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Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa littp://www.archive.org/details/larttraverslesOOhava ^'{ L'A RT A TRAVERS LES MOEURS OUVRAGES DU MÊME AUTEUR Les Merveilles de l'art hollandais. Un volume in-folio (épuisé). Objets d'art et de curiosité tirés des grandes collections hollandaises. Un volume 111-4» (épuisé). Les quatre derniers siècles, étude artistique. Un volume in-folio (épuisé). La Hollande pittoresque. — Voyage aux villes mortes du Zuiderzée. Un volume in-12 (j" édition). La Hollande pittoresque. — Les Frontières menacées. Un volume in-12 (4» édition). La Hollande pittoresque. - Le Cœur du Pays. Un volume in-12 (3' édition). Amsterdam et Venise. Un volume in-8° (2" édition). Catalogue des objets d'art et de curiosité composant la collection Van ROMONUT. Un volume in-4°. Catalogue des faïences de Delft composant la collection de M. John Loudon. Un volume in-4°. Histoire de la faïence de Delft. Un volume in-4° (épuisé). Lettre sur l'enseignement des beaux-arts. Un volume in-4' (épuisé). La Terre des Gueux, Voyage au pays JlamingaïU. Un volume in-12. KUNST EN KuNSTNIJVERHEID OP DE TENTOONSTELLING, 1878. Un volume grand in-4''. L'Art et les .Artistes hollandais. Quure volumes in-S". Histoire de la peinture hollandaise. Un volume in-8". La Hollande a vol d'oiseau. Un volume in 4", 3'^ édition. Tous droits réserves L'ART A TRAVERS LES MŒURS par HENRY HAVARD Illustrations par C. GOUTZWILLER ^ BIBLOTHEQUES *^'»lRf5ifV0»O*'''^ PARIS G. DECAUX 7, rue du Croissant, 7 ^ A. QUANTIN 7, rue Saint -Benoît. 7 IMPRIMEURS-ÉDITEURS ' 1882 BJBLIOTHECA WBUOTHECA 53)00 AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS EPUis vingt-cinq ans, notre pays assiste à une véri- table renaissance de l'art et du goût. A aucune autre époque de notre histoire, l'amour des belles œuvres n'a été plus à la mode, et les classes élevées regar- dent comme une de leurs prérogatives les plus pré- cieuses de pouvoir encourager les artistes et de les guider dans leurs travaux. Mais, fait anormal, étrange, inconcevable, le patricien élevé dans le luxe et qui, par ses encouragements, est appelé à exercer une indiscutable influence sur la marche de l'art, arrive au seuil de la vie intellectuelle sans avoir reçu aucune initiation à ces délicats mystères, et sans avoir eu d'autre guide pour former son goût qu'une sorte d'in- tuition naturelle. Le livre que nous offrons aujourd'hui à ce public d'élite a pour raison d'être de réparer cette fâcheuse lacune. Son but est de montrer à cette classe distinguée de lecteurs comment l'art n'est point, dans la vie des peuples non plus que dans la vie de l'homme, une aimable aventure, un pur accident, un événement fortuit sans cause et sans effet. Il établit que la production artistique, chez le peuple aussi bien que chez l'homme, obéit à une marche régulière, normale, certaine, et suit un développement rationnel dont toutes les étapes sont faciles à contrôler. Pour arriver à cette attachante démonstration, l'auteur prend 1 être humain à son berceau, fouille sa jeune intelligence, constate ses plaisirs, nous dévoile ses préférences, puis s'élève avec lui, voit son AVERTISSEMENT. goût naître, se former, grandir jusqu'au jour où la réflexion remplace rinstinct, où l'amour de la forme accompagne la passion pour l'idée. Analysant ensuite la vie des nations, l'auteur constate que leur existence artistique obéit à des règles identiques et que son dévelop- pement subit les mêmes lois. Puis, passant de la théorie à l'exemple, il s'empare de notre histoire nationale et découvre, dans les transfor- mations multiples de nos beaux-arts, la confirmation d'une doctrine qui prend naissance dans l'observation même de l'homme et dans l'étude de l'humanité. Cette curieuse enquête sur l'art français forme la seconde partie de l'ouvrage, et, pour les lecteurs spéciaux auxquels ce Uvre est destiné, elle n'est certainement pas la moins précieuse et surtout la moins intéressante. S'emparant de nos aïeux à leur première apparition dans les Gaules, elle les suit, d'âge en âge, jusqu'à l'heure présente, étudiant d'une façon méthodique les caractères qui distinguent leur production artistique à ses diverses époques. Les amateurs trouveront donc là des points de repère logiques, qui leur permettront d'asseoir désor- mais leurs appréciations sur des bases certaines, et de déterminer scientifiquement le style des divers objets anciens qu'on pourrait sou- mettre à leurs regards. On comprend ce qu'un pareil livre demande de soins et réclame de recherches. 11 nous suffira de dire que M. Henry Havard a consacré plus de douze ans de sa vie à cet attachant travail. De longs et pénibles voyages, des années entières passées à fouiller les bibliothèques et les musées lui ont permis de réunir ce faisceau de documents certams, sur lesquels doit s'appuyer toute étude sérieuse. M. Ch. Goutzwiller, de son côté, a dépensé tout son talent et tous ses soins à illustrer l'œuvre de son ami. Quant aux éditeurs, ils ont fait leur possible pour arriver à une exécution matérielle digne de la beauté du sujet, de la réputation des deux collaborateurs chargés de le mettre en lumière, et du public distingué auquel leur œuvre commune s'adresse. X. L'ART Hclioô. Dujardin LES ARTS ET LES SCIENCES ( Fac-simile dun dessin de Le Brun ) Imp A.Quantm FI G. 1. CASQUE "DE GLADIATEUR. Appartenant au Museo Borhonicû. (Xaples.) COMME OX ECRIT L'HISTOIRE JAMBIERE DE GLADIATEU: ANS les affaires de ce monde, grandes et petites, il y a tant de répétitions qu'une histoire nouvelle n'est en réalité qu'une vieille histoire. » — Ainsi s'exprime un éloquent professeur d'Aberdeen, à la fois observateur et philosophe', et à mesure qu'on pénètre le mystère dont s'enveloppe ^ la vie des peuples, on se convainc que Appartenant au M,.<o B.Aomco. ^^gg^ jj^ Pobservatiou d'utt Sage. Aussi lorsque, s'isolant du monde qui l'entoure et fermant son esprit aux tumultes de la vie, l'homme d'étude et de science rentre en lui-même, se recueille et cherche à deviner, par le pré- sent qui se déroule sous ses yeux, l'avenir que l'inconnu lui dérobe, naturellement et comme malgré lui il laisse sa pensée I. Les Sens et l'Intelligence, par .-Mex. Bain. L'ART A TRAVERS LES MŒURS. remonter le cours des âges, et c'est dans les récits des époques, accomplies qu'il s'eflForce de trouver l'explication des événe- ments auxquels il lui est donné d'assister, ainsi que le secret des temps futurs. « Les sociétés humaines ne vivent pas uniquement dans le présent, a écrit Augustin Thierry, et il leur importe de savoir d'où elles viennent pour qu'elles puissent voir où elles vont'. » C'est cette même pensée que, deux siècles plus tôt, Rotrou avait exprimée dans ce vers si connu : On peut voir Tavenir dans les choses passées. Mais cette prétention logique et en apparence facile à satis- faire, car les analogies sont nombreuses, ne l'est guère dans la pratique. Les obstacles de toute sorte se dressent de tous côtés, et le philosophe qui se laisse tenter par ce curieux problème s'aperçoit bien vite que, par une négligence condamnable, ceux qui se sont chargés de nous dire l'histoire de l'humanité ont sin- gulièrement amoindri leur mandat et dénaturé leur tâche. Au lieu de nous dépeindre les luttes sans fin soutenues par l'homme, par cet être exceptionnel qui a su asservir la nature à la satisfaction de ses besoins; au lieu de noter pieusement cha- cune des conquêtes qu'il a su faire sur les éléments, chacune des victoires qu'il a su remporter sur la matière, chacun des progrès qu'il a su réaliser, chacune des améliorations qu'il a introduites dans son sort, il semble qu'ils se soient plu à retracer uniquement les fables ridicules, les absurdes récits, les men- songes oiseux qui avaient cours en leur temps, les cruautés dont ils furent témoins, les violences odieuses qui étonnèrent le monde. Si bien qu'au milieu de livres de toute sorte par- venus jusqu'à nous, c'est à peine s'il se trouve, accidentellement I. Considératio?is sur l'Histoire de France. L'ART A TRAVERS LES MŒURS. et de loin en loin, quelques lignes nous révélant les mœurs, les usages, les besoins de tant de peuples disparus, nous disant leurs aspirations, nous racontant leur existence intime. Cette tendance à ne considérer comme faits méritant d'être retenus, comme événements dignes d'être racontés aux races futures, que les seules actions s'écartant des lois générales de la sociabilité, a conduit ces étranges historiens à nous transmettre en détail la vie des monstres qui, de leur vivant ou avant eux, se sont constitués les fléaux de l'espèce humaine. Tous ceux qui ont su briser, asservir, détruire, usurper, ont vu leurs moindres actions recueillies avec un soin particulier, retracées avec une précaution spéciale, et souvent amplifiées au point que, pour la postérité, ils sont le plus souvent devenus des grands hommes, des géants, des héros. Les plus sages historiens, les plus honnêtes, les plus sagaces, n'ont même pas su résister à la fascination singulière qu'exer- çaient les auteurs de ces sombres forfaits. « J'entreprends une histoire pleine de catastrophes, de com- bats, de séditions terribles même durant la paix », écrit Tacite au début de ces pages admirables que nous considérons encore aujourd'hui comme un parfait modèle de conception et de style. « Quatre empereurs égorgés, trois guerres civiles, plusieurs étrangères uploads/Litterature/ a-arte-atraves-dos-tempos.pdf

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