CAHIERS DU CINÉMA N° 22 • REVUE DU CINÉMA ET DU TÉLÉCINÊMA - AVRIL 1953 Maj-Bri

CAHIERS DU CINÉMA N° 22 • REVUE DU CINÉMA ET DU TÉLÉCINÊMA - AVRIL 1953 Maj-Britt Nilsson et Folke Sundqxiist sont les lycéens insouciants puis les ■ amants pathétiques de POTJR LES ARDENTES AMOURS DE MA JEU­ NESSE cFArne Mattsson, réalisateur du fameux Elle n’a dansé qu’un seul été. (Production. N o r d is iv T o n e f i l m ; vente pour le monde entier : J a n c o ’s Film- f o r m e d l ï n g , Stockholm ; distribution pour la France : L e s F i l m s F e r n a n d R i v e r s ). Arleen Wlielan et Charles Winnïnger dans LE SOLEIL BRILLE POUR TOUT LE MONDE (The Sun Shines Bright) de John Ford, qui conte l’éton- nante aventure d’un juge d’une petite ville du Kentucky qui se moquait du qu’en-dirà-t’on et voulait vraiment que le soleil Brille pour tout le monde... (Production R e p u b l i c P i c t u r e s distribuée par L e s F i l m s F e r j v à n d R i v e r s ). I Shirley Booth, l’extraordinaire interprète de COME BACK, LITTLE SHEBA (Reviens, petite Sheba) vient de recevoir V « Oscar » de la meilleure actrice de Tannée, Burt Lancaster, Terry Moore et Richard Jackel sont ses partenaires dans ce film émouvant, âpre et audacieux, réalisé par Daniel Mann, d’après la pièce- , . de William Inge. (P a r a m o u n t ) . 2 “ 1 C A H I E R S D U C I N É M A . R E V U E M E N S U E L L E D U C I N É M A ET D U T É L Ê C I N É M A 146, CHAMPS-ELYSÉES, PARIS (8«) - ÉLYSÉES 05-38 R ÉD A CTEU RS EN CHEF : LO D U C A , J . D ON IOL-VALCROZE ET A . BAZIN D IRECTEUR-GÉRANT : L. KEIGEL N° 22 TOME IV AVRIL 1953 XXX .............................................. André Bazin ............................... Lb Duca .................................... Philippe Sabatvt .......................... J a cq u es Doniol-Valcroze . . . . J.D.V. ............................................... XXX .............................................. XXX .............................................. Chris Marker ............................... XXX ......................................... ... David M age ............................... A. Martin, M. Boschet, P. Barbin .......................................... LES FILMS : Serge Parmion .............. J acq u es Doniol-Valcroze . . . . Jacques Doniol-Valcroze . . . . Michel Mayoux .......................... Michel Dorsday ......................... M.D., F.T. et F.L. XXX XXX SOMMAIRE Editorial ..................................................................................... 4 A propos de Cannes ......................................... .. 5 Rencontres autour du Documentaire ...................... 15 U.R.5.S. et S tatistiques........................................................ 18 Feuiilefs soviétiques (I) .............................................. 19 Jeux Interdits .................................................................; . 23 La Chronique de Dolmoncé .................................. . .. 25 Nouvelles du Cinéma ...................... 30 Lettre de M e x ic o ................................................................ 33 Tribune de la F.F.C.C.............................................36 L'exploitation des films européens aux Efciîs>Unis. 41 Des journées pour le cinéma * 46 Enfin Tatî revient (Les Vacances do Monsieur Huioi). 49 Jusqu'au bout des seins (Un caprice de Caroline). 50 Les Bottes de Pierre (Pierre Le Grand) ...........................52 Eastern (Le Chevalier à l'êfoile d'ar) ................................54 Jeunesse des hommes (Tam Browris Schooldays) .......56 Notes sur d ’au tres‘films (Le Boulanger de /alargue, Affair !n Trinidad, The Hour of 13, Diplomatie Cour­ rier, La Couronne Noire) .............................................. .....57 La Revue des Revues ............. . . . . . . . . 59 Livres de Cinéma .....................I ___......................................61 Les photographies qui illustrent ce numéro sont dues à l'obligeance de : Paraîriount, RKO, H o ch e Production, Discina, Sovexport, Procinex, Fox, C olum bia, Fernand Rivers, G au m o n t Distribution, Métro Goldwyn Mayer et Jean Laurancë. Les articles n 'e n g a g e n t que leurs auteurs - tes manuscrits sont rendus Tous droits réservés - Copyright liy LES ÉDITIONS DE L'ÉTOUE, 2 5 , Bd Eonne-Nouvelle, PARIS (2» ) R. C. Seine 326.525 B . 3 Editorial Il y a vingt-cinq ans Jean George Auriol fondait L a R e v u e d u C in ém a et F on sait ce que lui doivent filialement ces C a h ie r s , Mais sa mort tragique sur la route de Chartres, mort mystérieu­ sement pressentie, devait signifier beaucoup plus pour le cinéma que la perte d’un ami précieux sans qui les images de Vécran n'auraient pas été tout à fait ce qu’elles étaient devenues. Elle nous indiquait clairement que désormais était close la merveil­ leuse période qu’il avait réussi, par son incarnation, à préserver vivante. « Il ne faut surtout pas mêler le cinéma à la vie, êcri- Vait-il dans son premier numéro. Conservons le monde qui appa­ raît sur Vécran comme un ciel qu’on pourrait peut-être bien gagner — le plus tard possible — pour ne pas risquer de le perdre. » Mais la vie s’est mêlée au cinéma et son économie le tyrannise. Elle n’empêche plus seulement les films de naître, elle enrobe, pour là plupart, leur médiocrité de facettes brillantes et d’alibi : le cinéma « fait la vie ». A cette facilité s’opposent un Welles, un Huston, un Antonioni, un Rossellini, un Renoir, un Bresson. Avec eux, le cinéma se rattache à une « métaphysique de l’intelligence ». Le grand alibi des faux talents a été de faire croire partout qu’il leur fallait par leurs facéties, faire sortir le cinéma de Venfance ; mais celui-ci eut à sa naissance toute la jeunesse et toute la vieillesse du monde. Il nous a été révélé comme le feu, comme l’écriture et s’il peut varier de formes ou d*intentions c'est dans le grand mouvement des hommes dont il est solidaire et non en lui-même car son intégrité lui a été scellée définitive. Notre monde dont les dimensions sont aujourd’hui réduites à celles d’une partie de cartes, devrait permettre toutes les ren­ contres, tous -les dialogues. Il permet malheureusement trop souvent un cinéma: qui endort l’esprit. R nous a paru bon —: au moment où se déroule le Ve Festival de Cannes ~ de demander leur appui aux réalisateurs et aux critiques, aux philosophes et aux peintres, aux écrivains et aux poètes. H dépend d’eux que cet appel soit positif. Nous attendons leurs visites et leurs textes pour que s’inaugure un dialogue large et continuel. De leur lutte solidaire dépend le cinéma libre. 4 André Bazin A PROPOS DE CANNES Il nous a paru utile de remettre sous les yeux du lecteur à l’occa­ sion du Festival de Cannes 1953 les palmes des cinq Festivals qui le précédèrent. Le simple rapprochement est déjà en lui-même un docu­ ment d’histoire du cinéma qui n’est pas sans susciter quelques réflexions. Sept ans de production mondiales y ont imprimé leur trace, et sept ans c’est beaucoup pour le Cinéma ! Tout part de cet extraordinaire Festival de 1946 dont nous avons gardé un souvenir ébloui, tant à cause de son ambiance que de ses programmes. Ce fut sans doute la plus merveilleuse des Fiestas ciné­ matographiques qu’on ait connus dans l'émerveillement du Cinéma et de la Paix conjointement retrouvés. Toute la nouveauté et toutes les pi’omesses du cinéma d’après- guerre sont alignées dans ce palmarès comme les chevaux sur la ligne de départ. Le règlement prévoyait alors à peu près autant de Grands Anna Magnani dans Rome ville ouverte de Roberto Rossellini (Grand prix du Festival de Cannes pour l’Italie, 1946). 5 Prix que de pays participants (c’était le tenips du jury international). Mais si la formule avait des inconvénients, elle correspondait assez bien à la situation. Mieux valait en effet couronner à égalité six à sept au moins des treize films que de choisir parmi eux de manière d’autant plus arbitraire qu’ils représentaient tous une tendance ciné­ matographique originale entre lesquelles FHistoire seule pouvait tran­ cher, non un jury. 1946, c’est avec la Symphonie pastorale l’affirmation d’un nouveau réalisme français : psychologie et littéraire, dont l’évolution et le progrès continus jusqu’au Journal d’un Curé de Campagne et au Rideau Cramoisi, prouve la richesse et la vitalité. Avec Rome ville ouverte, l’explosion du néo-réalisme italien qui n’a cessé lui aussi de s’enrichir et de se nuancer. Le Tournant décisif révélait sans doute, davantage qu’il ne nous semblait alors, une évolution capitale du nouveau cinéma soviétique : la fin d’un certain romantisme révolu­ tionnaire, dont les derniers échos grondent jusqu’en Pierre le Grand et Jvan 'le Terrible, au bénéfice d’une dramaturgie cornélienne où la psychologie des héros est révélée dans l’explicitation quotidienne de la vérité et du devoir civiques. C’est aussi, il est vrai, des espoirs qui n’ont pas été entièrement tenus et d’abord avec Brève rencontre, celui d’un nouveau cinéma anglais, fondé sur un réalisme tout en finesse que l’intelligence, le raffinement et l’humour écartaient d’emblée de l’écueiî populiste. Dans la mesure en tous cas où la production britannique uploads/Industriel/ cahiers-du-cinema-n-22.pdf

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