Quel parcours scolaire avez-vous suivi ? Après un Bac L avec pour option les ma
Quel parcours scolaire avez-vous suivi ? Après un Bac L avec pour option les mathématiques, j'ai suivi un CAP et un BP (Brevet professionnel) fleuriste de deux ans chacun. Ces deux formations se sont faites en alternance, avec environ les trois-quarts du temps passés en entreprise. Vous êtes ensuite entrée sur le marché du travail En fait, c'est lors de ma deuxième année de BP que j'ai repris le magasin, mes patrons partaient en retraite et j'en ai profité car je voulais vraiment m'installer. Comment se compose une journée type de fleuriste ? Il faut savoir que la vente ne représente que 20 % de notre temps, le reste étant consacré à la préparation, au nettoyage, à l'achat Je pense aussi qu'il est nécessaire de préciser que nous travaillons dans le froid et dans la saleté, nous ne faisons pas exclusivement de la création. Beaucoup s'en étonnent lorsqu'ils entament une formation de CAP ou de BP. Quelles sont les qualités indispensables d'un fleuriste ? Il faut être persévérant, courageux car le nombre d'heures de travail par semaine est important. Avoir un certain sens du relationnel est indispensable dans les métiers du commerce, il faut savoir prendre sur soi les jours où on n'a pas le moral. Il faut se montrer créatif lors de la préparation des bouquets et savoir se remettre en question car la concurrence est importante. Enfin, je pense qu'il est nécessaire d'aimer le contact avec la nature, j'y puise d'ailleurs de nombreuses idées. Auriez-vous quelques conseils à donner à ceux qui voudraient se lancer ? Comme toutes les professions, être fleuriste possède des avantages et des inconvénients. La première chose est de bien réfléchir avant de se lancer. Il faut avant toute chose connaître les raisons qui nous poussent à faire ce métier. Etre fleuriste est une profession, cela ne s'improvise pas, il faut donc se former avant d'entrer sur le marché du travail. Cela peut paraître évident mais lorsque j'étais à la recherche d'un employé, les personnes qui me contactaient n'avaient aucune connaissance des fleurs et des plantes. Enfin, un conseil que je pourrais donner serait d'économiser au maximum sur les coûts d'achats en trouvant dans la nature ce dont nous avons besoin et en privilégiant la récupération. Les formations CAP et BP nous préparent d'ailleurs très bien à minimiser les coûts, la concurrence est importante, il faut rester compétitif par tous les moyens. Comment voyez-vous l'avenir de la profession ? Nous sommes de plus en plus réactifs aux modes. Par le passé, la profession se contentait de répéter sa production d'une année sur l'autre. Aujourd'hui, nous changeons de produits à chaque saison, parfois même à l'intersaison. La profession ira certainement dans ce sens : être le plus proche d'une mode qui se renouvelle de plus en plus rapidement. L'avenir reste cependant problématique, car on voit apparaître de nouveaux concurrents, comme les marchands de fleurs qui ont tendance à détériorer notre image en vendant des produits qui sont souvent de mauvaises qualités et ce, sans aucune action de conseil. Les vendeurs de fleurs ne sont en aucun cas à confondre avec les fleuristes Il faut absolument que les jeunes qui s'installent jouent sur tous les fronts, qu'ils soient irréprochables sur les services que ne peut pas mettre en place la grande distribution. Il faut que l'action de conseil devienne une des bases de la différenciation entre les grandes surfaces et les petits commerçants. Mickael Sabatier est menuisier-ébéniste depuis douze ans et a ouvert sa propre entreprise, Woody Art, il y a six ans. Il crée des meubles design et sur-mesure pour des particuliers et réinvente sans cesse son artisanat. Comment en êtes-vous arrivé au métier de menuisier ? Mon père et mon grand-père étaient dans ce domaine et m'ont transmis leur passion. J'ai donc toujours baigné dans cet environnement. Pourtant, je ne me destinais pas à cette profession durant mes études. J'ai suivi un cursus scolaire général. Je me suis dirigé vers la menuiserie-ébénisterie après mon baccalauréat. Je suis professionnel depuis 12 ans et à mon compte depuis 6 ans maintenant. Dans le cadre de votre profession, êtes-vous en lien avec d'autres artisans ? Oui. Avec un verrier qui s'occupe de la découpe de cette matière lorsque je conçois certains meubles. À bien des égards, ma façon d'envisager mon métier me rapproche de l'architecte d'intérieur car j'essaie de concevoir des meubles qui s'éloignent de la tradition du meuble en merisier teinté. Je m'adapte aux demandes des particuliers et j'essaie de leur proposer quelque chose de design et d'unique. Quelle est la journée-type d'un menuisier-ébéniste ? L'énorme avantage de mon métier, c'est qu'aucune journée ne ressemble vraiment à une autre. Néanmoins, on peut mettre en valeur quelques grandes étapes de mon quotidien. Cela commence dès que j'arrive au travail. Je consulte mes e-mails afin de prendre connaissance des éventuels retours des clients vis-à-vis des devis qui leur ont été transmis. Après ce rapide bilan, je contacte les fournisseurs pour passer mes commandes de matières premières. Puis je consacre le reste de ma journée à la fabrication des projets en cours. Les pauses de midi et les débuts de soirée sont quant à eux réservés aux rendez-vous chez les particuliers. Je me rends chez eux pour m'imprégner de leur intérieur et prendre quelques mesures pour ensuite leur proposer un concept de projet. Avant de commencer la fabrication proprement dite, je les invite dans mon atelier pour leur présenter les matières que je compte utiliser et recueillir leur avis pour être sûr de ne pas me tromper. Diriez-vous que la menuiserie est un métier de passion ? Totalement ! Certes, je ne suis jamais aux 35 heures, ni aux 39 heures d'ailleurs. Mais je fais ce que j'aime toute la journée et aucun projet ne ressemble à un autre ! Je laisse parler ma créativité pour toujours proposer quelque chose de différent et d'unique. Le numérique a-t-il un impact dans votre profession ? Dans certaines parties seulement. À notre époque, on ne peut plus se passer d'internet et des réseaux sociaux. Ils sont indispensables pour la communication de mon entreprise. Et je ne réalise plus de plans sur papier mais uniquement par ordinateur. À l'atelier par contre, je n'emploie pas de machines commandées par ordinateur. Uniquement du manuel et de l'artisanal ! Le numérique facilite l'échange avec mes clients autour de leur projet mais une fois qu'il est commencé, je le mets un peu de côté. Votre milieu professionnel a-t-il un impact sur le développement durable ? Bien sûr puisque nous utilisons une ressource naturelle comme base pour notre travail : le bois. Néanmoins, j'utilise majoritairement des arbres issus de forêts françaises gérées durablement : dès qu'un arbre est coupé, plusieurs autres sont replantés. Quelles qualités un bon menuisier-ébéniste doit-il posséder ? Patience et minutie ! La transformation du bois brut en meuble est un processus long qui nécessite ces deux qualités pour pouvoir être mené à bien. Cela nécessite également de la polyvalence. Mais surtout de la passion. Un bon artisan ne compte pas ses heures et c'est important de faire ce qu'on aime pour exercer cette profession. Des conseils pour ceux qui voudraient se lancer ? Ne pas hésiter à proposer des choses innovantes pour casser l'image du traditionnel fabricant de meubles en merisier de style Louis-Philippe. Réinventer sans cesse son travail est important pour sortir du lot et faire fonctionner le bouche à oreille. uploads/Industriel/ apprendre-les-metiers.pdf
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- Publié le Apv 03, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
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