Centre d'Etudes Juives Ohel Torah Dirigé par Rav Yitshak Jessurun La paracha de
Centre d'Etudes Juives Ohel Torah Dirigé par Rav Yitshak Jessurun La paracha de la semaine http://oheltorah.free.fr/paracha/paracha.htm Année 5760 (1999 - 2000) PARACHAT MICHPATIM Et lorsqu'un homme frappe l'œil de son esclave... et le crève, il le renvera en liberté à cause de son œil Et s'il fait tomber la dent de son esclave... il le renvera en liberté à cause de sa dent. [Chemot 21/26-27] Rav Yitshak Jessurun Les souffrances purgent (font pardonner) les fautes de l'homme. Cela nous le savons par raisonnement de fortériori de la loi de "chéne ve'ayin", la dent et l'oeil. Si déjà pour "chéne ve'ayin", qui ne sont (chacun) qu'un seul membre du corps, l'esclave acquiert sa liberté, des souffrances qui affectent tout le corps, à plus forte raison. [Talmud Berakhot 5a] Le Ga'on de Vilna s'étonne que la guemara parle de "chéne ve'ayin", la dent et l'oeil, et pas de "chéne ou-'ayin", la dent ou l'oeil, puisque la halakha établit clairement que chacun de ces membres seuls suffit pour le renvoi de l'esclave. C'est de la manière suivante qu'il explique l'intention de la guemara : l'existence du phénomène de l'esclavage est due à la malédiction que donna jadis No'ah à son fils 'Ham.[Beréchit 9/25] A ce propos la Torah nous raconte que 'Ham a fait deux choses [verset 22] : et Ham, le père de Cena'an, vit, - ce qui est fait avec l'œil- et et il raconta à ses deux frères - et la parole nécéssite les dents. D'après ceci, la logique aurait voulu que l'esclave acquiert sa liberté uniquement par une blessure de l'oeil et la dent ensemble. 1 Cependant la Torah a montré de la clémence envers l'esclave, à savoir que celui-ci est remis en liberté par un seul de ces deux membres. S'il en est ainsi, alors nous comprenons le kal va'homer, la raisonnement d'à plus fort raison de la guemara, que les yissourin, les souffrances qui affectent tout le corps, procurent d'autant plus un pardon pour l'homme. PARACHAT YITRO Lo tirtsa'h - tu ne tueras point. [Chemoth 20/13] Rav Yitshak Jessurun Le mot pour l’ouverture, patah, est également le nom d’un des signes des voyelles. L’hébreu, comme toutes les langues sémitiques, ne connait pas réellement de voyelles dans l’écriture de texte. Toutefois, il existe pour chacun de ces sons des signes spécifiques et la prononciation du patah correspond à notre "a". Il porte ce nom car ce son nécessite une prononciation très articulée, de sorte qu’on est obligé d’ouvrir grand la bouche et de là son nom, patah. Par contre pour énoncer le son d’une autre voyelle, le quamats, il faut justement contracter la bouche. Et quamats signifie renfermer. Dans le sixième des Dix Commandements nous lisons l’interdiction de tuer : lo tirtsah. La prononciation habituelle du mot tirtsah , tuer, est avec un patah (ta'am ta'hton). Cependant, pour des raisons d’ordre grammatical, lors de la récitation publique du Décalogue dans les synagogues, (ta'am 'elyon) la lecture se fait avec le quamats. Dans la massoreth, la transmission orale, les deux lectures existent en parallèle. Selon le commentaire du Ga’on de Vilna ce phénomène fait allusion aux membres du Sanhedrine, le Tribunal. Par la puissance exceptionnelle de leur verdict, ils sont tout particulièrement concernés par l’avertissement du meurtre. Notamment par l’utilisation du langage : en parlant, et donc par l’ouverture de la bouche (patah) mais aussi en se taisant, par la fermeture de la bouche. En parlant, lorsqu’un élève qui n’est pas encore entièrement apte à la haute juridiction, (talmid chelo higi’a lehora’a) se trompe et condamne une personne innocente. Par le silence, par l’absence de parole, (quamats) lorsqu’un juge compétent, ( chéhi’gui’a lehora’a ) qui aurait pu faire acquiter l’innocent, refuse "modestement" de siéger au Tribunal ! PARACHAT BECHALAH Vehamaïm lahem 'homa - Et l'eau leur fût un mur. [Chemoth 14/22 et 14/29] Commentaire du Midrach : 'Héma ketiv, (le terme homa est écrit sans la lettre Vav) 2 Rav Yitshak Jessurun Deux fois dans le récit de la traversée de la mer Rouge nous lisons le miracle que les eaux se sont dressées comme des murs. Le mot "mur" se dit en Hébreu 'homa. (Heth, Vav, Meme, Hé) Toutefois, la deuxième fois, la lettre Vav est absente, de sorte qu'on pourrait y lire le mot 'héma, la colère. Nos 'hahamim, nos sages nous enseignent qu'en effet, lors de latraversée de la mer Rouge, il y avait une certaine colère dans l'air. Et ce, comme argumentaient alors les anges, les Bné Yisrael, le Peuple Juif, étaient encore loin d'être parfaits. Il y avait donc l'accusation dans l'air des anges qu'Hachem n'avait pas à sauver un peuple qui dans l'apparence se conduisait encore comme les Egyptiens. En quelque sorte, les eaux bien qu'en position de murs étaient en colère et désiraient retomber sur le peuple juif. Hachem répondit qu'ils seraient sauvés tout de même à cause de leur potentiel et de leur volonté de devenir des gens bien. Mais, demande le Ga'on de Vilna; pourquoi l'allusion à cette colère se trouve seulement dans la deuxième mention du mot 'homa ? Il aurait été plus plausible de trouver la remise en question par les eaux immédiatement dans le premier texte. Et la réponse de Rabbi Eliahou de Vilna va à travers un midrach qui relève qu'il y avait alors deux catégories de Juifs. Ceux, inconditonellement confiants en Hachem, tel Na'hchon ben Aminadav, qui n'hésitaient pas à se jeter tout de suite à l'eau. Cependant, il y en avait d'autres qui voulaient bien voir le miracle avant d'y croire et avant d'obéir à l'ordre d'Hachem d'avancer dans l'eau. C'était, bien entendu ces derniers qui voulaient d'abord les preuves d'Hachem avant d'agir, qui causaient la colère des eaux et le désir de ces eaux de leur retomber sur la tête. Toutefois, lorsque la première catégorie entra dans l'eau, il n'y avait encore point de raison pour la colère, ce n'était que plus tard, lorsque les douteurs arrivèrent, que l'eau était en colère et c'est donc pour cette raison que ce n'est que dans le deuxième texte, qui correspond à l'arrivée de la deuxième catégorie de gens, que la Torah nous informe de cette colère. PARACHAT BO Veyamech hochekh. [Chemoth : 10/21] Rav Yitshak Jessurun Hachem dit à Moché : "Etends ta main vers le ciel et qu'il y ait des ténèbres sur l'Egypte et que les ténèbres soient tangibles (veyamech). 3 La neuvième des plaies fut l'obscurité. La Torah ne dit pas yehi (et qu'il y ait) mais elle utilise ici un verbe inhabituel veyamach. Certains commentaires comprennent ce terme comme étant une forme du radical "machach", (Mem Chine Chine) qui signifie sentir. Les ténèbres en Egypte étaient selon eux d'une telle force qu'ils eurent une consistance épaisse et qu'ils furent réellement palpables entre les doigts. Ce phénomène faisait donc encore partie des miracles. Cependant le Ga'on de Vilna comprend ce terme comme venant du radical "mouch" (Mem Chine Mem) voulant dire bouger. La Torah dit à propos de Yehochou'a qu'il ne bougea pas de la Tente d'Assignation - lo mach mitokh ha-ohel. Il est admis dans le monde que l'obscurité n'est rien d'autre que l'absence de lumière mais que l'obscurité n'est pas de réalité en soi. Selon l'avis du Ga'on, nous devons comprendre que l'obscurité aussi est une beri'a, une création au même titre que la lumière ! Seulement les lois de la nature sont telles que la lumière repousse l'obscurité et ici en Egypte, lors de cette plaie, Hachem a fait de sorte que l'obscurité a repoussé (mouch, faire bouger) la lumière. En effet, le prophète Yechaya dit (45/7) : yotser or ouboré 'hochekh - Hachem fait émerger la lumière et il crée les ténèbres. L'intérêt de ce commentaire est double : d'une part cela signifie que l'homme doit savoir que même dans l'obscurité se trouve la présence et la volonté divine. Nous avons souvent l'impression de vivre dans l'obscurité et que D. est absent. Or, rien de moins vrai, même dans l'obscurité nous sommes accompagnés de Lui. D'autre part, à l'homme de prendre conscience de l'étendue absulue du monde d'Hachem. Rien n'existe et rien ne peut exister en dehors de Lui. Et même l'absence de lumière n'est rien d'autre qu'une forme différente de Ses créations. PARACHAT VA'ERA El le Nil se remplira de grenouilles et elles monteront dans ta maison et dans ta chambre à coucher et dans ton lit et dans les maisons de tes serviteurs, chez ton peuple et dans tes fours et dans les pétrins. [Chemoth 7/28] Rav Yitshak Jessurun Une des constances de la vie c'est le phénomène du choix. Toute la durée de l'existence sur terre amène en permanence la confrontation du choix. A chaque instant toute personne doit choisir et rechoisir ; non pas uniquement des éléments importants vitaux mais constamment on doit redéfinir aussi les options de la vie de tous les jours. 4 Hanania, Michael et Azaria étaient trois hommes notables qui vivaient à l'époque de la destruction du premier Temple. Ils furent exilés avec Daniel à Babel. Nabuhadnetsar leur donna le uploads/Litterature/ parachiot.pdf
Documents similaires










-
39
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 20, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 1.0688MB