Amélioration d'une ligne d'affinage de compost sur l'usine de Saint Malo (35).

Amélioration d'une ligne d'affinage de compost sur l'usine de Saint Malo (35). SOMMAIRE INTRODUCTION 1. Problèmes occasionnés par le compostage 2. Situation en France et dans le monde (pourcentage de déchets compostés) A. AVANT-PROPOS I. CADRAGE REGLEMENTAIRE II. CADRAGE SCIENTIFIQUE 1. Phénomènes intervenant lors du compostage 2. Paramètres à prendre en compte (T, humidité, qualité du compost...) B. LE COMPOSTAGE I AVANT LE COMPOSTAGE 1 .Caractérisation des déchets 2. Préparation avant la décomposition 3. Suivi des paramètres I. COMPOSTAGE EN ENDAINS SIMPLES 1. Process et mise en oeuvre 2. Dimensionnement 3. Equipement et fournitures 4. Bilan économique II. COMPOSTAGE EN ENDAIN ACCELERE 1. Process et mise en oeuvre 2. Dimensionnement 3. Equipement et fournitures 4. Bilan économique III. COMPARAISON DES DEUX MODES DE COMPOSTAGE Synthèse + tableau récapitulatif 1. Synthèse a. Point de vue économique (rentabilité, éléments coûtant le + cher) b. Efficacité (rapidité, qualité du compost) c. Contraintes de chaque mode IV VARIANTES 1.Le co-compostage 2. Utilisation de matériel spécifiquement + performant CONCLUSION INTRODUCTION Dans le contexte actuel où la loi du 13 juillet 1992 devrait interdire l’accès des décharges aux déchets organiques en 2002 et où des surcoûts sont imposés à l’incinération (circulaire mâchefers, stabilisation obligatoire des réfioms avant la mise en décharge, etc...) le compostage peut séduire. De plus l’ADEME offre une aide de 20% à tout projet de compostage respectant un cahier des charges précis et 35% pour des projets plus innovants. 1.Situation actuelle La production française mobilisable de déchets verts (tontes de gazon, produits d’élagage, feuilles mortes, ect..) est estimée à 17 millions de m3,soit 3.4 millions de tonnes environ.(Données 1994) a. Gisement, Production, et Typologie. La ville de Bruz, 12000 habitants, à un gisement de 1100 tonnes de déchets verts par an. La production annuelle par habitant est donc de 90 kg. Et celle-ci devrait augmenter encore. Cette augmentation du volume de déchets végétaux par habitant s’explique par trois raisons: 1.L’amélioration de la qualité du milieu de vie; L’architecture paysagère prend en effet de plus en plus de place dans une société qui s’urbanise. 2. Le développement rapide de la construction individuelle avec son jardin d’agrément ceinturé par une protection végétale. 3. L’intérêt croissant porté au jardinage amateur dans une société où les loisirs occupent une place de plus en plus importante. Bruz est une ville en expansion dont la superficie d’espaces verts par rapport à la surface de la ville dépasse les 7.5% habituels.(25) D’après une étude du CEMAGREF 1993, la composition volumique du gisement de déchets verts d’une ville de plus de 10000 habitants se repartie comme ce qui suit. tontes 21.4% abattages 4.9% feuilles mortes 22.2% taille 17.2% déchets floraux 3.6% élagage 18.4% déchets nettoiement 11.0% plan d’eau 2.4% (Tableau -Destination des déchets végétaux-) Brûlage 9.1% Décharge 45.7 % Traitement des OM 17.3 % Compostage 18.4 % Paillage 5.0% Autres 4.5% Situation à Bruz: Actuellement, une partie des déchets verts est déposée par les habitants de Bruz au lieu dit «La Garenne». Ces déchets verts sont ensuite enlevés par la société TRIBORD (Rennes), puis broyés par la société THREAU et enfin transporté vers la plate-forme de compostage d’Angers. Données en 1993: 6% du gisement national (135.000 à 150.000 tonnes de déchets verts) sont traités par une trentaine de plates-formes (MAZAUD 1994). Données en 1995: 58 plates-formes de compostage dont 43 traitent seulement les déchets verts. 2.Les problèmes poue la valorisation des déchets a. Le caractère saisonnier des flux de déchets verts: La mise en place d’un traitement conjoint des déchets verts est une solution intéressante à condition que les ratios de mélange soient assurés en permanence. Les tontes de pelouse sont en effet effectuées d’avril à novembre, alors que l’élagage des arbres se pratique en hiver, que le ramassage des feuilles mortes à lieu en automne et que la taille des haies et des arbustes est réalisée de juin à septembre. On observera par conséquent, en hiver, des flux importants de déchets de nature ligneuse et des flux faibles de déchets riches en nutriments (gazon, feuilles) alors que c’est l’inverse au printemps. (Valorisation et traitement des déchets verts, Alain Seguin).(9) b. Les sources d’odeurs .(26) Lorsque la décomposition devient anaérobie, des composés odorants apparaissent: - sulfure d’hydrogène: H2S - acides gras - amines telles que cadaverine et putrescine - sulfure organique - terpènes En condition aérobie, il peut y avoir des dégagements d’odeurs par l’ammoniac, produit lorsque le rapport C/N est inférieur à 25/1 et lorsque le pH est alcalin. c. Recommandations techniques. - Eviter de composter uniquement de l’herbe de tonte. - assurer une oxygénation régulière par des retournements fréquents. - ne pas aire des andains trop grands: H=2m et L=4m suffisent - mettre en place un lit de broyats ligneux à la base des andains. C’est le cas par exemple à ISLIP (Long Island USA)(The art and science of composting, p130-131, 1991)(27) et à Aacher (Allemagne)(Mullund Abfull, p124-130, 04/1990). - Utiliser des biofiltres (Biocycle, 10/1992).(28) d. Débouchés du compost. A l’heure actuelle la production de compost végétal se situe entre 110.000 et 40.000 t/an. Une grande part de ces tonnages finit en décharge et annule par conséquent l’intérêt d’une plate-forme de compostage. Ce phénomène s’explique par une mauvaise estimation préalable du marché local. Le problème serait résolu par une relation directe avec l’utilisateur ou avec un réseau commercial. A. AVANT-PROPOS II. CADRAGE REGLEMENTAIRE •Loi N° 75-633 du 15 Juillet 1975 relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux (article 2, cf. annexe): Toute personne doit assurer ou faire assurer l’élimination des déchets portant atteinte à la santé de l’Homme et à l’environnement. •Décret N° 72-676 du 27 Juin 1972 portant approbation du cahier des charges type pour l’exploitation d’installations de traitement par compostage de résidus urbains (cf. annexe): Article 4 (nature et prise en charge des résidus à traiter): les résidus à traiter comprennent les feuilles, les balayures et d’une façon générale tous les produits qui proviennent du nettoiement des voies publiques, voies privées abonnées au balayage, jardins publics, parcs, cimetières et de leurs dépendances. Article 5 (obligation de l’exploitant): pendant le contrat, l’exploitant est le seul responsable de l’installation et doit donc contracter toutes les assurances utiles. Il doit au minimum avoir un représentant responsable sur l’installation. Article 6 (conditions générales de fonctionnement de l’installation): l’installation doit être parfaitement propre et son exploitation doit être dictée par les conditions fixées par le Règlement Sanitaire Départemental (R.S.D.), aux obligations découlant de la réglementation sur les établissements classés. Article 8 (capacité de l’installation): l’installation de compostage comporte: une fosse de réception de x mètres cubes de capacité utile, un circuit de manutention dont la capacité horaire est de x tonnes à la sortie de la fosse, « n » broyeurs de x tonnes de capacité horaire, « n » unités de fermentation accélérée de x tonnes de capacité journalière, un four de brûlage des refus de x tonnes de capacité horaire, une aire de fermentation de x m2 de superficie, une aire de stockage de x m2 de superficie. Article 13 (redevances dues par la collectivité): les redevances dues par la collectivité rémunèrent l’exploitant de la totalité des prestations réalisées par celui-ci. Le compost produit étant la propriété de la collectivité (TVA non inclue).Selon une première formule et selon une variante A, l’exploitant est rémunéré par la collectivité exclusivement par une redevance composée d’une partie forfaitaire annuelle et d’une partie proportionnelle par tonne de résidus traités. Ceci doit permettre à l’exploitant de garantir le gros entretien et le renouvellement. Article 14 (modalités de paiement): selon la même formule qu’à l’article 13, le montant des parties forfaitaires sera payable d’avance mensuellement (trimestriellement), le montant de celles-ci étant égal au douzième (quart) du forfait annuel. En ce qui concerne le montant des parties proportionnelles, il sera payable mensuellement (trimestriellement) sur la base du tonnage mensuel (trimestriel) traité à la fin de chaque mois (trimestre). Article 15 (actualisation des prix): Partie forfaitaire annuelle: P1=P0∗(a∗S/So+b∗PsdC/PsdCo) avec a+b=1 Partie proportionnelle: P1=P0∗(a∗S/So+b∗I/Io+c∗F/Fo+d∗PsdB/PsdBo) avec a+b+c+d=1 P0, S, So, PsdC, PsdCo, I, Io, F, Fo, PsdB, PsdBo sont définis dans l’article 15 (cf. annexe). •Norme NF U 44-051 pour les amendements organiques (décembre 1981, cf. annexe): Cette norme prend en compte les amendements organiques uniquement. Les autres matières fertilisantes ne rentrent pas dans son champ d’application. Actuellement les produits organiques destinés à l’amélioration des qualités physiques du sol sont essentiellement à base de matières organiques végétales. Le champ d’application de cette norme ne concerne pas les matières organiques d’origine animale traitées industriellement qui sont des engrais. La présente norme fixe les dénominations et spécifications des amendements organiques.Ces derniers sont des matières fertilisantes composées principalement de combinaisons carbonées d’origine végétale, fermentées ou fermentescibles, destinées à l’entretien ou à la reconstitution du stock de la matière organique du sol. Concernant le compostage de déchets verts les dénominations et spécifications possibles des amendements organiques sont: N° Dénomination Matière organique % min en masse Matière organique/azote organique Rapport max N total % max en masse sur produit brut sur produit sec 3 Matière végétale brute 40 70 4 9 uploads/Industriel/ composta1-pdf.pdf

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