Prévention contre les termites à l’interface sol-bâti Guide technique et réglem
Prévention contre les termites à l’interface sol-bâti Guide technique et réglementaire Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie www.developpement-durable.gouv.fr Ministère de l’égalité des territoires et du logement www.territoires.gouv.fr 2 Prévention contre les termites à l’interface sol-bâti Depuis le 1er novembre 2007, la réglemen- tation impose de nouvelles mesures pour protéger les constructions neuves contre les risques d’infestation par les termites souterrains. Ce guide a pour objectif de fournir des élé- ments de conception, dans le cadre de l’uti- lisation des règles de l’art pour la construc- tion des bâtiments, pour la protection de l’interface sol-bâti contre les termites. En effet, les parties de l’interface sol-bâti ne constituant pas une barrière physique par construction (matériaux et mise en œuvre résistant durablement aux attaques des termites) doivent être soit contrôlables, soit protégées par une barrière physico- chimique ou une barrière physique manu- facturée. Ce guide ne traite pas directement de la mise en œuvre des barrières physico-chi- miques et des barrières physiques manu- facturées. Certains d’entre eux font l’objet d’avis techniques et/ou de certifications. Le domaine d’application visé par ce guide technique est celui des constructions de bâtiments neufs ayant fait l’objet d’une de- mande de permis de construire déposée à compter du 1er novembre 2007 dans les départements dans lesquels a été publié un arrêté préfectoral déclarant tout ou par- tie du département infesté par les termites ou susceptible de l’être à court terme. Avant-propos Sommaire 1 . Connaissance des termites et état de l’infestation /page 3 1.1 I La situation des termites souterrains en France / p. 3 1.2 I Comment les repérer et les reconnaître / p.3 1.3 I Quels sont les départements concernés ? / p.4 2 . Protection des points d’entrée et réglementation /page 5 2.1 I Quelles sont les zones du bâtiment à l’interface sol/bâti qui sont visées par la réglementation ? / p.5 2.2 I Quels sont les points d’entrée potentiels à partir de l’assise du bâtiment ? / p.5 3 . La mise en oeuvre des dispositifs réglementaires /page 7 3.1 I Les solutions prévues par la réglementation / p.7 3.2 I Le traitement des points singuliers au niveau de la barrière anti-termites mise en œuvre / p.9 4 . Contrôles /page 10 5 . Surveillance des abords immédiats à l’ouvrage /page 10 6 . Lexique /page 11 3 /Guide technique et réglementaire 1.1 La situation des termites souterrains en France Cas de la métropole Les termites sont des insectes sociaux qui vivent en colonies. En France métropolitaine, les dégâts sont essentiellement causés par des espèces apparte- nant toutes au groupe des termites dits souterrains. Ils établissent leurs nids dans le sol à partir duquel les ouvriers, en charge d’assurer les besoins alimentaires de toute la colonie, prospectent vers les zones sus- ceptibles de contenir de la cellulose (vieilles souches, arbres vivants, bâtiments contenant du bois et d’autres sources de cellulose tels que livres, cartons…). Ce mode de vie essentiellement souterrain couplé à la né- cessité de récolter de la nourriture située au dessus du sol est la principale raison qui justifie la mise en œuvre d’un dispositif de protection du bâtiment ou d’un dis- positif permettant le contrôle de l’assise à l’interface sol-bâtiment. Cas des DOM Les départements d’outre-mer français situés en zone tropicale (Guyane, Guadeloupe, Martinique, Réunion et Mayotte) sont particulièrement confrontés aux pro- blèmes générés par les termites. Comme en métropole, les termites qui occasionnent le plus de dégâts aux constructions appartiennent au groupe des termites souterrains, justifiant ici aussi les mesures de protection au niveau de l’interface sol/ bâti. Mais compte tenu des conditions spécifiques existant dans ces territoires (climat chaud favorisant l’activité des insectes, vitesse de propagation des ter- mites), seuls les dispositifs de type barrière physique (manufacturées ou systèmes constructifs) ou barrière physico-chimique ont été retenus par la réglementation pour la protection de l’interface sol-bâti. 1. Connaissance des termites et état de l’infestation 1.2 Comment les repérer et les reconnaître Les termites souterrains sont souvent difficiles à repé- rer car ils peuvent cheminer à l’abri des regards à l’in- térieur de matériaux qu’ils peuvent creuser (bois, plâtre, isolants, papiers peints…). Lorsqu’ils rencontrent des matériaux trop durs, ils les contournent en construisant des galeries tunnels (ou cordonnets) faites de particules de sol agglomérées à l’intérieur desquelles ils circulent. Dans la plupart des cas, les cordonnets sont les seuls signes visibles marquant de façon indiscutable la pré- sence de ces insectes. Termites du genre Reticulitermes (présent en France métropolitaine) Termites du genre Nasutitermes (présent dans les DOM) 4 Prévention contre les termites à l’interface sol-bâti 1.3 Quels sont les départements concernés ? En application de l’article L.133-5 du Code de la Construction et de l’Habitation, lorsque dans une ou plusieurs communes des foyers de termites sont iden- tifiés, un arrêté préfectoral délimite les zones contami- nées ou susceptibles de l’être à court terme dans le département. Les mesures relatives à la protection des construc- tions neuves contre l’action des termites s’appli- quent à l’ensemble du département dès lors qu’a été publié un arrêté préfectoral, y compris si celui- ci ne vise pas la totalité des communes du dépar- tement. La carte ci-dessous fait état des départements dans lesquels a été publié un arrêté préfectoral, en date du 30 juin 2012 (carte consultable sur les sites internet du ministère de l’Egalité des territoires et du Logement et du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie). Afin de s’assurer que de nouveaux ar- rêtés préfectoraux n’ont pas été publiés depuis cette date, il convient de se renseigner au niveau local, et en particulier en préfecture. 5 /Guide technique et réglementaire 2.1 Quelles sont les zones du bâtiment à l’interface sol/bâti qui sont visées par la réglementation ? Les mesures qui concernent la protection de la construction à l’interface sol/bâtiment visent exclusive- ment la zone limitée par l’assise de la construction. C’est en effet à ce niveau que se trouvent les voies de pénétration les plus propices au cheminement des in- sectes (un espace de l’ordre du millimètre en diamètre est suffisant). C’est la raison pour laquelle la réglemen- tation prévoit la protection de l’assise (mise en œuvre de barrières anti-termites manufacturées ou de maté- riaux résistant aux attaques des termites) ou, lorsque tout ou partie de cette assise n’est pas protégée, son contrôle (ces parties de l’assise constituent les dispo- sitifs de construction contrôlable). Les termites souterrains peuvent également investir un bâtiment en passant par des points d’entrée si- tués en périphérie externe de la construction, ou en utilisant des supports qui leur permettent d’entrer dans le bâtiment à partir de points situés au-dessus du sol (mur mitoyen, tas de bois stocké contre la construc- tion…). Ces voies de pénétration à l’intérieur du bâtiment ne sont pas visées par la réglementation. Elles constituent dans la plupart des cas des situations où les insectes (ou leurs signes de présence tels que les cordonnets) sont visibles dès lors que les bonnes règles d’hygiène sont appliquées. 2. Protection des points d’entrée et réglementation 2.2 Quels sont les points d’entrée potentiels à partir de l’assise du bâtiment ? Les termites sont des insectes capables de perforer de nombreux matériaux (bois, plastiques…), cependant ils sont incapables de percer des matériaux aussi durs que le béton, les blocs de maçonnerie ou le mortier. Construction d’une galerie tunnel (cordonnet) sur maçonnerie Construction d’une galerie tunnel (cordonnet) sur brique 6 Prévention contre les termites à l’interface sol-bâti Ainsi le cheminement des termites est à considérer vis- à-vis de toute cavité potentielle présentant un espace libre continu traversant depuis le sol vers l’intérieur du bâtiment dont l’ordre de grandeur est le millimètre. Ce cheminement est également à considérer au travers d’un matériau ne s’opposant pas durablement à son altération par l’action des termites. Discontinuités en périphérie d’assise Des points de passage à l’interface de deux matériaux peuvent s’opérer à la jonction de matériaux différents laissant ainsi suffisamment d’espace pour le chemi- nement des termites depuis le sol vers l’intérieur du bâtiment. Percements et réservations Les percements du plancher bas ou de la dalle, néces- saires pour le passage des fluides et des gaines élec- triques et autres fourreaux peuvent laisser un espace suffisant pour le cheminement des insectes entre les gaines ou les tuyaux et la paroi du plancher bas ou du dallage percée. Fissurations du dallage Suivant la nature du béton et ses modalités de mise en œuvre (notamment lorsque le DTU 13.3 n’est pas ap- pliqué), des fissurations du dallage peuvent apparaître. Lorsqu’elles sont traversantes, elles constituent alors une voie de passage pour les termites. Joints de dilatation et de fractionnement Ils peuvent constituer une zone sensible dans le plan- cher bas ou le dallage dans la mesure où ils sont réali- sés avec un matériau facile à perforer par les termites. Joints entre matériaux Lorsque les joints entre les matériaux sont réalisés de façon incomplète, les espaces laissés libres sont au- tant de voies de passage permettant aux termites de cheminer uploads/Ingenierie_Lourd/ dgaln-guide-prevention-termite-janvier-2013.pdf
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- Publié le Dec 17, 2021
- Catégorie Heavy Engineering/...
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