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Table des Matières Page de Titre Table des Matières Page de Copyright DU MÊME AUTEUR Dédicace Avant-propos Introduction CHAPITRE PREMIER - Jeunesse d'un chef CHAPITRE 2 - La genèse de l'antisémitisme ANNEXE CHAPITRE 3 - L'enfance du mouvement CHAPITRE 4 - La maturation CHAPITRE 5 - La prise du pouvoir CHAPITRE 6 - Par la ruse et par le feu CHAPITRE 7 - Mise au pas interne et premiers pas diplomatiques CHAPITRE 8 - La nuit des Longs Couteaux et ses lendemains CHAPITRE 9 - Echec et mat en Rhénanie CHAPITRE 10 - Vers la guerre CHAPITRE 11 - L'écrasement de la France CHAPITRE 12 - Le retournement vers l'est CHAPITRE 13 - L'enfoncement en Russie et la décision du génocide CHAPITRE 14 - L'agonie militaire et les derniers espoirs CHAPITRE 15 - Une vie posthume agitée Conclusion Remerciements OUVRAGES CITÉS TERMES ALLEMANDS Index PRÉSENTATION DU CAHIER PHOTOGRAPHIQUE HORS-TEXTE © Éditions Grasset & Fasquelle, 1999. 978-2-246-57049-3 DU MÊME AUTEUR LE JOURNAL D'ANNA, roman, Phébus, 1990. LES PAPIERS SECRETS DU GÉNÉRAL DOUMENC, Orban, 1992. CHURCHILL ET LES FRANÇAIS, Plon, 1993. MONTOIRE, Albin Michel, 1995. LA RUSE NAZIE, France-Empire, 1997. AUBRAC, LES FAITS ET LA CALOMNIE, Le Temps des Cerises, 1997. LES NOUVEAUX MYSTÈRES DE PEARL HARBOR, inédit. L'APPEL DU 18 JUIN 1940, Grasset, 2000. En collaboration : LE LIVRE NOIR DU CAPITALISME, Le Temps des Cerises, 1998. AVENIRS ET AVANT-GARDES / MÉLANGES MADELEINE REBÉRIOUX, La Découverte, 1999. DICTIONNAIRE DU MONDE GERMANIQUE, P.U.F., à paraître. Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays. à mes deux fils Avant-propos par Alexandre ADLER Dans ce XXe siècle qui s'achève, bien des mystères ont été résolus. Si certains méfaits de Staline et de Mao conservent encore quelque obscurité, le sens général de leur action ne fait plus guère de doute. Si quelques décisions des gouvernements démocratiques ne sont pas encore pleinement éclairées par des documents encore inaccessibles, l'essentiel de leur œuvre est désormais connu et inséré dans une chaîne de raisons qui leur donne sens et dimension. Seul Hitler demeure à ce jour ce diamant noir, résistant à l'analyse, ce monstre insensé qui comme la Méduse des temps anciens ne peut être regardé en face, au risque de transformer en pierre l'imprudent spectateur. Or ce ne sont pas les archives qui manquent, bien moins lacunaires, et depuis fort longtemps, que celles du communisme avant 1989, ni non plus les témoignages, car les contemporains, à l'instar d'Albert Speer, se sont avérés fort diserts, et là encore assez tôt. Non, ce qui a manqué, de toute évidence, c'est une passion de savoir suffisamment forte pour dissiper les autres passions, violentes, qui se sont tout de suite déchaînées, en lieu et place d'une explication raisonnée, et pour des raisons le plus souvent fort estimables, en tout cas bien compréhensibles. A l'Ouest, il fallait réparer, relever les ruines, et pour cela séparer le peuple allemand de son histoire immédiate, quitte à séparer d'abord son destin de celui du nazisme et de son chef, réputés irréductibles au devenir allemand ; à l'Est, le travail de deuil n'était pas moins important puisqu'il fallait remettre en selle un marxisme qui avait doublement failli, sur les plans théorique et pratique, à prévoir et analyser d'abord, à combattre ensuite, quand il le fallait – 1932 et 1939 –, ce mal radical. Le sacrifice des combattants et l'obstination des militants serviront alors, à un prix historiographique élevé, à rebâtir une sociologie du nazisme, sans portraits ni dates : l'historien britannique Ian Kershaw rappelle à juste titre qu'en quarante ans de labeur, les historiens d'Allemagne de l'Est n'ont pas produit un seul ouvrage biographique consacré à Hitler, pour ne pas parler de ses paladins. François Delpla, dans l'ouvrage pionnier qu'il nous livre, part de ce constat qui n'a pas laissé de l'étonner au fur et à mesure qu'il entrait de plus en plus profondément dans l'épaisse forêt de l'historiographie de laseconde guerre mondiale : il y a une obscure contention qui consiste, bien souvent, à contourner le personnage hitlérien, tant son action provoque gêne et embarras. S'agit-il de l'enfance et de la jeunesse, on adhérera à des explications psychiatriques successives et contradictoires, qui feront en tout cas du personnage, parvenu au pouvoir, une sorte de marionnette actionnée par des chamans. S'agit-il de la prise du pouvoir, on constatera le triomphe d'une explication toute occasionnaliste où le Führer sera proclamé là encore le jouet des circonstances, de l'isolement de ses adversaires conservateurs fin 1932, à l'élimination de la gauche après l'incendie du Reichstag, à la destruction des oppositions internes après la nuit des Longs Couteaux de juin 1934. Quant à la guerre elle-même, elle met progressivement en scène des masses humaines, des compétences militaires, des processus économiques et technologiques d'une ampleur telle qu'on peut finir par y dissimuler la personnalité et la volonté des acteurs qui se trouvent pourtant à l'œuvre au cœur du système. Il restera tout de même la décision de procéder au génocide juif intégral et universel, dont la maturation au cours de l'été et de l'automne de 1941 demeure bel et bien une décision individuelle et personnelle d'Adolf Hitler, qu'aucune genèse culturaliste (l'antisémitisme allemand – thèse de Goldhagen) ni structuraliste (la nécessité d'une guerre d'extermination à l'Est dont il sera le modèle) ne peut réduire. Et l'irréductibilité historiographique du génocide est bel et bien l'un des points de départ de l'analyse que Delpla nous propose, en rappelant d'emblée sa dette intellectuelle envers l'historien genevois Philippe Burrin, qui, le premier, est parvenu à dater et à expliquer à peu près clairement la prise de décision de la Solution finale, vers la fin de l'été et le début de l'automne de 1941, à mesure que s'enraye la machine de guerre allemande à l'Est et que se précise le rapprochement anglo-américain avec la charte de l'Atlantique à l'Ouest. Mais si cette décision a bel et bien été prise par le seul Hitler, et camouflée par ses propres soins, à l'opinion allemande et mondiale, pour diffuser ensuite à titre de gnose vers les exécutants, nous sommes alors en présence d'un processus de pensée et d'action de tout autre ampleur que celle qu'on nous présentait. Pour dire les choses simplement, nous avons en face de nous, non pas le pauvre bouffon brechtien, ou le monstre inexplicable sorti d'un film d'épouvante weimarien qui apporterait une touche satanique, mais en définitive irrationnelle, à une histoire qui aurait pu se passer de lui, mais, hélas, un grand stratège, calculateur, machiavélique, précis et... trompeur, qui poursuit depuis toujours un grand dessein, brutal, apocalyptique mais... cohérent, en tout cas suffisamment congruent avec les aspirations de la société allemande de ce temps pour qu'il y trouve sans cesse complicités et bonnes volontés qui l'aident dans ce projet. Telle est la thèse scandaleuse de François Delpla qui donnera fort à faire aux historiens qui ne pourront plus la contourner, qui aidera aussi,j'en suis convaincu, les lecteurs et les chercheurs dans le difficile travail de reconstruction historique de notre siècle : Hitler existe, il n'est pas un vide ontologique, et il n'est pas inutile de considérer son existence, si on veut retracer le développement monstrueux mais logique de la révolution nazie qu'a connue l'Europe dans les douze ans qui vont du déclenchement de la crise de 1929 à l'invasion de la Russie stalinienne de 1941, puis dans les quarante-deux mois d'apocalypse où s'accomplissent le génocide juif, la destruction de 20 millions de Soviétiques et l'effondrement définitif du projet impérial allemand né du triomphe du système bismarckien entre 1866 et 1871. Mais à l'évidence, une telle conclusion, satisfaisante sur le plan intellectuel, aboutit de proche en proche à une série de remaniements de nos perceptions communes de ce que fut le second conflit mondial, et nous oblige à bouger considérablement dans la conception de fond de son histoire. J'évoquerai essentiellement dans cette brève introduction deux questions essentielles, qui ne sortiront pas indemnes de cette lecture, celle du rôle de la personnalité dans l'histoire et celle du rapport de Hitler et du destin allemand. La première atteint de plein fouet la vulgate marxiste et l'historiographie de gauche, la seconde n'est pas moins sévère avec les préjugés libéraux et conservateurs d'une certaine historiographie germano-américaine de l'après-guerre. On ne pourra plus défendre ces deux thèses sans autre précaution. Mais commençons par la première, ne serait-ce que parce qu'elle est au départ du travail de chercheur de François Delpla. Il faut, en effet, comprendre que l'historien a d'abord rencontré l'exceptionnelle personnalité de Churchill avant de découvrir l'individualité non moins exceptionnelle de Hitler. Pourtant tout avait bien commencé : formé aux deux exigeantes mamelles du travail de l'historien contemporain qu'étaient le marxisme français, mâtiné d'Ecole des Annales, et l'étude rigoureuse des documents primaires, François Delpla avait d'abord recherché dans les papiers inédits du général Doumenc la trace de l'effondrement politique et moral des classes dirigeantes françaises et britanniques dans le désastre de 1940, selon un schéma de reconstruction éthique qui nous avait été transmis par la génération de 1945, soucieuse de tourner la page, et qu'a admirablement résumé uploads/Litterature/ hitler.pdf
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- Publié le Jul 01, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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