était pas un piège. L'inconnu la fera transporter dans un hôpital d'Alger, soigner, puis transférer en prison. Ainsi, elle échappera aux griffes de Massu, Bigeard et Graziani. Louisette Ighilahriz, « Lila » de son nom de guerre, retrouvera la liberté cinq ans plus tard, avec l'indépendance de l'Algérie. Extrait d'un article de Florence Beaugé - Le Monde du 20 juin 2000. Distinguer les éléments constitutifs de la situation de communication. Repérer la structure dominante du texte. Repérer le temps dominant dans le texte. Identifier les informations contenues explicitement dans le texte. Regrouper des éléments d’information pour construire des champs lexicaux. Repérer les marques de l’énonciation. Découvrir l’enjeu discursif. -Evaluer le degré d’objectivité (ou de subjectivité) et le justifier. Restituer le texte sous forme de compte rendu objectif Plan de la séance : lecture observation- hypothèses de sens- lecture silencieuse- lecture analytique- synthèse. Premier moment :  Rappel du projet, introduire le thème, et les objectifs de la leçon. Lecture observation : Repérez le titre.=====Titre : le témoignage de louisette , torturée pendant la guerre d’algérie. Parcourez le texte des yeux puis répondez aux questions suivantes : Qui est l’auteur de ce texte ?===========Florence Beaugé Quelle est sa nationalité ?================Sa nationalité est française D’où est extrait le texte ?==================d'un article- Le Monde du 20 juin 2000 Hypothèses de sens : Accepter toutes les propositions des apprenants Après analyse du paratexte Essayez maintenant de deviner le contenu du texte. Deuxième moment :Lecture silencieuse consignée: - Dégagez le champ lexical de torture - Après avoir lu le texte relevez toutes les expressions qui renvoient au titre (vérification des hypothèses de sens). Troisième moment : Lecture analytique :  Activité n°01 : - Complétez le tableau suivant : Qui parle ? A qui ? De quoi ? Pourquoi ? La journaliste. Louisette De la torture Pour informer les lecteurs de la torture des français pratiquée sur Louisette et sa famille  Activité n°2 : - Répondez aux questions suivantes : Qui s’exprime dans ce texte et qui rapporte les faits évoqués ? Louisette s’exprime dans ce texte et celui qui rapporte ses paroles est la journaliste. A quelle période historique ce texte nous renvoie –t-il ? La période coloniale. Où se sont déroulés les faits rapportés ? A Alger. Qui a subi les conséquences de l’engagement militant de Louisette ? C’est sa famille.  Activité n°3 : - « J’étais sûre que cette phrase cachait un piège. » Quelle est cette phrase et qui l’a formulée ? « Mais, mon petit, on vous a torturée ! Qui a fait cela ? Qui ? ». celui qui l’a formulé est un médecin français. Pourquoi l’interprète -t-elle comme un piège ? Car d'habitude, on ne me vouvoyait pas Pourquoi finalement cette phrase « n’était pas un piège » ? L'inconnu la fera transporter dans un hôpital d'Alger, soigner, puis transférer en prison.  Activité n°4 : - De quel type de texte s’agit-il ? Justifiez votre réponse. - Texte historique dans lequel on a inséré un témoignage .  Activité n°05 : - Complétez le tableau suivant : VERBES NOMS Horrifier horrification Evoquer évocation Capturer capture  Activité n°06 : - Relevez le champ lexical du mot « torture ». Douleur, souffrances, trembler, dur,….  Activité n° 07 : - Quelle est la visée communicative de ce texte ? Informer et dénoncer les pratiques innommables commises par les forces françaises agissant sous les ordres Massu, Bigeard, Grasiani et bien d’autres. De ce fait il s’implique dans son discours. Quatrième moment : 1. Synthèse : - Faites le compte rendu de ce texte. Récapitulons : L’historien expose son point de vue sur le fait ou l’évènement historique en le faisant valoir grâce aux explications qu’il donne et aux témoignages qu’il exploite. Donc son discours est subjectif. Projet : Réaliser une recherche documentaire puis faire la synthèse de l’information. Objet d’étude : Texte et documents d’Histoire. Séquence : Introduire un témoignage dans un fait d’Histoire. Séance : Langue « les modalisateurs » Objectifs : 1. 2. 3. Plan de la séance : rappel- exercices. Déroulement de la séance : Rappel : - La subjectivité et l’objectivité sont deux notions qui s’opposent entre elles. Le texte à dominante informative est basé sur l’objectivité, alors que le texte à dominante expressive utilise la subjectivité. 1. L’objectivité : L’objectivité d’un texte informatif se caractérise par :  Un faible engagement de l’auteur  L’auteur rapporte des faits vérifiables  L’auteur utilise un ton et un vocabulaire neutres, sans verbes d’opinion  L’auteur écrit à la 3e personne 2. La subjectivité : La subjectivité est utilisée dans les textes expressifs et se caractérise par :  Une forte présence de l’auteur du message  L’auteur exprime ses goûts, ses émotions, ses sentiments, ses opinions  L’auteur utilise un ton et un vocabulaire expressifs, avec verbes d’opinion  L’auteur écrit à la 1e et à la 2e personne. Je m’entraine : I. Peux-tu distinguer les caractéristiques propres à l'objectivité et à la subjectivité? 1. Énonciation de faits réels et vérifiables : informations, exemples, statistiques, Faire un rappel Savoir que les modalisateurs sont les indices de la subjectivité de l’auteur. Identifier les différents indices de modalisation. citations, références, etc : Objectif 2. Opinions, jugements, goûts, sentiments, émotions, etc. :Subjectif 3. Interpellation du lecteur : l’auteur le questionne, l’apostrophe, lui donne des ordres, etc. : Subjectif 4. Vocabulaire expressif et connotatif : adjectifs et adverbes péjoratifs ou mélioratifs; verbes d’opinion, de jugement, etc. :Subjectif 5. Emploi de pronoms et de noms neutres : il, on, le public, les individus, les gens, certains, etc. :Objectif 6. Absence d’interpellation du lecteur : Objectif 7. Présence de l’auteur : Subjectif 8. Titre expressif : Subjectif 9. Phrases déclaratives: Objectif 10. Titre neutre : Objectif 11. Faible présence de l’auteur :Objectif 12. uploads/Litterature/ comp-ecrit-1-temoignage-de-louisette.pdf

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