Université d'État de Moldavie Faculté des Langues et Littératures étrangères Dé

Université d'État de Moldavie Faculté des Langues et Littératures étrangères Département langue française Rapport à la Sociolinguistique L'étudiante : Sîrbu Véronique gr. 211 L La professeur : Axenti E. THÈME: APPROCHE SOCIOLINGUISTIQUE DU DISCOURS FÉMININ CONTENU : 1. INTRODUCTION 2. CHAPITRE I: GENRE ET SEXE 3. CHAPITRE II: LANGUE ET SEXE 4. CHAPITRE III: APPROCHE SOCIOLINGUISTIQUE DU DISCOURS FÉMININ 5. CONCLUSION 6. BIBLIOGRAPHIE (AU MOINS 3 SOURCES); SITEOGRAPHIE 7. GLOSSAIRE Introduction « Le français est une langue à vocation universelle, de gentillesse et d'honnêteté, et il nous a fait don de ces mots abstraits si rares dans nos langues. » - Léopold Sédar Senghor J’ai choisi ce sujet pour mon raport parce que premièrement je suis une femme en devenir, deuxièmement, c'est un sujet d'actualité aujourd'hui et troisièmement, moi, la professeur avenir, je veux faire une recherche dans ce domaine de la Sociolinguistique. Les recherches sur le langage des femmes est, en France, relativement récent, puisqu'il remonte à une quinzaine d'années, vigoureux, inégal suivant les disciplines. Avec l'anthropologie et la sociologie, l 'histoire en constitue sans doute aujourd'hui un des fronts pionniers. Plusieurs series de facteurs ont contribue à reintroduire la dimension sexuelle dans la Sociolinguistique : la réflexion sur la famille comme « structure élémentaire » de la société, sur la vie privée comme théàtre majeur de l'existence, sur les roles sexuels comme acteurs fondamentaux. D'autre part et surtout, le mouvement des femmes elles- mèmes dans les années 1970-1975, qui correspondent à la percée politique du MLF, et les multiples interrogations et remises en question qu'il a entraînées (cf. D. Borne, Histoire de la société française depuis 1945, Armand Colin. 1988. pp. 89-93). En linguistique, en revanche, les etudes sur langue et genre, sexe n'ont joué qu'un role mineur, exception faite de l'ouvrage de M. Yaguello, Les Mots et les femmes, Payot. 1978 ; la litérature, notamment l’óuvrage de Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe aparu en 1949, a plus fait pour les femmes a la conquéte de l’autonomie que les cercles linguistiques. La sociolinguistique naissante, qui aurait dù tenter de cerner le langage dans sa diversité sexuelle, était en majorité le fait de linguistes marxisants qui reprochaient à Simone de Beauvoir de refuser de confonfre oppositon des sexes: " On vole la plus-value de l'ouvrier, mais la ménagère ne crée pas la mème que celle de l’óuvrier..." Le modéle de la « nouvelle femme » leur paraissait inaccesible à l'énsemble des femmes ; dessiné par les femmes actives des nouvelles classes moyennes, capables par leurs revenus de mener une vie indépendente, ce modèle n'était-il pas exclusivement à leur usage. I: GENRE ET SEXE Le mot genre, dans le titre de ce chapitre, réfère à un ensemble de phénomènes sociaux, culturels et psychologiques liés au sexe, acception commune dans les sciences sociales et du comportement. Il réfère aussi à une catégorie linguistique qui entretient avec la catégorie naturelle du sexe des relations complexes. Il renvoie à toute une série de questions importantes : quels sont les mécanismes linguistiques et les motivations socials qui décident du genre des mots ? Existe-t-il des registres différents selon le sexe dans telle langue ou dans toutes les langues? Les hommes et les femmes ont- ils un rapport différent au langage? Comment les femmes parlent-elles? Comment se parlent-elles? Comment leur parle-t-on? Comment parle-t-on d'elles? Où se situe l'identité culturelle et, par suite, linguistique de la femme? Quelle image de la femme nous renvoie le miroir de la langue? Pourquoi la langue du pouvoir est-elle extérieure aux femmes? Le developpement des recherches sur les femmes est, en France, relativement récent, puisqu'il remonte à une quinzaine d'années, vigoureux, inégal suivant les disciplines. Avec l'anthropologie et la sociologie,l 'histoire en constitue sans doute aujourd'hui un des fronts pionniers. Plusieurs series de facteurs ont contribue à reintroduire la dimension sexuelle dans cette discipline: la réflexion sur la famille comme « structure élémentaire » de la société, sur la vie privée comme théàtre majeur de l'existence, sur les roles sexuels comme acteurs fondamentaux. D'autre part et surtout, le mouvement des femmes elles-mèmes dans les années 1970-1975, qui correspondent à la percée politique du MLF, et les multiples interrogations et remises en question qu'il a entraînées (cf. D. Borne, Histoire de la société française depuis 1945, Armand Colin. 1988. pp. 89-93). En linguistique, en revanche, les etudes sur langue et genre, sexe n'ont joué qu'un role mineur, exception faite de l'ouvrage de M. Yaguello, Les Mots et les femmes, Payot. 1978 ; la litérature, notamment lóuvrage de Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe paru en 1949, a plus fait pour les femmes a la conquéte de l’autonomie que les cercles linguistiques. Pourquoi les linguistes ont-ils été si longtemps relativement inactifs dans le champ de recherches sur langue et genre/sexe? Le « désintérét » des linguistes peut s'expliquer de plusieurs façons. L’impulsion initiale de « on ne nait pas femme, on le devient », et certaines revendications - la liberté des femmes hors le mariage, le droit des femmes à reconnaitre ou non le père biologique de l'énfant, la suppression de « l'appropriation privée du corps des femmes par les hommes » - ne leur paraissaient pas provenir d'un intérèt scientifique pour le langage. Pour la linguistique dominante, celle de bureau, la grammaire générativequi se propose, de manière explicite, de rendre compte de ce savoir intéririsé quést la compétence, les usages de la langue, le sexe des énonciateurs ne présentent guère d'interet pour l'établissement d'une grammaire formelle. La sociolinguistique naissante, qui aurait dù tenter de cerner le langage dans sa diversité sexuelle, était en majorité le fait de linguistes marxisants qui reprochaient à Simone de Beauvoir de refuser de confonfre oppositon des sexes: " On vole la plus-value de l'ouvrier, mais la ménagère ne crée pas la mème que celle de lóuvrier..." Le modéle de la « nouvelle femme » leur paraissait inaccesible à l'énsemble des femmes ;dessiné par les femmes actives des nouvelles classes moyennes, capables par leurs revenus de mener une vie indépendente, ce modèle n'était-il pas exclusivement à leur usage? Le genre, en francais, du point de vue du signifié, entretient avec le sexe des relations complexes car l'homologie entre les deux classifications du genre et du sexe n'a rien de constant pour les ètres animés. Pour les humains, il existe un nombre non négligeable de noms masculins désignant des femmes : un mannequin. II s'agit parfois de termes péjoratifs tels que trottin, bas-bleu (« femme à pretentions littéraires »), et une serie de suffixes en -on : lai-deron, souillon, tendron... Inversement, un certain nombre de noms féminins s'appliquent à des hommes. II s'agit de noms désignant des fonctions, souvent militaires : estafette, ordonnance, recrue, sentinelle, vedette, vigie ... Il existe également un certain nombre de noms péjoratifs, fonctionnrant souvent comme des insultes : canaille, crapule, fripouille, ganache, gouape...;et pour des raisons sexuelles évidentes, certaines désignations, très vulgaires, des homosexuels : folle, tante, tapette... Le probleme le plus intéressant posé par les relations entre le sexe et le genre est celui des fonctions ou professions, originellement réservées aux hommes, mais auxquelles les femmes, sporadiquement depuis la fin du XIX siècle, systématiquement depuis le debut du XX, ont progressivement accès. Doit-on continuer â utiliser les périphrases coùteuses du type "un professeur femme "? Et persister à utiliser les formules bizarres telles que "Madame le Juge, Mademoiselle le Docteur "? Ou les accords étranges (ou problématiques) tels que ”Madame le ministre des Droits de la femme, délégué(e?) auprès du ”Premier ministre” ? Doit-on au contraire former, quand ils n'existent pas, des signifiants spéciaux munis de la marque du féminin? La langue du XIX siècle disposait de préfete, mairesse, générale, colonelle...mais exclusivement pour désigner les épouses des titulaires masculins de ces fonctions. Ici les problèmes idéologiques interferent de façon confuse avec les données morphologiques. Il parait plus facile d'affecter un déterminant féminin à un nom terminé par un -e muet (Madame le ministre, une juge d'instruction) ou de former un féminin exclusivement graphique tel que professeure, ou ingénieure (sur le modèle de prieure ou supérieure) que de faire apparaitre une marque du féminin là où le masculin a été longtemps exclusif: écrivaine est mal accepté malgré romancière; autrice et sculptrice continuent à faire difficulté malgré l’ánalogie de très nombreux mots en -trice. On remarquera que ce sont sutout les noms de professions ou d'acceptabilité. Seul cas inverse: celui des hommes exerçant la profession autrefois exclusivementç réservée aux sages-femmes; on les apelle maieuticiens, mot pédantesque et hellénisant don’t le success dépendra, entre autres, de l’extension de la profession chez les hommes. « Sur ce problème des relations entre le sexe et le genre, qui échauffe sporadiquement les esprits — jusqu'à l' Académie française — on remarquera seulement deux faits : l'expérience de nombreuses autres langues montre qu'une intervention consciente et explicite d'une volonté humaine peut avoir un effet sur 1'evolution de la langue ; d'autre part, la généralisation de la formule d'apostrophe « Françaises, Frangais » qui s'est substituée dans les discours politiques au plus simple « Français » des années 50, uploads/Litterature/ approche-sociolinguistique 1 .pdf

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