Samir Bouadi Agathe Colombier-Hochberg Dictionnaire des cons et autres génies P
Samir Bouadi Agathe Colombier-Hochberg Dictionnaire des cons et autres génies Pygmalion © Pygmalion, département de Flammarion, 2015 Dépôt légal : novembre 2015 ISBN Epub : 9782756417974 ISBN PDF Web : 9782756417981 Le livre a été imprimé sous les références : ISBN : 9782756417950 Ouvrage composé et converti par Meta-systems (59100 Roubaix) Présentation de l'éditeur « Ce livre aurait pu s’intituler le Dictionnaire des génies. Légendes, icônes, les personnages à qui nous rendons hommage ont, pour la plupart, marqué leur temps grâce à leur art, leur science ou leurs actes. Mais à y regarder de plus près, les choses ne sont pas si simples, car, un jour ou l’autre, ces personnalités hors du commun ont toutes dérapé, dit ou fait une connerie susceptible de réduire à néant l’œuvre de toute une vie. C’est cet acte grandiose que nous souhaitons saluer, car grâce à eux, génie et connerie n’ont jamais été si proches, unissant par là même les créatures insignifiantes que nous sommes à ces êtres infiniment brillants… » Neil Armstrong, Bono, Confucius, Salvador Dalí, Albert Einstein, Sigmund Freud, Victor Hugo, Michael Jackson, Napoléon, Le Père Noël, William Shakespeare, V oltaire, Zidane… Une soixantaine de conneries décomplexantes ! Samir Bouadi est un auteur pas plus con qu’un autre et Agathe Colombier-Hochberg est une romancière géniale de temps en temps. Ils sont également les auteurs du Traité ultime, voire définitif, des banalités à l’usage des gens exceptionnels qui ne veulent plus le rester (2007), des 26,5 auteurs qui n’existent pas mais qu’il faut absolument avoir lus (2008) et de L’Affabuleuse histoire vraie de Jules Cardot (2010). De Samir Bouadi et Agathe Colombier-Hochberg L'Affabuleuse histoire vraie de Jules Cardot, Fleuve Éditions, 2010. 26,5 auteurs qui n'existent pas mais qu'il faut absolument avoir lus, Marabout, 2008. Traité ultime voire définitif des banalités : À l'usage des gens exceptionnels qui ne veulent pas le rester, Marabout, 2007. La Coupe du monde et autres footaises : Le dico non officiel, Mots Et Cie, 2006. De Samir Bouadi Le Polimentik : Dico non officiel de la politique, avec Abel Hermel, Mots Et Cie, 2006. D'Agathe Colombier-Hochberg Les Vies turbulentes de Lady M., Fleuve Éditions, 2015. Rien de personnel, Fleuve Éditions, 2014. Messie malgré lui, Fleuve Éditions, 2013 ; puis sous le titre Nos (pires) meilleures vacances à Tel Aviv, Pocket, 2014. Nos (pires) meilleures vacances à Las Vegas, Fleuve Éditions, 2012 ; Pocket, 2013. Nos (pires) meilleures vacances, Fleuve Éditions, 2010 ; Pocket, 2011. Dans l'intimité des écrivains, Eyrolles, 2009. Mes amies, mes amours, mais encore ? Mango, 2005 ; Pocket, 2007. Ce crétin de prince charmant, Mango, 2003 ; Pocket, 2005. Dictionnaire des cons et autres génies PRÉFACE Ce livre aurait pu s'intituler le Dictionnaire des génies. Légendes, icônes, les personnages à qui nous rendons hommage ont, pour la plupart, marqué leur temps grâce à leur art, leur science ou leurs actes. L'histoire de l'humanité est faite de ces trajectoires en apparence fulgurantes. Mais à y regarder de plus près, les choses ne sont pas si simples, car, un jour ou l'autre, ces personnalités hors du commun ont toutes dérapé, dit ou fait une connerie susceptible de réduire à néant l'œuvre de toute une vie. C'est cet acte grandiose que nous souhaitons saluer, car grâce à eux, génie et connerie n'ont jamais été aussi proches, unissant par là même les créatures insignifiantes que nous sommes à ces êtres infiniment brillants… Louis Althusser (1918 – 1990) Louis Althusser n'a que 30 ans lorsqu'il devient professeur de philosophie à l'École normale supérieure. Au début des années 1960, il accède à la requête de certains de ses élèves lui demandant d'enseigner le marxisme, mais ce perfectionniste passera tout de même deux ans à étudier Le Capital au préalable. La spécificité d'Althusser tient au fait qu'il intègre le spinozisme au marxisme. Il nous serait fort agréable de vous expliquer en quoi consiste cette nuance, mais dans la mesure où il est difficile de traiter ce sujet passionnant en quelques lignes, nous nous abstenons à regret et vous renvoyons à l'œuvre du philosophe. Au-delà de la trace qu'il a laissée avec ses travaux, Louis Althusser a formé toute une génération de philosophes qui marqueront à leur tour la pensée du XXe siècle : Michel Foucault, Jacques Derrida, Alain Badiou, Jacques Rancière, et même Bernard-Henri Lévy. Avoir eu ce dernier pour disciple justifierait en soi que Louis Althusser figure dans cet ouvrage, mais notre homme avait un peu plus d'ambition. C'est en 1946 qu'il a rencontré celle qui deviendra sa femme, Hélène Rytmann. De huit ans son aînée, elle est une héroïne de la Résistance et une militante communiste qui fréquente Malraux et Lacan. Durant trente-cinq ans, il lui vouera un amour filial empreint d'admiration, jusqu'à un beau matin de novembre 1980 où après lui avoir proposé un massage de la nuque, il l'étrangle sans transition aucune. Prenant conscience de son léger dérapage, il appelle lui- même le médecin de l'E.N.S où il est domicilié. Le philosophe est interné à Sainte-Anne, un établissement qu'il connaît bien car depuis l'âge de 25 ans, il est traité pour des troubles maniaco-dépressifs. Déclaré irresponsable au moment des faits, Louis Althusser ne sera jamais jugé pour son crime, qui se conclura deux mois plus tard par un non-lieu. Il faut dire que le juge d'instruction chargé de l'affaire l'a trouvé dans un tel état de prostration qu'il a renoncé à lui signifier sa mise en examen. Et là, on regrette de ne pas avoir été dans la pièce lorsque s'est jouée la scène, car a priori, il ne suffit pas d'être bipolaire pour pouvoir étrangler son épouse en toute impunité (ou alors qu'on nous le dise !). Le philosophe a brillamment prouvé le contraire. En 1985 est paru un article de Claude Sarraute qui soulignait, non sans raison, que lorsqu'un nom prestigieux est mêlé à un procès, « la victime ne mérite pas trois lignes. La vedette, c'est le coupable ». Vexé, Althusser lui a répondu en publiant une autobiographie de près de 600 pages – quand on vous dit qu'il était perfectionniste. Archimède (287 – 212 av. J.-C) La légende a retenu de lui le fameux « Eurêka ! », qu'il aurait prononcé en courant nu dans Athènes après avoir compris comment distinguer une couronne en or pur d'un alliage de plusieurs métaux. Il en faut davantage pour définir Archimède, plus grand mathématicien de l'Antiquité, mais aussi physicien et ingénieur de génie. Ses travaux portent aussi bien sur la numération que sur l'infini ; c'est lui qui parvient à préciser le chiffre π, et établit le calcul définissant l'aire et le volume du cylindre et de la sphère. Lui encore qui détermine les bases du calcul intégral et de la mécanique statique. On lui doit la fameuse poussée qui porte son nom et définit le principe des corps plongés dans l'eau, ce qui se traduit à l'époque par la construction du plus grand navire jamais conçu. À ses heures perdues, il travaille sur l'optique, invente la vis sans fin, la roue dentelée et le boulon, et fabrique des machines prouvant qu'à l'aide de poulies et de leviers, l'homme peut soulever bien plus que son poids, ce qui donne lieu à toutes sortes de machines de guerre qui laisseront de très mauvais souvenirs aux Romains. Les sciences modernes lui doivent tout et lui auraient sans doute dû davantage, s'il s'était montré un peu plus poli avec le légionnaire qui a croisé sa route. Syracuse avait alors été prise par les Romains, mais il semblerait qu'à l'instar de tout savant génial et déconnecté de la réalité, Archimède n'en ait rien su. Très agacé d'être dérangé par un soldat tandis qu'il traçait des figures géométriques sur le sol, il lui lance : « Ne dérange pas mes cercles ! » Ce seront ses dernières paroles puisque deux secondes plus tard, il sera transpercé par l'épée de son visiteur. Le grand homme quittera ce monde, non sans découvrir une ultime vérité : le légionnaire est susceptible… Neil Armstrong (1930 – 2012) Quel que soit l'âge que vous aviez le 20 juillet 1969, et même si vous n'étiez pas né, les images de Neil Armstrong effectuant quelques pas sur la Lune sont gravées dans votre mémoire. Intemporelles, teintées d'irréel, elles sont de celles que l'on n'oublie jamais, un peu comme celles des avions s'encastrant dans les tours jumelles et des ruines consécutives à leur effondrement. Dans les deux cas, un drapeau américain apparaît au milieu de nulle part, mais de là à y voir un lien de causalité, il n'y a qu'un pas que nous ne saurions franchir. Revenons à Neil Armstrong. Excellent étudiant, il effectue son service militaire dans la marine et n'a que 20 ans lorsqu'il obtient son diplôme de pilote apte à se poser sur un porte-avions. C'est ainsi que s'ouvre devant lui une carrière militaire, et qu'il participe à la guerre de Corée dont il sort auréolé de médailles. Il reprend alors ses études dans l'aérospatiale puis intègre la future NASA en vue de devenir pilote d'essai. uploads/Litterature/ dictionnaire-des-cons-et-autres-genies-pygmalion.pdf
Documents similaires










-
33
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 02, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 1.4466MB