Grammaire latine complète Éditions Eyrolles 61, Bd Saint-Germain 75240 Paris Ce
Grammaire latine complète Éditions Eyrolles 61, Bd Saint-Germain 75240 Paris Cedex 05 www.editions-eyrolles.com Du même auteur : Les plus belles pages de l’Illiade Les plus belles pages de l’Odyssée Légendes de la Rome Primitive Avec la collaboration de Jean-Paul Bradet, maître de conférences à l’Université de Paris IV-Sorbonne. Le code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992 interdit en effet expressément la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s’est généralisée notamment dans les établisse ments d’enseignement, provoquant une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nou velles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du Droit de Copie, 20, rue des Grands- Augustins, 75006 Paris. © Groupe Eyrolles, 2010 ISBN : 978-2-212-54685-9 COURS DE LANGUE LATINE publié sous la direction de LUCIEN SAUSY Agrégé des Lettres Professeur honoraire de Première supérieure au lycée Louis-le-Grand Grammaire latine complète par LUCIEN SAUSY © Groupe Eyrolles PRÉFACE Par une rare fortune, il a été donné à l’auteur de cette grammaire de s’adresser, dans son enseignement du latin, au public scolaire le plus va rié : élèves des diverses classes de l’enseignement secondaire, étudiants et étudiantes de la Sorbonne, candidats et candidates au concours d’entrée à l’École normale supérieure, aux certificats de licence et à l’agrégation. C’est donc essentiellement le résultat d’une longue et riche expérience qu’il s’est proposé de présenter dans cet ouvrage. Or l’expérience lui a appris qu’il importait de faire prendre le plus tôt possible au jeune latiniste l’esprit du latin : de lui apprendre à découvrir dans la suite continue de la phrase les éléments des propositions et, dans chaque proposition, la série des groupes de mots, bref de substituer à la notion de dispersion et d’effort plus ou moins hasardeux qui répond au « mot à mot », la notion de concentration ordonnée de l’effort, dont on verra les principes très simples exposés dans les préliminaires de la syntaxe (paragraphes 237 à 242). L’obéissance à ces principes et le souci de grouper ce qui forme un tout naturel ont exigé certains changements dans la présentation traditionnelle des matières : il a paru indispensable de faire marcher de pair l’étude du nom et de l’adjectif, de donner les règles d’accord de l’adjectif et celles des compléments du comparatif et du superlatif immédiatement après l’étude des degrés de signification de l’adjectif ; de grouper dans un même chapitre tout ce qui concerne les pronoms et les adjectifs pronominaux ; de rappro cher la quatrième conjugaison des première et deuxième, puisqu’elle est, comme les deux autres, caractérisée par une voyelle dominante, mise en re lief dans les tableaux ; de joindre à la conjugaison de esse les emplois prin cipaux de ce verbe ; de ne pas séparer des adverbes interrogatifs les règles de l’interrogation ; enfin et surtout de renoncer, dans la syntaxe, à présenter comme règles de la proposition simple, des règles manifestement communes à toutes les propositions, pour suivre un plan, qui obéit à l’ordre normal des groupements de mots et vise à l’investigation progressive de la phrase (paragraphe 242). Il s’agit donc d’une présentation qui, sans être révolutionnaire, répond davantage à la logique et ne perd jamais de vue la nécessité d’inciter l’élève ou l’étudiant à grouper et à comprendre. Préface VI © Groupe Eyrolles L’auteur a voulu en effet faire comprendre autant que faire apprendre, persuadé que l’on ne sait bien que ce qu’on a bien compris. Voilà pour quoi il a fait précéder d’observations générales l’étude proprement dite des règles, fait des rapprochements avec le français, par exemple pour éclairer l’emploi de certains pronoms ou pour expliquer le mécanisme de la propo sition infinitive. Il y a donc dans cette grammaire des pages à lire et à sou mettre à la réflexion, et non uniquement des règles à apprendre par cœur. L’auteur n’en a pas, pour autant, négligé le rôle de la mémoire. Il a conser vé, en tête des paragraphes de la syntaxe, les exemples qui résument les règles, et pour éviter de dépayser professeurs et élèves, il a maintenu les exemples consacrés ou déjà utilisés dans d’autres grammaires, chaque fois que ce maintien était possible ; mais il a renoncé aux vieux exemples to talement ou partiellement faux, comme altissima inter arbores ou pueri docentur grammaticam ; il en a adapté d’autres, pour habituer l’élève à ne pas séparer le nom de l’adjectif ; c’est ainsi qu’avidus laudum devient Cicero erat avidus laudum, memor consulatus. Il s’est, dans la rédaction des règles, efforcé d’être clair, et, quand c’était possible, il a fait appel soit à la mémoire visuelle à l’aide de tableaux synoptiques, soit à la mémoire auditive par la reprise de certains termes ; par exemple, à la question Ubi : « Quand les noms de villes sont sans déterminants, ils s’emploient sans préposition. Quand ils sont avec un déterminant, ils s’emploient avec la préposition. » On ne s’étonnera pas qu’une grammaire, dite complète, soit substantielle. Elle doit l’être pour qui veut faire un thème où ne fourmillent pas barba rismes et solécismes ; elle doit l’être davantage encore pour qui veut faire, dès le baccalauréat, une bonne version. Les textes français se traduisent en latin principalement dans la langue de deux auteurs, César et Cicéron, et d’après un jeu de règles où l’on peut acquérir assez vite une certaine ai sance, tandis que les textes latins à traduire en français sont empruntés à la latinité la plus étendue, et aux poètes comme aux prosateurs. On trouvera ici beaucoup d’indications qui sont souvent absentes des grammaires cou rantes ; mais il n’en est aucune qui n’ait son utilité, maintes fois éprouvée, et toutes les minuties et exceptions, qui ne sont que des exceptions, ont été rigoureusement bannies. En revanche les difficultés reconnues comme les plus délicates ont été l’objet d’explications particulières. Pour ne pas surcharger la mémoire, l’essentiel a été imprimé en caractères Préface VII © Groupe Eyrolles ordinaires ou signalé à l’attention par des caractères gras, tandis que les détails qui intéressent surtout les classes supérieures de l’enseignement se condaire ou les étudiants ont été imprimés en caractères plus fins. D’ailleurs une grammaire abrégée, destinée surtout aux élèves du premier cycle, paraît à part. La numérotation des paragraphes y répond à celle de la grammaire complète, pour que les professeurs, qui préfèrent adopter celle-ci dès le début de l’enseignement du latin, trouvent dans les livres d’exercices des références qui valent dans les deux cas. Puissent ceux qui pratiqueront cette grammaire réussir, comme les élèves d’Ausone, « à faire par de rudes chemins d’aimables progrès, pour qu’ils aient à cueillir le doux fruit du savoir, à la racine amère ! » (Ausone, Idylles, IV, 71-72). Paris, le 2 février 1946. Lucien Sausy. Note pour la septième édition. Les instructions officielles du 27 août 1960 sur l’enseignement du latin recommandent le recours à l’exemple-type. Par ailleurs une circulaire de la Direction générale de l’organisation et des programmes scolaires, en date du 12 juillet 1962, a établi la liste de ces exemples-types. On trouvera dans cette septième édition tous les exemples conformes à ces instructions. Note pour la huitième édition. Le « Thème latin » paru récemment est le complément et, pour ainsi dire, l’illustration de la Grammaire. Dans chaque corrigé des textes proposés et adaptés au niveau des divers examens et concours de l’enseignement supérieur, l’auteur renvoie aux paragraphes de la Grammaire chaque fois qu’une difficulté se présente. Ainsi la pratique simultanée de ces deux ouvrages permet de posséder rapi dement et sûrement la connaissance parfaite des règles de la syntaxe. L. S. © Groupe Eyrolles INTRODUCTION I. Pourquoi apprendre le latin ? 1. Le latin est une langue morte. – Cette constatation ne risque-t-elle pas de rebuter dès l’abord l’enfant, qui est toujours prêt, nous dit Rousseau, à se poser et à poser à ses maîtres cette question : « À quoi sert cela ? » a) Répondons-lui que le latin n’est pas tout à fait une langue morte, puisqu’il n’a jamais cessé d’être parlé ni d’être écrit, qu’il est toujours la langue de l’Église et des savants, et qu’il a produit chez nous du Moyen Âge au xviie siècle une littérature abondante, à tel point que Descartes fera une sorte de révolution, quand il publiera en français son « Discours de la méthode », rédigé d’abord en latin, comme toutes les œuvres philo sophiques antérieures. b) Disons-lui que le latin, qui a eu pour berceau une petite province de l’Italie centrale, le Latium, a accompagné Rome dans ses conquêtes, a été la langue du monde civilisé tant que l’Empire romain a régi l’univers, puis a donné naissance aux langues romanes, c’est-à-dire à l’italien, à l’espa gnol, au portugais, au roumain et au français. Apprendre le latin, uploads/Litterature/ grammaire-latine-complete-lucien-sausy.pdf
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- Publié le Jui 25, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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