« Le Phénix Renaissant » - Numéro 1 – 1re année - décembre 2014 - Bulletin inte
« Le Phénix Renaissant » - Numéro 1 – 1re année - décembre 2014 - Bulletin interne du D.N.R.F.-G.D.D.G. « La renaissance de l'Ordre, ramené à ses lois primitives… » Jean-Baptiste Willermoz, 1809, ms 5922/2 BM de Lyon Directoire National Rectifié de France Grand Directoire des Gaules Régime Écossais & Rectifié au Convent des Gaules (1778) et au Convent de Wilhelmsbad (1782) Association loi de 1901 n° W381014245 1 Avant-propos Ce premier numéro du Bulletin interne du Directoire National Rectifié de France- Grand Directoire des Gaules, baptisé du nom symbolique de « Phénix Renaissant » inspiré de Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824), correspond à une volonté de pouvoir offrir à chaque Frère de l’Ordre des informations touchant à la vie du Régime, de même que des éclairages, des études, ou même des notes de lecture, à propos d’ouvrages en relation avec le christianisme primitif ou, plus globalement, l’histoire, l’enseignement et les sources du Régime écossais rectifié. La périodicité sera annuelle, et nous permettra surtout, à l’issue de la Fête de la « Refondation » de l’Ordre se déroulant chaque année le second samedi de décembre, de permettre une large diffusion auprès de tous, des interventions présentées lors de cette assemblée de Lyon, en particulier la synthèse des travaux qui auront été effectués au sein de la Loge d’étude et de recherche « Prunelle de Lière – A Tribus Oculis », ainsi que les grandes lignes de l’Allocution d’orientation prononcée par le Sérénissime Grand Maître National & Grand Prieur. Nous sommes donc heureux de pouvoir vous proposer cette première livraison, en vous souhaitant une agréable lecture, ainsi que de Joyeuses Fêtes de Noël et une heureuse année 2015. Le Comité de Rédaction Le Bulletin, pour ses prochaines éditions, accueillera avec intérêt toute proposition d’article ou de notes de lecture Contact : directoirenationalrectifie@gmail.com 2 Sommaire 3 Allocution du Sérénissime Grand Maître National & Grand Prieur À l’occasion de la Fête de la « Refondation » de l’Ordre (extraits) Vie de l’Ordre Compte-rendu de la Fête annuelle de la « Refondation » 2014 Bilan de l’année 2014 Documents Notes de lecture : Un texte apocryphe, Le Livre des Veilleurs Liens amis 4 Allocution du Sérénissime Grand Maître National & Grand Prieur À l’occasion de la Fête de la « Refondation » de l’Ordre Samedi 12 décembre 2014 - Lyon (extraits) Mes Bien Aimé Frères, Camille Savoire (1869-1951) dans sa décision de réveiller le Grand Directoire des Gaules en 1935, en rompant avec le Grand Orient de France écrivait : « Une séparation absolue de l’organisation rituelle et initiatique du Régime rectifié d’avec le Grand Orient de France [est nécessaire], pour qu’il puisse vivre selon les formes arrêtées lors du Convent des Gaules et comme décidé lors du Traité d’Union avec les Directoires en 1776. » (Lettre à Adrien Pouriau (1874-1948), Président du Conseil de l’Ordre du G.O.D.F., 20 mars 1935). Camille Savoire soulignait que le G.O.D.F. s’opposait à la pratique authentique du R.E.R. et que le Grand Directoire des Gaules formerait, pour répondre aux exigences willermoziennes, un Ordre autonome et indépendant, composé de membres « désireux de quitter les Obédiences françaises dont les agissements, étaient en contradiction avec le caractère de la Franc-maçonnerie ». Il rajoutait : « Voilà comment nous avons régulièrement réveillé en France le Rite Rectifié : ce réveil ayant été fait en accord et avec le concours de la seule puissance ayant l’autorité suprême du Rite au monde et en conformité des décisions des divers Convents de 1778, 1781, 1808, et 1811, et en exécution de la décision prise en 1828 par le Directoire de la 5° province de Neustrie déléguant à la dernière de ses préfectures, dite de Zurich, ses archives, prérogatives, droits, etc…, avec mission de les conserver jusqu’au jour où le réveil du Rectifié pourrait s’effectuer en France et lui permettrait de s’en dessaisir. » (Discours le 23 mars 1935). Depuis le réveil complet du Régime rectifié en France au XXe siècle en 1935, lors de la constitution du Grand Directoire des Gaules à l’initiative de Camille Savoire il est évident que les principes de fonctionnement propre à l’Ordre, pourtant clairement définis, arrêtés, et explicitement exposés dans les deux Codes rédigés lors du Convent des Gaules en 1778, n’ont pas été respectés. 5 I. Le cadre obédientiel andersonien est étranger au Régime Écossais Rectifié Force est de constater en premier lieu, que depuis son réveil au XXe siècle, on a voulu se servir des cadres obédientiels de la maçonnerie andersonienne afin de faire vivre le Régime Écossais Rectifié, aboutissant à des situations préoccupantes. Et à cet égard, il est évident que la plupart des formes sous lesquelles vit le Régime rectifié actuellement, ne sont en rien conformes à son essence, y compris les formes structurelles distinguées sous le nom de «Grands Prieurés» – qui sont souvent, en réalité, très éloignés des critères propres de la rectification tels que spécifiés dans les Code rédigés lors du Convent des Gaules en 1778. En effet, et cet exemple est de ce point de vue démonstratif, l’idée d’un « Grand Prieuré National » pour la nation Française, est profondément incohérente et contradictoire, puisque la France, selon le Code de 1778, est constituée de trois Provinces (IIe d’Auvergne, IIIe d’Occitanie, Ve de Bourgogne) qui, théoriquement, devraient posséder chacune son Grand Prieuré avec leurs Prieurés régionaux rattachés, ces trois Grands Prieurés devant être placés sous l’autorité d’un Grand Directoire National ayant à sa tête un Grand Maître National : « Les Provinces réformées d’après le nouveau rite, sont divisées en Grands Prieurés. » (Titre III, art. 3, Code Général des Règlement de l’Ordre des C.B.C.S., 1778). On est ainsi obligé de constater que depuis le réveil du Régime au XXe siècle, sous les auspices du Grand Directoire des Gaules - ceci dit sans oublier ce que nous devons d’immense et d’important à ceux qui entreprirent de redonner vie à l’Ordre, ainsi qu’aux institutions qui en incarnèrent l’esprit avec une sincérité que nous ne contestons aucunement – la conception originelle des Codes fondateurs n’a cependant presque jamais été suivie, entraînant des disfonctionnements profonds dans la logique organisatrice du Régime Écossais Rectifié qui cessa, dès lors, peu à peu de se penser comme un « Ordre » à part entière, en étant ramené à un simple Rite parmi d’autres au sein de structures obédientielles multiritualistes, selon une conception absolument étrangère à l’esprit de la rectification, même si imaginant en relever en usant de titres et de dénominations issus du corpus sémantique willermozien. II. Oubli de la doctrine du Régime rectifié Mais à ce premier constat, déjà fort préoccupant, s’ajoute un second plus encore inquiétant et non moins significatif, qui découle du premier et en est la conséquence quasi logique, celui mettant en lumière le fait – par delà l’essence de la rectification, qui outre un Rite original s’exerçant en quatre grades formant la classe symbolique débouchant sur un Ordre intérieur d’essence chevaleresque -, que le Régime Écossais Rectifié est d’abord et avant tout un enseignement, c’est-à-dire une «doctrine» selon le nom utilisé par Jean-Baptiste Willermoz, doctrine savamment élaborée, et introduite officiellement lors du Convent des Gaules en 1778, ce que confirma ensuite le Convent de Wilhelmsbad en 1782. * 6 Sans cette doctrine le Régime rectifié, qui d’ailleurs se singularise au sein du monde maçonnique par cet aspect tout à fait unique, se réduit à une coquille vide, à une écorce superficielle dont on aurait arraché le noyau, une structure dénuée de sa substance, puisque cette doctrine, relevant de l’enseignement sacré et invariant de l’Ordre primitif, définit en sa nature la plus profonde et la plus intime le Régime Écossais Rectifié : « Ordre par excellence, détenteur des « des connaissances précieuses et secrètes qui découlent de la Religion primitive. » Or cette doctrine aujourd’hui, précisément, se trouve menacée, puisque non seulement elle est assez largement oubliée et délaissée, mais parfois même, ce qui est peut être encore plus grave, déformée, contredite, et en certaines occasions, carrément niée, décriée et dénoncée comme étant une « hérésie » en raison de son rattachement à l’esprit du christianisme transcendant, qui soutient des positions relatives à l’origine de l’homme, la raison de la constitution du monde matériel, sa vocation à la dissolution finale, se rapportant à des thèses que l’Église a rejetées ou condamnées à de multiples occasions au cours de l’Histoire : « Le but de Willermoz était donc de préserver la doctrine dont Martines de Pasqually avait été, selon que ce dernier lui avait enseigné, l’un des relais seulement ; maintenir, quand sombrait l’ordre des Elus Cohen, la vraie Maçonnerie selon le modèle que Martinès de Pasqually lui avait révélé comme l’archétype et que garantit une conformité doctrinale avec la doctrine de la réintégration. » (R. Amadou, Martinisme, CIREM, 1997, p. 36). Cette double situation qu’il est aisé de vérifier, et que confirme sans difficulté avec un minimum d’objectivité un examen des faits – touchant le plan structurel et doctrinal du Régime rectifié -, est donc extrêmement inquiétante, obligeant à ce que l’on empêche une dérive menaçante uploads/Litterature/ le-phenix-renaissant-n-1-xii-2014.pdf
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- Publié le Oct 11, 2021
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