32 Leçon de français Lire la presse en 5 ASO : les faits divers Caroline Coppen

32 Leçon de français Lire la presse en 5 ASO : les faits divers Caroline Coppens 1. Les objectifs de l’unité didactique (2 ou 3 x 50 minutes) 1.1 Objectifs cognitifs : compréhension écrite, expression écrite et orale Les élèves apprennent à lire des faits divers dans un journal et à en saisir le sens général sans s’arrêter devant tous les mots inconnus. Ils sont capables de dégager la structure et l’information essentielle du fait divers en remplissant la grille. Ils doivent montrer qu’ils sont capables non seulement de comprendre un fait divers, mais aussi d’en produire un. De plus, ils sont censés pouvoir passer de l’expression écrite à l’expression orale. Les deux cours portant sur les différents moyens linguistiques de structurer un texte, les élèves, pendant toutes ces activités, font de la grammaire de manière implicite. 1.2 Objectifs affectifs Étant donné le sujet de l’unité didactique, le recours à des documents authentiques va de soi. J’apporte donc des journaux et des copies A3 des pages présentant les faits divers. Les élèves éprouveront du plaisir à lire des textes courts et assez faciles à com- prendre. J’exige une participation active de la classe : les apprenants doivent répondre aux questions, remplir la grille de lecture et travailler en groupe. 1.3 Objectifs psychomoteurs Les élèves peuvent travailler en groupe, ce qui rend le cours plus agréable et plus dyna- mique. Lors des conversations et des dialogues, j’incite les élèves à soigner leur pronon- ciation et leur intonation. Les élèves apprennent à s’exprimer correctement et à discuter en français avec leurs collègues. 2. Matériel didactique Des pages de journaux (le nombre dépend du nombre d’élèves) copiées sur format A3. J’ai utilisé (pour 25 élèves) : La Libre Belgique du 3/09/2001, 22/03/2002, 3/04/2002 et Le Soir du 7/02/2002, 3/02/2002, 2/04/2002. Ajoutons qu’il est également possible de travailler avec le même fait divers décrit dans différents journaux. Copies avec les exercices (dossier pour l’élève) et les solutions (dossier pour le prof.). Le tableau noir / quelques dictionnaires de traduction F-N et N-F. 33 3. Matériel consulté Dejy-Blakeley S. - Rosienski-Pellerin S., Voyage au bout de l’écrit. De l’exploitation à la pro- duction de textes, Éditions du Gref, Université de York, Toronto, 1999 Dejy-Blakeley S. - Rosienski-Pellerin S., Voyage au bout de l’écrit. De l’exploitation à la pro- duction de textes. Les corrigés, Éditions du Gref, Université de York, Toronto Jay B., Quelques pistes de travail sur l’article de faits divers, www.weboscope.be 4. Élaboration détaillée du COURS 1 4.1 Introduction (15 minutes) Chaque apprenant reçoit une copie comprenant une dizaine de titres de faits divers et une série de questions (dossier élève, 1). Un élève est invité à lire les titres à haute voix. Ensuite, je parcours les questions en classe et je laisse les élèves travailler à deux pen- dant quelques minutes. Lors de la mise en commun, tous les élèves notent les réponses. Cette analyse des titres a une double visée : entraîner les apprenants à la compréhension globale du fait divers et faire comprendre que les aspects extratextuels, en l’occurrence les titres, contiennent (souvent) des informations pertinentes. 4.2 Corps (33 minutes) (5 minutes) Comme j’ai expliqué le phénomène de la nominalisation dans l’introduction, j’organise maintenant un petit exercice sur ce thème (dossier élève, 2). Ainsi, les élèves font de la grammaire implicite. De plus, ils auront besoin de la nominalisation au mo- ment de la rédaction d’un fait divers (cf. infra). Cet exercice est une première étape vers la liaison de la lecture et de l’écriture : les apprenants doivent aussi bien exercer leurs habilités réceptives que productives. (13 minutes) Les élèves ayant formé des groupes de quatre, j’explique la procédure de l’exercice suivant (dossier élève, 3) : chaque groupe reçoit une copie A3 d’une page de journal sur laquelle figurent plusieurs faits divers. Ils lisent tous les faits divers et sélec- tionnent ensuite un des textes pour en faire l’analyse à partir des questions proposées également sur la copie. La sélection du texte à analyser conduit chacun à discuter en français pour échanger ses opinions et se mettre d’accord avec le reste du groupe. Avant de distribuer les copies et les questions, je parcours la grille qu’ils doivent rem- plir. Je leur explique que le fait divers répond à un schéma assez strict (cf. 4.1 Introduc- tion : le titre annonce déjà quelque chose !) et qu’ils doivent essayer d’en repérer les dif- férentes parties. J’insiste aussi auprès des élèves, qui disposent de dictionnaires de tra- duction, qu’il n’est ni nécessaire ni suffisant de comprendre chaque mot du texte pour en saisir le sens. (15 minutes) Je souligne que les faits divers répondent à une structuration particulière (comme on a pu l’observer au cours de la phase précédente), et j’explique que les diffé- rentes parties de la grille sont – dans chacun des textes analysés – certainement expri- mées à l’aide d’un moyen linguistique particulier. Chaque groupe ayant travaillé sur un fait divers différent, je propose de lire ensemble un même fait divers et d’y repérer les structures linguistiques. Après quoi, ils pourront compléter la deuxième grille à partir du fait divers analysé en groupe (dossier élève, 4). 34 1) Nous lisons le fait divers La comtesse de Saint-Exupéry retrouvée morte et nous essayons ensemble de remplir la grille (le professeur aide à repérer les structures). 2) Les apprenants complètent la grille à partir du fait divers lu en groupe. Après quel- ques minutes, chaque groupe fait part des moyens linguistiques qui ont été trouvés. De la sorte, la grille est complétée petit à petit. De plus, je donnerai des structures supplé- mentaires (que les élèves connaissent déjà mais auxquelles ils ne pensent pas). 4.3 Situation finale (2 minutes) S’il reste du temps, nous commençons les exercices d’expression écrite prévus pour le deuxième cours (dossier élève, 5). 5. Élaboration détaillée du COURS 2/3 5.1 Introduction (1 minute) Ce cours sert à affiner les compétences des apprenants. J’explique que nous allons faire des exercices d’expression écrite (chacun aura l’occasion de rédiger un fait divers) et d’expression orale. Je leur propose aussi de faire une page de journal (dont ils choisi- ront le titre) avec quelques-uns de leurs textes (à la fin du cours, je collectionnerai cinq faits divers rédigés par les élèves pour les corriger avant d’en faire une page de journal). 5.2 Corps (50 minutes) (15 minutes) Cette phase commence par un exercice de structuration (dossier élève, 5), qui permet de vérifier s’ils ont bien compris la structure des faits divers et les moyens linguistiques utilisés pour exprimer les causes et les conséquences. Comme l’exercice consiste à reconstruire un fait divers assez long, les apprenants s’habituent petit à petit à la lecture et la compréhension d’articles de presse plus longs. (10 minutes) Les élèves sont invités à rédiger un fait divers d’une dizaine de lignes à partir d’un canevas d’informations (dossier élève, 6). Ensuite, je leur lis l’original : Deux jours dans l’ascenseur Un jeune garçon français de 7 ans, recherché par la police et sa famille depuis 48 heures, a été retrouvé, sain et sauf, lundi, dans la cage d'ascenseur d’une tour à Mantes-la-Jolie, près de Paris, a-t-on appris mardi de source policière. L’ascenseur est tombé en panne entre les 14e et 15e étages de la tour, où logent plus d’une soixantaine de locataires. Deilla, d’origine africaine, l’avait emprunté pour se rendre chez un voisin, samedi après-midi, révélait le quotidien « Le Parisien », mardi. Les parents avaient donné l’alerte dimanche, et des policiers, aidés d’un chien, avaient tenté de retrouver l’enfant tandis que des plongeurs sondaient le proche bassin d’aviron. Épuisé, selon une source proche de l’enquête, le petit garçon, dont les jours ne sont pas en danger, a été admis à l’hôpital et placé en observation. (AFP.) (15 minutes) Deuxième exercice d’expression écrite : les élèves reçoivent un support visuel – cf. les photos et dessins en annexe –, à partir duquel ils doivent rédiger un fait divers (dossier élève, 7). Après s’être mis d’accord avec son voisin sur le choix de l’il- lustration, chacun écrit le fait divers individuellement. (10 minutes) Chaque binôme élabore une interview à partir du fait divers rédigé par l’un des deux partenaires (dossier élève, 7). Dans cette interview, nous trouverons sans 35 doute les éléments suivants1 : présentation de l’interviewé, le diagnostic (lieu, date, évé- nement…), les causes, les conséquences. Nous mettons ces aspects au tableau afin de montrer aux élèves qu’ils peuvent se servir des moyens linguistiques de la grille des faits divers. Ils travaillent à deux pendant une dizaine de minutes. Ensuite, nous leur deman- dons de jouer l’interview. 5.3 Situation finale (9 minutes) Expression orale. À la fin du cours, nous écoutons les dialogues de quelques binômes. Les élèves ont maintenant l’occasion d’entraîner leurs compétences orales. De plus, en écoutant le travail des autres, ils se rendent compte que la même illustration peut don- ner lieu à plusieurs exploitations selon la créativité des uns et des autres. Je finis par collectionner les faits divers de cinq ou six binômes. uploads/Litterature/ presse-fait-divers 1 .pdf

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