LES MEDAILLEURS DE LA RENAISSANCE PAR ALOÏSS HEISS LÉON-BAPTISTE ALBERTI MATTEO

LES MEDAILLEURS DE LA RENAISSANCE PAR ALOÏSS HEISS LÉON-BAPTISTE ALBERTI MATTEO DE' PASTI ET ANONYME DE PANDOLPHE IV MALATESTA Q/lvec S 'Phototypographies inaltérables el i no ''Vignettes PARIS J. ROTHSCHILD. ÉDITEUR l3, KUE DES SAINTS-PÈRESj l3 1883 Droits ri; 5 c r V c s LES MÉDAILLEURS DE RENAISSANCE LÉON-BAPTISTE ALBERT! MATTEO DE' PASTl PARIS TYPOGRAPHIE GEORGES CHAMEROT 10- RL'E DES SAINTS-PÈRES, 1 () Cl 131 AVANT-PROPOS OUS offrons aujourd'hui les Monographies de deux des artistes les plus remarquables du Xl^" siècle : Léon-Baptiste Albert i, « Torganisation la plus riche, le génie le plus varié de la première Renaissance, le vrai précurseur de Léonard De Vinci' », et Matteo de' Pasti, Varchitecte que l'Alberti jugea digne d'exé- cuter ses plans, le peintre de Pierre de Médicis, le sculpteur auquel on attribue, avec une presque entière certitude, plusieurs des plus beaux bas-reliefs du temple de Rimini- ; le dessinateur et peut-être en même temps le graveur des buis du de Re Militari, l'orateur distingué, le savant humaniste , enfin le médailleur hors ligne dont la place est marquée immédiatement après Vittore Pisano. Il nous a semblé qu'il serait intéressant de réunir dans un même fascicule deux noms ^ surtout célèbrespar le travail en commun qu'ils entreprirent pour le compte du Seigneur de Rimini, Sigis- mond-Pandolphe Malatesta, une desfigures les plus en relief, parmi les princes condottieri de cette époque. Une partie des documents concernant l'Alberti nous a été fournie par Gli Alberti, travail cons- ciencieusement mené à bonne fin par M. Luigi Passerini, sur les indications de feu M. Honoré d'Albert, Duc de Luynes, et que AP'" la Duchesse de Lujiies actuelle a mis très gracieusement à notre disposition en nous autorisant à r puiser tout ce qui pourrait être utile à notre publication. M. Ch. Yriarte, dans son ouvrage sur les Malatesta de Rimini , a fait reproduire un grand nombre de photographies du temple de Rimini , dont nous avons profité; nous l'en remercions cordialement, et nous sommes certain que nos lecteurs ne s'en plaindront pas. M. Eugène Munt^, dont les portefeuilles sont toujours remplis de notes intéressantes , nous a communiqué plusieurs documents inédits sur Matteo de'' Pasti. M. le Vicomte Botli de Tau\ia nous a fait connaître le manuscrit dont il est question dans la dernière note de cette étude, manuscrit qui porte les armoiries dPsotte de Rimini. C'est grâce à un intéressant travail de M. Louis Courajod., publié dans la Gazette des Beaux- Arts, e«/eVrzVr 1882, sur quelques sculptures vicentines, que nous donnons les curieux fragments de retables, pages 26 et 27. Nous avons tiré du cabinet de M. Gustave Dreyfus le superbe portrait de l'Alberti, repro- I . — Eugène Muntz. — Les Précurseurs de la Renais- 2. — Cf. Ch. Ykiarte. — Riiiu)ii. page 211. Porte de sance, page, 81. la Chapelle des Reliques. 483516 6 AVANT-PROPOS. dnit grandeur nature, pl. I, et le Christ mort., P<^g<^ 27, d'après une plaquette italienne du XV' siècle. Nous devons remercier tout particulièrement M. S.-B.-H. Goldschmidt de nous aimir permis de faire photographier une des plus belles œuvres de ses collections, le buste en bois qui, suivant une tradition, serait celui d'Isotte de Rimini. Parmi les dessins inédits, insérés dans notre texte., nous citerons les suivants : i" Les deux dédicaces grecques du temple de Rimini inscrites sur deux tables de marbre placées sur les piliers d'angle des façades latérales, et dont M. Froehner a bien voulu en revoir la trans- cription avec le plus grand soin; 2° Cinq hois, de Matteo de Pasti, pour l'édition princeps du de Re Militari de R. Valturio, Vérone, 1472; 3" La reproduction d'wno. miniature du Manuscrit d'Albi : Antonio Marcello, recevant des mains de Guarino de Vérone sa traduction de Strabon; 4° Les armoiries d'Antoine Marcello, chevalier du Croissant ; 5° Une tète de Christ; étude pour une médaille, dessin du Musée du Louvre attribué à Matteo de' Pasti; 6° Le Christ mort^ d'après une plaquette du XV" siècle; 7° Sigismond-Pandolphe Malatesta adorant la Sainte Vierge, d'après une peinture de Gentile da Fabriano, au Musée du Louvre; 8" Les armes et les inscriptions malatestiennes placées au-dessus de la porte principale du Cas- tellum Sigisniundum à Rimini; 9° Le buste de la collection Goldschmidt, que la tradition attribue à Isotte de Rimini. Les médailles que nous croyons n'avoir jamais été reproduites avant nous, seraient : Le grand médaillon AXhQvix., grandeur de l'original du cabinet de M. Gustave Dreyfus; — celui du Musée du Louvre, collection His de la Salle;— le Christ, autre rareté du cabinet G. Dreyfus ;— le Malatesta de rÉcole des Beaux-Arts, pl. IV, /i" 4; — /'Isotte de Rimini, pl. Vil., n" 2, de M. J. Fried- lœnder, de Berlin, auquel nous sommes redevables d'un nombre déjà considérable d'empreintes et de documents ; — um seconde Isotte au revers de l'éléphant^, pl. VII, n° 3, d'après l'exemplaire du Musée Impérial de Vienne; — une troisième Isotte au revers de la Rose, pl. VIII, «"4, de la collection Taverna à Milan; — enjïn, le Pandolfaccio, pl. VIII, n" 5, dont l'original est au British Muséum. Ajoutons aux noms déjà cités des personnes auxquelles nous devons exprimer ici notre grati- tude, pour leur bon et utile concours., MM. Giov. Morelli et Gust. Fri^-oni, de Milan; MM. A. Arm.md, Charles Kphrussi et P. ï^al/on. Médaillon de Sigismond-Pandolphe Malatesta (Chapelle des Antenati, à Rimini). LÉON-BATTISTA ALBERTI (1404 t 1472) éon-Baptiste Alberti, de l'ancienne famille des Alberti de Florence', descend du rameau issu de Benedetto di Nerozzo, mort à Khodes le 13 janvier 1388; il avait épousé en 1350 Filippa^ di Carlo dei Pazzi, et en secondes noces, l'année 1357, Lisa, di Gheraldo di Gualtiero dei Bardi, décédée dix jours avant son mari, après lui avoir laissé plusieurs enfants dont l'aîné, Lorenzo, mort le 18 mai 142 1, avait eu de sa maîtresse, Margherita di messer Piero Benini, qui lui survécut jusqu'au 13 novembre 1423, deux fils, Léon-Battista Alberti et Carlo les dates de la naissance et du décès de ce dernier sont restées inconnues; on sait cependant qu'il était plus jeune que Léon-Baptiste, né le 18 février 1404 à Venise \ où son père était exilé. D'après l'auteur anonyme de sa vie publiée par Muratori, l'Alberti était, dans sa jeunesse, d'une adresse et d'une force extraordinaires à tous les exercices du corps ^; ces aptitudes gymnastiques ne firent aucun tort à ses études classiques; à vingt ans, il avait composé, sous un nom d'emprunt, une comédie latine que les savants d'alors attribuèrent à Plante^; à peine reçu docteur en droit canon, il abandonna la jurisprudence pour se livrer 1 . — Les Alberti se disaient originaires de Catenaia^ nom des montagnes qui séparent le Casentin de la vallée du Tibre. « La tradizione domestica la dice (la famiglia degli Alberti) originaria di Catenaia luogo donde trag- gono il nome le montagne che separano il Casentino dalla valle Tiberina. » (Verini ; De Jlliistr. iirbis Floren- ticp, Parisiis, i 583, p. 25. — Conf. Giroi.amo Mancini. Vita di Léon Battista Alberti Firenze, 1882, p. 3.) 2. — LuiGi Passerini, Gli Alberti , t. L 4*^ tableau gé- néalogique. 3. — Nacque in Venezia illegittimo nel 1404... La date du 18 février se trouve sur la couverture d'un exemplaire du De Re jEdifîcatoria imprimé à P'iorence en 14S5 et conservé dans la bibliothèque des frères mineurs de saint François d'Urbin : « Auctor hiiiiis arcltilectiirœ doniimis Léo Baptista de Albertis natus est Jamiœ (au lieu de Venise] atjno Christiana.' Saliitis t^o^hora praniie, iisii mercatonim die 18 februarii. » (Luigi Passerini, op. cit.., t. I, p. i32. — Vasari, éd. 1878, t. II, p. 536, note 3.) 4. — L'auteur anonyme de la vie de Léon-Baptiste Alberti qui n'est autre probablement que l'Alberti ku"- mème écrit : « Armorum prœludiis adolescens claruit : pedibus junctis stantium humeros hominum saltu su- pra transilibat. Cumhasta parem habuit saltantium ferc neminem. Sagitta manu contorta thorace firmissimum ferreum pectus transverberabat. Pede sinistro ab pavi- mento ad maximi templi parietem adacto, sursum in aetera pomum dirigebat manu, ut fastigia longe super va- deret sublimium tectorum. Numulum argenteum manu tanta vi emittebat, ut qui una secum afforent in tamplo. sonitum celsa convexa textorum templi ferientis nummi clare exaudirent. Equo insidens, virgula oblonga altero capite in pedis dorsum constituto, et manu ad alterum virgce caput adhibita, in omnem partom quadrupedem agitabat, virga ipsa, intégras ut volebat horas, immota nusquam. Mirum atque rarum in eo, quod ferociores equi et sessorum impatientissimi, cum primum conse- disset, sub eo vehementer contremiscebant, atque veluti hor rentes sub trepidaban t. (Muratori,. 7? t'r//»i italicariiin scriplores, etc., t. XV, cité par Luigi Passerini, Dcgli Alberti, t. I, p. i33, note i.) 5. — Cete pièc.;. intitulée Philodoxcos, a\ak été con-.- LEON-BATTISTA ALBERTI. tout entier à la littérature, aux spéculations philosophiques, aux sciences et aux arts'; il Pierre tombale d'un des Alberti de Florence dans rÉglise des Augustins, à Paris (1408). n'est pas une des connaissances humaines qu'il n'ait abordées. Il écrivit sur les mathéma- tiques^, l'optique et uploads/Histoire/ les-medailleurs-de-la-renaissance-iv-leon-baptiste-alberti-matteo-de-x27-pasti-et-anonyme-de-pandolphe-iv-malatesta-par-aloiss-heiss.pdf

  • 29
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Mar 28, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
  • Taille du fichier 8.3915MB