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SYNONYflïES R E C U E IL L IS GRECS DANS LES ÉCRIVAINS DES DIFFÉRENTS AGES » «F, LA LITTÉRATURE GRECQUE E T E X P L IQ U A S D'APRÈS LES GRAMMAIRIENS. L'ÉTYMOLOGIE ET L’USAGE A\ E C D E S E X E M P L E S T IM 'S D E S M E IL L E U R S A C T E U R S C R E C S P A ll M . A L E X . P IL L O X PARIS A LA LIBRAIRIE CLASSIQUE DE M“ V « M AIRE-NYON 7 7 · SYNONYMES GRECS DE L'IMPRIMERIE DE CRAPELET D E Y A Ü G IIIA R D , 9 SYNONYMES GRECS DANS LES ÉCRIVAINS DES DIFFÉRENTS AGES l)K I.A LITTÉRATURE (.REUQUK E T E X P I IQ UÎS D’APRÈS LES GRAMMAIRIENS, L’ÉTYMOLOGIE ET L’USAGE A V E C D E S E X E M P I.E 9 T I M I Î S D E S M E IL L E U R S A U T E U R S 6R X C « P A R M . A L E X . P IL L O N . S IS I.IO T IIK C A IH F . « L A sibl iot r F qiif r oyal e 1Λ ..Ι .1» df b nnimlli· «Illimi do />,«.».»..«■ gnt./mf.o do PI..«ho L'Introduction de cet ouvrece dent les Écoles publiques est autorisée p u décision de Son Exo. B . le Ministre de l’ Instruction publique et des Ouïtes, en date du S août 1M1 PARIS Λ1Λ LIBRAIRIE CLASSIQUE DE M“ V” MA1R E -N Y 0 N quai c o r t i, h* U 18*7 J * . UNIVERSITÉ DE FRANCE. EXTRA IT DU REGISTRE DES DELIRERATIOXS DU CONSEIL ROYAL DE L’UNIVERSITE. Procès-verbal de la tiance du 9 juillet 18i7. LE CONSEIL ROYAL DE I/ÜNIVERSITÉ ; Vu l’nrlicle 80 du décret du 17 mars 1808, Ouï le rapport présenté, au nom de la section des études, sur un ouvrage ayant pour titre : Synonymes grecs, recueillis dans les auteurs des différents âges de la littérature grecque, et ex pliqués d'après les grammairiens, Γ étymologie et Cusage, par M, P il l o n , bibliothécaire & la Bibliothèque royale; Est d’avis qu’il y a lieu d’autoriser cet ouvrage pour l’usage «les classes dans les Collèges. L e Co n s e il l e r Le Co n s e il l e r Chancelier de C Université, Secrétaire général du Conseil, Signe : B°” THÉNARD. Signé : GUJGN1AUT. APPROUVÉ : Le Ministre de ΓInstruction publique, Grand Maître de f Université de France, Signé t SALVANDY. Pour extrait conforme · Le Chef du Secrétariat, M“ D’AUX. PRÉFACE. Je n’entrerai pas ici dans de longues considérations sur la théorie générale des synonymes·, je me bornerai à l’envisager dans son application à la langue grecque. . On sait que les modernes comprennent sous cette dé nomination commune de langue grecque les dialectes des différents peuples dont se composait la Grèce antique. Ces dialectes, que l’on aurait tort de comparer à nos patois modernes, étaient des langues parfaites qui toutes avaient leurs règles et leurs beautés particulières, et quelques- unes même leur littérature, souvent enrichie des em prunts faits aux littératures voisines. A ces causes de variations continuelles dans le lan gage , il faut ajouter celles que les vicissitudes du temps » y ont apportées. La littérature grecque, depuis le siècle d’Homère jusqu’à la période byzantine, se divise en plu sieurs époques dont chacune peut compter une littératnre à part, littérature portée à sa perfection dans les siècles immortels des Sophocle et des Platon, et qui même depuis, dans les âges de décadence, compte des écri vains de toute espèce dout l’étude est encore d’une haute importance. On conçoit combien, dans un si long espace de temps, les mots ont dû subir de changements, et dans leur forme * et dans leur signification, combien de nouveaux mots se sont introduits, souvent modifiant la signification des anciens, souvent synonymes à peu près exacts et ne diffé rant que par l’époque. L’histoire des mots, non moins peut-être que celle des hommes, peut offrir de précieux enseignements. Remon ter dans les ténèbres des temps jusqu’à l’origine d’un mol, suivre ensuite sou existence, et, pour ainsi dire, sa biographie à travers les âges, c'est là une étude féconde en résultats, et aussi importante pour l’homme de lettres que pour le savant et l’antiquaire. Il n’est pas besoin de longs raisonnements pour prouver l’utilité de eelle élude appliquée à la reeherehe de la synonymie grecque. Je me bornerai doue à faire connaître la méthode à suivre pour celle intéressante investigation. Trois espèces de guides sont indispensables pour pé nétrer et fouiller dans les mines précieuses de l'archéolo gie'grecque : les grammairiens, lelymologie et l’usage. Les modernes se sont beaucoup oeeupés de l'étude im portante des synonymes; mais dans ce genre comme dans beaucoup d’autres ils. avaient été précédés par les anciens. Il n'est pas étonnant que ce soit chez le peuple le plus ingénieux de l’antiquité, chez les Grecs, qu’on trouve les premières traces de celte idée vraiment philo sophique. Sôigneux de tout ce qui pouvait contribuer à augmenter les richesses d’uue langue pour laquelle ils étaient passionnés, ils se sont livrés de bonne heure à la recherche des synonymes. Platon , dans son Protagoras, tourne déjà en ridieule l’aOeetation que mettaient les so phistes de son temps dans la comparaison des mots. * On voit dans Athénée1 que Chrysippe avait composé un ouvrage de ee genre. A une époque qui n’est point fixée, le grammairien Sélcucus, d’Alexandrie, avait, au rapport de Suidas , composé un traité des synonymes. De ces Tecueils spéciaux, et de beaucoup d’autres peut- être dont les litres ne nous sont pas même connus, ce qui nous est resté de plus considérable est le traité Περί όμοιων xal διαφ ο'ρω ν λέξεων, attribué à Ammonius, grammai rien d’Alexandrie, qui florissail à la fin du iv* siècle de ij PRÉFACE. ’ Libr. VI, cap. 93. l'ère chrétienne*, suivant Fabricius1, ou au commencement du h * siccle, suivant le célèbre Yalckenaër, à qui l’on en doit la dernière publication ’. On regarde généralement le traité d’Ammonius comme la base de la synony miegrccque ; mais en l’étudiant à fond, on no tarde pas à reconnaître que ce recueil, tel qu’il est venu justju’à nous, ne peut être attribué à un grammairien philosophe. Amas confus de scholies souvent applicables à un seul auteur et presque toujours.cn contradiction avec l’usage, il ne présente en géuéral que des vestiges très-imparfaits d’un livre sans doute plus complet, qui ne nous est parvenu que mutilé par la main du temps, et grossi peut-être de dictées scho lastiques et de gloses marginales ou interliuéaires. Ce n’est point ici le lieu de discuter les questions critiques ♦ et historiques que l’auteur et le livre mériteraient de sou lever; mais je devais en donner une idée exacte pour fixer l’opiqion de ceux que son autorité pourrait égarer, et constater son utilité pour les recherches de la synony mie grecque.; car il faut reconnaître qu’on y trouve des documents précieux, des traditions curieuses pour l’his toire, et des observations importantes pour la grammaire. A la suite d’Ammonius viennent tous les grammairiens, * dont les plus importants sont Phrynichus*, Mœrià*, Tho mas Magister*, auteurs de nomenclatures des mots al- tiqjnfs; les lexicographes Hésychius, Suidas; le Grand Étymologique, Pollux, auteur d’on Onomaslicon, espèce ·' Riblioth. ÿrœe., t. V , p. 715, cd. H arless. * Apimonii De adfinium vocabulorum differentia, ed. Valckenacr, I.ugd. Bai. 1739, ί'η -t’; cl Lipùæ, I8î2,in-H'> . J S jrn o nymet greet, tradnila d’A in· poniaa, par A l. Pilton; Pari·, 1824, in-8* . * Ecloga voeum atticarum, ed. Blancardo, Lngd. Bal. 1767,' in-8*; et Jjpi.1833, in-8* . ** * * Macriiit auicittot lexicon atHam, ed. Koob, L ip». 1831, ia-8°. * Echga verborum e < nominum atHcomm, ed. Lobsck; L ip···», 1810 PRÉFACE. itj d’encyclopédie où une foule de synonymies sont souvent réunis, mais sans aucun développement et sans explica tion ; puis les commentateurs, à la tête desquels se place Eustathc; enfin les schoiiastcs, parmi lesquels on distingue ceux d'Homère, d’Aristophane et de Théo- crite. Telles sont lès sources auxquelles on doit puiser; mais il s’en faut que ces sources soient toujours pures et sans mélange. Tous ces grammairiens, souvent copistes les uns des autres, plus souvent encore en contradiction avec eux-mêmes et avec les auteurs, ont besoin qu’une critique exacte et rigoureuse porte le flambeau dans leurs textes, obscurcis encore par la main ignorante et mala droite des copistes et des premiers éditeurs. Ces richesses enfouies dans les ténèbres, ces matériaux confus et épars dans une multitude de scholies et de vieux lexiques, il faut les coordonner de manière à en tirer un ensemble utile pour la science, à en former un tout à peu près semblable à uploads/Litterature/ paginas-desde-d-gr-pillon-m-a-1847-synonymes-grecs-2.pdf
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- Publié le Sep 20, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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