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HAL Id: dumas-00759296 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00759296 Submitted on 30 Nov 2012 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. L’apprentissage de la lecture dans ses différentes dimensions Sarah Gourdon To cite this version: Sarah Gourdon. L’apprentissage de la lecture dans ses différentes dimensions. Education. 2012. ￿dumas-00759296￿ UNIVERSITÉ D’ORLÉANS IUFM Centre Val de Loire MEMOIRE de recherche présenté par : Sarah GOURDON soutenu le : 22 juin 2012 pour obtenir le diplôme du : Master Métiers de l’Education, de l’Enseignement, de la Formation et de l’Accompagnement Discipline : Didactique du français L’apprentissage de la lecture dans ses différentes dimensions Mémoire dirigé par : Virginie MOREL Maitre formateur (didactique du français), Université et IUFM d’Orléans _________________________________________________________________ JURY : Emmanuèle GOULON-FONTALIRAN Maitre formateur, Université et IUFM d’Orléans, Président du jury 1 Introduction Dans le cadre de mon mémoire de recherche en éducation, j’ai choisi d’étudier un sujet sur l’apprentissage de la lecture en CP. C’est un sujet qui m’a toujours intrigué en tant que future enseignante car on sait à quel point c’est une étape primordiale pour le futur parcours scolaire et quotidien des élèves. D’ailleurs, ce sujet est souvent traité par des professionnels de l’éducation mais aussi par les médias de façon plus populaire en mettant l’accent et en ravivant les inquiétudes des familles concernées (avec la peur de l’échec, de l’illettrisme). En effet, notre société est dominée par l’écrit et les enjeux sociaux et culturels sont aussi primordiaux. Pour affiner ce sujet très vaste, j’ai choisi de me focaliser sur les quatre dimensions de la lecture : la compréhension, l’identification des mots, les productions d’écrits et l’acculturation. J’ai tout d’abord voulu m’interroger sur les difficultés que pouvaient rencontrer les élèves mais cela étant trop large pour en faire une problématique et sur les conseils de ma directrice de mémoire, j’ai choisi d’étudier tout d’abord une méthode de lecture, ce qui est beaucoup plus concret car ce sont des outils et supports importants pour de futurs enseignants. Grâce à mes lectures théoriques et à l’étude de la méthode « Valentin le magicien », de nombreuses questions et hypothèses ont été soulevées sur les différentes méthodes de lecture, la répartition des dimensions dans ces méthodes, dans le manuel étudié, les difficultés et comportements favorables engendrés chez les élèves, le rôle du professeur (éléments et supports à rajouter à un manuel, différenciation, guidage…). A partir de ces interrogations, j’ai pu élaborer plus précisément ma problématique : « Comment un enseignant de CP utilise-t-il un manuel scolaire pour faire acquérir les différentes dimensions de la lecture à ses élèves ? » Tout d’abord, sera traité la partie théorique du mémoire faite à partir de mes différentes lectures sur le sujet, puis je détaillerai la méthode de recherche choisie (questionnaire et analyse du manuel) afin d’éclaircir un peu plus mes interrogations ainsi que les résultats obtenus. 2 Table des matières I) Cadre théorique .................................................................................................. 3 1) Les « méthodes » de lecture ......................................................................................... 3 a) Les différentes méthodes .......................................................................................... 3 b) Critique de ces différentes méthodes ........................................................................ 5 c) La « spirale de la lecture » ........................................................................................ 5 2) Identification de mots .................................................................................................... 6 3) La compréhension ......................................................................................................... 9 4) Les productions d’écrits ............................................................................................... 11 5) L’acculturation ............................................................................................................. 11 6) Les difficultés rencontrées par les élèves .................................................................... 12 II) Bibliographie ..................................................................................................... 13 III) Mes hypothèses ................................................................................................ 14 IV) Méthodologie : matériel et méthodes .............................................................. 15 A. Valentin le magicien .................................................................................................. 15 1) La compréhension ................................................................................................... 16 2) Identification des mots ............................................................................................. 17 3) L’acculturation ......................................................................................................... 18 4) Les productions d’écrits ........................................................................................... 18 B. Méthodologie : le questionnaire ................................................................................ 19 C. Résultats des questionnaires .................................................................................... 21 D. Analyse approfondie de la méthode « Valentin le magicien » .................................. 29 E. Comparaison de la méthode « Valentin le magicien » et « Rue des contes » ........... 38 V) Conclusion ........................................................................................................ 45 VI) Glossaire ........................................................................................................... 48 ANNEXE 1 : Questionnaire .................................................................................................. 49 ANNEXE 2 : Tableau permettant l’analyse d’une méthode de lecture (IA 45) ....................... 52 ANNEXE 3 : Activités récurrentes de la méthode ................................................................. 53 3 I) Cadre théorique 1. Les « méthodes » de lecture* a) Les différentes méthodes Quand on évoque l’apprentissage de la lecture, on ne peut évidemment manquer de parler de « méthode de lecture* ». Les auteurs du corpus étudié ici se rejoignent tout d’abord sur une idée principale, qui reste pourtant dans les mœurs, à savoir que ne séparer « méthode globale » et « méthode syllabique » n’est pas suffisante. En effet, tous s’accordent à dire que cette pure distinction n’est plus valable aujourd’hui mais qu’il y a eu évolution des méthodes au cours de l’histoire, pour aboutir aujourd’hui aux méthodes dîtes « mixtes ». Cette confrontation entre méthode syllabique et globale s’est faite à partir des années 1960. Les auteurs du livre « Le manuel de lecture au CP », tout comme Bruno Germain, s’accordent sur la définition de ces deux méthodes. D’ailleurs, ce dernier a participé à l’élaboration du chapitre sur les méthodes dans le « manuel de lecture au CP ». Il donne une définition simple de « méthode » : « il s’agit des orientations théoriques puis de l’organisation méthodologique qui président à l’entrée dans l’écrit, c’est-à- dire, à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture ».1 La méthode syllabique entrainait une découverte de l’écrit en partant des unités les plus petites de la langue orale (phonèmes*) et de la langue écrite (graphèmes*) pour construire les unités plus grandes comme les syllabes puis les mots, les phrases et les textes. Les auteurs du « manuel de lecture en CP » ajoutent que cette méthode fait partie des « méthodes synthétiques » ou « alphabétiques », tout comme la « graphophonologique » ou la « phonographique ». La méthode globale amenait plutôt une entrée dans l’écrit par l’immersion dans les textes : le plus important était donc l’accès au sens. 1 Bruno Germain, « le manuel de lecture au CP », page 110 4 Suite à cette querelle entre deux méthodes, d’autres ont été proposées comme la méthode « idéovisuelle » en 1970, qui privilégiait également le sens et avait pour slogan « lire, c’est comprendre ». Les méthodes « mixtes » vont apparaitre en 1980 suite aux difficultés rencontrées avec les précédentes. Celles-ci se sont largement développées et leurs noms découlent du fait qu’elles ont des points communs avec les deux premières…Il y a donc le plus souvent une entrée par un texte (travail du sens) puis l’étude du code et la maitrise de quelques unités de langage. Bruno Germain distingue la méthode mixte « enchainée », qui commence par du « global » (approche logographique en début d’année) puis une entrée dans le code (décomposition des mots) de la méthode mixte « conjointe » qui fait un peu des deux, dans des proportions variables tout au long de l’année du CP. Il amène deux autres distinctions : l’une entre « méthode analytique » et « méthode synthétique » et l’autre entre « méthode phonologique » et « méthode syllabique ». On adopte une nouvelle terminologie car on considère aujourd’hui surtout la « procédure en développement lors de l’apprentissage et non pas l’unité de traitement »2.... Par exemple, la méthode analytique part des grandes unités (textes) pour aller vers les plus petites (phrases, mots…), alors que la méthode synthétique impose de découvrir la lecture en partant des plus petites de la langue écrite ou orale (phonèmes*/graphèmes*) pour aller vers des plus grandes. Le débat se situe plus aujourd’hui entre les différentes démarches de la méthode synthétique : la méthode syllabique reste fidèle à elle-même (découverte des lettres et combinaisons en syllabes : l’élève part donc de l’écrit pour aller ensuite vers l’oral) tandis que la méthode phonologique débute par l’apprentissage des phonèmes* (prononciation) pour aller vers leurs graphies associées (lettres et groupes de lettres). 2 Bruno Germain « Le choix d’une méthode d’apprentissage de la lecture », page 4 5 Les auteurs du « manuel de lecture en CP » rappellent une autre méthode, celle « naturelle » de Célestin Freinet, qui « donne une priorité à l’écriture et à l’expression. »3 b) Critiques de ces différentes méthodes Chaque méthode vue précédemment a été l’objet de critiques, selon les difficultés rencontrées par les élèves. La méthode syllabique a été critiquée parce qu’elle partait des lettres qu’on nomme (alphabet) pour construire des syllabes écrites, ce qui est très artificiel pour un enfant. Par exemple « bé » et « a »= ba. De plus, il lui a également été reproché que savoir déchiffrer ne suffit pas pour lire, qu’elle négligeait l’importance de la compréhension…Elle utilisait comme support uploads/Litterature/ memoire-m2-meefa-sarah-gourdon.pdf

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