Lœb, Isidore (1839-1892). La controverse sur le Talmud sous saint Louis. 1881.

Lœb, Isidore (1839-1892). La controverse sur le Talmud sous saint Louis. 1881. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr. 't1 ~1: Il.'->1 MTROVERSE S~ LE mMUD SOUS SAINT LOUIS i ismoRE LOEB 1 a w s.. 31 gxtmtfc ? J?<Me des Tomes !t et M!. ~t PAMS MBRAIRÏE JOSEPH BAER ET C" t8, tCB ne ~ANMRNNS COBENB 1 w t88i "'M. t'AM Extrait de !a JBtMM J~M~~MW. Tomes jt et M. LIBRAIRIE JOSEPH BAER ET Ce 18,RBB BB t*ANOB?!NE CONHUB M CONTROVERSE SUR LE TALMUD c ~OUS SAINT MUJ8 PAR ISIDORE LOEB PARIS i88i CONTROVERSE SURLE TALMUD SOUS SAINTLOUIS t<MO) L'intérêt qui s'attache à la controversesur le Talmudqui eut lieu à Paris, sous saint Louis, en M40, est de plusieurs sortes. C'est avant tout un intérêt historiquede premierordre, mais au point de vue littéraire aussi, cette controverse a une grande importance. EMeproduit les premiers monumentsde cette Utte- rature anti~uive qui comptede si nombreuxécrits et qui,à tra- vers le~M~o/M~ le JP'oy<aMMM~ /!<<ei et tant d'autres ouvrages singuliers,a aboutià Eisenmengeret à Chiarini.A ce titre, elle a une valeurtoute particulièreet mérite defixerl'attention.A part le De ~Mo~M«o .ytMtoMWM~ d'Agobard,sousLouisle Débonnaire, nous ne connaissousguère d'ouvrageantérieur à 1240oùla doc- trine des Juifs et principalementla doctrine rabbiniqueait été attaquée, et jamais elle ne l'avait été avec cette méthode et cette précisionque montrèrent les adversaires desJuifs en 1MO C'est à partir de ce moment que la science de la controverse talmudiqueest fondéechezles chrétiens, et les futurs ennemisde la littérature rabbinique n'ajouteront pas grand'chose, au fond, aux argumentsqui furent produits alors contre le Talmud. Rappelons brièvement les faits. En 1239,un Juif apostat, Ni- colasDonin,de La Rochelle,porta devantGrégoireIX une accu- sationen règlecontre le Talmud. Le pape adressa desbullesaux évoques de France, d'Angleterre, de CastiUe, de Léon,aux rois de France, d'Angleterre, d'Aragon,de Castille,à l'évoqueet au prieur des frères prêcheurs et des frères mineurs de Paris les exemplairesdu Talmuddevaientêtre saisiset uneenquêteouverte sur cet ouvrage.En France seulement, à ce qu'il semble, il fut donné suite à ces bulles. Les exemplaires du Talmud furent aaisis et transportésà Paris et une enquêtefut organisée.Onne LA lm !> 4 LASMTMVB~SMtMTALHCB connalt pas bien tous les faits de cette enquête ni l'ordre dans lequel ils se succédèrent, mais on sait qu'Eudes de Chateauroux, chancelier de l'Universitë de Paris et plus tard Mgat du Saint- Siège en Terre-Sainte y prit une très grande part et que la con- troverse qui eut lieu à Paris, en 1~0, entre Nicolas Donin et quatre rabbins (Yehiel de Paris, ou, d'après les sources latines, Vivo de Meaux', Juda b. David de Melun, Samuel b. Salomon', Moïse de Coucy), en forme un des épisodes les plus importants. Le Talmud fut condamné et les exemplaires saisis furent bruiéa publiquement à Paris probablement en 1342, sinon en 1344. En 1241 et 1248, ce procès eut une suite sur laquelle on trouvera des détails plus loin. n existe deux relations de cette controverse une relation hébraïque et une relation latine. La première a été imprimée en partie, d'après un manuscrit incomplet de l'ancienne bibliothèque de Strasbourg, dans les ?~ ~~a de WagenseH.EHe a été en en- tier éditée en 18'3, d'après un manuscrit de la Bibliothèque natio- nale de Paris, sous le titre de t~AAMO~~&~M< Yehiel Mt<«y~ (controverse de Rabbi Yehiel de Paris ~). La relation latine se trouve dans le manuscrit latin n" 16,558 de la Bibliothèque natio- nale, f 231. Elle est beaucoup moins étendue que l'autre, mais ce manuscrit contient encore sur les faits qui nous occupent beaucoup d'autres renseignements dont nous allons montrer l'importance. Le manuscrit ou, du moins, la seconde partie du ma., celle qui commence au f 97, a pour titre Ea~yacMOMes de aTa<MtM< (Extraits du Talmud). Les &c~<M<tOM~ ont été composées après l'auto-da-M du Talmud, sur les ordres d'Eudes de Ch&teauroux et dans le des- 1 DansMtM M~te amrte JMe <~ ~«t~ ~'M ea <~C, )MaB avoMdemandesi, par haMtd, le Vivantde Meamxqui est nommedans le rate de 1292,ne ponnait être nette eaïebreR. Yehiel(VoirJ~MMdea ~<~M ~<tMe<, tomeÏ". pt tu). Ncm ne !e pensona pas, car on Depeut pas eenensement mettre en doute l'exactitude des temotgnagessuivant lesq~b R. Yemet aurait qmM Paris (après<??), aurait été à Acre et semit emerrë à CaïBa(VoirCanmoly,~MMe Mf., p. et Zomt.daaa t'edi- tion Asher de Ben~amia de Tudete, 2*vol., p. 2S8).Cequi est mohmcertain,c'estt'age quepouvaitewir R. Yehielà t'époqnede la controverse.On admetgénéralementqw'il a et6 le disciplede Juda Sire Léon.de Paris, et qu'il lui a saceedëà !a tête de l'école talmudiquede Paris immedtatementaprès la mort de Sire Léon,en t2M. Or si Boaa savonsbien sur quoi s'appuie la premt&re de ceadeux assertions,la secondereposecar un renseignementde SalomonLoria(consultation 29)qui ne prouvenullementla suc- cessionimmédiate des deux rabbins. Si tesdeux assertions sont égalementexactes,il faudraitadmettrequ'en <22< H Yehielavaitau moinsvingt-cinq à trente ans, quarante- et-nn à quarante-sixans en t240, et il aurait eu plus de quatre-vine-dix ans en ~?2. M. Gfaetz <t't(tume !U.2*éd.. p. tOS)que ce rabbinétait do Château-TMeny. Cette opinionest contestéepar M. Gross (dans~f<t~<MM, de Berliner,IV, p. <?9).qui suppose que notre Rabbin est Sire More! de Falaise.Cf. Jtfe'MtMeAft~ de Gtaetz, <869.p. 148. C'n'BB ~tiTtT' W3~ my<, Thom, 1873; in~' de 19 p. sous SAMT tOOtS & sen d'éclairer les tneoiogiens sur ies erreurs, les dbscur!<~ et les blasphèmes du Talmud, afin qu'ils ne puissent point, par tg~rance, considérer le Tatmud comme un livre sans danger et qui dût être Mère (Voir te Prologue et P 230). L'auteur s'est fait aider par deux chrétiens « très erudtts en hébreu », et dans la relation h4bratque également Rabbi Yehiet constate que beaucoup de clercs avaient appris Fh~breu chez les Jutts*. Kt- colas Doninprêta sans doute son concoure aux deux savants chré- tiens. Le ms. se compose de deux parités dans la première, qui pourrait bien ne pas faire partie des ~w/<oM<< les ma- tières extraites du Talmud sont classées systématiquement sous un certain nombre de rubriques (De l'autorité du Talmud et des docteurs, des blasphèmes, etc) dans la seconde, elles se suivent dans l'ordre des traitas taiMudiques.Ala tin se trouvent, entre autres documents, les 35 chefs d'accusation que le pape avait portes contre le Tatmud, avec un commentaire, les réponses de R. Yehiel et de R. Juda, les buttes du pape Grégoire IX et enfin la condamnation de 1248 prononcée par Eudes de Ch&- teauroux~. t P. M de FedMende <873. s Ce point mérite une petite discussion.Le titre d'N~t~ettMft ne figure, dans cette premièrepartie da manuscrit,que dans le Prologue.ff. i a 4, et nousmontrons plus loin, p. <6,notes i et 2, que ce prologuea est pas do tout à se place ici, mais que sa véritableplaceest à la t9tede la secondepartie du me. fo97. C'est déjàune benne raisonpour regarder cette secondé partie du ma. commeindépendantede la première, car il serait bien singulier que, ai les deux parties du ms. ne formaient qu'un seul et même ouvrage, l'auteur eut mis son promue en tête de la secondt. partie et non en tête de la première.En outre, le ms. porteune ancienne pagination maintenantbMMe, or cette pagination commencepar le chiffre1 à la secondepartie du ma. (le f" uploads/Litterature/ la-controverse-sur-le-talmud-sous-saint-louis.pdf

  • 34
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager