Sommaire Olivier Clodong Et toc ! Le meilleur des réparties pour moucher les em

Sommaire Olivier Clodong Et toc ! Le meilleur des réparties pour moucher les emmerdeurs, les cons, les prétentieux et autres ennuyeux À vous le dernier mot ! – Faire face aux cons – Rembarrer les emmerdeurs – Clouer le bec des prétentieux – Faire taire les mauvaises langues – Fulgurances féminines – Mufleries masculines – Inspirations de profs – Le coin des ados – Briller en soirée – Se défendre au bureau – Séduire ou éconduire – Répliques sur le physique – Variations autour de la table – Épistoliers de haut vol – Réparties historiques – Pour la postérité – Générique : Auteurs et interprètes cités ;Sources bibliographiques ;Sources filmographiques ;Sources numériques Du même auteur OLIVIER CLODONG n 644 o Notre adresse Internet :www.10001nuits.com © Mille et une nuits, département de la Librairie Arthème Fayard, janvier 2015 pour la présente édition. ISBN : 978-2-755-50670-9 OLIVIER CLODONG Et toc ! Le meilleur des réparties pour moucher les emmerdeurs, les cons, les prétentieux et autres ennuyeux À vous le dernier mot ! Combien de fois nous est-il arrivé de partager la table d’un imbuvable prétentieux, méprisant tout ce qui n’est pas lui et se gargarisant de remarques qu’il croit fines ? Le genre qui sait tout sur tout, qui a tout fait, tout vu et, bien entendu, tout réussi dans sa vie… Qui parmi nous n’a pas un jour été confronté à un de ces aigris qui passent leur temps à se nourrir de l’échec des autres ? Le style qui cherche à nous décourager et à nous mettre des bâtons dans les roues tant ils ne peuvent supporter de nous voir portés par la joie de vivre… Et lequel d’entre nous n’a pas croisé la route d’un de ces emmerdeurs dont on croirait qu’ils sont sur Terre pour une seule chose : ennuyer le monde ? Vous savez, le genre de casse-pieds doté de cette capacité inouïe à pomper notre énergie et à nous empoisonner l’existence… Bref, qui dans sa vie n’a pas entendu un flot d’inepties, n’a pas essuyé des remarques mauvaises ou encaissé des plaisanteries acerbes sans parvenir à trouver les mots pour répliquer ? Et qui, après coup, n’a pas été traversé par la pensée qu’il aurait voulu avoir dans l’instant, ô combien tardive et frustrante : « J’aurais dû répondre ça ! » Rassurez-vous, rien n’est perdu ! Avoir de la répartie n’est pas inné… Le répondant, cela s’apprend ! Nul n’est condamné à garder son esprit d’escalier. Pour bien se défendre et contre-attaquer, les spécialistes recommandent de préparer des phrases types, de se munir de quelques bonnes formules pouvant servir, le moment venu, de répliques instantanées qui cloueront le bec de l’adversaire. Il faut savoir s’armer et choisir ses armes. Alors, quitte à s’inspirer du talent des autres et à s’approvisionner en bons mots efficaces, capables de porter le coup décisif à l’envoyeur, autant le faire en puisant dans ce qui se fait de mieux en la matière : les ripostes les plus brillantes, les plus cruelles et surtout les plus drôles. Je les ai compilées pour vous dans ce petit manuel des répliques qui font mouche. Elles émanent de ces maîtres de la répartie que sont nos acteurs, nos politiques, nos scénaristes et nos humoristes, mais aussi de nos grands auteurs et des épistoliers de haut vol, qui ne touchent jamais aussi juste que lorsqu’il s’agit de batailler avec un provocateur. À vous ensuite de vous les approprier et d’en faire bon usage. Et vous verrez, après quelques réponses du tac-au-tac, on se surprend à dire : « Et toc ! » Olivier CLODONG Faire face aux cons Vous en avez assez de discuter avec cet imbécile de la plus belle eau qui débite ânerie sur ânerie ? Deux attitudes possibles : 1. Citer la réplique de Ryan O’Neal à Barbara Streisand dans le film What’s Up, Doc ? : – Ce sont les choses les plus idiotes que j’ai jamais entendues. 2. Vous éloigner, grand seigneur, après avoir choisi parmi ces réparties cultes de Michel Audiard et avoir lancé la plus appropriée : – Je ne parle pas aux cons, ça les instruit. Ou : – Quand on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner ! Ou bien : – Si la connerie n’est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille. Dans la même veine, vous pouvez aussi reprendre cette sentence de Raimu dans Marius : – Quand on fera danser les couillons, tu ne seras pas à l’orchestre ! À moins que, comme Frédéric Dard, vous ne préfériez jouer l’ironie et faire mine de laisser la victoire à votre interlocuteur : – Ce sont toujours les cons qui l’emportent. Question de surnombre ! … Et si l’imbécile en question se rebiffe, en disant que vous l’insultez, enfoncez calmement le clou en convoquant derechef Frédéric Dard : – Traiter son prochain de con n’est pas un outrage, mais un diagnostic. La boucle est bouclée ! Un excité vous apostrophe : « Vous êtes le dernier des derniers ! » Approuvez, fataliste : – Et oui, toujours le meilleur pour la fin ! Un trouble-fête vous accable des pires qualificatifs : « Abruti, pauvre type, espèce de nul… » Fiez-vous à Molière qui, dans Les Femmes savantes, fait dire à Trissotin : – Vous prêtez sottement vos qualités aux autres ! Ce qui s’appelle un retour à l’envoyeur ! Il peut arriver à chacun de se faire invectiver sans raison et sans préavis. Dans ce cas, mieux vaut (pour l’insulté) posséder une bonne dose d’humour et un art consommé de la réplique. Il y a quelques années, à Bormes-les- Mimosas, où est situé le fort de Brégançon, lieu de villégiature estivale des présidents de la République, un individu interpelle Jacques Chirac à la sortie de la messe : « Connard ! » Tout sourire, le chef de l’État se dirige tranquillement vers l’énergumène et lui serre la main, lui disant : – Enchanté, moi c’est Jacques Chirac ! Belle leçon de sang-froid et de répartie, non ? Cette forme de riposte est du reste un classique qui fait mouche à chaque fois. On la trouve déjà en 1897 sous la plume d’Edmond Rostand dans Cyrano de Bergerac : LE VICOMTE : Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule ! CYRANO (faisant comme si le vicomte venait de se présenter) : Ah ? Et moi, Cyrano-Savinien-Hercule de Bergerac… Et maintenant, à vous de jouer… Vous pouvez aussi inciter le con qui vous fait face à se taire, et ce de diverses manières. À la façon de Pierre Desproges : – Il vaut mieux se taire et passer pour un con, plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute à ce sujet. Manière Coluche : – De tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent… Façon Frédéric Dard (encore lui) : – Le con ne perd jamais son temps, il perd celui des autres. Méthode Philippe Geluck : – Quand un muet est con, cela ne se remarque pas. Il peut également nous arriver d’avoir affaire à plusieurs indélicats en même temps ! Dans cette circonstance, le mieux est encore de prendre congé de la troupe en déclamant cette sentence féroce du même Philippe Geluck : – Un groupe de loups, c’est une horde. Un groupe de vaches, c’est un troupeau. Un groupe d’hommes, c’est souvent une bande de cons ! Ou encore cette superbe maxime de Chateaubriand, dont raffolait l’ancien Premier ministre Raymond Barre : – Il y a des moments dans la vie où il faut être économe de son mépris vu le grand nombre de nécessiteux ! Ou bien cette amusante réplique tirée du film Cinq jours en juin, de Michel Legrand : – La connerie, quand elle commence à pleuvoir, il faut un sacré parapluie ! Ou encore cet adage du regretté Jean Yanne : – Si le gouvernement créait un impôt sur la connerie, il serait tout de suite autosuffisant. Imparable dans tous les cas ! Imaginons à présent que vous tombiez sur le con de référence, celui que l’on désigne du doigt tellement il est caractéristique, le con typifié. Comment décrire à un ami le degré de bêtise d’un tel individu ? Très simple… En utilisant cet aphorisme : – Si la connerie avait une gradation, il en serait l’échelle de Richter. En s’inspirant du mot de Claude Chabrol : – J’ai discuté avec un gars qui m’a fait comprendre que la bêtise est infiniment plus fascinante que l’intelligence… L’intelligence a des limites, la bêtise n’en a pas ! Ou, option plus élaborée, se calquer sur le dialogue mythique entre Jean Gabin et Bernard Blier dans Le cave se rebiffe : – J’ai rencontré un type l’autre jour, grand, brun, l’air très con. – Ça court les rues les grands cons… – Oui, mais celui-là, c’est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon. Il serait à Sèvres ! uploads/Litterature/ et-toc-le-meilleur-des-reparties-o-clodong-mille-et-une-nuits-2015.pdf

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